Des résistants combattent pour chasser l’envahisseur, et préparer le retour de la légalité républicaine et l’application du programme social du Conseil National de la Résistance.
Certains se cachent dans la montagne pour échapper au STO.
- Forêt de Mosset, sur le chemin du pic des Madres
- Un refuge dans la vallée de la Castellane, à Mosset
Pitt Krüger né le 9 juin 1904 à Cologne (Allemagne), mort le 26 août 1989 à Prades (Pyrénées-Orientales).
Pitt et Yvès Krüger, deux pédagogues, quittent Berlin en 1933. Avec l’aide des Quakers anglais, ils achètent le mas de la Coûme à Mosset avec le projet de créer une colonie agricole avec des réfugiés politiques allemands, mais le terrain est trop ingrat. Ils installent alors une des premières AJ, auberges de jeunesse du sud de la France. Puis ils la doublent d’un camp de travail international.
Les Quakers de Perpignan leur demandent d’héberger des petits réfugiés espagnols de la Retirada. En 1940, ils accueillent des petits Français et juifs étrangers. Ils ont des liens avec certains exilés catalans comme Pau Casals.
En 1940, Pitt, ressortissant allemand, est en résidence surveillée à Thuès-les-Bains.
Des résistants et des réfugiés juifs sur la route de l’Espagne, passent par le mas. Dénoncé par un curé franquiste, Pitt Krüger est arrêté par la milice el 1er juillet 1944. Envoyé de prison en prison, la citadelle de Perpignan, la prison du Cherche-Midi, le camp de concentration de Neue Bremme, à Sarrebruck, la prison de Francfort, celle de Halle et enfin la prison de Potsdam. Enrôlé de force dans la Wehrmacht alors qu’il est antimilitariste, il est fait prisonnier par les Soviétiques et a après un long périple, il a toutes les peines du monde à regagner la France en 1948 pour retrouver sa famille restée à Mosset.
L’AJ devient Centre éducatif de la Coûme (1948-1965), à Mosset (Pyrénées-Orientales). Aujourd’hui Centre d’Accueil International pour enfants, adolescents et adultes.
ex. Séjour environnement, 13 juin 2022 – 14 juin 2022, Elèves de l’école maternelle de Fuilla
- Monument de la Résistance, à partir de Vernet-les-Bains, en montant vers le Canigou, au col de la Bataille, entre Estagel et Millas.
Un groupe dans le maquis FTP prend le nom d’Henri Barbussse. Il était composé de patriotes évadés, de résistants traqués mais surtout de réfractaires du STO recrutés à Estagel, Rasiguères, Millas, Thuir ou Saint-Paul-de-Fenouillet »
Le maquis et les guérilleros espagnols attaquent autour du Canigou. Un affrontement a lieu à Valmanyia. Les Allemands obligent les guérilleros du groupe Galiano et les FTPF du groupe Tito à décrocher. Les maquisards reviennent au col de la Bataille.
Le QG du maquis est installé à la Pinosa. Faute de munitions, les Résistants se dispersent.
Le 2 août, il y a 80 ans que Julien Panchot chef des FTPF des P.O., des résistants et des habitants furent assassinés et le village incendié. Blessé, Julien Panchot est fusillé assis par les nazis : « Capitaine des 4101e et 4102e compagnies maquis Henri Barbusse, tombé, les armes à la main, face aux hordes nazies ».
Des commémorations ont lieu à La Bastide et Valmanya.
https://fusilles-40-44.maitron.fr/spip.php?article175987
La Pinosa et le village de Valmanya.
Mantet, « dernier village de France » ; Mine de la Pinouse, P.O.
Louis Fernand MOLINER, né le 05-12-1922 à Nyer (Pyrénées-Orientales, mort le 22-03-1944 à Nordhausen - Dora.
https://maitron.fr/spip.php?article136945
« « Le Catalan de Potsdam », Karl, Pitt Krüger », dans Exilés en France : souvenirs d’antifascistes allemands émigrés (1933 - 1945), Paris, Maspero, 1982
Werner Thalheim (préf. Madeleine Claus), Une communauté d’antifascistes allemands dans les Pyrénées orientales 1934-1937 : La Coûme-Mosset, L’Harmattan, 2014
NM
photos Francis Bellin