Le Convoi des mères
- Le Convoi des mères
source : http://fr.calameo.com/read/000147994f46f531ff334]
Rolande Causse introduit ce livre illustré par Gilles Rapaport.
Une vieille dame, relate ce qu’elle a vu à l’époque dans le camp de Pithiviers. Des hommes internés là depuis 1941 parce qu’ils étaient juifs, ont disparu au début de l’été 1942. Ils ont été remplacés par des familles, suite à la rafle du Vél’ d’Hiv’ des 16 et 17 juillet 1942, avec la complicité de la police française.
Les familles sont disloquées. Les hommes, séparés des femmes, sont déportés, puis les mères sont arrachées à leurs enfants avec une grande brutalité par des gendarmes et déportées à leur tour.
Mais que faire des enfants ? Les Allemands n’avaient pas prévu de déporter les enfants de moins de 16 ans. Laval pose la question aux Allemands, sous prétexte de "regroupement familial" [1].
Un télex reproduit dans le livre, indique que "les enfants peuvent être peu à peu répartis dans les convois prévus pour Auschwitz".
Les enfants à leur tour sont transférés au camp de Drancy et déportés vers Auschwitz-Birkenau où ils sont assassinés [2].
Gilles Rapaport n’hésite pas à dessiner cette violence qui est faite aux enfants. Ces vies brisées sont bien rendues par des dessins à grands traits noirs. Sous la menace d’un fusil de gendarme disproportionné, les personnes raflées sont impuissantes, les enfants apeurés, minuscules.
"Les plus jeunes ont 3 ans, les plus âgés 13 ans environ, la moyenne et la plus grande partie d’entre eux ont de 8 à 11 ans." extrait du Journal de Georges Kohn.
Des photos d’enfants et des documents parfois incomplets, découpés, brisés, complètent les illustrations de cet ouvrage.
Basé sur la réalité, ce livre sombre à première vue, par la qualité du texte introductif et des illustrations, peut aider un adulte à expliquer à des jeunes, la déportation des enfants, dans ce cas, isolés de leurs parents, un fait à part dans la déportation des Juifs de France.
Au Forum des associations juives, au Carreau du Temple, le 22 juin 2014, présentation du livre Le convoi des mères sur le stand du Cercil.
Compléments
Le Cercil, Centre d’étude et de recherche sur les camps d’internement dans le Loiret (de Beaune-la-Rolande, Pithiviers et Jargeau) et de la déportation juive, un centre de ressources, salle d’archives, espace pédagogique, et le musée-mémorial des enfants du Vél’ d’hiv’. 45 rue du Bourdon-Blanc à Orléans
http://www.cercil.fr/
Francine Christophe a été témoin de l’arrivée d’enfants sans parents à Drancy.
Centre d’Etude et de Recherche sur les Camps d’Internement dans le Loiret et de la déportation juive
Publications du Cercil
http://www.cercil.fr/cercil/index.html
N.M. juin 2014