Else Blochwitz, née en 1899 à Dresde, dans une famille de commerçants. Dans les années 20, elle va à Berlin, et devient opposante aux nazis.
- Antinazie
En 1934, Else Blochwitz refuse d’entrer au service du "ministère du Reich pour l’information et la propagande" de Goebbels. Ses talents d’oratrice ont été découverts lorsqu’elle s’oppose dans des meetings aux théories nazies.
Ich habe fast nichts zu verlieren (je n’ai presque rien à perdre), dit-elle à la Gestapo qui la soupçonne d’aider des persécutés à fuir l’Allemagne, si ce n’est d’organiser leur fuite.
Après les lois de Nuremberg de1935, elle s’est engagée à aider les persécutés pour des raisons racistes et politiques. Elle a soutenu des amis juifs dans leurs projets d’émigration et dans les années 1938 à 1941, elle a hébergé temporairement des réfugiés chez elle.
Else Blochwitz habite avec son amie Margarete Dietrich dans un grand immeuble dans le quartier de Charlottenburg, un quartier central, non loin de la gare "Zoologischer Garten" à Berlin. Elle répare des bas de soie chez elle, pour gagner sa vie. Il y a des va et vient de clients.
Elle écrit et distribue des tracts pour dénoncer les crimes du national-socialisme.
- Amie des Juifs
Herta Arndt, sa locataire et amie juive, avait été contrainte en 1940 au travail forcé dans les usines Siemens à Spandau. En refusant de la mettre à la porte, Else Blochwitz est obligée d’apposer une étoile de David sur la porte d’entrée et, à partir de ce moment, elle ne reçoit plus que des "cartes d’alimentation juives", qui représentent une alimentation réduite.
Elle héberge des gens pour une nuit, une semaine, un mois, une année ou plus.
Elle organise la collecte de vivres, de tickets de rationnement et de vêtements.
Gardienne de la protection aérienne de son immeuble, elle connait bien le sous-sol et les caves des bâtiments voisins. Elle peut cacher ses protégés.
En plus, elle a un informateur inconnu dans les rangs de la police, qui la prévient des contrôles à son domicile.
Elle a aidé plus de 70 personnes, mais elle n’a pas pu empêcher que son amie Herta Arndt soit déportée en novembre 1941 dans l’un des trains à destination de Minsk, avec Rosalie Arndt, sa mère, tuée à Minsk en 1942. Else a pu envoyer des colis à Minsk. Herta a été assassinée à Lublin.
Rita Grabowski "demi-juive", se réfugia chez elle en 1944.
Else Blochwitz-"Black" comme mot de passe, pour entrer chez elle.
Une femme courageuse qui s’était autrefois appelée "Black" :
L’historien Nicolas Basse voudrait qu’une plaque pour Else soit apposée sur l’immeuble dans lequel elle a abrité des juifs, Kurfürstendamm 177.
https://www.blackundmieze.de/else-blochwitz
https://www.raoulwallenberg.net/saviors/german2/else-blochwitz-700/
https://www.blackundmieze.de/else-blochwitz
https://www.tagesspiegel.de/berlin/bezirke/digital-und-im-kiez-berliner-historiker-setzt-sich-fur-erinnerung-an-widerstand-ein-9405734.html
https://righteous.yadvashem.org/, Datenbank der „Gerechten unter den Völkern“ der Gedenkstätte „Yad Vashem“ : Eintrag zu Else Blochwitz.
Stille Helden im Dritten Reich, des héros discrets sous le Troisième Reich
http://www.gedenkstaette-stille-helden.de/
- Carte des lieux de sauvetage de Juifs dans les frontières de l’Allemagne actuelle
- Yad Vashem-Zeit
Les Justes allemands ; Fritz Schellhorn, Czernowitz, Bucovine
NM, Ulrich Schmoll
