Cercle d’étude de la Déportation et de la Shoah

L’internement des Tsiganes en France 1940-1946, la mémoire et l’oubli

conférence d’Emmanuel Filhol et de Jacques Sigot ( Montreuil-Bellay) 2004

Entre 1939 et 1946, près de 6 500 Nomades sont internés dans plusieurs camps en France.
http://www.histoire-immigration.fr/agenda/2018-03/l-internement-des-nomades-en-france

Z : Écrire Tsigane orthographe des historiens et pas tzigane (=Z, pour le Zigeuner des nazis),

Mercredi 2 Juin 2004, La mémoire et l’oubli :
L’internement des tsiganes en France 1940-1946

Amphithéâtre au lycée Edgar Quinet

Trois interventions :
. Une conférence par Emmanuel Filhol, chercheur au centre de recherches tsiganes de Paris V, et au laboratoire Epistémé de Talence- Bordeaux I
. La présentation du camp de Montreuil-Bellay par Jacques Sigot
. La projection du film « Route de Limoges » avec Raphaël Pillosio, le réalisateur.

2013 On peut commander le Petit Cahier Persécutions des Tsiganes en Europe occupée. Histoire et mémoires d’un génocide avec une synthèse de l’ancien petit cahier, la nouvelle conférence et témoignage de Raymond Gurême, des documents :
Mercredi 2 Juin 2004, La mémoire et l’oubli : L’internement des tsiganes en France 1940-1946
Henry Bulawko reconnaît que le sujet est original et rappelle un souvenir du camp d’Auschwitz, où en allant travailler à la centrale électrique, il voyait des familles tsiganes, entourées de barbelés. Ils avaient quelque à manger. On ne se saluait pas, on se regardait avec curiosité. Et un jour, le camp des tentes avait disparu. Plus de barbelés, d’hommes de femmes et d’enfants, il n’y avait plus rien. Il a eu la réponse, ils avaient été gazés. C’était le deuxième groupe qui avait subi le sort des juifs. Cette après-midi, c’est pour lui une façon de se libérer d’une dette envers les Tsiganes.

La Tribune
Henry Bulawko, Marie Paule Hervieu, Emmanuel Filhol, Jacques Sigot

 I- La mémoire et l’oubli : L’internement des Tsiganes en France. 1940-1946.

Emmanuel Filhol travaille sur l’histoire des représentations et des persécutions du monde tsigane en France. Qu’est-ce que représente l’internement des Tsiganes au sein de la communauté française ? Une bagatelle, du nom d’une gravière, où une Tsigane réfugiée du nord de la France, avait eu le droit de s’installer pendant que les hommes étaient déportés pour faits de résistance. Lorsque seul, un fils revient, le maire d’un village de Dordogne veut les envoyer dans les « confins sableux » des Landes, ce à quoi renchérit le sous-préfet.

La société française a considéré comme mérité l’internement des Tsiganes, de 1940 à 1946, en France.
On peut constater la présence ancienne, dès 1427 à Paris, des Egyptiens, Sarrasins, Bohémiens, nomades, Roms, Manouches, Gitans, Kalés, arrivés de l’Inde. Ils ne sont pas l’objet de rejet et objet de mépris jusqu’au XVIIe siècle. Il y a dans les villes un sentiment de sympathie à l’égard des « Egyptiens » qui excellent dans les arts et dans le spectacle, ce qui fait qu’ils sont accueillis favorablement par la noblesse.
Colbert, avec le Code noir, interdit aux nobles de les recevoir dans leurs châteaux, et les menace, s’ils ne se sédentarisent pas, de se retrouver aux galères pour les hommes et d’avoir les cheveux rasés pour les femmes.

La loi du 16 juillet 1912 institue la création du carnet anthropométrique -il est appliqué jusqu’en 1969 - , selon la méthode mise en place par Alphonse Bertillon dans les années 1880 pour ficher les criminels : empreintes digitales de tous les doigts de la main, caractéristiques anthropomorphiques, photos de face et de profil, à partir de 13 ans révolus. L’application se fait très vite dans le contexte du racisme scientifique du XIX ème siècle, et de ses composantes racialistes.
carnet anthropométrique :
http://www.voyageurs-citoyens.fr/?page_id=38
La circulaire :
http://gallica.bnf.fr/ark :/12148/bpt6k6105294r/f33.tableDesMatieres

Pendant la Première guerre mondiale :
Les « Romanichels » alsaciens-lorrains sont particulièrement visés, pas seulement ceux qui sont sur les territoires de l’Alsace-Moselle libérés, mais ceux qui, ayant opté en 1871 et 1872 pour la France, se trouvent à l’arrière du front. Ils sont arrêtés en tant qu’Alsaciens-Lorrains mais surtout en tant que « Romanichels » au motif qu’ils peuvent être des espions susceptibles de donner des informations à l’ennemi. Dès septembre 1914, on les expédie dans 75 camps spécialement créés.
Les institutions et les fonctionnaires cultivent déjà la culture de l’obéissance. Les micro-pouvoirs acceptent l’internement proposé. On a le cas du maire de Crest qui s’est plaint que le tribunal avait accordé une peine trop légère à un Tsigane. Sans doute le juge était un protestant qui, par solidarité avec un persécuté, n’avait pas été trop sévère.

Les Tsiganes sous Vichy
Par le décret [1] du 6 avril 1940, de la République finissante, signé par Lebrun, les Tsiganes, soupçonnés d’espionnage, deviennent des voyageurs assignés à résidence.
Les Allemands imposent bientôt l’internement dans des camps :
25 camps existent en août 1940, puis ils vont laisser la place à des camps plus importants, comme celui de Montreuil-Bellay. Ce sont des camps improvisés, gérés par Vichy, suite à la demande allemande d’internement des Tsiganes, le 4 octobre en zone nord. Les familles se retrouvent dans le dénuement le plus complet. Les conditions de vie sont lamentables, dans des forts, des gares abandonnées, des carrières, des tôles. Dans le froid, la boue, la faim, le mépris. Des responsables signalent le manque d’hygiène, mais ne font rien pour aider ces familles.

Parmi les camps les plus importants où sont internés « nomades », « forains », « romanichels », « bohémiens », « tsiganes » ou « roms » : Poitiers, Montreuil-Bellay, Rennes [2], La Forge à Moisdon-la-Rivière, Choisel, Linas-Montlhéry, Mulsanne, Arc-et-Senans, Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes.
Internement des gens du voyage au camp de la Forge :
http://culturebox.francetvinfo.fr/exposition-linternement-des-gens-du-voyage-143925
Carte des camps en France :
http://www.le-cartographe.net/index.php/fr/dossiers-carto/europe/160-linternement-des-tsiganes-en-france-1940-1946
Le cortège des injustices, du mépris, des vexations, est resté en mémoire chez les Tsiganes. Des témoins, qui avaient 13-14 ans à l’époque, se souviennent des formes de mépris affichées à l’égard des nomades, « voleurs de poules ».
Cette situation va perdurer dans des conditions dramatiques comme à Poitiers, où juifs et Tsiganes sont enfermés. Il y a de nombreuses tentatives d’évasion qui se soldent vite par des arrestations, surtout en passant la ligne de démarcation.
Ce drame se prolonge jusqu’à la fin mai 1946. 4 camps fonctionnent encore. On veut fixer les nomades pour les préparer à la sédentarisation.
A Poitiers, 70 personnes sont déportées à Oranienbourg-Sachsenhausen, en janvier 43. Un déporté est revenu en 1945 en Dordogne. Il est assigné à résidence par le préfet de Lorraine, témoin d’une non-reconnaissance à l’égard d’une souffrance tsigane.
Cette mémoire n’a pas opéré dans la société française qui n’a pas cherché à savoir. Ce sont des mauvaises victimes comme les juifs et les prostituées.
La plupart des camps ont disparu ce qui n’a pas facilité le travail de mémoire. Mais les victimes n’avaient rien oublié.

Du côté des communes, les élus n’ont rien voulu savoir, allant jusqu’au déni quant à l’existence des camps, ou à la fin de non recevoir. On caviarde la réalité, on dénie aux Tsiganes le fait qu’ils aient été déportés.
Aujourd’hui, il existe 4 stèles, plus celle de Laval. Une plaque à Mérignac-Beaudésert indique qu’il y avait un camp ouvert par le préfet en 1941 pour les politiques, les étrangers, les Juifs, mais les nomades n’y figurent pas. Alors que ce camp regroupait les Tsiganes de la Gironde depuis l’automne 1940 !
Les Tsiganes n’ont pas oublié cette page noire de leur existence.
En 2016 une plaque a été déposée sur l’ancienne stèle :

mémorial Beaudésert, photo UH

http://memorialdesnomadesdefrance.fr/camp-de-beaudesert-a-merignac-1940/

Documents des archives nationales sur le camp de Mérignac

Au cours du débat, Emmanuel Filhol, dit que son intérêt pour les Tsiganes, est lié à l’enfance dans les Vosges, et à ses voyages sur les routes d’Europe Centrale, et à son travail sur l’interculturalité en Espagne, où des Sarrasins, il est passé aux nomades « égyptiens ».

 II- Le camp de Montreuil-Bellay par Jacques Sigot

traces du camp de Montreuil-Bellay (creativecommuns)

Jacques Sigot, « instituteur de campagne », le premier en 1983 à avoir parlé de ces choses auxquelles il s’intéresse depuis 1959. Il est « nomade » et a des comptes à régler avec la République. Il a vu les Français mettre dehors les Allemands, et ensuite il n’allait pas aller en Algérie faire la guerre. Il a été renvoyé de l’école normale, a été suppléant en Picardie, a enseigné au Maroc, et s’est retrouvé à Montreuil-Bellay.
Il a étudié l’histoire de la région. Il y a des ruines à Montreuil-Bellay et huit ans après son arrivée, il a appris que c’était celles d’un camp. Il a entrepris une monographie sur des ruines et a retrouvé des archives et des survivants d’un camp d’internement de Tsiganes, en France. Il a fait un livre qu’il a publié à compte d’auteur.

Sur 200 000 Tsiganes, en France, 6000 étaient internés, car la France est « pauvre » et ne veut pas payer pour les camps.
Jacques Sigot propose de présenter le camp, de dire qui sont les Tsiganes, et de montrer des documents par diaporama.
Historique du camp de Montreuil-Bellay par Jacques Sigot :
C’est, à l’origine, une poudrerie que le ministère de l’Armement fait construire au cours du premier semestre de 1940. Sont embrigadés des soldats républicains espagnols qui ont fui leur terre perdue, vite astreints à ces travaux forcés. Le 19 juin 1940, les entreprises et les Espagnols se sauvent sous la menace des Allemands qui arrivent à Montreuil-Bellay le 21 juin.
Jusqu’en mars 1941, le site devient un Stalag que l’Occupant fait entourer de barbelés, gardé par l’occupant qui y interne des militaires en fuite et des civils, une quinzaine de nationalités dont tous les ressortissants britanniques de l’Ouest de la France, pendant qu’Hitler attaque l’Angleterre. C’est la seule période où le camp est administré par l’ennemi. Après quelques libérations, surtout de civils ; les soldats français sont envoyés en Allemagne comme prisonniers. Les Anglais sont regroupés à Saint-Denis, près de Paris.
Du 8 novembre 1941 au 16 janvier 1945, la France en fait un camp de concentration, selon la terminologie de l’époque, pour « individus sans domicile fixe, nomades et forains, ayant le type romani. ». De « type romani », comme le précise le préfet du Finistère dans un texte retrouvé dans les archives, ce qui indique le caractère raciste de la mesure. Ces Tsiganes, par familles entières, viennent d’une multitude de petits camps ouverts suite au décret du 6 avril 1940 signé par Albert Lebrun, dernier président de la 3e République, décret stipulant que ces nomades doivent être rassemblés dans des communes sous surveillance de la police.
Sont aussi internés des clochards arrêtés dans les rues de Nantes au début de l’été 1942. Jusqu’en février 1943, tous sont gardés par des gendarmes puis, par des gendarmes et des jeunes gens de la régions qui échappent ainsi au STO en France.

Le camp en 1944
photographié du haut de l’un des miradors
par la fille du directeur. (Archives Jacques Sigot)

Le camp est bombardé par les Alliés en juin et juillet 1944. Les Tsiganes sont alors parqués dans un autre lotissement de l’ancienne poudrerie.
Première quinzaine de septembre 1944, sont enfermés derrière les barbelés, 145 soldats vaincus du Reich dont 107 Géorgiens, que l’on appelle « Russes blancs », fidèles à l’ancien régime, et 30 Italiens, puis des collaborateurs du Montreuillais. Ces derniers sont ensuite envoyés dans le camp de Châteaubriant.
Les Tsiganes réintègrent leurs baraquements début octobre et ne quittent Montreuil que le 16 janvier 1945. Ils sont alors transférés dans les camps de Jargeau (Loiret) et d’Angoulême (Charente) où certains resteront jusqu’en mars... 1946.
Du 20 janvier au 20 novembre 1945 sont internés à Montreuil 796 civils allemands, dont 620 femmes et 71 enfants, arrêtés dans l’Alsace reconquise et précédemment regroupés auStruthof [3]. Beaucoup décèdent au cours des mois de l’hiver. Les rejoignent au printemps des soldats allemands après la fin de la Poche de Saint-Nazaire, et, pendant l’été, des femmes hollandaises qui avaient épousé des nazis. Fin novembre, ces internés sont transférés dans le camp de Pithiviers, dans le Loiret.
Au printemps 1946, un escadron d’un régiment de Chasseurs d’Afrique de l’armée française, occupe encore le site débarrassé de ses barbelés et de ses miradors.
Les installations sont enfin vendues aux enchères par les Domaines le 22 octobre 1946.
Le site est rendu à son propriétaire, pharmacien à Montreuil-Bellay.

Le 16 janvier 1988, suite aux démarches effectuées par Jacques Sigot et Jean-Louis Bauer, une ancienne victime, est inaugurée, dans l’enceinte de l’ancien camp, une stèle, la première pour un ancien camp de concentration pour Tsiganes, mais les demandeurs durent en payer les frais, ce que fit Jacques Sigot, aidé de quelques amis.

pour en savoir plus :
http://aphgcaen.free.fr/cercle/tsiganes.htm
Montreuil-Bellay, le site de Jacques Sigot
http://sigot.montreuil.free.fr/historique/historique.htm
Bibliographie de Jacques Sigot :
http://sigot.montreuil.free.fr/bibliographie/bibliographie%20de%20J%20Sigot/bibliographie.htm
http://camp-montreuil-bellay.eklablog.com/4eme-edition-des-barbeles-oublies-par-l-histoire-p120825
Avril 2004, une cérémonie un peu triste : « les officiels et les porte-drapeaux étaient ceinturés par une clôture électrique à bestiaux. » :
http://www.liberation.fr/societe/0101486741-a-montreuil-bellay-un-camp-tsigane-tombe-dans-l-oubli
(Montreuil-Bellay, le camp d’internement des Tsiganes, classé monument historique, le 8 juillet 2010) :
http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/08/09/un-camp-tsigane-sort-de-l-oubli_1397140_3224.html

 film Route de Limoges

III- Projection du film Route de Limoges, 2003, débat avec Raphaël Pillosio, réalisateur.
Le camp de concentration de la route de Limoges, à Poitiers, fut un lieu d’internement et de déportation vers les camps d’extermination nazis. Des juifs et des Tsiganes y ont été enfermés. Aujourd’hui, des logements ont été construits sur le site du camp.
Deux internés, une femme juive et un homme tsigane, témoignent de ce qu’ils ont vécu.
Félicia Combaud insiste sur la solidarité qui existait entre les Juifs et les Tsiganes dans le camp. Elle raconte que les Tsiganes étaient formidables pour les juifs. Ils nous jouaient de la musique, ils simulaient des bagarres pour laisser des juifs s’échapper.
Jean Louis Bauer raconte son internement dans les camps de Poitiers, de Montreuil-Bellay et de Jargeau. Il se rappelle des choux et des navets, de la faim et de la fête quand il trouvait une patate dans sa gamelle. Il raconte toute la misère des camps. Les gardiens, c’était pour ne pas partir en Allemagne qu’ils les gardaient et ils ont envoyé des Tsiganes au STO, à la place des Poitevins. Lorsqu’ils ont été libérés, à Noël, en 1945, sans rien ni personne pour les accueillir, avec la mère, ils ont couché dans des buissons à l’abri du vent. Le père, déporté en Allemagne, n’est pas revenu.
Depuis 20 ans, il lutte pour faire apposer des stèles commémoratives sur les lieux de souvenir.
A Jargeau, il a fallu mettre que c’était les Allemands qui les avaient enfermés.
« Nous, on est les oubliés de l’histoire », conclut Jean-Louis Bauer.
Les derniers Tsiganes ne sont libérés du camp des Alliers qu’à la fin du mois de mai 1946.

Les Tsiganes français n’ont pas été déportés à Auschwitz, sauf des Tsiganes raflés dans le Pas de Calais. Certains ont été déportés dans les camps de concentration nazis et sont passés par Compiègne.

« Persécutions des Tsiganes en Europe occupée ; Histoire et mémoires d’un génocide », septembre 2013, avec une mise à jour Petit Cahier 2e série n°19

La France des camps de Jorge Amat et Denis Peschanski :

Fichage des Tsiganes, autorisation de reproduction de Jorge Amat

Voir des extraits :
http://www.fondationshoah.org/FMS/spip.php?article1125

Les Tsiganes en France :
« Au total 27 camps d’internement auraient accueilli des tsiganes en France. »
Un camp pour les tsiganes. SALIERS. 1942-1944 :
http://www.cercleshoah.org/spip.php?article466
http://memoirenet.pagesperso-orange.fr/articlefd2d.html?id_article=247
(à voir en archives :
http://www.memoire-net.org/article.php3?id_article=247-)
 Sinti et Roma en Allemagne
Un monument à Berlin prévu depuis des années devrait voir le jour en 2012, inauguration prévue le 24 octobre 2012 :
http://www.cercleshoah.org/spip.php?article197
« Il y a eu des problèmes bureaucratiques » dit Dani Karavan, le concepteur du projet.

Rivesaltes, 23 juillet 2021, photo UH

Les camps en France  :
https://andji.carto.com/viz/e048fb3e-3ed5-11e6-a60e-0e3ff518bd15/public_map
Le camp de Rivesaltes, une mémoire plurielle

  • Autres
    Samedi 28 avril 2018, à 17h, conférence, L’internement des Nomades en France, 1939-1946 avec les historiens :
    Emmanuel Filhol (Université de Bordeaux)
    Marie-Christine Hubert (Archives départementales de la Seine-Maritime)
    Alexandre Doulut (Université Paris 1- La Sorbonne)
    Gigi Bonin (Mémorial des Nomades de France / Filles et Fils d’Interné(e)s du Camp de Saliers)
    Une conférence animée par Ilsen About (CNRS/EHESS), commissaire de l’exposition.
    Exposition
    http://www.histoire-immigration.fr/agenda/2018-03/l-internement-des-nomades-en-france

 Insurrection des Tsiganes à Birkenau 16 mai 1944

Une cérémonie a lieu à Berlin pour commémorer l’insurrection des Tsiganes du 16 mai 1944, au camp des familles à Auschwitz II Birkenau, il y a soixante ans.
Des Sinti et Roma qui faisaient partie de la Wehrmacht, ont été déportés directement du front à Auschwitz. Aussi lorsque le soir du 16 mai, 50 à 60 SS, armés de mitrailleuses, confinent les Tsiganes dans leurs baraques, puis leur donnent ordre de sortir, les détenus attendent, armés de bêches, haches, pieds de biche, que les SS entrent dans les baraques pour prendre leurs armes. Les SS, qui savaient qu’il y avait des militaires parmi les Tsiganes, reculent. Puis, certains Tsiganes seront transférés à Buchenwald, comme « aptes au travail », d’autres, des femmes et des enfants, à Ravensbrück. Les 2900 restants, des vieux, des femmes, des enfants, des malades sont tous gazés dans la nuit du 2 au 3 août 1944.
Cette révolte des Tsiganes du 16 mai 1944 à Birkenau est commémorée aujourd’hui par les Tsiganes.

Pour commémorer l’insurrection des Tsiganes du 16 mai 1944, au camp des familles à Auschwitz II Birkenau Samedi 16 Mai 2015, à partir de 19h sur le parvis de la basilique St Denis jusqu’à Dimanche 17 Mai 19h
http://www.depechestsiganes.fr/16-et-17-mai-fete-de-linsurrection-gitane-symbole-des-resistances-dhier-et-daujourdhui
http://www.insurrection-gitane.com/

Hugo-Adolf Höllenreiner raconte cette révolte dans le film documentaire Mémoires tsiganes, l’autre génocide, de Juliette Jourdan et Idit Bloch, avec Henriette Asséo, Kuiv Productions, 2011, 1 h 10, Henriette Asséo, historienne et Idit Bloch, monteuse-réalisatrice, co-auteures.
Se procurer le DVD avec un livret d’accompagnement :
http://www.sceren.com/cyber-librairie-cndp.aspx?prod=941730
Les Tsiganes ont aussi participé à la résistance armée en France, en Yougoslavie, en Pologne et en URSS.

Le génocide de 500 000 Tsiganes a été refoulé en Europe.

1500 survivants dont Romani Rose, représentant des Tsiganes en Allemagne, réclament que la construction du monument de l’Holocauste des Tsiganes dans le centre de Berlin, ne soit pas encore retardé, et demandent l’inscription d’une citation tirée d’un discours du président Herzog :
« Le génocide des Sinti et Roma a été exécuté sur la base même de la folie raciale, avec la même intention et la même volonté de l’extermination planifiée et définitive que celui des juifs. Ils ont été assassinés dans l’ensemble de la sphère d’influence des nationaux-socialistes, systématiquement, et par famille, du bébé jusqu’au vieillard. »

Pour en savoir plus

http://aphgcaen.free.fr/cercle/tsiganes.htm

Zigeunernacht, nuit 2 au 3 août 1944
Témoignage du général Rogerie et d’Ernest Vinurel à Auschwitz sur l’extermination des Tsiganes

témoignage du général Rogerie et d’Ernest Vinurel

Liquidation du camp des Tsiganes à Auschwitz-Birkenau

Les Tsiganes, article de Maryvonne Braunschweig et Martine Giboureau

les Tsiganes, origines, tentative de génocide

 Chronologie sur les Roms en roumain :
http://www.romanothan.ro/cronograf.html

 Les Roms, un peuple européen, carte dans Le Monde diplomatique :
http://www.monde-diplomatique.fr/cartes/roms

voir aussi
Les Tsiganes dans l’Europe occupée

 Les Tsiganes en France aujourd’hui

Les Tsiganes en France aujourd’hui

Cirque Romanès, le seul cirque tsigane d’Europe. « Voleurs de poules et flamenco ! »
Romanes, cirque tsigane

Roma Pride à Paris, à la Bastille, à 14 h, le dimanche 6 octobre 2013.
Django Reinhardt Swing Paris, Cité de la Musique, 6 octobre 2012-20 janvier 2013
Bohèmes. De Léonard de Vinci à Picasso, organisée au Grand Palais en automne 2012.

 Rubrique Rroms et gens du voyage sur le site de la LDH :
http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article303
Peuple sans territoire compact, les Rroms n’ont jamais eu de revendications territoriales, mais sont liés par une conscience identitaire, une origine, une culture et une langue communes. En France, ils sont environ un demi-million (Rroms, Manouches et Gitans).
Environ 3 % sont nomades.

Pourquoi les Roms ? Eric Fassin  :
http://www.tsiganes-nomades-un-malentendu-europeen.com/index.php?option=com_content&view=article&id=80:eric-fassin-pourquoi-les-roms-&catid=9:articles-ressources&Itemid=12

COQUIO Catherine, POUEYTO Jean Luc, Roms, Tsiaganes, nomades. Un malentendu européen, Khartala, 670 p.

Le carnet de circulation a cent ans.
Le carnet anthropométrique est institué par la loi de 1912 sur les nomades, pour les Tsiganes, Roms et Manouches installés en France
La loi de 1969 abroge le carnet anthropométrique :
. Le livret spécial A : sur l’exercice des activités économiques ambulantes
. Le livret spécial B pour les salariés
. Le carnet de circulation visé tous les 3 mois, pour ceux qui n’ont pas une activité salariée fixe.

- Gens du voyage est une catégorie juridique du droit français, mise en circulation par deux décrets de 1972, pour désigner ceux qui ont une activité ambulante. La plupart sont des citoyens français
La loi Louis Besson du 31 mai 1990 oblige les villes de plus de 5000 habitants à prévoir des conditions de séjour pour les gens du voyage.
Elle est complétée par la loi du 5 juillet 2009.
Roms et Gens du voyage, décrets divers :
http://www.vie-publique.fr/chronologie/chronos-thematiques/roms-gens-du-voyage.html
- Origine du mot Rom
http://www.maitre-eolas.fr/post/2010/08/28/Roms%2C-uniques-objets-de-mon-ressentiment%E2%80%A6-%28Acte-I%29
Les Roms, parias de l’Europe :
http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article4549
« Les Roms sont des citoyens de l’Union européenne, et la minorité la plus marginalisée d’Europe », Raquel Rolnik, rapporteure spéciale sur le droit au logement à l’ONU,à propos de la France, août 2012 :
http://www.lemonde.fr/societe/article/2012/08/29/les-nations-unies-alertent-sur-le-sort-des-roms-en-france_1752934_3224.html
- Texte de Marie José Chombart de Lauwe
présidente de la FMD, Fondation pour la Mémoire de la Déportation, sur les Roms, Attention danger
...Les populations Sintis, Roms, Manouches, Gitans, qualifiées globalement de Zigeuner (Tsiganes) par le régime nazi et classées dans la catégorie la plus basse des « sous-hommes », ont fait l’objet d’un génocide tout aussi systématique en Allemagne et en Europe centrale occupée, que celui des Juifs et ont subi des expérimentations médicales d’une cruauté qui font
encore frémir la mémoire des survivants. En France elles furent visées surtout par la honte et la misère de l’internement administratif...

Roms texte Marie José Chombart de Lauwe

Marie-Jo Chombart de Lauwe à Caen, mars 2015 :
http://clioweb.canalblog.com/tag/chombartdelauwe

- Emmanuel Filhol :
https://laviedesidees.fr/La-France-contre-ses-Tsiganes.html
- Texte d’Henriette Asséo, Le « nomadisme tsigane » est une invention politique :
http://www.lemonde.fr/idees/article/2010/07/29/le-nomadisme-tsigane-une-invention-politique_1393596_3232.html
- « Les bijoux de la Castafiore », blog de Daniel Letouzey :
http://clioweb.canalblog.com/archives/2010/07/31/18699308.html
Les divers liens de DL sur les Tsiganes :
http://clioweb.canalblog.com/tag/tsiganes
- « gens du voyage », Roms, Gitans, Manouches, Sinti, Tsiganes
MENS : minorités ethniques non sédentarisées
http://www.liberation.fr/societe/0101648481-une-cible-facile
- dossier du Monde : Les Roms et les gens du voyage sont-ils discriminés ?
http://www.lemonde.fr/idees/
- « Pancartes » 12 photos avec des cartons contenant des messages personnels de Roms qui mendient :
http://www.tnpx.net/projet2.php?id=38
- carte des camps en Europe aujourd’hui  :
http://www.monde-diplomatique.fr/cartes/externalisation

Remonter en haut de la page.

 Associations

 FNASAT, Fédération nationale des associations solidaires d’action avec les Tsiganes et les « Gens du voyage »
59, rue de l’Ourcq - 75019 Paris
Tél. 01.40.35.00.04 - Fax 01.40.35.12.40
http://www.fnasat.asso.fr/
- Fédération des Associations pour l’aide à la Scolarisation des Enfants Tsiganes et Jeunes en difficulté :
http://www.faset.fr/
- La voix des Rroms :
http://rroms.blogspot.fr/
- Le collectif Romeurope, soutien et défense des droits auprès de Roms d’Europe de l’Est en France, a recensé 15 000 Roms en France.
http://www.romeurope.org/
- Un siècle de discriminations 1912-2012
http://www.voyageurs-citoyens.fr/

 La CIMADE, association de solidarité active avec les migrants, les réfugiés et les demandeurs d’asile :
http://www.cimade.org/
Les différents titres de circulation institués en 1969 doivent disparaître, Association défense de la culture tsigane, Louis de Gouyon Matignon :
http://profil.newsring.fr/35769-louis-de-gouyon-matignon
- collectif Roms-Lille :
http://www.collectifromslille.org/
- http://sommaires.blogspot.fr/2012/07/liste-des-articles-de-samdaripen.html

  Evènements

Vincent Peillon publie la circulaire sur la scolarisation des enfants Roms : 11 octobre 2012
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2012/10/11102012Article634855352510203407.aspx

 Roma Pride

2013 Roma Pride à Paris, rassemblement à la Bastille, à 14 h, le dimanche 6 octobre 2013.

2012 Roma Pride se déroulera dans une vingtaine pays européens - dont en France à Paris, Place du Panthéon, à 14 h à Rennes et à Bordeaux le dimanche 7 octobre 2012.
Outre la France, la mobilisation se déroulera en Norvège, au Danemark, au Portugal, en Italie, en Serbie, en Croatie, au Monténégro, en Albanie, en Ukraine, en Pologne, en République Tchèque, en Turquie, en Roumanie et en Bulgarie

Appel d’EGAM

Roma Pride 7 octobre 2012 :
http://jule.linxxnet.de/index.php/2012/10/roma-pride-2012-7th-of-october-in-15-european-capitals/
http://www.fnasat.asso.fr/appel%20de%20l%27UFAT.jpg à 14h.
http://www.depechestsiganes.fr/

 http://www.fnasat.asso.fr/agenda/agenda.html
- Le Mouvement Antiraciste Européen EGAM et la Règle Du Jeu vous invitent jeudi 13 septembre 2012 à la soirée « Mémoire des Roms en Europe : une histoire oubliée, un combat d’actualité » à 20h, au cinéma Le Saint Germain, 22, Rue Guillaume Apollinaire, Paris 6e, sur la Place Saint-Germain-des-Prés.
introduction avec Sandrine Mazetier, Vice-Présidente de l’Assemblée Nationale,
projection du documentaire « Mémoires tsiganes, l’autre génocide », de Henriette Asséo, Idit Bloch et Juliette Jourdan,
débat avec Marian Mandache, Directeur Exécutif de Romani Criss (Roumanie) et Janos Farkas, Président de la communauté des Roms de Gyongyospata (Hongrie).
Contact : Aline Le Bail-Kremer, Responsable Presse & Communication de l’EGAM @ : alinekremer@hotmail.com
Mouvement Antiraciste Européen : http://egam.eu/
Les dirigeants Rom de 15 pays européens ont fait un stage sur la Shoah organisé par Egam et le Mémorial :
Un CR sur le site turc des Romas (lien désactivé) :
http://www.durde.org/2012/09/shoah-ve-nazi-zulmunun-tarihi/
Roms : la commune humanité bafouée :
http://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/120912/roms-la-commune-humanite-bafouee
- Exposition sur les Tsiganes juin 2012 :
http://larochellelapaix.over-blog.com/article-semaine-pour-la-paix-le-journal-du-vendredi-15-juin-107324088.html

 aujourd’hui :

Les Roms et les « gens du voyage », sont le groupe « qui est confronté au plus grand rejet de la part de la population » en France, même si la tolérance à leur endroit a elle aussi progressé.
2021, rapport de la Défenseure des droits :
« nous avons affaire à des atteintes aux droits et des discriminations dans tous les domaines de la vie quotidienne des “gens du voyage”, aires d’accueil, habitat, logement, éducation, accès à la santé, etc.
https://www.mediapart.fr/journal/france/051021/les-gens-du-voyage-sont-victimes-de-discriminations-systemiques

 Médiagraphie

 Bibliographie
ASSEO Henriette, Les Tsiganes. Une destinée européenne, Paris, Gallimard, 1994
AUZIAS Claire, Samudaripen, le génocide des Tsiganes, l’esprit frappeur, 2000
BERNADAC Christian, L’Holocauste oublié. Le massacre des Tsiganes, France-Empire, 1979
BERTRAND Francis, GRANDJONc Jacques, « Un ancien camp de Bohémiens : Saliers », in Les camps en Provence, exil, internement, déportation, 1933-1942, éd. Alinea, Aix-en-Provence, 1984
BORDIGONI Marc, Gitans, Tsiganes, Roms... Idées reçues sur le monde du voyage, éd. Le cavalier bleu, 2013
DACHEUX, Jean-Pierre, DELEMOTTE, Bernard, Roms de France, Roms en France, éditions Le passager clandestin, 2010, 112 p.
FILHOL Emmanuel, La mémoire et l’oubli, L’internement des Tsiganes en France, 1940-1946, Centre de recherches tsiganes, L’Harmatttan, 2004
FILHOL Emmanuel, Un camp de concentration français. Les Tsiganes alsaciens-lorrains à Crest 1915-1919, Grenoble, Presses Universitaires de Grenoble, 2004
FILHOL Emmanuel, Marie-Christine Hubert, Les Tsiganes en France : un sort à part (1939-1946), Librairie Académique Perrin, 2009, 398 p.
FILHOL Emmanuel, Le Contrôle des Tsiganes en France 1912-1969, Karthala, 2012, 276 p.
GURÊME Raymond, LIGNER Isabelle, Interdit aux nomades, Calmann-Lévy, 2011, 240 p.

CR Interdit aux nomades

Raymond Gurême :
CR du livre par Martine Giboureau sur le Témoignage d’un manouche de France :
"Le trajet de la gare de Brétigny au camp d’internement de nomades sur l’autodrome de Linas-Montlhéry se fit à marche forcée, sous les coups, sans n’avoir toujours rien absorbé, en l’absence de tout Allemand.
L’enfermement à Linas fut marqué par la faim, le froid intense et l’absence totale d’hygiène...

Raymond Gurême

Il n’y a toujours pas de stèle commémorative à Linas-Montlhéry [4] .

Linas-Monthléry, photographie : Gilles Marcille, fin mai 2013

HUBERT Marie-Christine, Les Tsiganes en France 1939-1946. Assignation à résidence, Internement, Déportation, 4 Tomes, Thèse de Doctorat, Université Paris-X-Nanterre, Décembre 1997
HUMEAU Jean-Baptiste , Tsiganes en France, de l’assignation au droit d’habiter, L’Harmattan, Paris, 1995
KENRICK Donald, PUXON Grattan, Destins gitans : des origines à la solution finale, édition Gallimard, 1995
LEVY Paul, Un camp de concentration français : Poitiers 1939-1945, Paris, SEDES, 1995
LEWY Guenter, La Persécution des Tsiganes par les nazis, trad. par Bernard Frumer, préface d’Henriette Asséo, les Belles Lettres, 2004
PERNOT Mathieu, Un camp pour les bohémiens, textes de Henriette Asséo et Marie-Christine Hubert, Actes Sud, 2001, 128 p.
PESCHANSKI Denis, Les Tsiganes en France, 1939-1946, Contrôle et exclusion, avec la collaboration de Marie-Christine Hubert et Emmanuel Philippon, CNRS Editions, 1994, rééd. 2010
PIGANI Paola, N’entre pas dans mon âme avec tes chaussures, Liana Levi, 2013, 224 p. (Roman inspiré de la vie d’Alexienne Winterstein internée pendant 6 ans au camp des Alliers)
SIGOT Jacques, Des barbelés que découvre l’histoire. Un camp pour les Tsiganes… et les autres. Montreuil-Bellay 1940-1946, Éd. Wallâda, 2011, 4e éd. (1re éd. 1983, Un camp pour les Tsiganes...et les autres, Montreuil-Bellay, 1940-1944 ; puis 2e édition revue et enrichie, Wallâda, Cheminements, 1994, Ces barbelés oubliés par l’histoire ; 3e édition, 2010, éd. revue et enrichie), 346 p.
YOORS Jan, Tsiganes. Sur la route avec les Rom Lovara. éd. Phébus, 2004, 288 p. (The Gypsies, 1967)
YOORS Jan, La croisée des chemins, la guerre secrète des Tsiganes, 1940-1944, éd. Phébus, 1992

 Filmographie
Mémoire de voyage, de Cheikh Djemaï, 1992
Les Oubliés de Montreuil-Bellay, de Abdelali Boutibi, 1999
Route de Limoges, de Raphaël Pillosio, 2003
Des Français sans histoire, de Raphaël Pillosio, 2009, 84 minutes,
http://www.memoires-tsiganes1939-1946.fr/films.html
Liberté, de Tony Gatlif , 2010 , 111 minutes
http://tony-gatlif.mondomix.com/fr/chronique5528.htm
Les Princes 1983, Latcho Drom,Gadjo Dilo 1997, de Tony Gatlif.
Histoire du carnet anthropométrique , un film de Raphaël Pillosio, 70 minutes, 2012 – une co-production l’atelier documentaire / TV Tours
avec le soutien du CNC, de la Région Aquilaine. de la Procirep-Angoa et de l’Acsé avec la participation du Ministére de la Culture de la Communication – Direction Générale des Patrimoines -Mission du Patrimoine Ethnologique

Projections par la Ville de Paris et la Fnasat-Gens du voyage à l’auditorium de l’Hôtel de Ville de Paris, mercredi 26 septembre 2012 à 14h30 et mardi 2 octobre 2012 à 18 h
Inscription obligatoire dans la limite des places disponibles avant le 24/09/2012 par courriel documentation@fnasat.asso.fr

Les Fils du Vent, un film, documentaire musical, de Bruno Lejean, 2012,
Angelo Debarre, Moreno, Ninine Garcia et Tchavolo Schmitt,guitaristes, Manouches.

 Sitographie
Pour en savoir plus
http://clioweb.canalblog.com/tag/tsiganes
Gens du voyage :
http://www.memoires-tsiganes1939-1946.fr/
Fédération nationale des associations solidaires d’action avec les Tsiganes et les Gens du voyage :
http://www.fnasat.asso.fr/
Les Tsiganes en France : un sort à part (1939-1946) :
http://www.franceculture.com/oeuvre-les-tsiganes-en-france-un-sort-a-part-1939-1946-de-emmanuel-filhol-marie-christine-hubert.htm
CR par JJ Becker, article APHG :

CR de JJ Becker

Bibliographies sur les Tsiganes :
http://www.etudestsiganes.asso.fr/livres/livres.html
http://web.archive.org/web/20050107051409/http ://docsvr.lyon.iufm.fr/cgi-bin/bibrebond?THESAURUS:2569
Histoire des Tsiganes et carte :
http://school.chez.tiscali.fr/tsigane.html
Emmanuel Filhol : « L’internement et la déportation de Tsiganes français : Mérignac-Poitiers-Sachsenhausen, 1940-1945 », Revue d’histoire de la Shoah, n° 170, Septembre-Décembre 2000, pp. 136-182
http://romsdemontreuil.free.fr/filhol.pdf
Emmanuel Filhol : Les Tsiganes en Gironde pendant la Seconde Guerre mondiale, Annales du Midi (2002)
http://www.episteme.u-bordeaux.fr/publications_filhol/Anna.pdf
Marie-Christine Hubert, Internement des Tsiganes en France :
http://centri.univr.it/resistenza/indesiderabili/hubert.htm
http://fr.wikipedia.org/wiki/Carnet_anthropom%C3%A9trique#Liens_externes
Jacques TARNERO, Les Tsiganes
http://www.anti-rev.org/textes/Tarnero95a/racismes-2.html
Denis Peschanski, La France des camps (1938-1946), 2000
http://tel.archives-ouvertes.fr/docs/00/36/25/23/PDF/DenisPeschanski_2000_TEL_TheseEtat.pdf
Evelyne Py, Mémoire-Net, Approches croisées :
http://memoirenet.pagesperso-orange.fr/rubrique0604.html?id_rubrique=94
Un camp pour les tsiganes. SALIERS. 1942-1944 Extraits du Dossier pédagogique (Isabelle Debilly)
http://memoirenet.pagesperso-orange.fr/articlefd2d.html?id_article=247
Un camp pour les Tsiganes :
http://www.approches.fr/Un-camp-pour-les-Tsiganes-Saliers
Tsiganes (en Allemagne) :
http://crdp.ac-reims.fr/memoire/enseigner/memoire_histoire/tziganes.htm
Claire Auzias, Samudaripen, le génocide des Tsiganes, l’esprit frappeur,
http://www.monde-diplomatique.fr/2000/10/GANDINI/14404
liens et bibliographie complémentaire

Bohémiens, Gitans, Tsiganes vus par l’exposition « Bohèmes »
au Grand Palais à Paris, du 26 septembre 2012 au 14 janvier 2013
http://www.grandpalais.fr/grandformat/bohemes-visite-immersive/

La France commémore chaque année, le 5 avril, la mémoire des victimes du génocide tsigane [5] de la Seconde guerre mondiale.

NM, DL, 2004 ; actualisé mai 2011-juillet 2012-mars-septembre 2013, 2015, 2016

Remonter en haut de la page.

[1Décret du 6 avril 1940 :
Art. 1er. La circulation des nomades est interdite sur la totalité du territoire métropolitain pour la durée de la guerre.
Le 6 avril 1940, un décret du Président Paul Lebrun interdit la circulation des nomades sur la totalité du territoire métropolitain. Les nomades doivent se déclarer à la brigade de gendarmerie la plus proche, et ils seront astreints à résider pour la durée de la guerre en une localité prévue dans chaque département par le préfet compétent.

[2Krüger écrit au préfet d’Ille-et-Vilaine, le 14 octobre 1940 (le début des rafles des non-sédentaires) : « Je vous prie de bien vouloir réunir jusqu’au 1er novembre 1940, les Bohémiens se trouvant dans le département d’Ille-et-Vilaine dans un camp et de les faire surveiller par les forces de la police française »

[3Sur la plaque dévoilée dimanche par M. Hollande, on peut lire : « Dans cette chambre à gaz, entre juin 43 et août 44, 40 déportés du camp de concentration de Natzweiler-Struthof furent soumis par un médecin nazi à des expérimentations sur un gaz de combat. Il s’agissait de Roms, de détenus de droit commun et d’un déporté homosexuel. Quatre victimes, toutes Roms, décèdèrent des suites de ces expériences. Adalbert Eckstein, Andreas Hodosy, Zirko Rebstock, Josef Reinhardt » in http://www.depechestsiganes.fr/journee-de-la-deportation-hommage-aux-victimes-tsiganes-du-struthof-en-alsace/

[4Pour commémorer l’internement de 40 familles Tsiganes et Gens du voyage au camp de Linas-Monthléry, « Les Temps Mêlés » ont réalisé une stèle, dont l’inauguration s’est tenue le 27 novembre 2011 à la gare de Brétigny-sur-Orge
http://www.depechestsiganes.fr/?p=1808

[5Tsigane ou Tzigane ? l’orthographe officielle est Tzigane, alors que pour les universitaires c’est Tsigane, le terme adopté en l’Allemagne est Sinti et Roma pour oublier le Z comme Zigeuner, Rom a été adopté par l’International Roma Union


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