Louis Torcatis
Fils de cultivateur, né à Tautavel dans les Pyrénées orientales, le 25 mars 1904, il exerce le métier d’instituteur à partir de 1926 à Pia (près de Perpignan), puis directeur d’école, partisan des méthodes actives de l’Ecole Nouvelle (la pédagogie Freinet), musicien, sportif, militant syndical SNI, communiste trop libre de ton, et exclu en 1939, mais reste communiste.
Prisonnier en 1940, il s’évade pendant son transfert en Allemagne. Il entre dans la résistance à Libération-Sud. Il participe à des passages clandestins vers l’Espagne. En janvier 1943, il devient chef départemental de l’Armée secrète [1] des Pyrénées-Orientales. Sa femme est son agent de liaison. Il est responsable départemental de la branche militaire des Mouvements unis de résistance (MUR). Le 23 mai 1943, il s’échappe des mains de la Sipo-SD. Il organise les Groupes francs de la R3 Montpellier et R4 Albigeois, avec lesquels il effectue des sabotages et des attentats et des actions contre des collaborationnistes.
Devenu lieutenant-colonel des FFI en 1944, il doit réaliser l’unité de commandement militaire de la Résistance de R3 (Languedoc-Roussillon). Les Allemands et la milice le traquent.
Le 18 mai 1944, « Bouloc » tombe dans un guet-apens à Carmaux monté par la brigade spéciale de l’intendant Marty [2] dans des circonstances obscures.
Menotté, il est abattu par la milice toulousaine de Marty en essayant de s’enfuir. Il meurt des suites de ses blessures.
Ses obsèques furent une manifestation de force de la Résistance.
Compagnon de la Libération à titre posthume.
http://www.wikiwand.com/fr/Louis_Torcatis
https://www.ladepeche.fr/article/2014/05/09/1877661-carmaux-torcatis-le-destin-d-un-humaniste.html
http://anciensdarago.com/louis.torcatis.ancien.de.la.sup.aura.t.il.son.musee-33-808.php
https://www.perpigare.fr/notre-quartier/patrimoine/arche-louis-torcatis/
Une biographie très complète :
https://fusilles-40-44.maitron.fr/spip.php?article132816
Michèle Combes-Vareilles et Jõrdi Blanc, La bataille de Carmaux, éditions Vent Terral, 2010.
Etienne Llauro, Torcatis « Bouloc », Portets-sur-Garonne, Loubatières, 1998
Émilienne Eychenne, Les portes de la liberté. Le franchissement clandestin de la frontière dans les Pyrénées-Orientales de 1939 à 1945, Toulouse, Privat, 1985
N.M. 2018, 2021, 2022
- Rose Blanc, dite Rosette Blanc, née à Elne (Pyrénées-Orientales) le 24 septembre 1919 et morte à Auschwitz le 15 mars 1943 du typhus, résistante, déportée du convoi des 31000. En 1940, elle entre dans l’organisation clandestine du Parti communiste, filée par les BS, Brigades spéciales, elle est arrêtée, torturée, remise aux Allemands, enfermée à Romainville, déportée dans le convoi du 24 janvier, avec deux-cent-trente femmes :
Charlotte Delbo, résistante, écrivain de la déportation, par Ghislaine Dunant.
Atteinte par le typhus, Rose Blanc meurt à 23 ans, à Auschwitz, en avril 1943.
Son frère Jean Blanc, né le 19 avril 1916 à Elne, est peut-être arrêté avec deux autres personnes dans une affaire de passage clandestin de la frontière franco-espagnole dans les Pyrénées-Orientales. NN à Neue Bremm, puis Mauthausen. Survivant.
http://www.memoirevive.org/rose-blanc-31652/
Monument à la mémoire de Rosette Blanc, Perpignan (Pyrénées-Orientales), boulevard Frédéric-Mistral.
[1] AS. composée des trois grands mouvements de résistance de la zone Sud : « Combat », « Libération » et « Franc-Tireur ».
[2] Pierre Marty a participé activement, en Tunisie puis dans le sud de la France, à la répression politique contre des résistants, juifs, communistes, francs-maçons. La Cour de justice de Toulouse le condamne à mort en 1949. IL est fusillé le 12 juillet 1949