Cercle d’étude de la Déportation et de la Shoah

Enfants volés, germanisés, victimes oubliés

exposition, camp de Neuengamme, 16 février-19 mars 2019
dimanche 24 février 2019

16 février-19 mars 2019 au Mémorial du camp de Neuengamme exposition "Geraubte Kinder – vergessene Opfer" (Enfants volés, victimes oubliées).

exposition itinérante

Avec cette exposition, un accent est mis sur des victimes inconnues de la deuxième guerre mondiale.
Nous devons nous souvenir du rapt des enfants dans les territoires occupés par les nationaux-socialistes.
Cette exposition documente sur le sort d’enfants de Pologne, de Russie, de Slovénie, de Tchécoslovaquie, et de Norvège, enlevés car ils avaient un air aryen, emmenés en Allemagne et confiés à des familles, à des orphelinats, ou mis dans des camps de germanisation forcée.
Les Lebensborn nazis accueillent les mères célibataires aryennes qui donnent un enfant au Führer et servent de centres de germanisation.

http://www.geraubte.de/AusstellungLager/EXOSEmitBilder%20kleinformat.pdf

Les enfants juifs et les roms inassimilables, étaient voués à la chambre à gaz.

200 000 enfants polonais ont été enlevés et germanisés de force, en fait, 20 000 sans doute.

À Lodz, un "expert racial", Herbert Grohmann, juge quels enfants sont de bonne valeur raciale pour les nazis.

Janusz Bukorzycki, né à Lodz, enfant abandonné, a été enlevé à sa famille d’accueil, déporté à Oberweis près de Gmunden en Autriche, avec d’autres enfants. Il raconte qu’ils mouraient de faim, qu’ils étaient battus et privés de nourriture pendant 3 jours, enfermés dans des caves, quand ils parlaient polonais.

„Geraubte Kinder – vergessene Opfer“,
Gedenkstätte Neuengamme vom 16. Februar bis 19. März 2019.
https://www.kz-gedenkstaette-neuengamme.de/nachrichten/news/ausstellung-geraubte-kinder-vergessene-opfer/

Christoph Schwarz, responsable de l’exposition a interviewé 30 témoins de toute l’Europe et a cherché dans les archives les traces d’au moins 50 000 enfants qui ont été enlevés à leurs parents et déportés en Allemagne.
http://www.geraubte.de/

  • Après la guerre, des "agents enquêteurs de l’aide à l’enfance" furent chargés d’effectuer les recherches des enfants volés, orphelins, retrouvés dans des orphelinats. Certains furent emmenés aux États-Unis.

En 1948, la Convention sur la prévention et la punition du génocide, établie par les Nations unies, assimile la dénationalisation des enfants à un crime de génocide.

Le « droit à une nationalité »
article 15 de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 : « nul ne peut être arbitrairement privé de sa nationalité ou du droit de changer de nationalité »

Zdenka BEZDEKOVA, They called me Leni, Indianapolis, Bobbs-Merrill Co., 1973
Gitta SERENY, Dans l’ombre du Reich, enquêtes sur le traumatisme allemand (1938-2001), éd. Plein Jour, 2016.
Des enfants sélectionnés pour être germanisés :
https://www.cairn.info/revue-annales-2011-2-page-449.htm
La recherche des "enfants perdus" de Tchécoslovaquie s’accompagne d’expulsions de Volksdeutche. Une bataille pour récupérer les enfants s’engage.
La Tchécoslovaquie a besoin de repeupler son territoire.

Taha ZAHRA, Kidnapped souls : National indifference and the battle for children in the Bohemian lands, 1900-1948, Ithaca, Cornell University Press, 2008.
Isabel HEINEMANN, « Rasse, Siedlung, deutsches Blut » : Die Rasse und Siedlungshauptamt der SS und die rassenpolitische Neuordnung Europas, Göttingen, Wallstein-Verl., 2003

KZ-Gedenkstätte Neuengamme
Jean-Dolidier-Weg 75
21039 Hamburg