Fritz Wolff et Else
- Fritz et Else Wolff, Mommsenstraße 6
- Photo Ulrich Schmoll
Fritz Wolff, (1876-1940), né à Berlin, fils de Adolf Wolff et Recha Wolff, artiste, dessinateur et caricaturiste, travaillait pour Ullstein au Kladderadatsch sous la République de Weimar, (hebdomadaire satirique allemand 1848— 1944 qui vire à droite, en faveur des nazis dès 1923, et devient de plus en plus antisémite.)
- Fritz Wolff, wikipedia
Else et Fritz Wolff vivaient à Berlin, Haus Mommsenstraße 6. Ils faisaient partie du mouvement abstrakter Kunst art abstrait ( Expressionisten, Futuristen, Kubisten und Konstruktivisten ), avec des membres du Bauhaus.
Ils ont fui à Paris. Theodor Wolff (Berliner Tageblatt), le frère, leur rend visite plusieurs fois depuis Nice.
Fritz est mort à 64 ans, à Paris, à l’hôpital, des suites d’une opération ou il s’est suicidé [1] lorsque l’armée allemande est arrivée à Paris en 1940.
Else a été cachée et a survécu.
https://www.geni.com/people/Fritz-Wolff/6000000114797064258
Abstract Art and Left-Wing Politics in the Weimar Republic :
https://www.cambridge.org/core/journals/central-european-history/article/abs/abstract-art-and-leftwing-politics-in-the-weimar-republic/B7529A7943D06F1980EA99FD365E3EE2
Theodor Wolff
Theodor Wolff, son frère, écrivain et journaliste, chef rédacteur du Berliner Tageblatt qui fut le premier journal à thématiser publiquement la question des buts de la guerre 1914-18. Confiscation, interdiction du Berliner Tageblatt, Theodor Wolf exprima dans le journal que seule une entente avec la France apporterait une paix durable.
Wolff aurait dû quitter Berlin précipitamment à cause d’un article critique sur l’incendie du Reichstag et de ses origines juives.
Theodor et sa famille s’installèrent à Nice en 1934 (avec vue sur la mer sur la Promenade des Anglais) et à Sanary-sur-Mer. Thedor Wolff se mit à écrire des romans historiques. Le 26 octobre 1937, Wolff fut déchu de sa nationalité. Il refusa d’aller en Palestine. En mai 1943, il fut arrêté à Nice par des fonctionnaires italiens qui le remirent à la Gestapo. Après la prison à Marseille, puis à Drancy, il fut déporté à la prison de Moabit à Berlin. Atteint de phlegmon, il fut transféré le 20 septembre 1943 à l’hôpital juif de Berlin où il mourut peu après.
Manfred Flügge (trad. Josie Mély), Exil en paradis : artistes et écrivains sur la Riviera 1933-1945, Paris, Ed. du Félin, coll. « A la croisée », 1999,
NM, photo Ulrich Schmoll
[1] Ebd. S. 256. In Theodor Wolff, hg. Sösemann, S. 18 schreibt der Herausgeber, dass Fritz Wolff sich damals das Leben nahm