Cercle d’étude de la Déportation et de la Shoah

Jean Pierre Melville résistant : du Silence de la mer à l’Armée des ombres

Ciné-Histoire, le 2 avril 2012, à 14h à l’Auditorium de la ville de Paris
dimanche 2 janvier 2011

Jean Pierre Melville, résistant, le réalisateur du Silence de la mer, 1947 et de L’armée des ombres, 1969

Ciné-Histoire

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Ciné-Histoire et l’ANACR (Association Nationale des Anciens Combattants
et Amis de la Résistance - Comité de Paris)

Jean Pierre Melville résistant : du Silence de la mer à l’Armée des ombres
Avec le soutien de la Ville de Paris

A partir du film d’Olivier Bohler, Sous le nom de Melville, 2008
débat avec Olivier Bohler, Rui Nogueira, Pierre Gabaston
Auditorium de l’Hôtel de Ville, 5, rue Lobau 75004 PARIS
Prévoir des papiers d’identité et Réservation indispensable

Association Ciné-Histoire, 8 rue Dupleix, 75015 PARIS
par fax : 01 56 58 05 28, par courriel : nicoledorra@gmail.com

2 avril 2012, à 14h à l’Auditorium

Programme


14 h 30 Accueil et présentation de la séance
Nicole Dorra, présidente de Ciné-Histoire
Jean Louis Cortot secrétaire général de l’ANACR Paris
15h Pourquoi ce film par Olivier Bohler
15h 10 Sous le nom de Melville, 2008 76 min
16h 25 Intervention de Rui Nogueira son ami
qui a publié Le cinéma selon Melville, Seghers, 1973
16h 45 Intervention de Pierre Gabaston
Auteur d’un ouvrage collectif Des riffs pour Melville, Yellow now, 2010
17h Questions du public

Melville

"Qui était Jean Pierre Melville ?
C’est ce que nous révèle le film d’Olivier Bohler, fait d’entretiens avec ses proches.
En 1943 Melville, engagé à Londres dans les Forces Françaises Libres, découvre deux écrits d’auteurs français, qu’il veut transposer à l’écran :
• « Le silence de la mer » de Vercors qui lui est parvenu dans la clandestinité, et qui sera son premier long métrage réalisé en 1947, envers et contre tous : sans avoir obtenu les droits d’auteur, sans carte syndicale de réalisateur obligatoire à l’époque, donc sans pellicule, et sans moyens financiers
• « L’Armée des ombres » de J. Kessel, qu’il portera en lui pendant vingt cinq ans, et qui représente pour lui « le » livre sur la Résistance. Il réalisera un film épuré, qui démythifie l’héroïsme, et il ose décrire la difficulté du passage à l’acte…

  • Sous la torture, la peur de parler.
    Le clandestin, l’homme de l’illégalité, c’est lui "le héros national", écrit Joseph Kessel.
    "Personne ne sait ce qu’il est capable d’endurer. Et l’on tremble à la pensée d’avoir à vivre - même peu de temps- avec le sentiment d’avoir envoyé des camarades à la mort, ruiné un réseau, détruit un travail auquel on était plus attaché qu’à la vie." Joseph Kessel.

Minutage des séquences du film de Melville :
http://www.resistance-deportation18.fr/?article208
Une étude :
http://www.cinehig.clionautes.org/spip.php?article102

Jean Pierre Melville aura toute sa vie conjugué le verbe résister au présent, comme Lucie Aubrac le préconisait."

La Lettre de la Fondation de la Résistance, Jean Pierre Melville :
https://www.fondationresistance.org/documents/lettre/LettreResistance084.pdf

Jean Cavaillès

Jean Cavaillès, philosophe résistant, fusillé par les Allemands à la citadelle d’Arras en 1944 a inspiré le personnage joué par Paul Meurisse dans le film L’Armée des ombres. Protestant du sud ouest, ancien élève de l’École Normale Supérieure, licencié de mathématiques, agrégé de philosophie, docteur ès lettres. Il observe la montée du nazisme en Allemagne.
Il devient maître de conférence à la Faculté de Strasbourg. Fait prisonnier le 11 juin 1940 en Belgique, il s’évade et rejoint à Clermont-Ferrand l’université de Strasbourg qui y est repliée. Chargé de cours à la Sorbonne, il retrouve ses nombreux contacts.
Il fonde avec Lucie Aubrac et Emmanuel d’Astier de la Vigerie, Libération-Sud, le journal Libération. Il participe au mouvement Libération-Nord.
Arrêté, emprisonné, évadé de Saint-Paul-d’Eyjeaux, en 1942, il fonde le mouvement de renseignements Cohor. Cavaillès est trahi par un de ses agents de liaison. Cohor renait sous le nom d’ Asturies. Arrêté en 1943, sur le point d’être déporté, il est condamné à mort par un tribunal militaire. Il est fusillé dans les fossés de la citadelle d’Arras [1] en avril 1944.
Jean Cavaillès fut « un philosophe mathématicien bourré d’explosifs », « l’ agrégé du sabotage » pour reprendre les mots de Georges Canguilhem, les armes à la main.

L’Historien et le film, Christian Delage, Vincent Guigueno, Folio, 2004, Nelle édition revue et augmentée 2018,432 p.,16 p. hors texte, 44 ill.
Le cinéma selon Melville : entretiens avec Rui Nogueira ; postface par Philippe Labro. Paris : éd. de l’Etoile/ Cahiers du cinéma, 1996. Petite bibliothèque des Cahiers.
Riffs pour Melville, Jacques Déniel et Pierre Gabaston (dir.), Yellow Now, 2010

Jeudi 21 février 2019

20 h Cinéma Saint-André-des-Arts (75006), projection de L’Armée des Ombres film de 1969, 2h20, de Jean-Pierre Melville (pseudo de Jean-Pierre Grumbach), résistant, engagé dans la résistance intérieure, puis dans la France Libre ; le film s’inspire du livre de Joseph Kessel (1943), analysé dans un livre : L’Historien et le film, Christian Delage, Vincent Guigueno, Folio, 2004, Nelle édition revue et augmentée 2018,432 p.,16 p. hors texte, 44 ill. Séance suivie d’un débat avec Laurent Douzou.

N.M. mars 2012, revu fév 2013, 2018, 2019

[1A. Gatti, L’Inconnu no 5 du fossé des fusillés du pentagone d’Arras, 1997


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