Entrée des Allemands en Pologne
Lodz, ville de 700 000 habitants, le Manchester polonais, est le centre de l’industrie textile de l’Europe de l’Est. La ville comprend plus de 200 000 juifs. L’antisémitisme y est élevé.
Le 1 septembre 1939, la guerre éclate, le 8, les troupes allemandes occupent Lodz. Le 10 novembre 1939, les synagogues de Lodz brûlent.
Les Juifs doivent porter une étoile sur la poitrine et dans le dos et en plus, un brassard. Ils doivent avoir des prénoms juifs.
La création du ghetto
Le 8 février 1940, les Allemands créent dans la partie nord-est de la ville, un ghetto qui comprend le quartier insalubre de Baluty, Marysin, et le cimetière juif. Lodz devient Litzmannstadt, le 11 avril 1940, d’après le nom d’un général de la première guerre mondiale et dignitaire nazi, Karl Litzmann,1850-1936. Le 30 avril 1940, les Juifs, soit un tiers de la population de la ville, y sont enfermés avec des clôtures de bois et de fils de fer barbelés dans 4,13 km2. Certains juifs sont parvenus à fuir avant le bouclage du ghetto. Par la suite, des Juifs et des Tsiganes sont déportés d’Europe dans le ghetto de Lodz.
Le Ghetto :
http://voices.iit.edu/interview?doc=weinbergJ&display=weinbergJ_de
Plan du Ghetto de Lodz
Jurek Becker
Jerzy-Jurek Becker (1937-1997) est né à Lodz autour du 30 septembre 1937 [1], dans une famille juive libérale. Son père, Mieczyslaw Beker, « Mjetek » est employé dans la fabrique textile d’un oncle. Sa mère Anette, née Lewin, est femme au foyer. Ils habitent avenue Srodmeijska.
Avec l’occupation allemande, ils doivent changer leurs prénoms en Mordchaj et Chana, Jerzy garde son prénom polonais.
Entrée dans le Ghetto de Lodz de la famille Beker
« Als ich zwei Jahre alt war kam ich in dieses getto, mit fünf verliess ich es wieder in Richtung Lager. »
Jurek Becker (Jerzy Beker) entre dans le ghetto à l’âge de deux ans, le 7 mars 1940, avec ses parents. La fiche d’entrée au ghetto indique Beker Jerzy, Mordchaj et Chana. Ils sont au 27 rue Hanseatenstrasse ou Matrosengasse, d’abord à cinq dans une pièce, puis à trois. La rue prend le nom de Dworska.
Document Anmeldung, fiche d’entrée de la famille Beker.
Organisation du ghetto de Lodz
Mordechaï Chaim Rumkowski, est Judenälteste, doyen [2] des juifs du ghetto de Lodz, il croit que les juifs sont indispensables aux Allemands par leur travail. « Unser einziger Weg ist die Arbeit » (Notre seule voie est le travail).
Hans Biebow, chef SS de l’approvisionnement du ghetto, en profite. La main d’oeuvre à Lodz est hautement qualifiée. En 1943, 117 entreprises emploient 75 000 travailleurs dans des ateliers et usines pour la production d’uniformes, de vêtements, de chaussures, de munitions. Les juifs travaillent 12h par jour, six jours par semaine, meurent de faim, de froid, de maladies [3] dans le ghetto.
Les Beker (cf. fiche) travaillent pour survivre, selon la loi de Rumkowski, avec 1100 calories par jour. Mordehaj, le père, travaille à l’organisation des tailleurs, dans une usine textile. Chana, la mère, est enregistrée comme couturière ; puis elle est dans un bureau du Judenrat. Jersy (orthographe de sa fiche) roule des cigarettes avec d’autres enfants qui doivent sans doute travailler à partir de quatre ans.
« Un de mes premiers souvenirs, c’est assis à une longue table, je bourrais des feuilles de cigarettes avec du tabac » raconte Jurek Becker :
Le secrétariat de Rumkowski, au 1 rue Dworska, distribue les permis de circuler, les tickets de nourriture, les cartes d’identité. Rumkowski obtient l’autorisation de battre monnaie [4], avec sa signature « Der Aelteste der Juden Litzmannstadt ». Une banque émet la monnaie du ghetto, appelée Rumki. Des timbres avec le portrait de Rumkovski sont édités pour être utilisés dans le ghetto. Un journal, le Litzmannstädter Zeitung, paraît dans le ghetto. Le Judenrat organise un département des archives. Des textes, chroniques du ghetto, sont rédigés en polonais, allemand, et anglais par des journalistes, des écrivains... Un tramway traverse le ghetto. Il va vers la gare de Radogoszcz. Il y a même une prison.
Rumkowski s’appuie sur un service d’ordre faisant fonction de police, des espions et des mouchards pour faire régner l’ordre. Malgré l’état d’épuisement, l’envie de résister existe au ghetto. Mais Rumkowski livre « les fauteurs de troubles » aux nazis. Des manifestations contre la famine en 1940 et 1941 sont réprimées par la Gestapo aidée de la police juive.
On peut se procurer certaines denrées au „Linke“ Markt (schwarzen Markt), marché noir.
http://voices.iit.edu/interview?doc=weinbergJ&display=weinbergJ_de
De nombreux juifs meurent, d’autres sont déportés.
Les déportations
Entre 1940 et 1942, les déportations sont effectuées vers le camp d’extermination de Chelmno.
Chaim Rumkowski, avec des notables cherchant à sauver leur vie, celles de leurs parents, de leurs amis, dressèrent les listes des juifs qui devaient se rendre à l’appel, pour être ensuite « évacués » en train vers les camps. Ils disent que les Allemands ont besoin de main d’oeuvre en Allemagne.
Le 3 septembre 1942, les enfants de moins de 10 ans, les vieux de plus de 65 ans, les invalides, les malades, sont réclamés par les Allemands, annonce Rumkowski. Il demande aux parents de donner leurs enfants pour sauver les autres : « Frères et soeurs ! Remettez-les moi ! Pères et mères : donnez-moi vos enfants ! »
En septembre 1942, 70 000 Juifs et 5 000 Tsiganes ont été déportés. Le premier octobre 1942, il reste environ 89 446 juifs dont 2 000 enfants dans le ghetto. Entre septembre 1942 et mai 1944, il n’y eut pas de déportation importante de juifs de Lodz. Le ghetto réussit à survivre en travaillant jusqu’en 1944, alors que les autres ghettos de Pologne ont été liquidés.
La liquidation du ghetto
Les Alliés débarquent en Normandie. Himmler décide la liquidation du ghetto. Elle a lieu entre juin et août 1944. Le 16 juin, Rumkowski invite la population à s’enregistrer. Des juifs font des rafles de juifs dans les rues. La police juive ferme les portes qui mènent à la soupe populaire et bouclent les gens. Entre le 23 juin 1944 et le 14 juillet 1944, 7 196 personnes sont transportées à Chelmno. Le 13 juillet est un jour de terreur. Le 15 juillet, l’arrêt des transports fait circuler des rumeurs d’espoir. Les Soviétiques avancent. Le 30 juillet 1944, il reste environ 70 000 juifs dans le ghetto.
Les départs ont alors lieu vers Auschwitz. Le 2 août 1944 les Russes sont à 120 km.
Une proclamation sur les murs du ghetto dit que 5 000 personnes doivent partir chaque jour à partir du 3 août. Elle est signée de Biebow et de Rumkowski. Les familles seront déportées ensemble d’après leur fabrique. Usine n° 1, usine n° 2 … Les juifs vont en colonnes à pied vers Radogoszcz d’où partent les trains.
D’autres proclamations suivent. Les gens se cachent. Le 17 août, l’ordre d’évacuer rue par rue, est donné. Le 23 août, une nouvelle proclamation est faite. Le 28 août, c’est la dernière.
Mordechai Chaim Rumkowski, le “Doyen des Juifs” est déporté à Auschwitz le 28 août et envoyé à la chambre à gaz.
Hans Biebow, le chef nazi du ghetto, a désigné des juifs pour nettoyer le ghetto et d’autres dont Aron Jakubowicz, le chef du bureau du travail, pour aller travailler en Allemagne.
Camps en Allemagne
« Notre seul espoir c’est le travail »
Des juifs du ghetto de Lodz sont emmenés en wagon à bestiaux en Allemagne pour travailler dans des camps et des usines dans la région de Berlin. Mieczyslaw, Anette et Jurek Becker sont déportés dans les derniers, en octobre 1944 vers le camp de Sachsenhausen. Ils font partie d’un groupe de familles avec deux ou trois enfants, d’environ cinq cents personnes, réunies par Frank Siefert, un nazi, avec l’accord du commandant du ghetto, Hans Biebow, pour travailler dans une usine de préfabriqués [5] transplantée depuis Lodz, pour les victimes des bombardements ( Notbehelfsheim für Bombenopfer).
Ils sont déportés le 22 octobre 1944, par le convoi n° 111, de Litzmannstadt vers le camp de concentration de Ravensbrück. À Sachsenhausen, les hommes sont séparés des femmes et des enfants qui sont redirigés à Ravensbrück. Les hommes sont expédiés à Königs Wusterhausen, camp annexe de Sachsenhausen, qui a été créé pour accueillir des travailleurs du ghetto de Lodz. Les hommes protestent contre cette séparation. En février 1945, leurs femmes et enfants et quelques hongroises de Ravensbrück, à moitié morts de faim, sur intervention de Frank Seifert, les rejoignent à Königs Wusterhausen où ils travaillent pour Krupp et Siemens. Puis fin mars 1945, les femmes et les enfants survivants sont redirigés dans le camp de Sachsenhausen.
Frank Siefert et Hans Biebow sont exécutés en 1947 en Pologne.
Das haben wir alles nicht gewusst : Dokumentation zur Geschichte der jüdischen Bewohner der Region, Kulturlandschaft Dahme-Spreewald e.V., 2008, 247 p.
Libération
Königs Wusterhausen, camp de travail pour la production de guerre, a accueilli des Juifs du Ghetto de Lodz au moment de sa liquidation. Il a été libéré le 26 avril 1945 par l’Armée rouge [6].
Le 19 janvier 1945, à l’arrivée des Soviétiques à Lodz, il ne reste que quelques 800 juifs survivants, parmi ceux qui étaient chargés du « nettoyage » du ghetto, et ceux qui s’étaient cachés [7].
Anette qui a aidé Jerzy à survivre ( « Ma mère m’a donné un peu à manger. Elle est morte de faim, moi, pas. » ) meurt de sous-nutrition le 2 juin 1945 à Sachsenhausen, où elle est enterrée, dans le cimetière.
Recherche du fils
À la Libération, le père Mjetek, survivant, est hébergé dans un camp de personnes déplacées de l’UNRRA (Administration des Nations Unies pour les secours et la reconstruction) à Berlin à Teltowerdamm. Avec l’aide du JOINT, (American Jewish Joint Distribution Committee), organisation de secours américaine, il retrouve son fils très malade, sous-alimenté, qui ne le reconnaît pas, dans un hôpital de Sachsenhausen.(Cf. « Le Boxeur » Der Boxer livre de Jurek Becker, le père survivant retrouve son fils à l’hôpital grâce à une cicatrice sur le front, mais le fils ne le reconnait pas.)
Germanisation de la famille
Après la guerre, Mjetek Beker s’établit à Berlin, dans l’est de la ville. Il falsifie ses papiers en donnant comme lieu de naissance Fürth en Bavière dont l’hôtel de ville a été bombardé, en Allemagne. Ainsi, il devient allemand et son fils aussi. Il germanise le nom de famille Beker en Becker, son prénom en Max, changeant aussi sa date de naissance, gommant ainsi les 6 années perdues à cause des nazis. Il déclare le prénom d’Anja pour sa femme qu’il rajeunit, et Georg pour son fils, âgé de 7 ou 8 ans, il ne se souvient plus de la date de naissance.
A la communauté juive, Max déclare qu’il a fait de la résistance contre les Allemands et qu’il a été arrêté parce qu’il avait une radio.
La quête d’une identité
Jerzy-Georg-Jurek Becker est envoyé dans une maison d’enfant de la communauté juive de Berlin, à Niederschönhausen. Avec son père, ils font partie des Displaced Persons. Ils reçoivent une pièce meublée dans le secteur soviétique.
Un jour Max explique à son fils, que les antisémites polonais [8] n’ont pas perdu la guerre. Les nazis sont partis à l’Ouest par peur des Soviétiques, il se sent plus en sécurité dans l’Allemagne antifasciste, à l’Est. Il ne s’est pas trompé. Jurek Becker, « victime du national socialisme », n’a jamais été discriminé en tant que juif en République Démocratique Allemande.
« Mes parents étaient juifs » dit-il. Il ne se sentait pas à 100% juif, mais s’il avait été discriminé, il aurait été juif à 200%.
Son père d’ailleurs disait : « Crois-tu, que s’il n’y avait pas eu d’antisémitisme, je me serais senti une seconde, juif ? »
Quand Max le récupère, Jurek parle le polonais comme un enfant de quatre ans et sait quelques expressions utilisées dans les camps : Antreten, Zählappel, Dalli dalli (Allez vite), Alles alle(Il n’y a plus rien à « bouffer »).
Jurek a du mal avec les bösen Deutschen (méchants Allemands). Son père lui interdit de parler polonais, la langue du passé. Jurek se retrouve « sans » langue. Il ne lui reste plus qu’à apprendre l’allemand. Son père lui offre une radio en récompense.
Pendant un temps, Jurek Becker se réveillait terrifié à mort, puis un matin, c’était terminé. Il explique cela par quelque chose qui a à voir avec le refoulement, pour se protéger d’une certaine manière. Il a l’impression d’être « tombé » dans le monde à huit ans, comme Kaspar Hauser [9]. Son enfance, c’était comme un trou noir dans sa tête. Jurek a oublié le polonais et ses souvenirs d’enfant. « Je ne me souviens de rien. La seule chose intéressante, c’était d’avoir un morceau de pain ». « it was the Communists who freed him »
Son père toujours refusé de répondre à ses questions. Il avait perdu tous les siens, il n’avait plus envie d’en parler. Jurek Becker souhaitait savoir d’où il venait, ce qu’était un ghetto. Il a été voir dans les archives, il a lu tout ce qu’il a pu trouver sur les ghettos, il a été en Pologne, il a interrogé des survivants. Il a écrit « Jakob le menteur » [10].
(Un de ses bons mots préférés, c’est de dire « Les Allemands ne pardonneront jamais aux Juifs ce qu’ils leur ont fait »).
1976 : Affaire Biermann. Suite à un concert à Cologne, Wolf Biermann est dénaturalisé de sa nationalité est-allemande. Une réaction d’intellectuels est-allemands en rupture avec le régime, entraine leur expulsion. Jureck Becker obtient un passeport« ’Jurek Becker », il négocie avec le régime pour avoir le droit de retourner à l’Est voir ses fils.
Histoire de « Jakob le menteur »
Après la guerre, Max, le père de Jurek Becker, un jour, lui raconte une histoire. Pendant la guerre vivait au ghetto un homme qui avait caché une radio. Avec cette radio, il écoutait radio-Moscou, radio-Londres. Il avait de bonnes nouvelles et entretenait l’espoir auprès de la population du ghetto par son contact avec le monde extérieur. Mais cet homme fut trahi par un mouchard auprès de la Gestapo. Il fut arrêté et exécuté, à titre d’exemple, sur la place du marché, sous les yeux des habitants du ghetto. « Cet homme était un héros véritable » disait mon père, les larmes aux yeux.
Cette histoire de radio, Jurek Becker, l’a entendue des centaines de fois, mais il en fit un roman sur l’espoir, « Jacob le menteur ». L’homme n’était plus celui qui avait caché une radio, mais celui qui faisait croire aux gens qu’il avait caché une radio. Il livrait aux gens des informations qui n’existaient pas. C’était une nouvelle forme d’héroïsme.
Son père préférait sa propre version de l’histoire, car elle était authentique.
Le ghetto et la rumeur
Dans le roman, le narrateur raconte la vie dans le ghetto. Les montres, les journaux, les livres, les radios, les animaux, les plantes, les arbres sont interdits. Jakob est arrêté par un garde parce qu’il n’a pas respecté le couvre-feu. Il est interdit à un juif de sortir après 20 heures. Mais seuls les Allemands connaissent l’heure. Il doit se présenter au poste de garde avec son laissez-passer. En attendant dans un couloir que le SS décide de son sort, il entend à une radio allemande, que les troupes soviétiques sont à moins de 100 km, qu’ils avancent rapidement.
A partir de cette information vraie, Jakob est amené à distiller des fausses nouvelles auprès des habitants du ghetto pour entretenir l’espoir. Le taux de suicide diminue. Les habitants du ghetto veulent vivre, s’aimer. Ils rêvent d’une vie meilleure. Ils espèrent au miracle de leur libération.
Mais les rues du ghetto sont vidées, une à une de leurs habitants, par les Allemands. Tous les gens auxquels Jakob voulait donner de l’espoir, ont été déportés en wagons à bestiaux, vers les camps d’extermination.
« Nous allons où nous allons ».
« Jakob le menteur », c’est d’abord un scénario écrit en 1964. Puis il devient un roman en 1969, et en 1974, Frank Beyer en fait un film de la DEFA et des studios de Prague, avec Vlastimil Brodský, Erwin Geschonneck, Armin Mueller-Stahl, RDA, 1975.
Jakob le menteur, film de Frank Beyer, 1975
En 1996, les Américains font un remake Jakob The Liar qui sort en 1999, après la mort de Jurek Becker.
Jakob passe à l’ONU le 26 janvier 2017
http://www.un.org/fr/holocaustremembrance/2017/calendar2017.html
La « Trilogie de l’holocauste » de Jurek Becker :
BECKER Jurek, Jakob le menteur, Editeurs Français Réunis, 1975, Réd. Grasset, 1988, Réd. Les Cahiers Rouges, Grasset, 1997, (1ère éd. Jakob der Lügner, Aufbau Verlag, RDA 1969)
BECKER Jurek, Der Boxer, Hinstorff, RDA,1976
BECKER Jurek, Les enfants Bronstein, Grasset, 1988
« Die Mauer » (Le mur), une nouvelle parue dans le recueil de récits Nach der ersten Zukunft, 1980, se passe dans un camp de transit dans le ghetto avant la déportation. C’est devenu un téléfilm : Wenn alle Deutschen schlafen Quand les Allemands dorment , de Frank Beyer, 1995, passé sur Arte.
http://www.cercleshoah.org/IMG/pdf/jurekbecker.pdf
Médiagraphie
Text und Kritik, Jurek Becker, 1992
Akademie der Künste, Jurek Becker,1937-1997, Berlin, 2000
KIWUS Karin (Hrsg.) : Wenn ich auf mein bisheriges zurückblicke, dann muß ich leider sagen. Dokumente zu Leben und Werk aus dem Jurek-Becker-Archiv, Akademie der Künste, 2002
BECKER Jurek, Mein Vater, die Deutschen und ich, textes rassemblés par Christine BECKER, Suhrkamp, 2007
BECKER Jurek, The Wall and other stories, New York, Arcades, 2014
GILMAN L Sander, Jurek Becker, Die Biographie, Ullstein, 2002
KUTZMUTZ Olaf, Jurek Becker, Suhrkamp, 2008, 155p.
OBRUSNIK Joanna, Jurek Becker, Hentrich & Hentrich, 2004
GONZALES-VANGELL Béatrice, Trois écrivains Juifs de langue allemande, Jurek Becker, Edgar Hilsenrath et Robert Schindel, in Dictionnaire du Judaïsme Français, sous la direction d’Antoine Spire, Editions du Bord de l’Eau, Bordeaux, 2014
LAUTERWEIN Andréa, Trois passeurs de témoin : Jurek Becker, Edgar Hilsenrath, Ruth Klüger, Paradigmes pour une éthique de la fiction sur la Shoah, Rire, Mémoire, Shoah, Paris, Editions de l’Éclat , « Bibliothèque des fondations », 2009, 400 p.
LEY Astrid, MORSCH Günter, Das Konzentrationslager Sachsenhausen 1936-1945 : Ereignisse und Entwicklungen, Metropol-Verlag, 2011.
Revue Books
Le ghetto de Lodz
Des photos du ghetto de Lodz, à propos d’une exposition
Das Gesicht des Gettos. Bilder jüd ischer Photographen aus dem Getto Litzmannstadt, 1940–1944 (Katalogband, deutsch-englisch, hrsg. von der Stiftung Topographie des Terrors, Berlin : 2010, 96 Seiten, 8 Euro.)
23. Juni bis 3. Oktober 2010 :
http://www.n-tv.de/mediathek/bilderserien/politik/Das-Gesicht-des-Ghettos-article936209.html
DOBROSZYCKI Lucjan, The Chronicle of the Lodz Ghetto 1941-1944, Yale University Press, New Haven and London, 1984
LOEWY Hanno, SCHOENBERNER Gerhard, Unser einziger Weg ist Arbeit – das Getto in Lodz 1940–1944, Löcker, Wien 1990
KLEIN Peter, Die « Gettoverwaltung Litzmannstadt » 1940-1944. Eine Dienststelle im Spannungsfeld von Kommunalbürokratie und staatlicher Verfolgungspolitik, Verlag Hamburger Edition, Hamburg, 2009, 683 p.
CHOKO Isabelle, Mes deux vies, éd. Caractères, 2004
CYTRIN Abraham, Les cahiers d’Abraham Cytrin, Récits du ghetto de Lodz, A. Michel, 1995
LIPSZYC Rywka, Le Journal, Calmann-Lévy, 2015, 317 p. ( The Diary of Rywka Lipszyc, Jewish Family and Children’s Services of San Francisco Holocaust Center en partenariat avec Lehrhaus Judaica, Berkeley, 2014)
SIERAKOWIAK David, Journal du ghetto de Lodz, Paris, Rocher, 1997
Les vrais riches – Notizen am Rand, (Un journal écrit en yiddish, polonais, anglais et hébreu dans les pages du roman, dans le ghetto de Lodz, mai - août 1944), Edité par Hanno Loewy et Andrzej Bodek, Reclam Verlag Leipzig, 1997
http://www.arte.tv/fr/les-vrais-riches/792530,CmC=805076.html
UNGER Michal, The Last Ghetto : Life in the Lodz Ghetto, Yad Vashem, 1992
ROSS Henryk, Le Dernier Voyage des juifs de Lodz, Lodz Ghetto Album, photo by ROSS Henryk, texte de Thomas Weber et Robert Jan van Pelt, Londres, Chris Boot Ltd.
POHL Dieter, « Ghettos » Wolfgang Benz/Barbara Distel (Hrsg.), Der Ort des Terrors. Geschichte der nationalsozialistischen Konzentrationslager, Bd. 9, München 2009
LÖW Andrea, Juden im Ghetto Litzmannstadt. Lebensbedingungen, Selbstwahrnehmung, Verhalten, Göttingen 2006
Gordon J. Horwitz, Ghettostadt : Lódź and the Making of a Nazi City, Cambridge, Mass. 2008
KLEIN Peter, Die « Gettoverwaltung Litzmannstadt » 1940—1944. Eine Dienststelle im Spannungsfeld von Kommunalbürokratie und staatlicher Verfolgungspolitik, Hamburg 2009.
Chronique couleur du Ghetto de Lodz, de Darius Jablonski, 1998.
Comparaison des photos de Walter Genewein and Mendel Grosman, vidéos :
http://www.ushmm.org/museum/exhibit/online/lodz
histoire, photos :
http://www.shoa.de/content/view/455/46/
Le ghetto de Lodz, plan, chronologie, histoire, avec photos actuelles des lieux :
http://www.lodz-ghetto.com/
https://tropicielehistorii.pl/chaim-mordechaj-rumkowski/
Chronique du ghetto de Lodz :
http://www.getto-chronik.de/de<br<
Pilot Project D1 : "A Multimedia Version of the Chronicle of the Lodz Ghetto" Une chronique de 6000 pages en cinq volumes.
http://www.zmi.uni-giessen.de/en/zmi/zmi-loewe-projectd1.html
Projet en cours de réalisation :
Die Chronik des Gettos Lodz / Litzmannstadt, sous la direction de Sascha Feuchert, Erwin Leibfried, Jörg Riecke. In Kooperation mit Julian Baranowski, Joanna Podolska, Krystyna Radziszewska, Jacek Walicki. Unter Mitarbeit von Imke Janssen-Mignon, Andrea Löw, Joanna Ratusinska, Elisabeth Turvold und Ewa Wiatr.
Reihentitel : Schriftenreihe zur Lodzer Getto-Chronik (Hg. von der Arbeitsstelle Holocaustliteratur (Universität Gießen) und dem Staatsarchiv Lodz), 2007, 5 Bände, 3052 Seiten mit 168 Abbildungen
– Franz Seifert, the director of the German police in Warsaw between 1941 and 1943 ; Franz Seifert, a high SS officer who personally murdered hundreds of Jews in Lodz.
https://www.jta.org/1946/12/18/archive/nazi-governor-of-warsaw-and-liquidator-of-ghetto-go-on-trial-in-polish-capital
- Films :
Le Ghetto de Lodz, de Kathryn Taverna, Alan Adelson, USA, 103 min, 1989, sortie en DVD juin 2013
« Premier grand ghetto institué par les nazis en avril 1940, le Ghetto de Lodz fut rapidement transformé en centre industriel, approvisionnant l’Allemagne nazie en équipements et fournitures diverses. »
Ghettos in Osteuropa — Definitionen, Strukturen, Funktionen :
http://www.bpb.de/geschichte/nationalsozialismus/geheimsache-ghettofilm/
From diaries and monographs written in the Lodz ghetto by Oskar Rosenfeld, Oskar Singer, David Sierakowiak, Jozef Klementynowski, Irene Liebman and others and from The Chronicle of the Lodz ghetto, edited by Lucjan Dobroszycki.
dstar.no-ip.com/.../LE%20GHETTO%20DE%20LODZ/GHETTO%20DE...
David, film de Peter Lilienthal, 1979.
Petit Cahier nouvelle série N°2- film-débat du 27 juin 2007 : Les femmes dans les ghettos . témoignage d’Edith Gricman |
Personnes déplacées :
Lang ist der Weg. Spiegel des DP-Problems, Herbert B. Fredersdorf, Marek Goldstein, Autriche, 1949, sur le DP-Lager in Landsberg am Lech.
DEFRANCE Corine, DENIS Juliette, MASPERO Julia (éds.), Personnes déplacées et guerre froide en Allemagne occupée, Collection : L’Allemagne dans les relations internationales / Deutschland in den internationalen Beziehungen - volume 7, Bruxelles, Bern, Berlin, Frankfurt am Main, New York, Oxford, Wien, éd. Peter Lang, 2015, 420 p.
KICHELEWSKI Audrey, Les Survivants. Les Juifs de Pologne depuis la Shoah, Belin, 2018
NM, janvier 2013, mai 2015, novembre 2019
[1] 1937 est la date de naissance donnée par son père pour le vieillir sans doute de deux ans et le protéger de la déportation.
[2] Né en Volhynie, venu à Lodz, il est chef du Judenrat ( Conseil juif), instrument de l’autorité allemande, créée par celle-ci et constamment soumise à sa supervision. Les membres sont nommés par les Allemands. Dès que les Allemands occupaient une localité, ils cherchaient à constituer un organe local chargé d’appliquer leurs ordres. Ceux qui étaient désignés étaient obligés d’accepter. Souvent ils étaient l’objet de menaces.
[3] Parmi les maladies, la maladie du ghetto (souffle court, fièvres), la typhoïde, le typhus, la tuberculose, la sous-alimentation.
[4] Primo Levi qui a trouvé une pièce dans la boue d’Auschwitz écrit un texte, « le Roi des Juifs », publié dans Lilith
[5] Behelfsheimen des DWH (Deutsches Wohnungshilfswerk, à Königs Wusterhausen, Senziger Chaussee, Deutsches Wohnungshilfswerk (DWH), Fa. Kelterborn & Stenvers, Friedrich-Krupp GmbH und in anderen Betrieben.) L’entreprise a un contrat avec Speer pour Berlin.
[6] Cf. Andreas Weigelt : « Königs Wusterhausen ». In : Wolfgang Benz, Barbara Distel, Angelika Königseder : Der Ort des Terrors. Geschichte der nationalsozialistischen Konzentrationslager. Band 3 : Sachsenhausen, Buchenwald. Beck, München 2006.
Franz STIER, Kriegsauftrag 160 : Behelfsheimbau im Ghetto Litzmannstadt (Lodz) und im KZ-Aussenlager Königs Wusterhausen durch das Deutsche Wohnungshilfswerk Taschenbuch, 1999.
[7] Cf. Tagebuch des Jakub Poznanski aus dem Lodzer Getto, Bellona, Warsawa, 1999.
[8] Cf les pogroms et le mythe du judéo-bolchévismehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Massacre_de_Pinsk
[9] cf. Paul Verlaine dans Sagesse, « Priez pour le pauvre Gaspard ! »
[10] BECKER Jurek, Jakob le menteur, Editeurs Français Réunis, 1975