Cercle d’étude de la Déportation et de la Shoah

CNRD 2023, L’École et la Résistance

L’école et la résistance, des jours sombres aux lendemains de la Libération, des exemples
dimanche 2 octobre 2022

L’École et la Résistance. Des enseignants, Raymond Burgard, Jean-Pierre Vernant, Daniel Decourdemanche, Jean Cavaillès, Marc Bloch, Georges Politzer, des lycéens, les 5 martyrs du lycée Buffon...

CNRD 2023 : L’école et la résistance

CNRD 2023 : Jour-J pour les épreuves individuelles. Bonne chance à tous les candidats et candidates.
Date limite pour les travaux collectifs : Demain 1er avril 2023
31 mars 2023.

Réfléchir aux mots du thème : « L’école et la résistance des jours sombres aux lendemains de la Libération »

Les premières questions habituelles face à un sujet d’histoire sont celles que doit se poser un journaliste (les cinq W) : Qui ? Quoi ? Quand ? Où ? Comment ?

La formulation

  • Les bornes géographiques ne sont pas données. On peut penser qu’il s’agit de la France. France métropolitaine exclusivement ou France et ses colonies  [1] ? La chronologie de la guerre n’est pas la même par exemple en Tunisie et à Paris ! Et donc les « jours sombres » ou la « Libération » ne correspondent pas aux mêmes dates … Si on ne considère que la France métropolitaine, l’ « école » à la ville et dans les campagnes se présente différemment. De plus les différentes zones créées en 1940 offrent des conditions de vie, des statuts, contraintes, règlements, des possibilités de résistance, voire des systèmes scolaires substantiellement différents.
  • Les bornes chronologiques : 1940-1945
    Les « temps sombres » les débuts en mai-juin 1940 ?
    Les lendemains de la Libération 1945 : avant le 8 mai 1945 pour l’Afrique du Nord ou la Corse, rentrée d’octobre 1945 ou plus ?
  • L’école et la Résistance :
    Le système scolaire en 1940 passe du système républicain au système de Vichy.
    L’école républicaine et ses valeurs, liberté, égalité, laïcité sont accusées d’être responsables de la démoralisation et de la défaite.
    Les formes de résistance sont diverses et nombreuses entre 1940 et 1945.
    Pour cerner ce qu’était « l’école » entre 1940 et 1945, il semble important de chercher à comprendre les points suivants et de bien cerner les modifications imposées successivement par la situation militaire à partir de 1939, par le régime de « Révolution nationale », par les projets du CNR et autres intellectuels rêvant d’un nouveau système scolaire, et finalement par le gouvernement provisoire (voire la Quatrième République si on considère que les « lendemains » vont jusque là.) 

I - La France vaincue

Responsables de la défaite, les militaires font de l’enseignement et des instituteurs le bouc émissaire de la débâcle.

Les jours sombres :

La défaite, les enseignants prisonniers, les pères absents, l’exode, la désorganisation du système scolaire, pour certains, la priorité c’est passer le bac.

Ordre, autorité, discipline, et hiérarchie, mais cela n’a produit que peu d’effets..
Vichy se débarrasse des recteurs qui ne sont pas d’accord avec sa politique, épuration de communistes, de francs-maçons, exclusion des juifs.

"L’École doit être le principal instrument qui permette de modeler les esprits conformément à l’idéologie de la « Révolution nationale »"
http://www.le-temps-des-instituteurs.fr/hist-l27etat-francais.html
Les écoles normales sont remplacées par des " Instituts de formation professionnelle". "Les hussards noirs résistent", les enseignants peuvent manquer d’ardeur à adhérer à l’idéologie pétainiste.

« Les instituteurs continuent d’exercer leur métier comme ils en avaient l’habitude sous la Troisième République. » Juliette Fontaine

l’essentiel : se battre pour défendre sa patrie

« Le ministre de l’instruction publique, Jacques Chevalier, annonce que désormais l’école publique enseignera "les devoirs envers Dieu"  » En 1941, Jérôme Carcopino, nouveau ministre, remplace le mot "Dieu" par "Les valeurs spirituelles, la patrie, la civilisation chrétienne".

  • Des "valeurs" de l’État Français : la France rurale, la famille, la France éternelle, Jeanne d’Arc, remettre à l’honneur la monarchie, la valorisation de l’apprentissage manuel.
    La « Révolution nationale », avec culte du Maréchal, portrait de Pétain en classe, « Maréchal nous voilà » que des élèves et des étudiants refusent parfois de chanter.
    Les Chantiers de jeunesse sont créés pour endoctriner les jeunes, avec salut aux couleurs...
  • Exclusion
    Les enfants juifs arrêtés dans leurs écoles, Bertrand Poirot-Delpech….
    Les élèves juifs mis à l’écart (Cf. Gisèle Halimi)

Le Cercle Fustel de Coulanges combat l’Ecole Républicaine

S’il y a eu beaucoup d’instituteurs et de professeurs résistants, des directeurs d’écoles et proviseurs qui ont caché des enfants juifs dans leur appartement de fonction (Dora Bruder), il y a eu aussi des professeurs qui ont accepté de reprendre les postes devenus « vacants » du fait de la révocation de professeurs d’origine juive et des professeurs adeptes de la « Révolution nationale », voire faisant du zèle en soutenant les politiques d’exclusion.
Germaine Marie Louise Lalo dite Germaine Lalo (née Defaix) (née le 29 mars 1893 à Langres (Haute-Marne) et morte le 12 mars 1975 à Guéret cachait des jeunes juives dans son établissement sous une fausse identité.

Une fois ces cadres bien compris, les élèves d’aujourd’hui pourront déterminer, qui dans « l’école » de 40-45, pouvait faire acte de résistance (élèves ? enseignants ?) et sous quelles formes, en mettant en œuvre quels types d’actions.

II-Résister

Le régime est ouvertement hostile aux instituteurs, professeurs, universitaires, syndicalistes, communistes, francs maçons...
Les enseignants sont très présents dans la résistance.

  • Qui
    L’engagement dans la résistance
    Des lycéens ne supportant pas la honte de la défaite, rejoignent l’Angleterre, dès l’appel du général de Gaulle.
    Joseph Piet, dit Pat, lycéen engagé dans la Résistance dès juin 40, déporté
    André Kirschen, "J’avais 15 ans", de Frank Cassenti
    Sylvain Vergara [2], âgé de 18 ans, arrêté en octobre 1943 comme résistant, est emprisonné à Fresnes, torturé puis déporté Nacht und Nebel en février 1944 à Buchenwald.
    La manifestation à l’Étoile sur la tombe du soldat inconnu, le 11 novembre 1940, des professeurs et étudiants
    1940, lycée Buffon, Raymond Burgard, professeur de français, Valmy ; les 5 martyrs du lycée Buffon, fusillés le 5 avril 1943.
    Les cinq martyrs du lycée Buffon.
    L’histoire de Lucien Legros, au lycée Buffon, puis à l’école alsacienne.
    https://www.facebook.com/france2/videos
    - Lycée Henri IV, Pierre Durand s’engage dans un mouvement de résistance avec ses camarades d’Henri-IV en 1941, puis il adhère au Parti communiste l’année suivante. FTPF, garde du corps de Pierre Georges (colonel Fabien). A Buchenwald [3], Pierre Durand sert d’interprète à Marcel Paul, participe à la libération du camp. Buchenwald par ses témoins, histoire et dictionnaire, et plus
    - Gérard Morpain, enseignant au lycée François 1er au Havre. Né en 1897 à Bordeaux, il fonde le groupe Morpain, avec de un de ses élèves, des sous-groupes autour du Havre, transmet des informations à Londres. Dénoncé. Gérard Morpain a été fusillé [4] le 7 avril 1942 au Mont-Valérien, avec René Brunel, Georges Piat et Robert Roux.
    -  Emmanuel Pionneau, instituteur né dans le Choletais, s’engage à partir de novembre 1942 dans la résistance. Il était chargé de trouver des terrains d’atterrissage et de parachutage.
    - Faculté de Strasbourg repliée à Clermont-Ferrand.
    les jeunes des "bataillons de la jeunesse" qui deviendront les FTP -MOI du lycée Voltaire
    Jean Cavaillès, université de Strasbourg, Clermont-Ferrand, Sorbonne, « Libération Nord »,
    Jean-Paul Krémer, Le salut ne vient pas d’Hitler
    A "refusé le salut nazi au lycée, l’incorporation dans la Wehrmacht et le serment de fidélité à Hitler. Jean-Paul Krémer, déporté à Natzweiler et Buchenwald
    https://www.youtube.com/watch?v=gZ1lHL-guhM
    Lucie Aubrac, professeur d’histoire au lycée de jeunes filles, Edgar Quinet, à Lyon.
    Marc Bloch (1886-1944) Calvin édition
    Georges Guingouin, instituteur révoqué, [5]....

Pierre Larrue, instituteur, connait de nombreuses familles, premier maquis de la région, celui de Durestal, le PC de "Mireille" ; le nom de groupe les "Sangliers", près de Bergerac, Dordogne.
De nombreux jeunes rejoignent les maquis par refus du STO.

Michel Muzard, instituteur, chef de groupe Francs-tireurs et partisans, a fait dérailler un train miliaire allemand, attaqué à la grenade un détachement de la Kriegsmarine au Havre. Il est fusillé à Angers au lieu-dit Belle-Beille, le 13 mars 1943, à 22 ans.

Ils ont lutté pour la liberté, pour écraser le nazisme et restaurer la démocratie.

  • Jean Senellier (1922-1944), étudiant à Paris, avec 7 autres élèves du Lycée Louis Le Grand et du Lycée Henri IV, il cofonde le mouvement des Volontaires de la Liberté en 1941. En 1943, ils fusionnent en partie avec Défense de la France de Philippe Viannay, étudiant en philosophie. Hélène Morkdovitch (Viannay), assistante à la Sorbonne au labo de géo physique, rédige des tracts anti-allemands. Ils créent un journal clandestin Défense de la France dont la 1ère impression a lieu dans les caves de la Sorbonne, à partir du mois de février 1941.
    Jacques Lusseyran, lycéen à Louis le Grand, intègre Défense de la France.
  • René Cassin, commissaire à l’instruction publique.
  • Daniel Decourdemanche (Jacques Decour), Jacques Salomon et Georges Politzer,
    publient l’Université libre, dénoncent les collaborateurs, le numerus clausus antisémite, Jacques Decour, Georges Politzer, Jacques Solomon.
    - Georges Snyders, lycée Henri IV, ENS ULM, résistant, déporté convoi 76 à Auschwitz.
  • Jean-Pierre Vernant, professeur de philosophie [6] au lycée Pierre-de-Fermat à Toulouse, alias colonel Berthier. Il entre en résistance dès le mois de juillet 1940 en éditant à Narbonne avec son frère des tracts qu’il colle la nuit sur les murs de la ville. Libération-Sud, AS, Corps-francs de la Libération (CFL), libération de Toulouse avec Ravanel, des CFL et FTP, puis chef régional des FFI de la Région R4, Sud-ouest en 1944. En 1946, il est nommé au lycée Jacques Decour.
    Biographie : https://www.ordredelaliberation.fr/fr/compagnons/jean-pierre-vernant
    https://www.canalblog.com/rechercher/posts vernant
  • Célestin Freinet, résistance dans la vallée de la Vallouise (Hautes-Alpes), au Comité Départemental de Libération (CDL) Cf. infra.
  • Louis Torcatis, instituteur des Pyrénées-Orientales, communiste exclu du P.C., syndicaliste révolutionnaire et adhérent du Mouvement Freinet, résistant M.U.R. - Mouvements Unis de Résistance- en Roussillon, abattu par la milice en mai 1944 à Carmaux Louis Torcatis, catalan, instituteur, résistant, humaniste
  • Yvonne Le Tac, institutrice à la retraite.
    Henri Michel, professeur, inspecteur d’académie.
  • José Albouker, étudiant en médecine, à Alger.
    Dans la nuit du 7 au 8 novembre 1942, 400 jeunes emmenés par José Albouker, étudiant en médecine, occupent des endroits stratégiques d’Alger, aidant au débarquement anglo-américain.

Des élèves, des étudiants
Lycée de garçons du Havre, François 1er,
https://compagnonshavrais.jimdofree.com/anciens-%C3%A9l%C3%A8ves-du-lyc%C3%A9e-fran%C3%A7ois-1er/
L’odyssée air mer terre 1940-1945 des 500 Français libres du Havre, par l’AAAFL, Association des Anciens et Amis de la France Libre.
https://www.havrais-en-resistance.fr/
https://compagnonshavrais.jimdofree.com/r%C3%A9sistants-du-havre/le-vagabond-bien-aim%C3%A9/

  • La Ferté-Saint-Aubin seize jeunes sont fusillés le 10 juin 1944, des étudiants de Jeanson de Sailly, Henri IV, Saint-Louis, Michelet à Vanves
    https://fusilles-40-44.maitron.fr/spip.php?article187248
  • Bordeaux lycée Montaigne, Saucats en juillet 44 :
    plusieurs adolescents étudiants ou anciens de Montaigne, à la Ferme de Richemont, à Saucats en Gironde, le 14 juillet 1944, sont pris d’assaut. Des soldats allemands, épaulés par des miliciens, ont massacré treize jeunes maquisards.
  • L’Ecole des Cadets de la France Libre est organisée pour former des officiers.
    http://cadetfrancelibre.fr/index.php/plus/cnrd-2022-2023/
    François Maspéro, Le sourire du Chat, Seuil, 1984.
    Maurice Cling, Un enfant à Auschwitz, Maurice Cling
    Claude Lanzmann [7], d’abord au lycée Condorcet à Paris, puis en 1943 en hypokhâgne au lycée Blaise Pascal de Clermont-Ferrand où il organise un groupe de résistance communiste à l’internat, responsable des FUJP, Force unie de la jeunesse patriote, FFI, participe aux maquis du Mont Mouchet...
    Ces résistants et résistantes à ne pas oublier 
    Appel lancé par un groupe d’instituteurs communistes demandant aux enseignants de faire «  respecter en toute circonstance les droits de l’école laïque et de ses maîtres  »
    http://www.reseaualliance.org/medias/files/lycees-dans-la-resistance.pdf
  • Christiane Schuler dans la résistance-vosgienne :
    BBC, appel de de Gaulle. Premiers actes de résistance lycéenne à Épinal. Christiane Schuler institutrice, est dans une filière menant des évadés vers la ligne de démarcation et la frontière suisse via les premiers maquis en cours de création.
    https://blogs.mediapart.fr/michel-delarche/blog/070123/christiane-schuler-dans-la-resistance-vosgienne
    - Alcide Gabaret, élève à l’école Livet à Nantes, où il obtient un brevet professionnel. En juillet 1942, il travaille chez son père, entrepreneur en électricité aux Sables d’Olonne. Refusant le STO, il rejoint le maquis de de Saffré (près de Nantes).
    https://vendeeresistance.fr/documents/alcide-gabaret/
    Alcide Gabaret, FFI, fut condamné à mort le 29 juin 1944 comme « franc-tireur » par le tribunal militaire de la Feldkommandantur 518 de Nantes.
    https://fusilles-40-44.maitron.fr/spip.php?article163629
  • Limoges. Joseph Storck, alsacien, en 1938, devient proviseur au lycée Gay Lussac à Limoges. De nombreux juifs seront sauvés. Joseph Storck intervient plusieurs fois pour récupérer des élèves résistants.
  • Le refus de l’étoile jaune (voir le Petit Cahier -2e série-N°11 sur l’Antisémitisme légal en France-1940-1944 Résister, Propager ).
  • Avon, le Petit-Collège des carmes d’Avon, seul établissement scolaire fermé pendant toute l’occupation en raison des faits de résistance de son directeur.
    Le père Jacques, 1900-1945, carme à Avon
    15 janvier 1944, arrivée de la Wehrmacht et de la Gestapo dans l’établissement vers 10h, arrestations, appel des présents à 11h30-midi. Fermeture à 15h de l’établissement (un internat).
    "A 11h35 le chef de la Gestapo, un certain Turrel [Tuchel] de Dantzig donne l’ordre à tous les élèves, aux professeurs, au personnel de se rassembler au pied des marches. [...] Le chef de la Gestapo s’adresse ensuite à tous [...] : "Le collège a caché des Juifs et des réfractaires. Le coupable, votre directeur, a été arrêté. En outre, le collège doit être complètement fermé à 3 heures (15h]." [...] Il est midi 20. Le père André, M. Lussigny [...] trouve[nt] le délai trop court [...]. À tout ceci, l’Allemand répondra : "j’ai reçu des ordres. À 3 heures." " (Témoignage de décembre 1944 d’un professeur paru dans En famille... quand même ; cité dans "Les déportés d’Avon [8]

Ces résistants et résistantes à ne pas oublier 

  • Les risques
    Bien évidemment les élèves doivent comprendre que les risques encourus étaient considérables. Il est donc indispensable de présenter une réflexion sur les répressions, et persécutions menaçant non seulement les élèves et enseignants résistants mais aussi ceux rejetés de la communauté nationale par la politique raciste et discriminatoire du régime de Pétain et ceux poursuivis par l’occupant nazi. Des exemples précis locaux sont à détailler.
    https://fusilles-40-44.maitron.fr/
    http://www.museedelaresistanceenligne.org/
    La CGT et la répression antisyndicale (août 1939-décembre 1940)
    Morgan Poggioli, Entre légalisme et apprentissage de la clandestinité,
    Vingtième Siècle. Revue d’histoire 2016/2 (N° 130)

III L’École de demain - l’École de la Libération

Les cursus de la primaire aux formations des adolescents (garçons et filles séparés) ; enseignement public et enseignement privé
Les rythmes scolaires (de la semaine, des vacances)
La formation des enseignants
Les programmes (toujours révélateurs d’une idéologie) et les pratiques pédagogiques ; les évaluations des élèves
Le matériel disponible dans les classes pour les élèves et les enseignants
La situation matérielle générale des maîtres et élèves (hygiène et nourriture par exemple)

Si les CDI ont conservé des anciens documents papier, Martine Giboureau recommande pour comprendre comment fonctionnaient les différentes filières scolaires, les revues suivantes :
• TDC n° 379 17 avril 1985
• TDC n° 986 15 décembre 2009
• TDC n° 1005 1er décembre 2010
• Collections de l’Histoire HS n°6 octobre 1999

De multiples articles publiés par le Cercle d’étude peuvent fournir des informations : voici une liste très incomplète :
Mémoire et histoire au lycée Edgar Quinet, Paris 9e
Michèle Agniel, témoignage au lycée Edgar Quinet
Une enfance dans la gueule du loup, Monique Lévi-Strauss
Lexique : les mots de la France sous l’occupation
Le sauvetage des enfants juifs par l’OSE, pendant l’Occupation
Comment sont-ils devenus résistants ? de Robert Gildea
CNRD 2018 « S’engager pour libérer la France » 
Libération du territoire : la Corse
La libération du territoire et le retour à la République
« Enseigner l’histoire de la résistance »
Histoire de la laïcité en France

Comme chaque année pour cette préparation au CNRD, on ne peut que conseiller de réfléchir à des exemples particuliers, locaux, pour lesquels des archives départementales, des témoignages, des musées seront facilement accessibles.

Toutefois, il faut donner un cadre général aux élèves pour qu’ils puissent cerner l’intérêt, les spécificités et le degré de représentativité des exemples locaux qu’ils analyseront.
"Personne ne sera sanctionné pour une interprétation trop restrictive ou trop limitée du thème." Tristan Lecoq

Médiagraphie

Films
Jeux interdits, film de René Clément, avec Brigitte Fossey, Georges Poujoully, 1952, 86 min. (L’exode, les enfants et la mort, les adultes sans coeur.)
Amis des juifs , film documentaire de Bernard Debord et Cédric Gruat, 52 min. Ethan productions (Porter une étoile jaune en papier en solidarité).
Le vieil homme et l’enfant, film de Claude Berri, 1966
La verte moisson, film de François Villiers (1959). Scénario : Remo Forlani.
Des lycéens décident d’agir contre l’armée allemande.
Histoires d’une Nation : l’école, documentaire réalisé par Françoise Davisse, mardi 18 octobre en première partie de soirée sur France-Télévision (France 2
https://www.francetvpro.fr/node/38192371

Bibliographie

Réformer (?) l’École sous Vichy.
Juliette Fontaine, Changements et permanences de l’institution scolaire dans la France occupée (1940-1944), Éducation et sociétés 2015/2
https://www.cairn.info/revue-education-et-societes-2015-2-page-67.htm?contenu=bibliographie
Antoine Prost, Du changement dans l’école. Les réformes de l’éducation de 1936 à nos jours, Paris, Seuil, 2013, 386 p. Antoine Savoye
https://www.cairn.info/revue-d-histoire-moderne-et-contemporaine-2015-4-page-185.htm

Anne-Marie Bertrand, Du changement dans l’école, Les réformes de l’éducation de 1936 à nos jours, BBF,
https://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-2013-06-0098-012

Le plan Langevin-Wallon, par Pierre Kahn, 2016, projet de réforme de l’enseignement et du système éducatif français élaboré à la Libération conformément au programme de gouvernement du Conseil national de la Résistance (CNR) en date du 15 mars 1944, commission nommée par René Capitant, ministre de l’Education nationale du gouvernement provisoire de 1944 à 1945.
https://www.dailymotion.com/video/x54182o

Célestin Freinet 1940-1945
L’École buissonnière, film de Jean-Paul Le Chanois, 1949, sur les débuts de la pédagogie de Célestin Freinet, avec Bernard Blier , Edouard Delmont, Pierre Coste · scénario d’Elise Freinet, 1949 – BT 100
http://www.icem-freinet.fr/archives/bt/bt100/bt100.htm
Films :
https://www.icem-pedagogie-freinet.org/node/3152
Le Mouvement Freinet dans la Résistance (1940-1945)
https://www.icem-pedagogie-freinet.org/node/24965
Les Dossiers Pédagogiques de l’Educateur n°190-191 : Célestin Freinet (1896-1966), 20 ans plus tard
https://www.icem-pedagogie-freinet.org/node/38253

Matthieu Devigne, L’école des années noires : une histoire du primaire en temps de guerre, entre Vichy et République (1938-1948), PUF, 2018

Remy Handourtzel, Vichy et l’École 1940-1944, édition Noesis, 1997
Remy Handourtzel, Vichy et l’échec de l’école nationale (1940-1944)
Pierre Giolitto, Histoire de la jeunesse sous Vichy, Perrin, 1991 cf."L’école dans la résistance" " Vichy tente d’imposer dans les écoles, par une véritable « théâtralisation de la vie scolaire » (R. Handourtzel), le « mythe Pétain » :
https://www.cairn.info/histoire-de-la-jeunesse-sous-vichy—9782262008000-page-401.htm
Benoît Falaize, Charles Heimberg et Olivier Loubes (dir.), L’école et la nation Paris ENS éditions, 2013
Claude Singer, Vichy, L’Université et les Juifs, Les Belles Lettres, 1992.
Jean-François Muracciole, Les Enfants de la défaite : la Résistance, l’éducation et la culture, Paris Presses de Sciences Po, 1998
François Broche, Ils n’avaient pas 20 ans : la révolte de la jeunesse, 1940-1944, Tallandie, 2023
Daniel Letouzey :
http://clioweb.canalblog.com/tag/cnrd

http://clioweb.canalblog.com/archives/2022/09/28/39647279.html

Résistants :
http://clioweb.free.fr/dossiers/39-45/resistants.htm->http://clioweb.free.fr/dossiers/39-45/resistants.htm]

OCDE, Regards sur l’Éducation 2022 :
https://www.oecd.org/fr/education/regards-sur-education/

Officiel : CNRD 2023 : L’École et la Résistance

Sommaire sur le site du musée de la résistance en ligne :
http://www.museedelaresistanceenligne.org/expo.php?expo=136

Martine Giboureau pour les mots du sujet et DL, MPH, MB, NM, juin-septembre 2022
merci à Daniel de m’avoir aidée à terminer cette page, NM.
Page revue, 17/12/22

Plaque commémorative dans l’entrée du lycée Edgar Quinet.
les noms des élèves et des professeurs

[180ème anniversaire du ralliement de La Réunion à La France libre, Félix Eboué : réfléchir sur la place des colonies dans la guerre.

[2Sylvain VERGARA, Les Chemins de l’aube, Ampelos, 2022

[3Pierre Durand Les Armes de l’espoir - Les Français à Buchenwald et à Dora, Les Éditions sociales, 1977

[4( "On a le temps, la vie est belle.")

[5Fabrice Grenard, Une légende du maquis : Georges Guingouin, du mythe à l’histoire, Paris, Vendémiaire, 2014

[6Les origines de la Pensée grecque, P.U.F., Paris 1962

[7Le Lièvre de Patagonie, Gallimard, 2009

[8BRAUNSCHWEIG Maryvonne et GIDEL Bernard (dir.),Les déportés d’Avon. Enquête autour du film de Louis Malle, « Au revoir les enfants », Paris, La Découverte, 1989 (1ère éd. Foyer des élèves du Collège d’Avon, 1988)", page 37).
CNRD L’affaire du Petit Collège des carmes.