Cercle d’étude de la Déportation et de la Shoah

La Shoah en CM2 : "L’extermination des juifs et des tsiganes"

fiche pédagogique par Martine Giboureau
lundi 27 décembre 2010

Faire en CM2 la leçon sur « l’extermination des juifs et des tsiganes : un crime contre l’humanité »
Les enfants, victimes emblématiques des génocides
Le Cercle d’étude a réalisé un DVD d’une heure trente. Vous pouvez aussi regarder ou télécharger les témoignages :
http://www.cercleshoah.org/spip.php?article142
Dans ce DVD, 9 internés et déportés juifs racontent leur expérience de la Shoah aux élèves de CM2 et aux autres avec un livret d’accompagnement.

Carte des arrestations des enfants juifs à Paris :
http://sig.tge-adonis.fr/Paris1942/

plaque dans le square des Récollets à la mémoire des enfants

Cette fiche pédagogique sur "L’extermination des juifs et des tsiganes : un crime contre l’humanité" est à destination des enseignant(e)s de l’école primaire. Elle souhaite les aider à concevoir leur séquence pédagogique.
Celle-ci a en effet un grand intérêt éducatif : dénonciation des haines raciales, dont l’antisémitisme, affirmation des valeurs de la démocratie, en particulier des droits de l’homme, exigence du respect de l’Autre.
Elle essaie de rappeler les notions-clés, de présenter des pistes possibles. Elle laisse bien sûr la totale liberté pédagogique à chacun(e) pour adapter ses propos et ses démarches au niveau des élèves et à sa personnalité / sensibilité. Elle n’offre donc pas un « minutage » ni même une progression détaillée : ce n’est pas une « recette » prête à l’emploi, n’importe où et à n’importe quel moment.
L’enseignant(e) reste l’animateur(trice), le médiateur qui propose le début de la démarche, qui répond ensuite aux questions en mettant les mots essentiels, exacts et précis, sur les faits.
La fiche pédagogique se trouve sur cette page en pdf :

Fiche extermination des Juifs et des Tsiganes

Le contexte de l’élaboration de cette fiche

Nicolas Sarkozy dès son élection en 2007 a voulu (entre autres) focaliser l’attention sur la mémoire de la Seconde Guerre mondiale (cérémonies autour de Guy Môquet, du plateau des Glières) et tout particulièrement sur la mémoire du génocide des juifs (proposition – aujourd’hui abandonnée - de prise en charge par chaque élève de CM2 de la mémoire d’un enfant juif déporté à partir du sol de la France). L’accent mis sur l’émotion, la confusion entre mémoire et histoire, la méconnaissance des faits et des enjeux, ont soulevé de nombreuses protestations. Aussi aujourd’hui les obligations faites aux enseignants du cycle moyen sont-elles plus limitées.

Enseigner la Shoah, site du Café pédagogique, voir les pages sur le primaire et la sixième :
http://www.cafepedagogique.net/lesdossiers/Pages/Shoah2010.aspx

Le bulletin officiel du 17 juillet 2008 précise ces obligations :
http://www.education.gouv.fr/bo/2008/hs3/programme_CE2_CM1_CM2.htm

« La culture humaniste ouvre l’esprit des élèves à la diversité et à l’évolution des civilisations, des sociétés, des territoires, des faits religieux et des arts ; elle leur permet d’acquérir des repères temporels, spatiaux, culturels et civiques. Avec la fréquentation des œuvres littéraires, elle contribue donc à la formation de la personne et du citoyen. L’histoire et la géographie donnent des repères communs, temporels et spatiaux, pour commencer à comprendre l’unité et la complexité du monde. Elles développent chez les élèves curiosité, sens de l’observation et esprit critique. Les travaux des élèves font l’objet d’écrits divers, par exemple des résumés et frises chronologiques, des cartes et croquis. Les objectifs de l’enseignement de l’histoire et de la géographie au cycle 3 s’inscrivent dans l’ensemble des connaissances et des compétences que les élèves acquièrent progressivement au cours de la scolarité obligatoire. L’étude des questions suivantes permet aux élèves d’identifier et de caractériser simplement les grandes périodes qui seront étudiées au collège. Elle s’effectue dans l’ordre chronologique par l’usage du récit et l’observation de quelques documents patrimoniaux. Il ne s’agit donc, en aucune façon, de traiter dans tous leurs aspects les thèmes du programme mais seulement de s’assurer que les élèves connaîtront les personnages ou événements représentatifs de chacune de ces périodes. Les événements et les personnages indiqués ci-dessous ... constituent une liste de repères indispensables que le maître pourra compléter en fonction de ses choix pédagogiques. Jalons de l’histoire nationale, ils forment la base d’une culture commune. Ces repères s’articuleront avec ceux de l’histoire des arts »...

Parmi une longue liste de temps forts de l’histoire depuis la Préhistoire, apparaît :
"Le XXème siècle et notre époque
La violence du XXème siècle : les deux conflits mondiaux
l’extermination des Juifs et des Tziganes par les nazis : un crime contre l’humanité " avec comme repères indispensables :
« 18 juin 1940 : appel du général de Gaulle ; Jean Moulin ; 8 mai 1945 : fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe ; 1945 : droit de vote des femmes en France ».(sic) N.B. DLR : l’ordonnance instituant le droit de vote des femmes est datée du 21 avril 1944 ; la première application de ce droit date d’avril 1945 lors des élections municipales.

Le choix des dates-clés est complexe. On pourrait critiquer la liste ci-dessus et privilégier d’autres temps forts plus adaptés. Toutefois la chronologie pour des élèves de CM2 n’est pas essentielle car il nous semble que cette séquence consacrée à l’extermination des juifs et des tsiganes est autant une leçon d’éducation civique qu’une séquence d’histoire. En effet c’est une occasion de préparer les élèves à devenir des citoyens attentifs aux autres, prêts à réfléchir ensemble pour combattre l’injustice et la violence. Aussi, s’il est indispensable que l’enseignant ait en tête une chronologie précise, la mémorisation de dates par les élèves à l’issue de cette séquence n’est pas un objectif fondamental. La connaissance des faits historiques précis sera approfondie au collège et au lycée.

Une chronologie

avec des dates pour les élèves et pour les enseignants
http://www.cercleshoah.org/spip.php?article101

REMARQUE : l’intitulé officiel de cette leçon est « l’extermination des Juifs et des Tsiganes par les nazis » . Mais les documents d’appui ne donnent pas d’informations sur les tsiganes (voir note en fin de fiche sur les différentes appellations de ce peuple et l’utilisation des majuscules) [1]. On trouve de multiples sites, livres, articles de presse sur le génocide des juifs mais les tsiganes sont les oubliés de cette histoire.
Les Tsiganes dans l’Europe occupée : entre persécutions et génocide
Sauf connaissances personnelles ou situation particulière dans la classe, il semble difficile pour l’enseignant d’aborder de façon précise l’histoire des tsiganes pendant la guerre. Toutefois pour les professeurs des écoles qui veulent s’informer, il y a en annexe à la fin de cette fiche, un article titré « La persécution des tsiganes par le régime nazi et le régime de Vichy » qui sert d’introduction au petit cahier n°20 du Cercle d’étude : « La persécution des tsiganes (1) Histoire et Mémoire » ; ce petit cahier a été rédigé autour de la transcription de la conférence-débat du 2 juin 2004 dont le compte-rendu est lisible sur le site du Cercle d’étude :
« La mémoire et l’oubli : L’internement des Tsiganes en France 1940-1946 »
voir aussi Raymond Gurême, voyageur, manouche

Raymond Gurême

D’autre part la revue « les collections de l’Histoire » n°43 d’avril-juin 2009 consacre 15 pages rédigées par Henriette Asséo sous les titres suivants : « l’odyssée des Tsiganes », « l’autre génocide » et « 10 millions de Roms » .

Les chiffres de l’extermination

( d’après Raul Hilberg, La destruction des Juifs d’Europe, Fayard, 1988 et Serge Klarsfeld, La Shoah en France, Fayard, 2003)
Civils et prisonniers de guerre exterminés par les nazis :
- prisonniers soviétiques 3 500 000
- détenus dans les camps de concentration 1 100 000
- malades mentaux euthanasiés 70 000
- tsiganes 240 000
- juifs 5 100 000 à 5 860 000
nombre de victimes juives selon la cause de décès (total : 5 100 000)
- ghettos et privations 800 000
- fusillades en dehors des camps 1 300 000
- camps de la mort 2 700 000
- autres camps 300 000
pourcentage de la population juive exterminée (ensemble de l’Europe : 56 %)
- Allemagne 50 %
- Autriche 83 %
- Danemark 1 %
- France 28 % (plus de 300 000 juifs vivent en France en 1939. Environ 76 000 ont été déportés dont 2/3 d’étrangers. 2 500 seulement sont revenus mais 3/4 des juifs vivant en France ont échappé à la déportation).
- Pays-Bas 71 %
- Pologne 98 % (2 900 000 sur une population juive de 3 000 000)
- URSS 23 %

Plus de deux millions d’enfants et adolescents ont été assassinés en Europe par les nazis. En France, entre 1942 et 1944 plus de 11 400 enfants juifs furent livrés aux nazis par les autorités françaises et assassinés à Auschwitz.

Le Mémorial de Caen présente un dossier à l’occasion de l’exposition « Survivre. Les enfants dans la Shoah »
http://www.memorial-caen.fr/survivre/intro.html

Le Cercil, 45 rue du Bourdon-Blanc à Orléans
Centre d’étude et de recherche sur les camps d’internement dans le Loiret (de Beaune-la-Rolande, Pithiviers et Jargeau) et de la déportation juive,
un centre de ressources, salle d’archives, espace pédagogique, et le musée-mémorial des enfants du Vél’ d’hiv’.
http://www.cercil.fr/

Thomas Geve, dessins :
http://www.buchenwald-dora.fr/3temoignages/tem/100.htm

Sur près de 76 000 juifs déportés de France, 41 842 sont déportés en 1942 dont 33 000 entre le 17 juillet et le 30 septembre 1942 (rappel : la rafle du Vél’ d’hiv’ a eu lieu les 16 et 17 juillet 1942 ; 13 152 juifs dont 4 115 enfants sont arrêtés alors par la police française)

La démarche en classe

L’objectif d’une telle leçon en CM2 est la compréhension que tout humain a droit de vivre, penser, croire comme il l’entend et que la seule limite à ce droit est la liberté que son voisin a de vivre, penser, croire comme il l’entend, dans le respect de la loi. Simone Veil a pu écrire : « Montrer aux élèves le prix de la tolérance, de la primauté du savoir et de la raison sur les fantasmes et les idéologies [ ... constitue] le socle de l’éducation à la citoyenneté ». Cette leçon permet de transmettre des valeurs civiques.

Cette activité doit être l’occasion de tenter lutter contre les préjugés et les stéréotypes. Il est difficile de connaître les schémas mentaux d’enfants d’une dizaine d’années sur les juifs et les tsiganes. Les médias actuels multiplient les références dévalorisantes sur les Roms (appellation actuelle la plus courante) enfermés dans les a-priori négatifs concernant les « gitans », les « romanichels » etc. Comme toujours la différence « visible » (vêtements, modes de vie ... ) engendre la méconnaissance qui, elle-même, engendre la peur. L’enseignant doit donc s’efforcer de faire émerger les représentations mentales de ses élèves sur ces groupes humains pour cerner et tenter d’effacer les traces de racismes anti-juif et/ou anti-rom.

Ce sujet d’étude est essentiellement transdisciplinaire (éducation civique, histoire, français, histoire des arts et pratiques artistiques ...) ce qui est un atout pour les maîtres de l’école élémentaire. Il peut ne pas déboucher sur un résumé à apprendre par coeur mais doit constituer une première imprégnation permettant d’éviter les erreurs les plus fréquentes.

1. L’idéal est la rencontre avec un témoin (déporté, enfant caché, résistant ...) si cela peut être organisé dans la classe.
Le Cercle d’étude a publié un petit cahier consacré à « Témoignage, mode d’emploi » (n°25). Toutes les expériences de rencontre avec un témoin montrent l’intérêt des élèves qui posent les questions essentielles et permettent au témoin de délivrer un message de mémoire et d’espérance (respect absolu de la personne humaine, rejet des préjugés reposant sur la peur de l’Autre). Certains collègues invitent les parents des élèves à venir participer à cette rencontre.

2.Toutefois, du fait du très grand nombre d’écoles sur le territoire métropolitain et dans les DOM-TOM et des années qui s’écoulent, ce témoignage direct peut s’avérer impossible. Aussi nous vous proposons un DVD constitué de 9 témoignages d’environ un quart d’heure chacun, enregistrés pour des enfants de primaire. Un livret est joint au DVD : vous pouvez les obtenir en contactant le Cercle d’étude. :

- DVD du Cercle d’étude " Des internés et déportés juifs, témoins de l’UDA, racontent leur expérience de la Shoah aux élèves de CM2 et aux autres" voir :
9 Témoignages d’internés et de déportés juifs à voir ou à télécharger

3. La lecture de témoignages peut remplacer la rencontre des élèves avec un témoin. Les enfants du silence ou Paroles d’étoiles présentent des témoignages 60 ans après et peuvent donc servir de support : lecture à haute voix par l’enseignant pour compenser l’absence de témoin venant dans la classe. De nombreux déportés membres de l’UDA ont publié des livres dont on peut lire des extraits en classe. (voir des CRsur le site du Cercle d’étude
Le Petit cahier/2ème série n° 4 de juin 2008 est consacré aux « lectures croisées » témoins-professeurs de quelques-uns de ces ouvrages.)
Les livres de fiction adaptés aux élèves permettent aussi une approche efficace.
La bibliographie citée sur http://www.shoah.education.fr/ (site du ministère) est très riche. On peut privilégier les livres parlant d’enfants ayant vécu en France. Je ne connais pas tous les livres indiqués mais d’après les notes présentées je pense que Je ne suis pas contagieux, La maison vide, Sauve-toi Elie, peuvent convenir.
Le site http://pedagogie.ac-toulouse.fr/ien31-rieux/IMG/gazette_n01.pdf propose une bibliographie adaptée et des fiches sur deux livres Grand-père de Gilles Rapaport et Otto, autobiographie d’un ours en peluche de Tomi Ungerer.

À l’école élémentaire, la transmission de l’histoire passe par le récit et l’incarnation : cela permet de cerner ce qu’il s’est réellement passé, de rendre présents les faits d’hier.
fiches du Cercle sur les lectures possibles
Le Convoi des mères

4. De même l’enseignant peut utiliser des extraits des montages vidéo de témoignages réalisés par le Cercle d’étude et consacrés au « Travail concentrationnaire », aux «  Aides aux juifs persécutés par Vichy et l’Allemagne nazie  » et aux «  enfants et adolescents juifs dans le système concentrationnaire nazi » et « 9 Témoignages d’internés et de déportés » pour CM2, collégiens et lycéens (DVD disponible ou voir en ligne)
Des livrets accompagnent ces vidéos et offrent des rappels des notions-clés.
DVD du Cercle

5. Il est aussi très intéressant et formateur d’aller lire et analyser les plaques, noms de rues et monuments commémoratifs existants dans l’école, le quartier ou la commune où se trouvent les enfants. Dans beaucoup d’établissements à Paris, avec l’aide de militants de l’Association pour la mémoire des enfants juifs déportés (AMEJD), ont été posées des plaques commémoratives en souvenir des enfants de l’école qui ont été déportés et assassinés. Cela fournit des informations concrètes pour les élèves fréquentant les mêmes lieux. La rencontre avec un « enfant caché » de leur quartier ou un déporté survivant (cf. le point 1 ci-dessus), quand elle est possible, est bien sûr une extraordinaire occasion d’empathie et donc d’approche de ce que représentait au quotidien la mise en oeuvre de l’antisémitisme d’état.

6. On peut aussi profiter des jours officiels de commémoration ou d’un fait d’actualité pour amorcer la démarche. L’important est que l’enseignant(e) maîtrise bien les faits et le vocabulaire de façon à pouvoir naturellement, spontanément, trouver les mots adaptés au niveau des enfants. Il/elle doit toujours penser à « concrétiser » les informations : par exemple pour le nombre de victimes, le comparer au nombre d’élèves dans l’école ou à la population de la commune et pour le temps, parler en « générations » c’est à dire évoquer les « grands-parents » de leurs parents.
(Il faut bien sûr choisir parmi ces différentes « accroches » celle-la mieux adaptée au contexte local)

L’évaluation la plus importante n’est pas réalisable à court terme puisqu’il s’agirait de cerner l’impact sur les mentalités et les comportements des élèves devenus adolescents puis adultes. Il me semble inopportun de faire un « contrôle des connaissances » à l’issue de la séquence. Mais il est indispensable d’amener les élèves à concevoir une production personnelle ou collective (cf les considérations sur « éviter le traumatisme »). Certains collègues particulièrement impliqués dans ces démarches ont des pratiques qu’il serait intéressant de mutualiser. Merci de contacter le cercle d’étude pour alimenter cette « bourse » d’expériences.

Le livret pédagogique p. 26
http://www.shoah.education.fr/fileadmin/pdf/755A3166_couv_int.pdf précise les cadres de cet enseignement.

« Les enseignants peuvent concevoir de nombreuses situations d’enseignement qui gagneront à s’inscrire dans le cadre suivant :
– c’est un enseignement principalement lié à celui de l’histoire du XXe siècle, il prend ainsi place au cours de la dernière année de l’école élémentaire, le CM2 ;
– c’est un enseignement intrinsèquement lié à une dimension morale et civique ; il contribue au rejet du racisme, de l’antisémitisme et de la xénophobie et à la découverte des bienfaits de la démocratie et de ses valeurs ;
– c’est un enseignement qui prend en compte l’ensemble des dimensions de la Shoah : l’histoire des enfants morts, mais aussi des histoires individuelles et collectives de vies et de survies ainsi que les dimensions culturelles et patrimoniales de la communauté juive ;
– c’est un enseignement qui s’appuie sur la polyvalence des enseignants du premier degré et sur la complémentarité et la transversalité des domaines d’enseignement et des disciplines enseignés au cycle 3 ;
– c’est un enseignement dont la dimension émotionnelle forte doit être acceptée, pour être dépassée et transformée en apprentissages solides. »

Il semble toutefois que des professeurs d’école aient des réticences et/ou des difficultés pour traiter ce thème d’autant que le programme est lourd et qu’il faut faire des choix. Toute l’ambition de cette fiche est que ces choix ne conduisent pas à éliminer la leçon sur « les génocides des juifs et des tsiganes ».

Le BO (http://www.education.gouv.fr/bo/2008/29/MENE0800541N.htm) précise :
« La thématique des enfants victimes est ... une entrée à privilégier au CM2 : partir d’un nom, d’un visage, d’un itinéraire, de l’exemple singulier d’une famille dont l’histoire est liée aux lieux proches - l’école, la commune, le département - constitue une approche pédagogique respectueuse de la sensibilité des enfants.
À partir d’un exemple, les élèves appréhenderont la déshumanisation systématique des victimes jusqu’à l’extermination : la discrimination, les arrestations, les camps d’internement, les convois, puis les camps d’extermination.
À partir des exemples des maisons d’enfants, des enfants cachés, des Justes, ils approcheront aussi les notions de solidarité et de valeurs universelles.
Ces cas singuliers inscrits dans l’histoire constitueront, par leur dimension mémorielle, la première étape d’un savoir que les enseignements d’histoire au collège puis au lycée permettront de consolider. »
Il est évident que l’enseignant(e) doit choisir une de ces pistes.

Le ministère de l’éducation nationale a mis en ligne un site de référence :
http://www.shoah.education.fr

Le CNDP a publié le livret pédagogique mis en ligne sur ce site sous la forme d’une brochure, dans la série « Ressources pour faire la classe », intitulée « Mémoire et histoire de la Shoah à l’école » (2,90 euros). Beaucoup d’informations et de pistes intéressantes y sont précisées.
Ce site est très complet mais non hiérarchisé : les enseignants non spécialistes et/ou n’ayant pas perçu les enjeux très spécifiques de cette leçon ne pourront pas y trouver rapidement une aide efficace : c’est pourquoi nous leur proposons cette fiche pédagogique qui vise à cibler et clarifier les informations-clés pour les enseignants. En effet, plus on doit rendre accessible une information pour des enfants, plus on doit soi-même être très pointu sur ses connaissances. Le Cercle d’étude a publié de nombreux « petits cahiers » approfondissant les thèmes que l’enseignant doit maîtriser et une bibliographie très fournie. Il ne s’agit donc pas ici d’une « formation initiale » mais d’une aide pour cerner les ambiguïtés à éliminer.

Nous espérons pouvoir apporter une aide plus concrète et directement utilisable par les enseignants aux tâches multiples, non spécialistes ni militants de l’histoire de la Shoah et du génocide des tsiganes.
Le plus adapté est à notre avis de faire une approche simple ( = éliminant certains éléments d’analyse trop complexes ou trop abstraits) mais non simpliste ( = choisissant les mots employés et les définissant très précisément).

- La suite de la fiche sur les notions comprend quelques précisions sur l’emploi de majuscules ou l’orthographe de mots utilisés dans cette fiche (= explication des différences entre les textes cités sans corrections d’aucune sorte et la formulation de cette fiche

écrire à l’auteure : mgiboureau_wanadoo.fr (remplacer _ par @)

Demander le DVD 9 Témoignages d’internés et de déportés par E-mail : claude.dumond_wanadoo.fr
Cercle d’étude de la Déportation et de la Shoah - Amicale d’Auschwitz
73 avenue Parmentier, 75011 Paris
nouvelle adresse :
Cercle d’étude de la Déportation et de la Shoah
Maison des Associations du 11e arrondissement,
8, Rue du Général Renault, 75011 Paris

Rechercher un enfant déporté, réservé aux enseignants qui ont demandé au Mémorial de la Shoah, un identifiant :
http://www.grenierdesarah.org/enfants-deportes/index.php

en anglais :
http://www.grenierdesarah.org/index.php/en/

annexes

- La persécution des Tsiganes,la tentative de génocide relèvent du crime contre l’humanité, lire la fiche

- Témoignage d’Arlette Reiman-Testyler, enfant internée, enfant cachée

- fiche sur la chronologie
Chronologie générale sur le nazisme

- fiche sur les lectures possibles de quelques livres pour enfants sur la Shoah

- liste des petits cahiers du Cercle :
http://www.cercleshoah.org/spip.php?article4

- Les mots dans la France occupée

Exposition Terres d’exil 06.04.2016 - 05.06.2016
Maison Européenne de la Photographie, Jean-François Joly
une trentaine de tirages noir et blanc réalisés à travers l’Europe entre 1998 et 2013. Jean-François Joly et la condition des Roms en Roumanie, au Kosovo, en France et en Macédoine.
http://www.mep-fr.org/evenement/jean-francois-joly-terres-dexil/

Remonter en haut de la page.

N.M. mai 2010, revu avril 2015


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