Voilà 25 ans que le génocide contre les Tutsis a été perpétré au Rwanda. Pendant trois mois, un million de personnes furent exterminées par les extrémistes rassemblés au sein du mouvement Hutu Power, avec une participation populaire massive. Les conséquences de ce génocide se font sentir jusqu’à aujourd’hui. Ce passé, pour la France surtout, ne passe pas.
Le déni et l’omerta ont caractérisé la position de la France depuis le génocide.
Le 7 avril date officielle de la commémoration du génocide des Tutsi
2021
La France, le Rwanda et le génocide des Tutsi (1990-1994) - Rapport remis au Président de la République, Auteur(s) : Vincent Duclert :
https://www.vie-publique.fr/rapport/279186-rapport-duclert-la-france-le-rwanda-et-le-genocide-des-tutsi-1990-1994
La France et le Rwanda : « Des excuses s’imposent », selon Vincent Duclert
La « politique française au Rwanda, qui a été d’une grande violence et d’une supériorité très coloniale ».
La France a vu « un biais « ethniciste » d’abord — tout n’a été vu que sous l’angle Tutsi/Hutu – et un biais géopolitique ensuite – les Tutsis auraient été l’instrument d’une stratégie anglo-saxonne pour rogner l’influence française dans la région des Grands Lacs. »
Dans une tribune au « Monde », 2019, plusieurs centaines de personnalités de tous horizons, parmi lesquelles Benjamin Abtan, Président du Mouvement Antiraciste Européen – EGAM, Bernard Kouchner, Geneviève Brisac, Daniel Cohn-Bendit, Mario Vargas Llosa, Marie Darrieussecq ... demandent qu’Emmanuel Macron énonce les « vérités difficiles » sur le rôle des autorités françaises de l’époque.
https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/04/04/commemoration-du-genocide
Experts en génocide ?
Après 25 ans, il est désormais temps d’effectuer des pas décisifs pour la vérité et la justice.
Vincent Duclert travailllera avec Raymond Kévorkian et Annette Wieviorka, mais pas Hélène Dumas, considérée comme l’une des meilleures spécialistes en France de l’histoire du génocide des Tutsi, qui maîtrise le kinyarwanda, écartée par le Pdt de la R ainsi que Stéphane Audoin-Rouzeau.
Rwanda : « Le travail d’histoire ne peut rester otage de polémiques »
En tout cas, l’exclusion d’ Hélène Dumas et de Stéphane Audoin-Rouzeau, de la commission des historiens formée de non spécialistes, annoncée par le président Macron est assez incompréhensible
https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/04/05/genocide-au-rwanda-personne-ne-peut-obliger-bertinotti-a-ouvrir-les-archives-mitterrand_5446343_3212.html
Comment une commission d’enquête peut-elle comprendre les mécanismes du génocide au Rwanda si aucun de ses membres n’est spécialiste du pays ?
https://www.liberation.fr/debats/2019/04/14/les-mesusages-des-etudes-genocidaires_1721298
Enquête ONU :
https://www.un.org/fr/peacekeeping/missions/past/unamir/documents.shtml
- Programmation, films et conférences : un génocide de voisins
http://www.memorialdelashoah.org/archives-et-documentation/genocides-xx-siecle/genocide-tutsi-rwanda.html
Témoignages - dimanche 1er juin 2014 9h30
La parole des rescapés, sur le douloureux chemin de la mise en récit de la mémoire, fait le lien entre la quête du savoir, l’hommage aux victimes et au courage des survivants. Introduction Alain Ngirinshuti, rescapé, vice-président d’Ibuka-France. Entretiens Leiny Munyakazi, rescapée, Delphine Gapundu, rescapée.
- À l’occasion de la 25e commémoration du génocide des Tutsi au Rwanda, une exposition organisée par Ibuka, le Mémorial de la Shoah et la Ville de Paris présente des témoignages de rescapés sur les grilles de l’Hôtel de Ville.
« Ibuka – Mémoire, Justice et Soutien aux rescapés » Marcel Kabanda, historien, est président d’Ibuka-France.
http://www.ibuka-france.org/
- Le Rwanda après le génocide. EHESS, Amphi François Furet, de 9h00 à 18h00. 2 avril 2019. Après le génocide des Tutsi rwandais (1994-2019) – Reconstructions.
Construire, reconstruire par la recherche et l’éducation.
- Génocide au Rwanda : vivre après le viol, avec Emilienne Mukansoro
https://www.franceculture.fr/histoire/rwanda-25-ans-apres-le-viol-de-genocide-autour-demilienne-mukansoro “conseillère en traumatisme” au Rwanda.
En 1998, pour la première fois, le Tribunal pénal international pour le Rwanda reconnaît le viol comme crime de génocide.
Adélaïde MUKANTABANA, L’Innommable – Agahomamunwa, un récit du génocide des Tutsi, L’Harmattan, 2016
Yannick KAYITESI-JOSAN, Nous existons encore, Michel Laffont, 2004
Yannick Kayitesi-Josan, Même Dieu ne veut pas s’en mêler, Récit – Rwanda une vie apprès, Seuil, 2017
Jean-Paul KIMONYO, Rwanda, demain ! Une longue marche vers la transformation, Karthala, 2017
Guillaume ANCEL, Rwanda, la fin du silence, éd. Les Belles Lettres, 2018
Stéphane AUDOIN-ROUZEAU, Hélène DUMAS, « Le génocide des Tutsi rwandais, vingt ans après », Dossier, Vingtième siècle. Revue d’histoire, n°122, avril-juin 2014.
Colette BRAECKMAN, Rwanda, histoire d’un génocide, Fayard, 1994
Hélène DUMAS, Le génocide au village. Le massacre des Tutsi au Rwanda, Paris, Seuil, « L’univers historique », 2014.
Jean HATZFELD, Une saison de machettes, Le Seuil, 2003
Laurent LARCHER, Rwanda, ils parlent, Seuil, 2019, 800 p.
« restituer dans son oralité brute la parole des acteurs politiques, militaires et religieux de l’époque, mais également celle des journalistes confrontés à la réalité du génocide sur le terrain. »
Sometimes in April, de Raoul Peck, Etats-Unis / Rwanda, 2005, 140mn, VOSTF
Langue des Tutsis : le kinyarwanda
L’armée française et le massacre de Bisesero
La Maison des métallos avait programmé La Cantate de Bisesero – Groupov, 9 au 13 octobre 2013
Le Rwanda :
Regards croisés de deux rescapés, Charles Baron et Jeanne Allaire-Kayigirwa
À quoi servent les politiques de mémoire ? Sarah Gensburger et Sandrine Lefranc
Journée de la mémoire des génocides, 27 janvier
http://www.memorialdelashoah.org/rwanda/specificites/maillage-serre-des-massacres.html