Cercle d’étude de la Déportation et de la Shoah

Familles RAUFMAN, MITTELCHTEIN, OFMAN

Convoi 76
samedi 8 juin 2024

Familles Raufman-Mittelchtein-Ofman

Aby Raufman, 26 ans, Lucien Raufman, 34 ans et son fils, Alain, 7 ans, Fanny Mittelchtein, 29 ans, et Simon Mittelchtein, 34 ans et leurs enfants, Colette, 4 ans, Jean, 5 ans, Alta Mittelchtein, 34ans, et ses enfants, Serge, 8 ans, Marcel, 7 ans, Nicole, 18 mois, Bernard Ofman, 41 ans

Cette notice concerne trois familles composées de frères, sœurs, beaux-frères, belles-sœurs accompagnés de leurs enfants. Au total 12 personnes. Tous jeunes, voire très jeunes. Ils sont arrêtés à deux jours d’intervalle au mois de juin 1944 à Cannes et au Cannet où ils s’étaient réfugiés. Tous conduits au camp de Drancy, puis au camp d’Auschwitz. Aucun d’entre eux n’est revenu. Ils sont le symbole de ces familles fauchées par la Shoah.

Photographie prise à la fin de l‘année 1943 dans la maison du Cannet où ont été arrêtés les membres des trois familles : De gauche à droite : Bernard Ofman, Alta Mittelchtein et ses trois enfants, Nicole bébé, Serge et Marcel, Maryse Lindner et ses deux parents ( arrêtés plus tard et déportés dans le convoi 77) et à droite Simon Mittelchtein et sa femme Fanny née Raufman, et leurs deux enfants, Colette et Jean Raufman-Mittelchtein


A l’origine de la famille Raufman, Salomon et son épouse, Jeanne Wertheimer. Ils vivaient à Paris, au 43, rue Vieille-du-Temple, dans le Marais, le principal quartier juif parisien, où ils étaient tailleurs. Une famille installée probablement depuis plusieurs années en France, car Salomon, le père, avait la nationalité française. Ils avaient cependant passé plusieurs années à Londres où ils avaient donné naissance à deux de leurs enfants, Fanny, née à Londres, le 19 novembre 1914, puis Abraham, dit Aby, né également à Londres le 22 octobre 1917. La raison de leur séjour en Grande Bretagne, pendant la1re guerre mondiale nous est inconnue. Leur premier fils, Lucien, lui, était né à Paris le 10 avril 1910, dans le 4ème arrondissement. Lucien et son frère, Aby, étaient tailleurs, comme leur père.

Lucien s’était marié à Paris, dans le 20e arrondissement, le 11 janvier 1934 avec Mathilde Levi, née le 20 mars 1914, à Attafs, en Algérie. Un petit Alain est né de ce mariage le 12 février 1937 à Paris, dans le 9e arrondissement. La sœur de Lucien, Fanny, avait épousé Simon Mittelchtein et ils avaient deux enfants, Jean, né le 4 février 1939, et Colette, née à Paris le 8 janvier 1940. Ainsi les liens avec la famille Mittelchtein étaient établis par l’union de Fanny et Simon Mittelchtein.

Côté Mittelchtein, la famille est originaire de Roumanie, Les parents, Jacques Mittelchtein, et Rachel Cronfeld, son épouse, vivaient à Jassy, une ville dont la moitié de la population était juive. Ils y ont eu leurs deux premiers enfants Talik, dit Charlie, né le 7 janvier 1904, puis Nelly, née le 15 septembre 1905. Leurs trois autres enfants sont nés en France, Simon, né le 15 décembre 1909 à Paris, puis Emmanuel et Jean ensuite. La famille a donc quitté la Roumanie entre 1905 et 1909, fuyant probablement l‘antisémitisme et se réfugiant en France, pays des droits de l’homme.

Ils s’installent à Ivry-su-Seine, au 44 rue de Seine, où ils tiennent un commerce.
Talik, le fils aîné, né en Roumanie, a été naturalisé français le 18 mars 1911, à une époque où la nationalité était encore donnée relativement facilement. Sa femme, Alta, est née Offman en Pologne, le 6 juin 1908, à Radomsko. Elle devient française, par son mariage avec Talik, le 7 février 1935, célébré à Paris dans le 4e arrondissement où vivait Alta, ainsi que ses parents, Israël et Sarah Wajtraub qui habitaient au 23, rue Vieille-du-Temple dans le Marais, comme la famille Raufman. Ces deux familles se connaissaient donc probablement.

Alta et Talik Mittelchtein ont trois enfants. Marcel, leur premier enfant, est né le 27 novembre 1935 à Paris, dans le 4ème arrondissement. Serge, leur deuxième enfant, naît le 20 février 1937 à Mantes-Gassicourt (aujourd’hui Mantes-la-Jolie) où leurs parents ouvrent une boutique, « le Fouillis du marché », au 6 Place Saint-Maclou. Ils ont des connaissances dans cette ville située entre Paris et Rouen et la concurrence y est moins rude qu’à Paris dans ce domaine de la confection. Leur dernier enfant, Nicole, naîtra le 24 décembre 1942, à Saint-Girons, dans le département de l’Ariège, au pied des Pyrénées. La date à laquelle ils quittent Mantes nous est inconnue, mais on sait qu’ils se sont réfugiés à Saint-Girons où ils habitent au 50 rue de la République, avec d’autres membres de leur famille ; Aby Raufman était présent également dans la région ainsi que Simon Mittelchtein, puisqu’ils sont internés tous les deux, 5 jours du 3 au 8 novembre 1941 au camp d’internement de Récébédou, situé à proximité de Toulouse, pour une raison qui ne nous est pas connue. Une grande partie des familles Raufman, Mittelchtein et Ofman vivent donc ici dès 1941. La fille d’Emmanuel Mittelchtein se rappelle que le mariage de ses parents avait eu lieu, effectivement, à Saint-Girons.

Charlie Mittelchtein avait l’intention de gagner les Forces françaises libres du général de Gaulle, en passant les Pyrénées, ce qui a probablement été à l’origine de l’installation de leur famille dans cette région. Il semble qu’il connaissait l’Espagne par ses activités commerciales, ce qui lui a peut-être permis le passage. Un site sur la 2e DB signale son engagement à Londres en décembre 1942, (division qui débarquera le 1er août 1944 dans le département de la Manche, sur la plage de Saint-Martin-de-Varreville). Ainsi, lorsqu’Alta Mittelchtein accouche de la petite Nicole, c’est sa belle-sœur, Rose Ofman, femme de David Ofman, le frère d’Alta, qui signe, seule, l’acte de naissance, car Charlie est déjà parti. Les liens entre les familles Ofman et Mittelchtein sont donc bien établis. Il s’agit, en effet, de couples qui ont sensiblement le même âge, de même que leurs enfants, qui se sont d’autant plus rapprochés que la traque des Juifs en France s’intensifiait, à partir de 1942.

La famille Ofman est originaire, elle, de Pologne. Les parents, Israël et Sarah Weintraub étaient arrivés en France en 1912. Israël Ofman était brocanteur. Il achetait de vieux vêtements qu’il revendait, au marché aux puces, porte de Clignancourt. Ils habitaient au 23, de la rue Vieille-du-Temple. Israël et Sarah Ofman ont eu 6 enfants, Milly, l’aînée, puis Joseph, David, Bernard, Guita et enfin Alta, tous nés en Pologne. A Paris, plusieurs de ces enfants ont par la suite monté un atelier de fabrication de vêtements situé au 24 rue Vieille-du-Temple, face au domicile des grands-parents, dans lequel travaillaient une vingtaine d’ouvriers ; puis ils ont créé des magasins de vêtements dans Paris, 3 rue Sainte Croix de la Bretonnerie, 133 Faubourg du Temple et au 10 bis rue de la Gaîté. Alta participait à cette entreprise en faisant la publicité pour les magasins, et Bernard Ofman, quant à lui, gérait un cinéma rue de Charonne.

Les grands-parents, Israël et Sarah Ofman n’avaient pas demandé la nationalité française. Israël Ofman, de santé fragile, est décédé en 1931. En 1940, Sarah Ofman refuse de se faire recenser. Ayant connu l’antisémitisme et les pogroms en Pologne, elle disait qu’elle craignait d’être ainsi inscrite sur un registre spécial qui permettrait ensuite de les arrêter. Ce qui était bien vu.

Le reste de la famille s’était fait recenser. Ainsi, leurs magasins sont fermés en 1941, en vertu des lois interdisant les magasins juifs. Hormis la mère et sa fille Guita, mariée à un Britannique, les autres enfants se réfugient tous en zone sud, entre 1941 et 1944 ; notamment après l’arrestation de Milly, de son mari et de ses 5 enfants lors de la rafle du Vel’ d’Hiv’ à Paris, et tous déportés à Auschwitz sans retour par trois convois différents.

Joseph Ofman, l’aîné des enfants Ofman, se réfugie avec sa famille près d’Agen où ils passent toute la guerre sans se faire arrêter. David Ofman et sa femme Rose, née Sestranetz ont vécu, avec leur fils Serge, âgé de 3 ans à Saint-Girons, avec les autres membres de la famille, puis partent en 1942 au Cannet, probablement après l’occupation de la zone « libre » par l’armée allemande en novembre 1942. Pour cela, ils se sont procuré des faux papiers au nom d’Ofémon. Le Cannet étant situé dans cette zone occupée par l’Italie jusqu’en septembre 1943, ils ont dû penser y être plus en sécurité.

Ils vont loger dans une grande maison, appelée Castel Jeanne d’Arc, située au 51 rue Jean Mermoz. La maison étant assez grande, vont y loger de 1942 à 1944, une partie des familles Ofman et Mittelchtein. Alta Mittelchtein a dû attendre que sa fille Nicole soit en âge de voyager pour les rejoindre, avec ses deux autres enfants. Vit aussi avec eux Bernard Ofman, le frère d’Alta, qui les rejoint en mars 1944.

Par ailleurs Lucien Raufman, et son frère Aby ainsi que son fils Alain, âgé de 7 ans, se sont installés à Cannes, au 15 route de Grasse. Sa sœur Fanny, mariée à Simon Mittelchtein et leurs enfants, Colette et Jean, âgés de 4 et 5 ans habitent aussi Cannes, au 82, avenue Gallieni. Ainsi, on imagine que ces 3 familles devaient se voir régulièrement puisque le Cannet est situé tout près de Cannes, sur les hauteurs.

Mais le drame intervient un soir de juin 1944, alors qu’Aby et Charlotte Epstein, fille de Sophie Epstein, rentraient du cinéma, ils sont suivis par des militants du PPF, parti populaire français, qui sont de véritables auxiliaires de la Gestapo de Cannes. Le groupe se désigne comme police allemande et demande ses papiers à Aby. Ils lui disent que ce sont de faux papiers, qu’il est juif et l’arrêtent. Informés de cette arrestation par la famille Epstein, son frère, Lucien Raufman et son beau-frère, Simon Mittelchtein préviennent Samuel Smilevitch, secrétaire de la maison des prisonniers de Cannes, qu’ils connaissent. Le soir même, à 22h30, les mêmes militants du PPF viennent arrêter à leur domicile, au 82, boulevard Gallieni, le frère d’Aby, Lucien, sa sœur Fanny et son beau-frère Simon, et les conduisent à la villa Conchita à Cannes, pour les interroger. Samuel Smilevitch essaie en vain de les faire libérer. Puis il conduit les enfants, Alain, fils de Lucien Raufman, Colette et Jean, enfants de Simon et Fanny Mittelchtein au Cannet, chez leur famille parente, les Mittelchtein, avenue Mermoz. Le lendemain, 23 juin, vers 14 heures, les enfants, ainsi qu’Alta Mittelchtein et ses trois enfants et ses frères, Bernard Ofman, David Ofman, son épouse Rose et son fils Serge sont à leur tour arrêtés par la Gestapo. Serge Ofman se souvient encore des coups reçus lorsqu’ils sont arrêtés. Ils sont ensuite emmenés à la villa Conchita puis à la villa Montfleury, siège de la Gestapo de Cannes, et enfin à l’hôtel Excelsior de Nice. De là, ils sont transférés au camp de Drancy où ils entrent le 28 juin. Seule la famille de David Ofman sera épargnée, Serge étant tombé malade, un médecin juif de Prague envoie Rose et son fils à l’hôpital Pasteur de Nice et leur sauve la vie.

Serge Ofman sorti sur la terrasse de l’hôpital Pasteur à Nice « surveillé » par des gendarmes par ailleurs bienveillants selon Serge


Ils y restent du 24/25 juin à la fin du mois d’août 1944, sous le statut de détenus politiques. David Ofman, quant à lui, reste à l’hôtel Excelsior de Nice, dans l’attente de sa femme et de son fils, puis est interné au camp de Drancy le 11 juillet 1944 où il reste jusqu’à la Libération.

A l’entrée au camp de Drancy, Lucien a le numéro matricule 24592, Alain, son fils le numéro 24593 et Aby le numéro 24594. Fanny, Simon et leurs deux enfants onttles numéros de 24586 à 24590. Bernard Ofman a le numéro 24605, Alta Mittemchtein et ses trois enfants 24606, 24607, 24608 et 24609. La fiche de leur carnet de fouille dit qu’ils remettent au chef de la police du camp la somme de 25 francs, pour Alta Mittelchtein, 5500 francs pour Lucien Raufman, 2565 francs pour Simon Mittelchtein, puisque chaque interné devait remettre argent et objets de valeur à son arrivée au camp. Le 30 juin, ils sont conduits à la gare de Bobigny avec 1153 internés destinés à être déportés vers le centre de mise à mort d’Auschwitz-Birkenau. C’est le 76ème convoi de déportés juifs parti de Drancy.

Le voyage qui dure quatre jours, par une chaleur torride, dût être particulièrement épuisant pour ces enfants si jeunes, la petite Nicole n’avait que 18 mois, entassés dans des wagons à bestiaux plombés. Le 4 juillet, le convoi entre à l’intérieur du camp de Birkenau sur la « rampe d’Auschwitz » où a lieu la sélection. Les travaux de Serge Klarsfeld ont permis d’apprendre que 223 femmes sur 495 et 398 hommes sur 654 sont déclarés « aptes » pour le travail. Ce sont généralement les plus jeunes. Le nombre de déportés désignés pour ce travail d’esclave, plus de la moitié, est beaucoup plus élevé que celui des transports précédents car les camps deviennent, en 1944, un vivier de travailleurs pour l’industrie de guerre. L’autre moitié du convoi, les malades et les enfants, dits « inaptes » au travail, sont gazés dès l’arrivée. Ce dût être le cas d’Alta et de ses trois enfants âgés de 18 mois à 8 ans et de Fanny et ses deux enfants âgés de 4 et 5 ans ainsi que d’Alain, son neveu, âgé de 7 ans, ainsi tous assassinés.

On sait que Bernard Offman et Lucien Raufman entrent, comme la quasi-totalité des hommes de ce convoi sélectionnés, au camp d’Auschwitz III, situé à une dizaine de kilomètres d’Auschwitz près du village de Monowitz. Y était installée l’usine surnommée « Buna », d’IG Farben-Industrie destinée à fabriquer du caoutchouc synthétique. Ils deviennent les déportés A-16793 et A-16828. Leurs numéros matricules nous sont connus car ils sont enregistrés en 1945 dans d’autres camps et le numéro indélébile tatoué à Auschwitz est alors retranscrit. Nous n’avons pas trouvé les numéros de Simon Mittelchtein et d’Aby Raufman, mais il est probable, compte tenu de leur âge, qu’ils soient également entrés au camp. Aby, s’il est entré au camp a dû avoir le numéro A-16827, qui précède celui de son frère.

Ce numéro a une histoire. Dans le cimetière chrétien du village de Ksiazenice, se trouve un mémorial qui se dresse au-dessus d’une fosse commune de 45 personnes, victimes de la Marche de la mort qui a quitté Auschwitz-Birkenau. Ces 45 personnes ont quitté Auschwitz le 18 janvier 1945, puis ont été emmenées en wagons découverts de Gliwice vers l’Ouest. Près de la forêt de Rybnick, le train s’est arrêté et les SS ont fait descendre les détenus et leur ont tiré dessus. 45 de ces victimes ont été enterrées, car le prêtre local, pour des raisons humanitaires, a décidé d’enterrer ces victimes et de leur donner un nom, le numéro tatoué sur leur bras. Aby peut être l’une de ces 45 personnes, qui avait le numéro A-16827.

Lucien, lui, fait aussi la Marche de la mort de Monowitz à Gliwice, d’où il est emmené en wagons découverts » au camp de Buchenwald où il entre le 26 janvier 1945. Il est encore vu au camp en le 7 avril 1945, puis disparaît. On sait qu’à cette date, les Juifs du camp sont rassemblés et emmenés dans de véritables convois d’extermination qui errent jusqu’à 1 mois sur des voies pilonnées par l’aviation et sans nourriture aucune. Beaucoup meurent dans ces transports. Le cas probablement de Lucien Raufman.

Carte d’entrée au camp de Buchenwald de Lucien Raufman. Y figure son numéro matricule à Auschwitz en haut, à droite, ainsi que son numéro matricule au camp de Buchenwald (121057). Il se déclare Schneider, tailleur. La date de son arrivée au camp est aussi notée, 26 janvier 1945.


Quant à Bernard Ofman, après la Marche de la mort et le voyage dantesque en wagons découverts, il entre vivant au camp de Dora le 28 janvier 1945. Envoyé à la Boelcke Kaserne de Nordhausen, le 7 mars 1945, il y est hospitalisé, et décède la 1er avril 1945, donc peu de temps avant la libération du camp.

Liste des déportés décédés à La Boelke Kaserne à Nordhausen. Bernard Ofman y figure, décédé le 1er avril 1944

Seuls ont survécu David et Rose Ofman et leur fils Serge. La maladie de Serge l’a sauvé ainsi que ses parents qui n’ont pas été déportés et ont pu témoigner des conditions de leur arrestation.

Ce sont six enfants âgés de 18 mois à 7 ans, qui avaient pour nom Nicole, Marcel, Serge, Jean, Colette et Alain, ainsi que leurs mères Fanny et Alta Mittelchtein âgées de 29 et 34 ans qui ont été assassinées le 4 juillet 1944, dès l’arrivée du convoi au centre de mise à mort d’Auschwitz-Birkenau.

Simon Mittelchtein, Aby et Lucien Raufman, Bernard Offman, bien qu’entrés au camp d’Auschwitz n’ont pas survécu aux évacuations successives du camp de Monowitz et ont disparu au cours des Marches de la mort qui, soit sont venus à bout de leur résistance, soit ont conduit à leur assassinat.

Enquête du commissariat du Cannet sur l’arrestation de Bernard Ofman


Seuls rescapés de la famille, David et Joseph Ofman reprendront la gestion des magasins de vêtements parisiens jusqu’en 1975, date à laquelle ils ont arrêté leurs activités. Charlie, resté seul, vivra un temps chez David et Rose Ofman.
David aura deux autres enfants après la guerre, Annie, et Marc ; deux petits-enfants et trois arrière-petits-enfants.

DAVCC AC21P517139, 517144, 517138,517140,517144-Mémorial de la Shoah-Témoignages familiaux- Archives Arolsen

Chantal Dossin

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