Cercle d’étude de la Déportation et de la Shoah

Maquis des Ardennes, juin 1944

mardi 15 octobre 2013

En juin 1944, un départ de FTP, Francs tireurs et partisans, du bassin minier vers le maquis des Ardennes s’effectue sans que l’ordre ait été donné par leurs chefs FTP du Pas-de-Calais. Leur cheminement a été marqué par différents accrochages et s’est terminé en catastrophe car les Allemands étaient au courant.

Une mobilisation prématurée de FTP Francs tireurs et partisans, créés par le Parti Communiste Français, du bassin minier du Nord Pas-de-Calais.

"L’épisode le plus sanglant de cette période d’attente se produit à partir du bassin minier. Dès le 8 juin, trois compagnies de FTP -des garçons de dix-sept à vingt ans - se mobilisent au grand jour et partent de la région de Lens en groupes pour renforcer un maquis des Ardennes, à quarante kilomètres de Hirson, sur le plateau du « Malgré-Tout ».
Ce maquis " Mission Citronnelle" est dirigé par Pâris de la Bollardière."

"D’où l’ordre est-il venu ? Du BCRA, via la BBC, affirment certains. On cite deux types de messages : « Les sirènes ont les cheveux décolorés ›› ou
« Le canapé est au mílieu du salon ». Mauvaise interprétation ? Provocation ? Consigne d”un personnage de l’« inter-région » voulant jouer au grand chef par dessus la tête des responsables départementaux ?"

"La vérité ne sera sans doute jamais connue. Cette opération insensée conduit à la catastrophe. Un premier incident éclate dès Monchy-le-Preux avec 1’ennemi.
De sérieux accrochages se produisent au bois de Bourlon dans l’Aisne", 10 maquisards fusillés dans les fossés de la citadelle d’Arras, André Cassanota, Florent Caudron, Robert Crammer, René François, Édouard Leroy, François Vasseur, Camille Vasseur, Paul Vasseur et deux inconnus, les autres sont déportés à Haplincourt le 11 juin ; à Vadencourt-et-Bohéries le 14 " des parachutistes allemands, des troupes SS d’Hirson et les effectifs de la Gestapo de Saint-Quentin, après un violent combat, obligèrent les Francs- tireurs et partisans (FTP) à mourir sur place ou à se replier" ; à Aizecourt-le-Bas le 28 juin.

"Dès le 12 juin, Londres, alertée, a lancé un message ordonnant aux groupes de rentrer : « Ils se répandirent dans les champs››.

Il était trop tard pour éviter l’hécatombe : 34 tués au combat, 68 fusillés, 86 morts en déportations. "

Une cérémonie a eu lieu le 27 août 1944 à l’église de Vendin-le-Vieil.

Monument avec les noms des maquisards à Bourlon

André Caudron, La Libération du Nord-Pas-de-Calais et la Belgique, Nord-Eclair, La nuée bleue, 1994, 192 p.

Michel Marcq et Jean Paul Visse, Le Nord-Pas-de-Calais septembre 1944-mai 1945 ; Enfin libres ! éd. La Voix du Nord 1994, "la mort sur le chemin du maquis des Ardennes", (p. 59 à p.86)

Alain Nice, La Guerre des Partisans, histoire de la résistance ouvrière et populaire du département de l’Aisne, (pour Vadencourt)

Jacqueline Duhem, octobre 2013

Le monument du Maquis : Le 11 juin 1944, les jeunes tombés au bois de Bourlon, ont donné leur vie pour un idéal : la liberté.
http://www.cc-osartis.com/bourlon/focus-patrimoine-bourlon.aspx?card=41270


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