Cercle d’étude de la Déportation et de la Shoah

Bergen-Belsen, histoire du camp de concentration

dimanche 27 avril 2014

Le camp de Bergen-Belsen est situé à 60 km au nord-est de Hanovre, dans la lande de Lünebourg, en Basse-Saxe, Allemagne.

 Le camp de Bergen-Belsen

  • Le camp de Bergen-Belsen 1943-1944 : Camp d’échange (Austauschlager)

Le camp est divisé en de nombreux secteurs entourés de barbelés et de miradors. Il est parcouru par la rue principale du camp (A) et posséde un four crématoire (B) :
 Camp de l’Etoile (Sternlager) : n° 1 des Hollandais de Westerbork, des Grecs, des Yougoslaves et des Albanais, des juifs d’Afrique du Nord, des Italiens à passeport britannique et des femmes françaises de prisonniers de guerre et leurs enfants.
Au Camp de l’Étoile, le camp des enfants et femmes de prisonniers de guerre
Les 2, 3 mai, 21 et 23 juillet 1944, quatre convois composés de 258 femmes et enfants de prisonniers de guerre juifs, venant du camp de Drancy, sont déportés à Bergen-Belsen.
Ils deviennent des otages que les Nazis pensent pouvoir échanger contre certains de leurs prisonniers détenus par les Alliés, contre de l’argent ou du matériel. Les mères sont employées dans des ateliers travaillant le cuir ou des cocons de vers à soie.
Au-delà des barbelés les autres détenus, en particulier les prisonniers russes, offrent un spectacle terrifiant.
En avril la surpopulation est générale, une foule de déportés qui ne sont pas des otages est installée sur la place d’appel. La famine et les épidémies sévissent.
Les enfants juifs de prisonniers de guerre déportés à Bergen-Belsen en 1944
Chaque secteur du camp est sous la responsabilité d’un doyen (Lagerälteste) choisi par les détenus et nommé par les SS Jacques Albala et Joseph Weiss jusqu’à l’arrivée de Kramer.
 Camp des Neutres (Neutralenlager) : n° 2 Des Grecs de Salonique avec des papiers espagnols, des Espagnols, des Portugais, des Argentins, des Turcs
 Camp spécial (Sonderlager) : n° 3 de Polonais qui ont une double nationalité avec des papiers palestiniens ou avec des papiers sud américains.
Échanges avec la Grande Bretagne de juifs avec des papiers palestiniens et d’Allemands internés en Palestine.
 Camp des Hongrois (Ungarnlager) : n° 4 1683 Hongrois sont venus contre de l’argent en « train modèle » de Budapest. Ils sont dans une sorte de camp des familles (Familienlager). Ces juifs seront échangés contre une rançon en août et en décembre 1944 pour être envoyés en Suisse.
 Camp de détenus (Häftlingslager) : n° 5 des détenus de Buchenwald, Wevelsburg et Natzweiler qui ont construit le camp jusqu’en février 1944. Une partie devient, en mars 1944, Camp de repos (Erholungslager) des Waffen-SS pour des détenus malades qui ne peuvent plus travailler venant de camps dépendants de Dora, Sachsenhausen, Dachau.
 Camp des tentes (Zeltlager) : n° 6 ou camp des femmes : agrandissement provisoire pour accueillir des milliers de femmes venant des camps de l’est, fuyant devant l’avance de l’armée rouge en octobre -novembre, Des femmes arrivent d’Auschwitz. Une
tempête en novembre détruit les tentes. Les détenues sont réparties dans les baraques surpeuplées.
 Petit camp des femmes (Kleines Frauenlager) dans les dépôts des SS : n° 9

  • décembre 1944-avril 1945 : Camp de concentration

Transformation du camp par le commandant SS du camp, Josef Kramer venu d’Auschwitz :
 Grand camp des femmes (Großes Frauenlager) : n° 7
L’hôpital (Kriegsgefangenenlazarett) [1] janvier 1945 devient le grand camp des femmes : n° 7
Petit camp des femmes (Kleines Frauenlager) : n° 8
Le Camp de détenus I : n° 5 et le camp des détenus II (Häftlingslager), à la place des
Hongrois : n° 1
La baraque d’isolement pour ceux atteints du typhus : n° 3.
Le camp spécial et le camp des Hongrois passent en n° 4.

 Chronologie commentée

1935-1940
A partir de mars 1935 : construction d’un camp de travailleurs, dit camp de la forêt (Waldlager), puis agrandissement du camp par des ouvriers polonais et allemands pour faire un camp d’entraînement de la Wehrmacht et plus tard un dépôt de matériel et d’armes.
1940-43
mai 1940 : Transformation en camp de prisonniers de guerre pour 600 soldats français et belges utilisés à l’aménagement du camp
mars 1941 : agrandissement du camp de prisonniers en vue de l’offensive contre l’URSS, le Stalag
(Stammlager) XI C/311 et pose de barbelés.
été 1941 : internement, sans infrastructures, de plus de 20 000 prisonniers de guerre soviétiques. Ils vont connaître le plus fort taux de mortalité de tous les camps. En mai 1942, il reste environ 2000 prisonniers soviétiques. Les autres sont morts de froid, de faim, de maladies.
Une partie du camp est cédée aux SS à Oswald POHL, chef SS de l’Office central de la gestion économique du Reich pour créer un camp de séjour pour juifs à échanger contre des citoyens allemands internés dans des pays ennemis.

1943-1944 : Camp d’échange (Austauschlager)
Des détenus “Nuit et Brouillard” en provenance de Natzweiler-Struthof viennent construire des baraques du camp d’internement.
En avril 1943 : camp d’internement civil [2] (Zivilinternierlager) de la SS.
Le premier commandant du camp est le SS-Sturmbahnführer Adolf Haas qui vient du camp de Niederhagen.
29 juin 1943 : camp d’hébergement [3] (Aufenthaltslager) pour juifs d’échange.
Le camp est divisé et séparé en différents secteurs par des barbelés [4] :
 Camp de détenus qui ont construit le camp, jusqu’en fév 44, ensuite une partie devient camp “de repos”
 Camp des Neutres : des Grecs de Salonique dits « Espagnols », des Espagnols, Portugais, Argentins, Turcs
 Camp spécial de Polonais, qui ont une double nationalité avec des papiers palestiniens ou avec des papiers sud américains. 222 juifs avec des papiers palestiniens sont échangés avec des Allemands internés en Palestine par l’intermédiaire de la Grande Bretagne. 136 juifs à papiers sud-américains sont parvenus en Suisse. Les autres sont déportés à Auschwitz.
 Camp de l’Étoile : des Hollandais de Westerbork, des Yougoslaves et des Albanais, des juifs d’Afrique du Nord, des Tripolitains, des Italiens à passeport britannique et des femmes françaises venues de Drancy et leurs enfants, déportées en mai et juillet 1944. Ils portent des vêtements civils avec l’étoile jaune.
Mars 1944 : camp de repos pour des détenus malades et épuisés venus de camps dépendants de Dora, Sachsenhausen et Dachau.
10 juin 1944 : 222 juifs du camp de l’Étoile partent pour Haïfa en Palestine sous mandat britannique, via la Turquie
Été 1944 : camp des Hongrois : 1683 Hongrois sont venus de Budapest. Ces juifs sont échangés contre une rançon en août et en décembre 1944 et envoyés en Suisse.
Août 1944 : camp des tentes ou camp des femmes : agrandissement provisoire pour des milliers de femmes venant des camps de Pologne et de l’Est.
En octobre-novembre 1944 : des femmes arrivent d’Auschwitz. En novembre une tempête détruit les tentes.
Le petit camp des femmes est à côté du camp de l’étoile, dans les dépôts des SS.

1944-1945 Camp de concentration  :
2 décembre 1944 : transformation du camp par le commandant du camp, le SS Josef Kramer, venu d’Auschwitz, avec des Kapos, des SS et des surveillantes, (« les souris grises »).
2 décembre 1944 : arrivée d’Anne et de Margot Frank.
Bergen-Belsen devient la destination de nombreux convois d’évacués devant l’avance du front.
Décembre 1944 : 15 257 détenus
15 janvier 1945 : le camp de prisonniers est dissous. L’hôpital devient le grand camp des femmes.
Janvier 45 : 18 465 détenus
En février arrivent des Hongrois porteurs du typhus. 22 000 détenus.
Des milliers de détenus évacués devant l’avance des armées alliées, arrivent en masse à Bergen-Belsen, d’Auschwitz, Buchenwald, Ravensbrück, Gross-Rosen, Sachsenhausen, Flossenbourg, Mauthausen.
mars 1945 : 41 520 détenus ; 18168 morts. 44 000 détenus le 31 mars.
Surpeuplement, désorganisation, faim, épidémies, forte mortalité.
Adolf Eichmann ordonne l’évacuation des juifs d’échange.

Avril 1945 : des juifs d’échange du camp de l’Etoile, du camp des Hongrois, du camp des neutres et du camp spécial sont évacués par 3 trains pour Theresienstadt : l’un arrive le 21 avril à Theresienstadt,
un autre arrive à Magdebourg le 14 avril,
le troisième, « le transport perdu » arrive seulement le 23 avril près de Tröbitz, Saxe.

3.000 Kinder unter 15 Jahren, pour la plupart, des juifs.

A l’approche des troupes américaines, environ 25.000 à 30.000 détenus du camp de Mittelbau-Dora et de ses nombreux kommandos sont « évacués » vers Bergen-Belsen.
Le camp est surpeuplé, atteint par des épidémies de typhoïde, dysenterie, tuberculose, phtisie galopante et par le typhus. Il n’y a plus d’eau et pas de nourriture. La mortalité est très forte, le petit crématoire ne suffit pas à brûler les morts. Des milliers de cadavres s’entassent à même le sol et dans les baraques. Des actes de cannibalisme ont lieu. (200 à 300 cas).
Renate, la soeur d’Anita Lasker écrit : « Quelques jours plus tôt, les SS avaient essayé de former un commando pour jeter les corps dans une grande fosse. On nous avait donné de la ficelle pour attacher ensemble les bras des morts et les traîner le long de l’artère principale du camp. Mais nous n’en avions pas la force. L’opération fut interrompue et les corps restèrent là où ils étaient. » p 139 La vérité en héritage, Albin Michel, 1999.
14 avril : des SS et des kapos quittent le camp avec des prisonniers allemands
15 avril 1945 : Libération du camp par les troupes anglaises

D’après Eberhard Kolb, les détenus sont 60 000 dans le camp de Bergen-Belsen et
dans le camp provisoire installé dans des casernes.
Après la Libération, la mortalité est toujours très élevée en raison de l’épidémie de typhus : 9 000 morts jusqu’à fin avril, puis 4 000 morts jusqu’à fin juin.
Les corps sont ensevelis dans des fosses communes. Le camp est mis en quarantaine. 23 avril 1945 : les enfants et leurs mères sont libérés du « train fantôme » à Tröbitz par l’armée rouge après 3 semaines d’errance.
21 mai 1945 : les baraques sont brûlées. Le camp devient un camp de personnes déplacées, DP.
Le nombre de morts est estimé à 50 000, plus 20 000 prisonniers soviétiques.
3 000 enfants âgés de moins de 15 ans furent internés à Bergen-Belsen
500 survivaient, âgés de 18 mois à 15 ans, à la Libération.

Sources :
KOLB (Eberhard), Bergen-Belsen. Du « camp d’hébergement » au camp de concentration, 1943-
1945, Göttingen, Vandenhoeck & Ruprecht, 1986, rééd. All. 2002, 106 p.
Bergen-Belsen, Guide de l’exposition, collectif, Niedersächsischen Landeszentrale für politische
Bildung, (Land de Basse-Saxe pour la formation politique), 1990, 96 p.
http://www.bergenbelsen.de/pdf/le-memorial-de-bergen-belsen_2008-10-07.pdf

Centre de documentation et espace du camp :
http://bergen-belsen.stiftung-ng.de/fileadmin/dateien/Bergen-Belsen/Besucherinformationen/Faltblatt_Dokumenationszentrum__Lagergel%C3%A4nde_D.pdf

 Témoignage d’Irene Butter
Elle est née à Berlin, la famille s’était réfugiée en Hollande. Ils sont transférés à Westerbork, comme ils avaient des passeports équatoriens, ils ne sont pas déportés à Auschwitz, mais à Bergen-Belsen, comme juifs d’échange. Ils sont mis dans un transport vers la Suisse. Son père meurt en route. Elle est séparée de sa mère et de son frère et envoyée en Algérie dans un camp de l’UNRA, avant d’être envoyée aux Etats Unis en décembre 1945.
http://www.holocaustcenter.org/page.aspx?pid=498

Bergen-Belsen 1936, 1941, 1943, divers statuts dont celui de « camp d’échange » :
http://www.bergenbelsen.de/
Chronologie détaillée du camp :
http://bergenbelsen.co.uk/pages/Timeline.html
Photos prises à la libération du camp :
http://life.time.com/history/at-the-gates-of-hell-the-liberation-of-bergen-belsen-april-1945/#1
Liens :
La liste des « palestiniens »
http://www.ushmm.org/namesearch/?sourceid=30
Procès de Lüneburg, Bergen-Belsen-Prozess, 17 septembre au 17 novembre 45 :
http://www.sonderkommando.info/proces/luneburg/index.htm
Un extrait du procès de Nuremberg avec images de Bergen :
http://www.ushmm.org/online/film/display/detail.php?file_num=2152

« Née à Bergen-Belsen » sur France Culture :

samedi 4 et dimanche 5 septembre 2021, 13h30-14h, documentaire en deux parties :

Histoire d’Yvonne Salamon, née à Bergen-Belsen le 20 octobre 1944, devenue psychiatre à Marseille.
Première partie samedi : La vie malgré tout avec Y. Salamon, Francine Christophe, Jean Serge Lorach, Victor Perahia.
Deuxième partie dimanche : Une vie à l’écoute des autres avec Y. Salamon, Francine Christophe, Boris Cyrulnik, Catherine Dolto, un collègue psychiatre de Marseille.

Bibliographie
ABADI Odette, Terre de détresse, Birkenau – Bergen-Belsen, Paris, éd. La Découverte, coll. Témoins, 1992,183 p.
Terre de détresse, Birkenau–Bergen-Belsen, Odette Abadi
BIGIELMAN Albert, J’ai eu douze ans à Bergen-Belsen, préface de Simone Veil, Paris, éd. Le Manuscrit/FMS (Fondation pour la mémoire de la Shoah), 2005, 150 p.
Albert Bigielman, J’ai eu douze ans à Bergen-Belsen
CHOKO Isabelle, Mes deux vies, Paris, Éditions Caractères, 2004, 225 p.
Mes deux vies et La jeune fille aux yeux bleus, Isabelle Choko, 2004

Libération du camp : Libération de Bergen-Belsen vécue par Isabelle Choko
CHRISTOPHE Francine, Une petite fille privilégiée, Paris, L’Harmattan, 1996, (1ère éd., Orléans, Cercil, 1995, 84 p.), Une petite fille privilégiée. Une enfant dans le monde des camps 1942-1945, rééd. Paris, Pocket, 2001, 217 p.
FLIECX Michel, Pour délit d’espérance. Deux ans à Buchenwald, Peenemünde, Dora, Belsen, Evreux, Imprimerie Hérissey, 1947, 192 p.
http://chantran.vengeance.free.fr/Doc/Fliecx%2015.pdf
FLIECX Michel, Vom Vergehen der Hoffnung. Zwei Jahre in Buchenwald, Peenemünde, Dora, Belsen. Aus dem Französischen von Monika Gödecke,
Reihe : Bergen-Belsen - Berichte und Zeugnisse (Hg. von der Stiftung niedersächsische Gedenkstätten), Bd. 03, Göttingen, Wallstein, 2013, 293 p.
HOLSTEIN Denise, Le manuscrit de Cayeux-sur-Mer, juillet - août 1945, Rouen - Drancy - Louveciennes -Birkenau - Bergen-Belsen, Entretiens avec Raymond Riquier, étude historique de Françoise Bottois, Éditions Le Manuscrit, 2008, 233 p.
Le manuscrit de Cayeux-sur-Mer juillet-août 1945, Rouen-Drancy-Louveciennes-Birkenau-Bergen-Belsen, Denise Holstein
KOLB Eberhard, Bergen-Belsen : Geschichte des « Aufenthaltslagers », 1943-1945, Hannover, Verlag für Literatur und Zeitgeschehen, 1962
KOLB Eberhard, Bergen-Belsen : Vom « Aufenthaltslager » zum Konzentrationslager 1943-1945, Göttingen, Vandenhoeck & Ruprecht, 1986
KOLB Eberhard, Bergen-Belsen : Du « camp d’hébergement » au camp de concentration, 1943-1945 , tr. de l’allemand par Françoise Manfrass, 2ème éd. revue et corr, Göttingen, Vandenhoeck & Ruprecht , cop.1985
OPPENHEIM A. N., The Chosen People, The Story of the „222 Transport" from Bergen-Belsen to Palestine, London : Vallentine Mitchell & Co. Ltd., 1996, 199 p. (maps, b/w photos, List of persons who arrived in Palestine on 10 July 1944 under the auspices of the third German-Palestinian exchange, sources, index)
PÉRAHIA Victor, Mon enfance volée, Paris, Familles et Amis des Déportés du Convoi n°8 et FMS, Paris, 2006, 90 p.
Mon enfance volée, Victor Pérahia
ROGERIE André, Vivre c’est vaincre, (écrit en 1945), Maulévrier, éd Hérault, 1988,106 p. Réédition Union des déportés d’Auschwitz.
Vivre c’est vaincre, André Rogerie
SAUREL Jacques, De Drancy à Bergen-Belsen, 1944-1945 - Souvenirs rassemblés d’un enfant déporté, Paris, Édition Le Manuscrit/FMS (Fondation pour la mémoire de la Shoah), 2006, 179 p.
De Drancy à Bergen-Belsen, 1944-1945, Jacques Saurel
TOMKIEWICZ Stanislas, L’adolescence volée, Paris, Éd. Calmann Lévy, 1999, Hachette littératures, coll. Pluriel, 2001, 252 p.

« Les enfants otages de Bergen-Belsen », film de Teri Wehn-Damisch, 53 min, 2013

 Lexique pour Bergen-Belsen

Arbeitslager : camp de travail
Arbeitsstatistik : bureau des statistiques de travail
Aufseherin : surveillante employée par la SS, surveillante auxiliaire de la SS.
Auβenkommando : kommandos extérieurs qui dépendent d’un camp central
Block : dans le langage du camp, baraque de détenus. En allemand, section d’un camp comprenant plusieurs baraques.
Blockälteste : « doyenne » de Block, femme chef de block, (Blockältester pour un homme) Blockowa : polonais, en allemand Blockälteste, femme chef de Block.
Blockführer : chef de Block SS
Blockführerstube : bureau du chef de baraque SS
Kartoffelbunker : cave à pommes de terre
Kommando : détachement de détenus répartis dans des Kommandos de travail
Konzentrationslager, KL, KZ : camp de concentration
Kramer  : Le commandant Joseph Kramer
« C’est un géant de 1,90 m, très large et doté d’une physionomie exceptionnellement bestiale et féroce. Il n’a pas une figure, mais un “mufle” de brute. Presque toujours, il porte cette vaste capote allemande qui descend jusqu’aux chevilles, laissant juste apparaître le bas des bottes, et qui porte des poches verticales sur la poitrine. Il est coiffé de la casquette de montagne qui a remplacé le calot dans l’armée allemande et sous laquelle il emprisonne le haut de ses oreilles. On ne sent plus un homme en lui, mais un monstre froid, calculé et sans pitié. » Michel Fliecx
Krankenbau, KB : langage du camp, infirmerie. (Cf . Revier)
Krätzeblock : block de la gale. v
Lager : camp
Lagerältester : détenu « doyen » du camp (Lagerälteste pour une femme)
Lagerarzt : médecin du camp
Lagerkommandant : commandant du camp SS
Lagerführer(in) : chef de camp SS, femme surveillante-chef
Lagerpolizei : police du camp
Lagerstrasse : allée principale du camp
Lagerschreiber : secrétaire du camp
Lazarett : hôpital militaire
Lederfabrik : atelier où l’on travaille le cuir
Meister : contremaître, un non détenu
Posten : garde
Schreiber(in) : détenu(e) secrétaire
Schreibstube : bureau des écritures
Stalag (Stammlager) : camps de prisonniers de guerre, sous-officiers et soldats. Les Stalags sont répartis sur le territoire allemand divisé en régions militaires, en Stalag I, II, III, affectés d’une lettre, A, B. Les Oflag sont pour les officiers
Strafkommando : Kommando de punition
Stube : pièce d’une baraque
Stubenälteste : « doyenne »-chef d’une pièce de la baraque. (Stubenältester pour un homme)
Stubowa : polonais, équivalent à Stubenälteste
Stück : pièce, élément de comptage, désigne un détenu dans les comptes
Vorarbeiter : chef d’équipe, un détenu
Waschraum : salle commune pour se laver avec évier central et robinets
Weberei : atelier de tissage

« Pulverfabrik Liebenau » (près de Hanovre)
20 000 étrangers et travailleurs forcés dont des prisonniers soviétiques, des détenus du camp de Liebenau, des travailleurs de nombreux pays de l’est de l’Europe.
https://geschichte-bewusst-sein.de/dokumentationsstelle-pulverfabrik-liebenau/
2000 femmes, hommes et jeunes sont morts de carences, de faim et de coups, ainsi que d’exécutions et de fusillades.

[1Le soldat Heinz, instructeur de conduite de chars français, brûlé en 1944 en Italie est soigné à l’hôpital militaire à Naples, puis envoyé au Lazaret de Bergen-Belsen.

[2Himmler pense échanger des civils juifs de France, Hongrie et Roumanie ayant des parents en Amérique contre des internés allemands, des devises, du matériel ou des matières premières.

[3Le statut du camp a été transformé pour échapper à la Convention de Genève.

[41944-1945 Camp de concentration


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