- Yasmina Adi
La répression est extrêmement violente. Des manifestants ont été roués de coups, certains jetés dans la Seine.
Sur 30 000 manifestants, 11 538 sont arrêtés et parqués dans des centres de tri, à Vincennes et au Palais des sports.
3 morts selon le bilan officiel, plus de 200 selon Jean Luc Einaudi.
- Commemoration du massacre du 17 octobre 1961
- Photo Dominique Dufourmantelle
« les crimes commis cette nuit-là sous l’autorité de Maurice Papon, sont inexcusables pour la République ». Président Macron, 16 octobre 2021, pont de Bezons
- 17 octobre 2021 photo DD
Maurice Papon, préfet de police de Paris, ancien secrétaire général de la préfecture de Bordeaux entre 1942 et 1944, sous l’occupation, condamné à dix ans de réclusion criminelle pour complicité de crimes contre l’humanité [1].
« Peuple français, tu as tout vu
Oui, tout vu de tes propres yeux.
Tu as vu notre sang couler
Tu as vu la police
Assommer les manifestants
Et les jeter dans la Seine.
La Seine rougissante
N’a pas cessé les jours suivants
De vomir à la face
Du peuple de la Commune
Ces corps martyrisés
Qui rappelaient aux Parisiens
Leurs propres révolutions
Leur propre résistance.
Peuple français, tu as tout vu,
Oui, tout vu de tes propres yeux,
Et maintenant vas-tu parler ?
Et maintenant vas-tu te taire ? »
Kateb Yacine
"Théoriquement, les charges de la police française visaient à diviser les manifestations en petites poches, et à disperser les manifestants ; mais il était clair que ce soir, la police voulait du sang. .... Le long de la Seine, des policiers ramassaient des Algériens inconscients et les jetaient dans le fleuve."
William Gardner Smith, The Stone face 1963, États-Unis ; Le visage de pierre, Christian Bourgois, 2021
Octobre à Paris - 17 octobre 1961
http://clioweb.canalblog.com/tag/17octobre1961
- Le 17 octobre 1961, Saint Denis, UH
NM
[1] Le procès Papon :
"La cour et les jurés ont condamné Maurice Papon, 88 ans, à 10 ans de réclusion criminelle ainsi qu’à la privation de ses droits civiques, civils et de famille pendant 10 ans, pour sa culpabilité dans l’arrestation et la séquestration des victimes des quatre convois de juillet, août, octobre 1942 et janvier 1944. " (à destination d’Auschwitz)
http://papon.sudouest.com/index.php?page=accueil.