Charlotte Salomon est née à Berlin-Charlottenburg, le 16 avril 1917. Elle est la fille du professeur de médecine, Albert Salomon et de sa femme, Franziska. Après la mort de sa femme, Albert Salomon épouse une chanteuse d’opéra, Paula Lindberg. La famille habite Wielandstraße 15 à Berlin. En raison de l’antisémitisme, Charlotte Salomon quitte le lycée, un an avant le bac, en 1933. Charlotte est admise à l’Académie des Beaux-Arts de Berlin en 1935 (certains étudiants juifs dont les pères ont combattu pendant la Première Guerre mondiale sont admis). Puis elle doit quitter l’école d’art qu’elle fréquentait à Berlin.
Dans cette maison a habité Charlotte Salomon de sa naissance le 16 avril 1917 à sa fuite en janvier 1939. Elle a été déportée à Auschwitz. Ne l’oublions pas. Cercle de la jeunesse du Land de Berlin
Avec les lois antijuives, Albert Salomon ne peut exercer sa profession que dans les hôpitaux juifs. Il est interné au camp de Sachsenhausen après le pogrom du 9 novembre 1938. Puis ils sont autorisés à quitter l’Allemagne. En 1939, Charlotte Salomon part rejoindre ses grands parents dans le sud-est de la France, à Villefranche-sur-Mer chez Ottilie Moore une Américaine qui l’encourage à peindre. Elle apprend que divers membres de sa famille se sont suicidés, dont sa mère. Aussi, quand sa grand-mère se suicide en 1940, c’est un choc pour elle.
En tant que ressortissante d’un pays ennemi, elle est internée au camp de Gurs dans les Pyrénées avec son grand-père. Ils sont libérés en raison de la mauvaise santé de ce dernier.
Elle peint plus de 700 gouaches, mettant en scène sa vie, intitulées Vie ? ou théâtre ?.
(Elle a peint 1 325 gouaches)
Après la mort de son grand-père, en 1943, elle épouse Alexander Nagler, un exilé autrichien. Après la capitulation de l’Italie, les Allemands envahissent la zone occupée par les Italiens et chassent les juifs.
Les Nagler sont arrêtés tous les deux sur dénonciation, à Villefranche-sur-Mer, le 21 septembre 1943, envoyés à Drancy et déportés à Auschwitz le 7 octobre 1943, par le convoi n° 60. Charlotte Salomon-Nagler, enceinte, est assassinée sans doute à son arrivée.
Stolperstein Wielandstraße 15, Berlin-Charlottenburg
« S’il vous plaît, gardez-les en sécurité, c’est toute ma vie », dit-elle au docteur Moridis en lui confiant ses gouaches. Ottilie Moore, destinataire des peintures, a remis celles-ci à la famille.
Son père a survécu. Il a présenté au Musée historique juif d’Amsterdam des peintures réalisées par Charlotte au cours des années précédant son arrestation.
Ses oeuvres ont été données au Musée juif d’Amsterdam.
Toutes les gouaches et autres oeuvres, sont reproduites là, sur le site du Joods Museum à Amsterdam :
https://charlotte.jck.nl/section
Médiagraphie
Charlotte Salomon, Vie ? ou théâtre ?, Éditions Le Tripode, 2015, 820 p.
Traduction : Anne Hélène Hoog et Michel Roubinet pour Vie ? ou théâtre ?. Chantal Philippe pour Lettre à Amadeus Daberlohn [1].
Première édition complète des oeuvres de Charlotte Salomon.
Une biographie avec chronologie, oeuvres, en anglais...
https://jck.nl/en/page/charlotte-salomon-introduction
Des peintures dont son auto-portrait From the collection of the Jewish Historical Museum :
[https://charlotte.jck.nl/section->https://charlotte.jck.nl/section]
son oeuvre :
https://jck.nl/en/page/charlotte-salomon-work
Une biographie de Charlotte Salomon, Montpellier en archives ? :
http://www.maison-de-heidelberg.org
Dans le Pariser Journal, Georg Troller dit : « On a l’impression, en voyant ces centaines de gouaches, qu’elle savait qu’il lui restait peu de temps. Elles ont l’air d’avoir été faites dans l’urgence. »
http://next.liberation.fr/livres/2015/10/16/vie-ou-theatre-charlotte-salomon-eclats-de-gouache_1405589
A écouter, une conférence de Griselda Pollock, Conférences de l’Institut national d’histoire de l’art (INHA) à l’ENS
http://www.diffusion.ens.fr/index.php?res=conf&idconf=193
Salzbourg 2014, Marc-André Dalbavie, Charlotte Salomon, Oper in zwei Akten mit einem Vorspiel und einem Nachwort. Libretto von Barbara Honigmann nach Leben ? oder Theater ? von Charlotte Salomon
http://www.salzburgerfestspiele.at/archivdetail/programid/4906
Charlotte Salomon, vie ou théâtre ? C’est toute ma vie, Richard Dindo, Esther Hoffenberg, 1992, 64 min.
Ein Tagebuch in Bildern 1917–1943, Vorwort von Paul Tillich. Einleitung von Emil Straus, Rowohlt, Reinbek, 1963
Charlotte Salomon - Leben ? oder Theater ? exposition au Musée d’Art et d’Histoire du Judaisme en 2006.
http://www.mahj.org/
Catalogue, Charlotte Salomon - Leben ? oder Theater ?, Prestel Verlag, 2007,
432 Seiten, 860 Abbildungen, davon 835 in Farbe (Jüdischen Museum Berlin )
CD-ROM, Charlotte Salomon. The complete collection, Jodds Historisch Museum, Amsterdam
Pour le centième anniversaire de Charlotte Salomon :
https://www.perlentaucher.de/nsuche?q=charlotte+salomon
Charlotte Salomon
http://www.mediapart.fr/portfolios/charlotte-salomon-enfin-lintegrale
CNRD 2016, Résister par l’art et la littérature
Charlotte Salomon, Vie ? ou théâtre ?, Éditions Le Tripode, 2015, 820 p.
Traduction : Anne Hélène Hoog et Michel Roubinet pour Vie ? ou théâtre ?. Chantal Philippe pour Lettre à Amadeus Daberlohn.
Première édition complète des oeuvres de Charlotte où elle parle de l’« omelette au véronal » ? Charlotte a-t-elle empoisonné son grand père ?
Exposition de reproduction d’oeuvres de Charlotte Salomon, 28 oct-31décembre 2015
Mercredi 4 novembre à 19h30, le Rideau Rouge reçoit Frédéric Martin et Lucie Eple des éditions du Tripode.
- Lenbachhaus, Munich
https://taz.de/Charlotte-Salomon-Ausstellung-in-Muenchen/ !5923636/Film « Charlotte »
« Charlotte », film d’animation d’Eric Warin et Tahir Rana, avec les voix de : Marion Cotillard, Romain Duris, Anne Dorval, sortie le 9 novembre 2022.
Une biographie.
https://www.nourfilms.com/wp-content/uploads/2022/10/charlotte-dossierpedagogique.pdf
Charlotte, film d’animation d’Eric Warin et Tahir Rana
Vor 80 Jahren starb die legendäre Künstlerin :
-* https://www.juedische-allgemeine.de/kultur/charlotte-salomon-ein-leben-das-einem-duesteren-wintertag-gleicht/
NM, page revue le 25 octobre 2022, 12 oct 23
[1] Pseudo pour Alfred Wolfsohn, le professeur de chant de la deuxième femme de son père.