Wo keine Gitarre klingt, da ist die Luft nicht rein !
(Là où aucune guitare résonne, l’air n’est pas pur !)
Martin Rüther
De nombreux mouvements de jeunesse existaient en Allemagne au début du XXe siècle.
Dès 1933 les mouvements de jeunesse de gauche, socialistes, communistes, syndicats, mouvements de travailleurs, jeunes chrétiens, sont interdits, seuls sont autorisés les mouvements nazis.
Les mouvements de jeunesse nazis
En 1939 tous les jeunes Allemands, garçons et filles doivent appartenir à la jeunesse hitlérienne (HJ), fondée en 1926, imposée en 1936, obligatoire en 1939.
à partir de 10 ans, les « Pimpfe »,
Les 10-14 ans au « Jungvolk » et « Jungmädel »,
Les 14-18 ans à la HJ, « Hitlerjugend » et BDM, « Bund Deutscher Mädel ».
Puis c’est un an de RAD (Reichsarbeitsdienst, service civil du travail) pour les filles et les garçons, et le service militaire pour les garçons.
« Je veux une jeunesse brutale et cruelle. » dit Hitler.
Une résistance primaire
Après la « prise du pouvoir » de Hitler en 1933, des groupes spontanés isolés refusent de se laisser embrigader, la façon de s’habiller. Ils ne veulent pas vivre comme l’Etat veut leur imposer. Ils rêvent d’un monde libre. Ce sont des jeunes, faisant partie de mouvements de jeunesse chrétiens, socialistes, communistes de la jeunesse ouvrière, des jeunes communistes restés actifs dans les usines et les camps de travail, des catholiques du parti Zentrum, des scouts ou des jeunes non conformistes, peu instruits. Certains ont des parents déjà engagés, appartiennent à des mouvements bundistes.
« Wir wollen frei von Hitler sein » (Nous voulons être libres d’Hitler).
Des jeunes à l’intérieur de la HJ se révoltent et forment des groupes secrets. Des réunions obligatoires où l’on s’ennuie ferme. Où les dirigeants mettent en garde contre les groupes interdits, informant ainsi les jeunes qui ne veulent pas être au pas.
Un complot catholico-communiste est dénoncé en 1935.
Ces jeunes ont repris pour se désigner les mots péjoratifs, comme bande, meute, clique, indiens (Navajos), pirates (de la Ruhr), Ceux qui stationnent au coin des rues (Eckensteher), les Swing-Jugend.
Les pirates de l’Edelweiss (Edelweißpiraten) : Les pirates de l’Edelweiss
La Rose blanche (Die weiße Rose) : La Rose Blanche, la résistance des étudiants allemands
on peut aussi citer les Swing-Jugend de Hamburg, le Herbert-Baum-Gruppe de Berlin, (les jeunes travailleurs juifs et communistes), les Navajos de Cologne, für die Freiheit der Jugend kämpfen Navajos (Pour la liberté de la jeunesse, les Navajos combattent), les Fahrtenjungs de Düsseldorf (les garçons randonneurs), les Ruhrpiraten (les pirates de la Ruhr), les Meuten (meutes) de Leipzig, les Wandervögel, Alabande, « Kriminelle Banden » de Francfort, Wuppertal, Stuttgart.
Entre rébellion et résistance politique :
Ils mettent en place une contre culture, refusent l’uniforme, chantent les chansons interdites, arrachent les drapeaux nazis, collent des papillons contre Hitler, distribuent des tracts anti-nazis.
Certains se lancent dans des mouvements de résistance, comme la jeunesse étudiante de la Rose blanche.
Les risques
Ils se rencontrent dans les parcs, les ruines, les quartiers, rues, les places de nombreuses villes.
Les rebelles se font vite repérer par leur façon de s’habiller, comme opposants, ils sont poursuivis et tabassés par la Gestapo. Ils sont qualifiés de criminels par le régime. Ils risquent le tabassage, la prison, les établissements de rééducation, camps de travail, l’exécution à 16 ans.
Camp de concentration rééducation pour jeunes de Moringen pour les garçons et d’Uckermark pour les filles.
http://www.gedenkstaette-moringen.de/website/willkommen.html
(Uckermark est dans le complexe du camp de concentration de Ravensbrück).
http://www.gedenkort-kz-uckermark.de/
À Uckermark en juin 1942, environ 1 200 jeunes filles et jeunes femmes sont internées. La plupart au motif d’être contre la communauté ou asociales.
La reconnaissance tardive
Il est difficile de distinguer entre larcins de guerre et opposition au régime nazi.
Ils ont été discriminés après guerre.
En 1984 une plaque a été posée à Cologne.
En 2005 certains ont été reconnus comme résistants.
Aujourd’hui des études nouvelles sont en cours.
Médiagraphie :
Chanter sous le nazisme :
Ecouter la chanson de Schanghai de Jean Jülich :
http://www.museenkoeln.de/ausstellungen/nsd_0411_schanghai_neu/track01.htm
Exposition :
http://www.museenkoeln.de/ausstellungen/nsd_0411_schanghai_neu/gitarren.pdf
Jeunesse 1918-1945
http://www.jugend1918-1945.de/thema.aspx?s=4972&m=4960&open=4972
Les mouvements de jeunesse :
http://www.spiegel.de/einestages/jugend-in-nazi-deutschland-mit-fahrtenmessern-gegen-den-fuehrer-a-948529.html
La Librairie Au Pont de l’Europe de Ferdinand Ostertag
Navajos, Edelweißpiraten, Sturmscharen oder Pfadfinder, Wilde Gruppen, Schlurfs, Platte, Gang, etc. :
http://www.museenkoeln.de/ausstellungen/nsd_0404_edelweiss/db_inhalt.asp?L=129
voir :
La Rose Blanche, la résistance des étudiants allemands
Le groupe de résistants allemands d’Herbert Baum, Berlin
Un jeune hitlérien « rouge », Hitlerjugend
Jeunesse allemande contre le III e Reich
Une jeunesse endoctrinée :
https://www.ushmm.org/wlc/en/article.php?ModuleId=10007820
La jeunesse sous le troisième Reich
NM, revu décembre 2019
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