BURKO-FALCMAN Berthe, Un prénom républicain, Paris, Seuil, 2007, 297 p.
Un exemple d’étude du livre Un prénom républicain écrit par une enfant cachée en classe de seconde
Suggestions :
- malgré les apparences il faudrait peut-être distinguer la narratrice [dans le roman ] de l’auteure même si c’est la même personne qui fait le récit
- l’absence de linéarité dans la narration peut être une difficulté, sans doute est-ce pourquoi René de Ceccatty qui m’a publiée au Seuil m’a demandé de faire une chronologie : p. 297.
- des récits dans le récit : la narratrice parle d’ « éclats de récits » : p.25 :( 2ème&, 2ème ligne). On peut considérer cela comme un désir pour la narratrice de raconter tel ou tel événement en particulier, besoin de dire ( cf. ci-dessous : l’histoire de la photo miraculée).
Ou des associations comme sur le divan du psychanalyste (cf. ci-dessous la vue des Algériens raflés qui renvoient à d’autres rafles) - l’identité : p.11-12 : le prénom, les prénoms, l’officiel jamais énoncé sinon par référence à la fille de madame Bovary, le culturel : Brukha
- p.23-24-25 … la guerre qui établit également l’identité : elle est l’essentiel des souvenirs d’enfance qui envahissent toute la personnalité de la narratrice.(dénaturalisation des juifs d’Algérie)
- la découverte de ce que fut la guerre « clandestine » :
- p.57 (1er &) – 59 (1er&, les 10 lignes avant la fin) - 59-61-62- 63- 77
-* la « clandestinité » est due à l’indifférence, l’oubli voulu ou le silence des anciens traqués : p.91 – 92 - 93 (à partir du 2ème &) – 98 (2ème &) – 99 (2ème&) – 101 (déjà proposée ci-dessus) – 102 (1er&) – l’étrange « complicité » entre la mère et la fille pour dissimuler à l’autre la « brochure de cendres » … p.113-114 - les groupes de parole des années 90 pour enfin dire près de 50 ans plus tard, comment ces anciens enfants de la guerre clandestine s’étaient construits adultes : p.229-231
des récits particuliers :
- p.35-38 : les origines de la mère de la narratrice, Raïzl née à Radom
- p. 45….. : la naissance de la narratrice
- p.167 …… : le passage de la ligne de démarcation
- p.169….. : l’obligation du port de l’étoile jaune
- p.136-37-38-39 : ce que tu as joliment appelé la photo miraculeuse ou miraculée
- p.101…. : la vue des Algériens raflés, piégés qui renvoie au souvenir d’autres rafles.
- p.110….. : le procès à Cologne (procès pour crimes de guerre allemands en France, 1979)
- p.210 (depuis le 2ème&) : la narratrice rêve de son père.
- p.240 à 243 ; 259-260 : Shloïmè le beau-père de la narratrice
Etude de textes :
La déclaration de l’Homme et du Citoyen, qui pour beaucoup d’immigrés était ce qui leur faisait choisir la France, la mère de la narratrice de Un prénom républicain par exemple.
Le texte de Voltaire sur "la Tolérance"
Le texte de Montesqieu de L’esprit des lois sur" l’esclavage des nègres" où est envisagé le fait que les noirs sont des sous-hommes pour justifier l’injustice
Un discours dans l’Andromaque de Racine qui se refuse a priori à Pyrrhus par fidélité à la mémoire de son mari, comme la narratrice refuse d’accorder à son beau-père, par fidélité à la mémoire de son père, de l’appeler Papa.
Dominique D. décembre 2012
Le film Invitation à quitter la France, de Marion Stalens, est suivi d’un grand débat à L’UNESCO, le 18 janvier 2013.
BURKO-FALCMAN Berthe, Chronique de la source rouge, Calmann-Lévy, 1984, 205 p.
Chronique de la source rouge, Berthe Burko-Falcman
Berthe Falkman et Dominique Dufourmantelle, 2013