En 1936, Jean Zay fait partie du gouvernement de Léon Blum qui lui confie le ministère de l’Éducation nationale et des Beaux-Arts du Front populaire.
Il crée le CNRS avec Jean Perrin, le Musée de l’Homme, le Festival de Cannes, le Musée d’Art Moderne, l’ENA. Il est désigné par l’extrême droite comme républicain, juif, protestant, franc-maçon.
Le nouveau gouvernement est constitué le 16 juin 1940. Pétain demande l’armistice le 17 juin.
Le 19 juin 1940, le gouvernement français décide de partir à Alger pour se soustraire à l’avance allemande. Les parlementaires reçoivent l’ordre de gagner le Verdon où un paquebot, le Massila est mis à leur disposition. C’est l’amiral Darlan, ministre de la Marine qui signe la note officielle.
Les trois présidents, (de la République, de la Chambre des députés, du Sénat) subissent des pressions de Pétain et Laval, c’est-à-dire des partisans déclarés de l’armistice, et ils renoncent à s’embarquer alors qu’ils sont à Bordeaux.
Les 27 qui embarquent à bord du Massilia et quittent le Verdon (Gironde), le 21 juin sont tous d’anciens ministres et parlementaires. Il n’y a ni Lebrun, ni Herriot, ni Jeanneney.
Qualifiés de traîtres et de fuyards par Vichy, arrivés à Casablanca, Daladier, Mandel, Mendes-France, Zay et d’autres, sont arrêtés le 24 juin 1940, rapatriés en métropole et accusés de trahison.
http://www.assemblee-nationale.fr/presidence/discours/3eba0023.asp
Jean Zay, né à Orléans en 1904, député radical du Loiret, ministre du Front populaire, antimunichois, Juif et franc-maçon.
Inculpé de désertion, parce qu’il était à bord du Massilia, après un simulacre de procès, Jean Zay est condamné, le 4 octobre 1940 par le tribunal de Clermont-Ferrand à la dégradation militaire et à la déportation à vie à l’Ile du Diable, comme Dreyfus.
http://aegir.cndp.fr/crdporleans/crdp/jean-zay/
En juin 1944, il est remis entre les mains de la Milice qui l’assassina le 20 juin 1944.
– Un article complet sur Jean Zay par Marie Paule Hervieu, à télécharger :
L ’ancien ministre Jean Zay, assassiné le 20 juin 1944 parce que républicain, laïc, juif et résistant.
– Jean Zay, spectacle donné à Cannes, Théâtre Debussy, 11 janvier 2014 de Raymond Vinciguerra et Jean-Manuel Bertrand, inspiré de Souvenirs et Solitude de Jean Zay
« Le propos de la pièce se concentre sur ses années de prison et s’appuie sur les écrits de Jean Zay, particulièrement sur sa correspondance rédigée en cellule »
À Marseille, le 17 octobre 2013 :
http://www.marseille.fr/siteculture/jsp/site/Portal.jsp?document_id=15258&portlet_id=4
Médiagraphie :
Biographies :
http://cerclejeanzay.free.fr/documents/memoire-jz.htm
BOULANGER Gérard, L’Affaire Jean Zay. La République assassinée, Calmann-Lévy, 2013, 528 p.
KAROUTCHI Roger, BABEAU Olivier, Jean Zay : 1904-1944, ministre de l’Instruction [1] du Front populaire, résistant, martyr, Ramsay, 2006, 293 p.
LOUBES Olivier, Jean Zay, l’inconnu de la République, Éditions Armand Colin, 2012, 288 p.
UBY Marcel, La vie et l’oeuvre de Jean Zay, 1969, 509 p.
Martyr républicain : Jean Zay (1904-1944), Maison de l’histoire de France :
http://www.maison-histoire.fr/ressources/dossiers-documentaires/jean-zay-1904-1944/
ZAY Jean, Souvenirs et solitude, Poche, Belin, 2011, 576 p.
Un crime français, documentaire réalisé par Catherine Bernstein (coproduit par le CNRS), 53 min, Enquête sur la disparition de Jean Zay et son assassinat.
Fiche du film :
http://videotheque.cnrs.fr/index.php?urlaction=doc&id_doc=2821
Un crime français Le documentaire a été écrit par Dominique Missika et Catherine Bernstein :
http://clioweb.canalblog.com/archives/2012/02/20/23568292.html
Le piège du Massilia en juin 1940 les procès Jean Zay, Pierre Mendes-France :
http://www.cercleshoah.org/spip.php?article190
Milice, film noir, film de Alain Ferrari
Dans la lumière de Jean Zay, film de Mariek Aucante
N.M. Mars, septembre 2013