Cercle d’étude de la Déportation et de la Shoah

Mes deux vies et La jeune fille aux yeux bleus, Isabelle Choko, 2004

La Jeune Fille aux yeux bleus, Isabelle Choko, 2014
dimanche 12 juillet 2009

Izabella Choko-Sztrauch-Galewska, née en 1928, a 11 ans quand elle est enfermée avec sa famille dans le ghetto de Lodz, le premier grand ghetto mis en place par les nazis.
CHOKO Isabelle, La Jeune Fille aux yeux bleus, collection Témoignages de la Shoah, FMS-Le Manuscrit, 2014. Une rencontre avec Isabelle Choko est organisée dimanche 30 novembre 2014 à 14h30 au Mémorial de la Shoah, 17 rue Geoffroy-l’Asnier 75004 Paris.

Isabelle Choko Sztrauch Galewska est née en 1928 à Lodz en Pologne. Elle a onze ans quand elle est enfermée avec ses parents dans le ghetto de cette ville, quinze ans quand elle est déportée avec sa mère à Auschwitz (son père meurt au ghetto). Elle est ensuite transférée dans un Kommando à Celle près de Hanovre, chez Hochtief au Waldeslust (Plaisir de la forêt) :
http://www.hochtief.de/hochtief/data/pdf/ht_drittesreich.pdf
puis à Bergen-Belsen, où elle perd sa mère ; elle survit au typhus, pèse 25 kilogrammes, est libérée par les Anglais avant de retrouver la santé en Suède où elle a été accueillie pendant plusieurs mois. Elle part vivre ensuite en France où elle retrouve la famille d’un oncle, et se marie.

Izabella-Izia-Choko-Sztrauch-Galewska, NM

Mes deux vies , Isabelle Choko, Paris, Éditions Caractères, 2004
fiche de Jean-Claude Halpern

La première vie retrace son enfance à Lodz et les souffrances de la guerre, la deuxième commence à son départ d’Allemagne et raconte son retour à la vie, et une seconde existence heureuse et active.
Chacune des "deux vies" d’Isabelle Choko fait l’objet d’une partie de ce livre.
La première retrace son enfance à Lodz et les souffrances de la guerre, la deuxième commence à son départ d’Allemagne et raconte son retour à la vie, et une seconde existence heureuse et active. L’expérience triste et douloureuse de la guerre est celle qui intéresse surtout les professeurs d’histoire.
La seconde partie, attachante, nous fait participer avec émotion à la reconstruction d’une personnalité chaleureuse.

Ma première vie
L’enfance à Lodz en Pologne, p. 13-31.
Une enfant très entourée dans un milieu assez aisé (la mère et les tantes d’Isabelle Sztrauch Galewska, ont lancé à Lodz une pharmacie et deux établissements qui vendent en même temps des produits de beauté).
La valorisation de l’instruction. En filigrane, le climat de la Pologne d’avant-guerre
La guerre et la défaite, p. 32-37.
L’effondrement de la Pologne, la victoire allemande et les mesures antisémites. La confiscation de l’entreprise familiale.
Dans le ghetto de Lodz, p. 38-44.
L’attitude de beaucoup de Polonais catholiques, p. 38-39.
L’installation dans le ghetto, p. 39-40.
La vie dans le ghetto, p. 41-45.
Femmes dans les ghettos
Chronique du ghetto de Lodz :
http://www.getto-chronik.de/de
L’éveil à l’adolescence, p. 45-57.
L’école, les premiers émois, p. 45-46.
La mise au travail des enfants, la misère, la maladie, les rafles, p. 45-54.
La mort du père, p. 55-56.
La dernière période du ghetto, p. 57-58.
Déportation à Auschwitz-Birkenau, p. 58-63.
L’évacuation du ghetto et le transport à Auschwitz, p. 58-90.
La sélection, p. 60-61.
La perte d’identité, p. 61-63.
Auschwitz au quotidien, p. 64-67.
Images d’un bref séjour à Auschwitz (août 1945)
La vie au Kommando de Celle, p. 68-72.
Des conditions moins rigoureuses, p. 68.
Le départ au travail, p. 69.
Des travaux de terrassement, p. 69-70.
Punition et solidarité, p. 70-72.
Une rencontre inattendue, p. 73-84.
La rencontre avec les prisonniers français, p. 73-75.v
Triste anniversaire, p. 76-77.v
Idylle avec un prisonnier français, p. 78-79.
Générosité d’un contremaître, p. 80.
Le froid, p. 80-81.
Arrivée des Hongroises, p. 82.
Rigueur du travail, pose des rails, p. 82-83.
Réaction de révolte, p. 83.
Évacuer le camp (février 1945), p. 83-84.
Bergen-Belsen, le camp de la mort, p. 85-91.
« Nous sommes donc retournées dans notre baraque, où nous étions entassés par dizaines, couchées par terre, sans nourriture et sans eau potable. Dans ce lieu, d’une saleté indescriptible, un lieu de prédilection seulement pour les poux, nous vivions nos dernières heures. L’épidémie de typhus sévissait, provoquant des milliers de morts que l’on n’enterrait même plus et que l’on jetait sur les montagnes des cadavres qui jonchaient le sol devant les baraques. »
Rencontres à Bergen-Belsen, p. 85.
Le travail à l’infirmerie, le typhus et la mort de la mère.
Prostration, p. 86-91.
Les Anglais sont là, p. 92-95.
« Soudain, les hauts parleurs se mettent à hurler et j’entends comme dans un rêve : "Vous êtes libérées, nous sommes l’armée britannique. vous êtes libres", paroles répétées à plusieurs reprises. La voix par les hauts parleurs continue : "Nous ne pouvons pas rentrer tout de suite à cause de l’épidémie de typhus qui sévit dans le camp, mais nous serons là dès que la désinfection sera terminée". Entre temps, les hommes en combinaison jaune, portant des masques, rentrent dans la baraque et vaporisent sur nous un nuage de poudre blanche. Le lendemain, la porte s’ouvre et la tête d’un jeune soldat apparaît ; le visage inondé de larmes elle se retire aussitôt. Quelques minutes passent durant lesquelles sans doute le soldat prévient ses amis du "spectacle" qu’ils vont trouver à l’intérieur de la baraque. La porte s’ouvre à nouveau et cette fois, plusieurs soldats rentrent ensemble. Ils se mettent à explorer le lieu à la recherche des vivants. Les derniers temps, on ne sortait plus les cadavres qui se décomposaient au milieu de ceux qui respiraient encore. »
L’arrivée des Anglais, p. 92-93.
« La nourriture que les Anglais nous donnent ne nous réussit pas. Je me demande ce qui aurait pu nous convenir. Évidemment, les Anglais n’avaient aucune expérience en la matière. L’armée anglaise qui nous a libérées le 15 avril 1945, ne s’attendait pas à trouver “le camp-mouroir de Bergen-Belsen”. Tant de femmes et d’hommes malades, des morts-vivants. »
L’opération, l’hôpital improvisé, p. 93-95.
Sœur Suzanne (Sœur Suzanne Spender) – la Mission vaticane, p. 96-99.
Les soins attentifs d’une sœur française
Isabelle Choko, ghetto de Lodz, Auschwitz, Bergen-Belsen
Libération de Bergen-Belsen vécue par Isabelle Choko

Ma deuxième vie
Départ en Suède, p. 107-111.
L’embarquement vers la Suède. Le médecin allemand, p. 107-108.
Le rétablissement à l’hôpital de Nörkoping.
Un accueil chaleureux, p. 108-111.
La convalescence à Lövsta-Bruk, p. 112-115
Paris à l’horizon, p. 116-122.
Au début de 1946, l’auteur quitte la Suède pour la France où elle est accueillie par la famille de son oncle.
Une deuxième vie, p. 123-225.
La deuxième vie d’Isabelle Sztrauch, devenue Isabelle Choko par son mariage, se partage entre sa vie de famille (enfants, petits-enfants et arrières petits-enfants) et des activités multiples dans le domaine professionnel – mais elle a été aussi championne de France d’échecs. Elle a écrit ce livre par besoin de témoigner, et y a adjoint une partie pour répondre aux nombreuses questions de ses auditoires sur la reconstruction de sa vie après l’effroyable expérience du ghetto et des camps de concentration.
CHOKO Isabelle, Mes deux vies, Paris, Éditions Caractères, 2004, 225 p.

Isabelle Choko, ghetto de Lodz, Auschwitz, Bergen-Belsen
Les juifs de Pologne, Des pogroms à la Shoah, documentaire de Sylvie Meyer et David Milhaud, 2011, 80 min
Les juifs de Pologne, Des cendres à l’espoir, documentaire de Sylvie Meyer et David Milhaud, 2013.

Conférence à Bordeaux

- Conférence par Isabelle Choko, "Du ghetto de Lodz en Pologne au camp d’extermination et au camp de concentration, le jeudi 17 novembre 2011 à 18h, dans le cadre de l’exposition "Survivre - Iberlebn"
Isabelle Choko, témoin ayant vécu l’invasion et l’occupation de la Pologne. Survivante du Ghetto de Lodz, du camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau et du camp de concentration de Bergen-Belsen.
Musée d’Aquitaine - 35, cours Pasteur - Bordeaux

Expositions Survivre - Iberlebn, Génocide et ethnocide en Europe de l’Est
du 8 novembre 2011 au 8 avril 2012 - Centre Jean Moulin
Le Centre Jean Moulin présente un ensemble exceptionnel de documents d’époque originaux, rares et inédits relatifs à la destruction des Juifs d’Europe sous le nazisme en Europe centrale, balte, orientale et du Sud-est, issus du fonds de recherche de Carole Lemee, docteur en anthropologie sociale (Université Bordeaux-Segalen), commissaire de l’exposition.
Centre Jean Moulin, Place Jean Moulin, 33000 Bordeaux
Centre Jean-Moulin - 05 56 10 19 90 ; AJPN - 09 51 89 44 87

Petit Cahier nouvelle série N°2- film-débat du 27 juin 2007 : Les femmes dans les ghettos . témoignage d’Edith Gricman

N.M. novembre 2011-2014


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