Julia Pirotte, née Golda Perla Diament le 26 août 1907 près de Lublin en Pologne dans une famille juive pauvre. Elle fuit la Pologne, étudie la photo à Bruxelles. Elle rencontre Suzanne Spaak, qui fait partie de l’Orchestre rouge, et du Mouvement National contre le Racisme (MNCR). Elle organise des sauvetages d’enfants juifs.
Elle lui offre un Leica.
Julia devient photo-journaliste, réalise des scènes de vie, de guerre, de résistance, des portraits, en 1938 et 1939, elle réalise une enquête sur les mineurs polonais à Charleroi.
En 1940, suite à l’invasion de la Belgique par l’armée allemande, elle se réfugie à Marseille.
Elle photographie, le vieux port, des pêcheurs, des enfants du camp de Bompard, un hôtel réquisitionné où sont enfermés des Allemands et des Autrichiens.
Les Juifs à Marseille (1939-1942), du refuge au piège ; la rafle de Marseille en 1943 et la destruction du vieux port.
Elle fait partie d’un groupe de FTP-MOI juifs, le détachement Marat, dirigé par un ancien des Brigades internationales. Elle est agent de liaison, comme sa soeur, Mindla, fait des faux papiers. Elle réalise des photos du maquis, de l’insurrection à Marseille à laquelle elle prend part, en août 1944.
Des troupes régulières et des résistants défilent le 27 août pour la libération de Marseille.
De retour en Pologne, elle photographie le pogrom de Kielce en 1946, suite à des rumeurs sur l’enlèvement d’un enfant chrétien.
En 1947, photos du rapatriement des mineurs en Pologne. Congrès de Wroclaw, avec un portrait de Picasso, Irène Joliot-Curie, Aimé Césaire.
De très belles photos de femmes et d’enfants.
Julia de Varsovie, documentaire de Jean Pierre Krief, 24 min. KS Visions / La Sept-Arte, 1989
PC N°28 - Le sauvetage des enfants juifs pendant l’Occupation, une forme de résistance civile
Suzanne Spaak
Anne NELSON, La vie héroïque de Suzanne Spaak, Paris 1940-1944, l’audace d’une femme face à la barbarie, Robert Laffont, 2018, 396 p.
NM
