Josep Bartolí, né le 30 juin 1910 à Barcelone et mort le 9 décembre 1995 à New York.
Josep Bartoli, catalan, a fui l’Espagne en 1939, après la chute de la République et fut interné dans les camps des plages des Pyrénées-Orientales.
Après 1943, Bartolí s’enfuit au Mexique où il rencontre Frida Kahlo. À New York, il fréquente Rothko, Charles Pollock, Kline et De Kooning.
Un vieil homme, allongé, regarde sur un mur, un dessin en noir et blanc, représentant un camarade tué par un gendarme, signé JB. Il raconte à son petit fils Valentin, qui dessine, l’histoire de son ami, Josep.
Des images animées. Dans la neige, les Pyrénées. Mussolini et Hitler sont allés au secours de Franco, et la France a laissé faire. Les combattants républicains sont injuriés, désarmés, parqués derrière des barbelés, dans des camps en France. Des ramassis de rouges. Ils se font brutaliser, pisser dessus par des gendarmes qui gardent le camp.
La faim, le froid, l’humiliation. La galle, le scorbut, le typhus, les poux. La faim, terrible. On leur jette le pain dans la boue.
Un gendarme "le bleu", passe au prisonnier Josep un crayon et un carnet.
Josep dessine.
Des anarchistes, des communistes. Sales métèques. No passaran.
Josep est passé à tabac avec un copain. Des "Moricos" le sauvent. Mais son copain, attaché à un piquet, meurt.
Il cherche sa fiancée Maria. Le gendarme l’aide, il le mène à un bateau de la croix rouge. Josep se jette à l’eau. Maria est morte avant l’exil en France. Le républicain est repris. Puis, il réussit à s’enfuir.
Le vieil homme montre le tableau "Portrait d’un camarade mort" à son petit fils. Le gendarme, c’est lui. "Tu es un héros" dit le petit fils. - Non, j’ai laissé des gens monter dans les trains, mais j’ai aidé quand j’ai pu. Josep, c’est mon nom de résistant".
Le gendarme qui a retrouvé le frère de Josep, a reçu une lettre du Mexique. La Maison bleue de Frida Khalo. Il est allé voir son ami Josep. Il a vu la couleur.
Josep Bartoli expose à New York. Il est retourné à Barcelone à la mort de Franco.
Par le dessin, ce film peut intéresser un public de jeunes. De nombreux thèmes à exploiter.
- Mémorial de Rivesaltes
Josep, film d’animation réalisé par Aurel, consacré au dessinateur et résistant espagnol Josep Bartoli, détenu dans pas moins de sept camps en France, dont le camp d’Argeles, avant de réussir à s’enfuir vers l’Algérie, puis le Mexique et New York, résume aujourd’hui le photographe perpignanais Georges Bartoli, son neveu.
Interview avec Georges Bartoli - exposition "Josep Bartolí. Les couleurs de l’exil", c’était au Mémorial du Camp de Rivesaltes
https://www.youtube.com/watch?v=yPvTYxlC1VY
Georges BARTOLÍ, La Retirada - Josep Bartolí, Actes Sud, février 2009
Aurel, dessinateur de presse, un temps pour Politis, CQFD...
Disponible en DVD.
Retirada
Exode d’une masse de civils
Dans le froid, la neige, dans les Pyrénées orientales, sous des bombardements incessants, une marée humaine, d’hommes, vieillards, blessés, femmes et enfants déferle à Portbou ou au col de Perthus. Ils sont 500 000 à passer : à Banyuls, au Boulou, à Prats de Molló, en Cerdagne.
Catalogne
Perpignan en état d’urgence
Les nombreux réfugiés, souvent perdus et sans toit, sont conduits vers les deux camps de concentration perpignanais : les Haras, du quartier Saint Martin et le Champ de Mars, du Quartier Saint Gaudérique.
La Jonquera
sur la plage d’Argelès, dans le sable. Ne pouvant contenir les dizaines de milliers de réfugiés, un nouveau camp doit être aménagé à Saint-Cyprien.
Construction d’un « camp définitif » au Barcarès.
- Camp d’Argelès-sur-mer dans le sable et le froid.
- emplacement du camp d’Argelès (photo UH)
De février 1939 à juin, plus de 1000 000 personnes se retrouvent parqués à Argelès-sur-mer, un camp sur le sable, sur la plage balayée par la tramontane.
Sur la plage, pas d’eau, pas à manger, pas d’abris, pas de toilettes mais des barbelés, sous la surveillance de tirailleurs sénégalais, de spahis marocains.
La Retirada, exil des Républicains espagnols, Argelès, Saint Cyprien
NM, mai-déc 2022
