Cercle d’étude de la Déportation et de la Shoah

Aide aux juifs persécutés sous le nazisme à Berlin

Stille Helden, Héros discrets
mardi 26 mars 2013

Plus de 10 000 personnes ont aidé des juifs.

500 000 juifs vivaient en Allemagne en 1933. 1er avril 1933, lois de Nuremberg en 1935, "nuit de cristal" en 1938, 300 000 ont fui jusqu’en 1939
Plus de 160 000 ont été tués ou gazés.
Plus de 10 000 personnes ont aidé des juifs.

Sauvetage de juifs par la paroisse suédoise Victoria, à Wilmersdorf, Berlin

Environ six mille juifs "sous-marins" se sont cachés dans des caves et des greniers, à Berlin pendant la période 1941-1945 pour échapper à la déportation.

Usine pour aveugles Otto Weidt

Une exposition photos au musée Otto Weidt, rappelle ces lieux oubliés : "La vie après - refuges de victimes juives".

Otto Weidt

Plaque pour Otto Weidt
De nombreuses personnes survivantes le remercient

Certains juifs ont pu travailler dans des entreprises comme celle pour aveugles d’Otto Weidt à Berlin
http://www.museum-blindenwerkstatt.de/
"Blindes Vertrauen" - Ehemalige Blindenwerkstatt Otto Weidt Rosenthaler Str. 39, 10178 Berlin
http://www.blindes-vertrauen.de

Il faut une dizaine de personnes pour aider à sauver un juif. Peter Schneider écrit qu’Inge Deutschkron et sa mère durent changer vingt fois d’abri, le musicien Konrad Latte, évoquant ceux qui l’ont aidé, cite cinquante noms, dont l’oncle Emil et Ruth Andreas.

Ruth Andreas-Friedrich (Berlin-)Schöneberg 23.9.1901 - München 17.9.1977- UH

Ella et Inge Deutschkron ont vécu un moment dans une grange à chèvres sous un faux nom.
http://einestages.spiegel.de/static/topicalbumbackground/4909/versteckspiel_um_leben_und_tod.html
Inge Deutschkron a 95 ans :
http://www.tagesspiegel.de/kultur/inge-deutschkron-zum-95-jetzt-bleibste/20223580.html
Ich trug den gelben Stern et Ab heute heißt du Sara

Les persécutions
http://aphgcaen.free.fr/cercle/delpech1.htm

Héros discrets

http://www.gedenkstaette-stille-helden.de/
Gedenkstätte Stille Helden, Rosenthaler Straße 39, 10178 Berlin

Le peintre August Sapandowski qui a caché des juifs dont Lotte Kahle et Herbert Strauss, a été dénoncé et est mort à Bergen-Belsen.
Max et Inès Kracauer sont sauvés par une chaine de 60 pasteurs de la Bekennenden Kirche au Wurtemberg.

Une mère de famille a sauvé 28 juifs de la mort en les faisant passer en Suisse.
Luise Meier de Grunewald à Berlin, mère de 4 enfants, catholique, avait comme locataire une juive, Feodora Curth qui tenait une pension de famille. Celle-ci en 1941, les nazis ayant fermé sa pension, part à Singen au bord du lac de Constance et parvient à gagner la Suisse. De là vient l’idée à Luise Meier de faire passer en Suisse, à partir de Singen, d’autres personnes juives qu’elle accueille dans un premier temps à Berlin dans sa maison. Avec l’aide de Josef Höfler, un serrurier, elle parvient à faire passer 28 Juifs. Celui qui aide à fuir un juif (Fluchthelfer) peut être puni d’une peine de détention ou d’être envoyé dans un camp de concentration. Arrêtée en mai 1944, elle reste en prison à Singen puis à Stockach en attendant sa condamnation par le Tribunal du peuple de Berlin, qui n’arrive pas. Elle est libérée par les troupes françaises le 21 avril 1945. Elle est morte en 1979. Elle a eu la médaille des Justes post-mortem en 2001. Josef Höfler a aussi eu la médaille des Justes.
Source : Die Zeit 16 avril 2014

- jeudi 22 mai 2014, Maison Heine 19h30, Stille Helden, Des Héros discrets, Soutien aux juifs persécutés entre 1941 et 1945, conférence-débat de Beate Kosmala, avec la participation de Simon Malkès, témoin et auteur, modération : Gilbert Merlio, prof. émérite Paris-Sorbonne, Cité internationale universitaire de Paris
MALKÈS Simon, Le Juste de la Wehrmacht, Société des écrivains, 2012, 138 p. : Karl Plagge, officier de la Wehrmacht, a sauvé des Juifs de Vilnius en les faisant travailler comme Schindler. Il a obtenu la médaille des Justes en 2005.
http://www.tu-darmstadt.de/universitaet/profil_1/profil_geschichte/persoenlichkeiten/thema_perso_k10.de.jsp

Maria, comtesse de Maltzan

Maria Helene Françoise Izabel Gräfin von Maltzan, Freiin zu Wartenberg und Penzlin. La comtesse a aidé des juifs et des déserteurs.
Rosenstrasse. La résistance des femmes allemandes
Action "Meubles Suédois"
Sauvetage de juifs par la paroisse suédoise Victoria, à Wilmersdorf, Berlin

GRÄFIN VON MALTZAN Maria, Schlage die Trommel und fürchte dich nicht ( Frappe le tambour et n’aie pas peur), 1986, réed. Ullstein, München, 2005
ANDREAS-FRIEDRICH Ruth, Der Schattenmann. Tagebuchaufzeichnungen 1938 - 1945( L’homme de l’ombre, journal), Suhrkamp, Berlin, 1947. À Berlin sous les nazis. Une Allemande contre Hitler, Flammarion, 1965. (Onkel Emil)
Harald Poelchau, pasteur à la prison de Tegel, aide parmi d’autres, Konrad Latte à se cacher.
POELCHAU Harald, Die Ordnung der Bedrängten. Erinnerungen des Gefängnisseelsorgers und Sozialpfarrers, Teetz 2003.
SCHNEIDER Peter, Encore une heure de gagnée, Comment un musicien juif survécut aux années du nazisme, Grasset, 2002 (Il s’agit du pianiste Konrad Latte)
DEUTSCHKRON Inge, Ich trug den gelben Stern, Wissenschaft und Politik, Köln, 1978. DtV, München 1992 ; Je veux vivre. Juive à Berlin 33-45, Le Centurion, 1984, 239 p.
Ruth und Maria. Eine Freundschaft auf Leben und Tod,Berlin 1942–1945, Aufgezeichnet von Reha et Al Sokolow, préface de Beate Kosmala, Berlin 2006.

Ingeborg Sara Deutschkron

Meta Alexander (1924-1999), Mischling (métisse)

Survivre dans Berlin, Regina Steinitz
Hanni Lévy. Les invisibles - Nous voulons vivre

- Hilde Grünberg revient dans la maison qui l’avait accueillie à Isen, où elle retrouve le "petit garçon" de la famille :
https://www.sueddeutsche.de/muenchen/erding/holocaust-ueberlebenserinnungen-wiedersehen-in-isen-1.4158332

Le bébé aryen sur la couverture du magazine familial Sonne ins Haus (Du soleil dans la maison) et des cartes postales, était juif :
Ich weiß, aber ich wollte die Nazis lächerlich machen a répondu le photographe Hans Balin à la mère de Tessy :
http://www.bild.de/regional/berlin/adolf-hitler/berliner-juedin-hessy-taft-war-hitlers-propaganda-baby-36611794.bild.html

Displaced Persons

Transit Berlin, un documentaire de Gabriel Heim sur les juifs à Berlin après 1945.
Des milliers de réfugiés juifs ont afflué à Berlin en ruine en 1945, en attendant de pouvoir aller aux Etats Unis ou en Palestine, puis en 1948, en Israël, avec l’aide de l’organisation sioniste Brichah. Au début de l’année 1946, ils étaient autour de 200 à arriver chaque jour, sans papiers, illégalement dans le secteur ouest de Berlin. Ils avaient le statut de DP (Displaced Persons) et étaient dans des camps surpeuplés de l’Unrra, (United Nations Relief and Rehabilitation Administration) à Schlachtensee, Wittenau et Tempelhof, aidés par l’American Jewish Joint Distribution Committee.
Certains venaient de Pologne, fuyant les pogroms ou les Soviétiques. Ils s’étaient organisés comme dans les shtetls, avec écoles, organisations culturelles, politiques, sportives, religieuses. Ils avaient même construit des bains rituels. Beaucoup faisaient de la propagande sioniste.
Les chiffres sont surprenants. On parle de 125 000 juifs qui auraient été en transit à Berlin, des survivants, des partisans, des gens cachés dont des enfants. D’autres avancent le chiffre de 32 000.
Les Allemands les surnommaient les Paketjuden car ils avaient des colis de cigarettes, nourriture, vêtements, et cherchaient leur contact pour faire du marché noir.

6 000 juifs ont pu quitter Berlin au moment du pont aérien de 1948 : des avions, les "Rosinenbomber" (bombardiers de raisins secs) après avoir livré du ravitaillement à Tempelhof, repartaient avec des Juifs vers l’Ouest, pour Francfort ou Wiesbaden. Certains juifs sont restés à Berlin, d’autres y sont revenus par la suite.

Clandestine (Untergetaucht. Eine junge Frau überlebt in Berlin, 1940-1945), de Marie Jalowicz Simon, traduit de l’allemand par Bernard Lortholary, Flammarion, 430 p.

Franz Michalski, né le 17 Oktobre 1934 à Breslau, mort le 25 Dezembre 2023 à Berlin. Selon la définition des nationaux-socialistes, son père est "aryen" et sa mère "juive". Il est donc un "Mischling grade I.
Il est un survivant de la Shoah grâce à l’aide de personnes (Stille Helden) qui risquent leur vie. Franz survit à la persécution avec ses parents et son jeune frère Peter. Il témoigne dans les écoles comme ancien réfugié dans plusieurs villes où une chaîne de solidarité des héros silencieux les ont aidés, Görlitz, Breslau, Berlin, Poppendorf, Tetschen-Bodenbach und Herrnskretschen, et comme témoin.
Franz Michalski, Als die Gestapo an der Haustür klingelte, Publikationen der Gedenkstätte Stille Helden. Band 3). Metropol-Verlag, Berlin, 2013
Als die Gestapo an der Haustür klingelte – Die Familie Michalski und ihre Stillen Helden“. Ein Dokumentarfilm von Marie Rolshoven

Ausstellungsprojekt „Wir waren Nachbarn – Biografien jüdischer Zeitzeugen“ im Rathaus Berlin-Schöneberg.
https://d-nb.info/982236646/04->https://d-nb.info/982236646/04]

  • Marie Jalowicz Simon

Allein in der deutschen Eiswüste. Marie Jalowicz Simon : „Untergetaucht. Eine junge Frau überlebt in Berlin 1940–1945“, Clandestine, traduit de l’allemand par Bernard Lortholary, Flammarion, 430 p.

N.M. 


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