Cercle d’étude de la Déportation et de la Shoah

Mine de Pimorent, ou Puymorens

samedi 28 janvier 2023

Des GTE espagnols et des STO travaillaient à la mine sous occupation allemande.

Mine de Pimorent
reste de bâtiments. Photo F Bellin

Mine de Pimorent, ou Puymorens [1], une ancienne mine de fer connue à l’époque romaine, située dans les Pyrénées-Orientales, entre 2080 et 2200 m, en Cerdagne, près du Pas de la Case et du col de Puymorens. Le minerai de fer est extrait à ciel ouvert dès le moyen âge, traité dans des forges catalanes. Puis le transport du minerai est effectué depuis le Pic de la Mine par câbles jusqu’à la gare de l’Hospitalet-Andorre [2], pour alimenter le haut-fourneau de la Société Métallurgique de l’Ariège à Tarascon. Des conflits éclatent entre Ariégeois et Catalans. Diverses sociétés reprennent l’exploitation par la suite.
Des bâtiments servaient de logement aux mineurs et à leur famille. Il y avait même une école.

Sous occupation allemande

En 1941, la Société est absorbée par une filiale des Forges et Aciéries de Pont-à-Mousson.
Des relations existaient avec l’Andorre et avec l’Espagne avec passage d’ouvriers espagnols vers la France.
Pendant la deuxième guerre mondiale, des GTE espagnols et des STO travaillent à la mine.

De nos jours, des touristes arpentent la montagne.

Le chemin de la liberté

Porté-Puymorens (France), Pas de la Case (Andorre), Puigcerda (Espagne), la Carolane, chemin de la liberté.
Vallée de Carol : passage de Carolus Magnus (Charlemagne).

Le 12 novembre 1942, les Allemands envahissent les Pyrénées-Orientales.
Les curés passeurs des Pyrénées-Orientales 1939-1945, Bulletin n°4 du Centre de Recherche sur les Problèmes de la Frontière, 1990.

"La Cerdagne est zone interdite et, le 15 novembre, la douane allemande, la Grenzchutz, installe son PC à Mont-Louis.
Elle organise un service de renseignements avec des Français, des Espagnols, qui recherchent les candidats au passage, espionnent pour dénicher les passeurs... Le Quartier Général est établi alors à Thuès-les-Bains et huit postes frontières sont en place : Villefranche de Conflent, Latour de Carol, Porté, Enveitg, Estavar, Targasonne, Angoustrine, Bourg-Madame et deux commandos d’intervention complètent la surveillance avec les maîtres de chiens, la Feldgendarmerie et, s’il le faut, l’appui des chasseurs de montagne (Jägergebirge) stationnés à Mont-Louis".
in La Cerdagne pays-frontière. 1936-1948. Rupture ou continuité ? thèse de Jean-Louis Blanchon

L’activité reprend après la guerre

salle des pendus

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Le 1er Mai 1966, la mine ferme.

mines

https://hal.science/hal-03891089/document
BALENT, A. (2005). “La mine de fer de Puymorens (Cerdagne) : conflits de
propriété et d’usage (17ème -20ème siècles),” in Les ressources naturelles des Pyrénées du Moyen-Âge à l’époque moderne. Exploitation, gestion, appropriation, ed. A. Catafau (Perpinyà : Actes du congrès international Resopyr 1, Presses Universitaires de Perpignan).
BLANCHON Jean-Louis, 1936-1948, la Cerdagne déchirée, Talaia Editions, 2017
FORNIER, E. (1969). Les passages frontaliers en Cerdagne et Haute-Ariège. Revue
Géographique Pyrénéenne, Sud-Ouest
(Persée) Les passages frontaliers en Cerdagne et Haute-Ariège

NM et les Bellin

[1Pimorent en catalan

[21929 Compagnie des chemins de fer du Midi. Aujourd’hui, le train intercité passe à Latour-de-Carol - Enveitg.