Cercle d’étude de la Déportation et de la Shoah

L’Hôtel Silber, centre de documentation à Stuttgart.

une ancienne Centrale de la Gestapo
jeudi 6 décembre 2018

L’Hôtel Silber, de 1928 à 1984, siège de la police politique sous Weimar, puis de la Gestapo sous le nazisme, puis de la police allemande, est aujourd’hui un centre de documentation.

 Hôtel Silber, Stuttgart

Centre de documentation du Bade-Wurtemberg inauguré en décembre 2018.

À Stuttgart, l’hôtel de luxe Silber, devenu en 1928, sous la République de Weimar, le siège de la police politique de Stuttgart, puis le siège de la Gestapo, après 1945, revenu à la police avec souvent les mêmes qui pourchassaient les juifs, les homosexuels et les Sinti et Roma, devait être démoli.
Grâce à l’action des citoyens, c’est aujourd’hui un Mémorial pour la commémoration des victimes et un centre de documentation et de recherches.

Après 1945, les persécutions ont continué contre les femmes soupçonnées d’avortement, les homosexuels et les Sinti et Roma. L’antisémitisme aussi.
Samuel Danziger, ancien déporté à Auschwitz, survivant de la Marches de la mort jusqu’au camp de Mauthausen. A la Libération il vient à Stuttgart où il retrouve femme et enfant. Il est tué en 1946 dans une rafle effectuée par la police allemande dans le camp pour personnes déplacées, sous protection américaine et de l’ONU, alors qu’elle n’avait pas le droit d’intervenir.

  • Un Centre d’étude
    Le centre de documentation étudie la répression sous les trois systèmes politiques, mais aussi les racines du totalitarisme, comment la propagande a pu séduire les masses, que faire face à l’extrême-droite de la Bundeswehr, au NSU, aux crypto-KKK.
    Un traité de coopération a été signé avec l’école de police du Bade-Wurtemberg.
    On peut voir un film sur la déportation des Juifs de Stuttgart, entassés dans des baraques dans le quartier juif à Laupheim.

 Erntedankfest

La paysannerie sous le nazisme fait partie de la Weltanschauung, idéologie Blut und Boden, sang et sol.
La paysannerie est nécessaire à la survie du peuple allemand.
Entre 1933 et 1937, le Ernte Dank (Thangsgiving), en septembre, le jeudi avant le Black Friday aux États Unis, fête Dieu pour remercier Dieu pour les récoltes, est célébré par le régime national-socialiste au Bückeberg bei Hameln.
C’est le berceau du peuple allemand, de la bataille d’Arménius, d’Horst Wesel. Albert Speer a préparé un champ correspondant à 25 terrains de football, avec des tribunes et un sentier, signalé par des milliers de drapeaux, une gare spéciale. Des produits des récoltes sont exposés sur un autel. Goebbels organise.
Le premier octobre 1933, 500 000 personnes ont été débarquées en train, un million 200 000 en 1937. Hitler se fait attendre, la foule se presse, peut le toucher, c’est « le chanceleir du peuple ». Discours et chants.
En 1938, c’est l’invasion des Sudètes, puis la guerre. Il n’y a plus de fête des récoltes.

https://www.dhm.de/lemo/kapitel/ns-regime/innenpolitik/erntedankfest.html
https://www.zeit.de/2018/05/bueckeberg-hameln-bildungsort-reichserntedankfest
Cette fête est toujours célébrée chez les chrétiens et les autres.




Der Bückeberg bei Hameln – Ort der Reichserntedankfeste 1933 bis 1937/38
/ Tagungsberichte :
https://www.hsozkult.de/conferencereport/id/tagungsberichte-5264
Les paysans continuent d’exploiter les terres. Un musée est à 4 km du champ de foire. Des panneaux d’information n’ont pu être posés. Ils sont traités de « propagande ».
Un projet de Mémorial est vivement combattu. Une pétition est en cours.

Anette BLASCHKE, Die Reichserntedankfeste vor Ort : Auf der „Hinterbühne“ einer nationalsozialistischen Masseninszenierung, in : Dietmar v. Reeken / Malte Thießen (Hrsg.), „Volksgemeinschaft“ als soziale Praxis : Neuere Forschungen zur NS-Gesellschaft vor Ort, Paderborn 2013

https://www.taz.de/ !5555040/