Le camp d’Argelès
Le camp d’Argelès, film documentaire de Felip Solé, 2010, 56 min.
"Mardi 22 mai 2018 à 14h30, projection exceptionnelle du film documentaire de Felip Solé Le camp d’Argelès, en présence du réalisateur, au siège des Fondations de la Résistance et de la Mémoire de la Déportation, mardi 22 mai à 14h30.
- Argelès
Dès la fin 1938, la France a dû faire face à un afflux de réfugiés venus d’Espagne, mais aussi d’Allemagne, d’Autriche et d’Europe centrale. Le 12 novembre 1938 est publié un décret permettant d’interner « les indésirables étrangers » dans des centres spéciaux. Ceci sous la Troisième République démocratique avant le régime de Vichy ! Près de 600.000 personnes ont été internées par mesure administrative, non pour un crime ou un délit, mais pour la seule raison qu’ils étaient censés représenter un danger potentiel pour l’État ou la société.
En février 1939, 500.000 réfugiés espagnols traversent la frontière c’est la Retirada. Ils sont parqués dans la zone sud méditerranéenne de la France, devenue une vaste zone concentrationnaire. C’est ainsi qu’on construit à la hâte le camp d’Argelès-sur-mer où les réfugiés ont des conditions de vie tragiques.
Ils sont parqués à même le sable, reçus comme des parias, la « canaille rouge » titre la presse. Les enfants et les vieux, ont la dysenterie, la tuberculose
Le film relate leur vie quotidienne jusqu’en septembre 1941, date de la fermeture du camp après la grande grève des femmes d’Argelès [1]. C’est le premier et unique film consacré à cette histoire.
L’histoire des camps d’internement en France avant le régime de Vichy est peu connue.
Aucun département en France n’a échappé à la présence d’un camp. C’est pourquoi il nous a semblé important de vous organiser cette projection.
Inscription comme d’habitude à Ciné-Histoirecinéhistoire2@gmail.com dans la limite des places disponibles (environ 60)."
Fondation pour la mémoire de la déportation, 30 Boulevard des Invalides, 75007 Paris
- Exposition : des photos du camp (photo UH)
Tornarem
Tornarem, film de Felip Solé, Catalogne, 2011, Chapitre 1 : 1h22′ Chapitre 2 : 1h 32′. Version catalane sous-titrée en français, film tourné en partie sur la plage d’Argelès-sur-Mer.
- Tornarem
L’association du 24 août 1944 présente
Deux films les 1er et 2 juillet 2021, sur inscription
Le jeudi 1er juillet 2021 à 19h (précises) suivi d’un débat avec Felip Solé.
Le vendredi 2 juillet 2021 à 19h (précises) suivi d’un débat avec Felip Solé
Au Centre Paris’Anim de la Place des Fêtes, 2/4 rue des Lilas, 75019 Paris
Entrée gratuite mais sur inscription compte tenu des réserves sanitaires en vigueur. Merci de votre compréhension.
Réserver à : 0651728618 ou 0686841684
Affiche : La reprise, deux séances sinon rien !
https://www.24-aout-1944.org/newsletter/tornarem.pdf
Tornarem recrée l’histoire des républicains espagnols exilés en février 1939.
« Ils seront menés dans les camps sur la plage, dans des conditions de vie inhumaines. Malgré cela beaucoup d’entre elles et eux seront pris dans la bourrasque de la Seconde Guerre mondiale. Pour la plupart pacifistes et antimilitaristes, ils passent 10ans de leur jeunesse les armes à la main pour retrouver la Liberté. Mais ce ne sera que la liberté des autres, l’Espagne restant sous le joug franquiste pendant 36 ans encore ! »
http://retirada37.com/fr-nous-reviendrons/
La Retirada, exil des Républicains espagnols, Argelès, Saint Cyprien
Camps d’Argelès et Saint Cyprien :
http://www.floerken.de/cyprien/cyprien.htm
Carlos RUIZ-GARCIA, Lettre à un ami : du camp d’Argelès à la base sous-marine de Bordeaux, Bordeaux, Pleine page, 2009
Camp de Saint Cyprien :
Luis BONET, Une auberge espagnole, Agone, 2016.
« Nous sommes là depuis déjà plusieurs jours. Nous continuons en vain d’attendre une distribution de nourriture qui apaiserait notre faim. Et l’administration du camp demeure invisible. Nul ici n’est responsable de l’existence de ces milliers d’hommes entassés sur cette plage, sans manteaux, privés d’eau potable et de nourriture. Pour nous accueillir, seuls ont été prévus des carrés de terrain délimités par quelques piquets enfoncés dans le sable. Ils sont reliés entre eux par plusieurs lignes de barbelés, pour nous parquer comme on le fait pour les vaches. Mais nous n’avons que du sable pour ruminer notre misère et les raisons qui nous ont amenés là. ». Camp de Saint Cyprien.
Les hommes aptes ont été enrôlés dans les CTE, Compagnies de travailleurs étrangers.
« En février 1939, un peu plus de 300 000 miliciens espagnols, ainsi que 8000 brigadistes internationaux, entrent en France par les Pyrénées-Orientales. Presque tous sont placés dans des camps. »
« Cet ouvrage analyse le rôle trop peu connu de la IIIe République et des services de police (Fichier central de la Sûreté nationale) dans l’établissement et le maintien des camps, qui seront repris par le régime de Vichy. »
Plus de 10 000 rouges furent déportés dans les camps nazis surtout à Mauthausen, portant le triangle bleu.
D’autres ont rejoint les corps francs, la 2e DB, et sont entrés dans Paris avec les chars portant sur leur blindage les noms de Madrid, Guadalajara...
Contrôle, exclusion et répression des réfugiés venus d’Espagne dans les camps du sud de la France : 1939-1944,thèse de Grégory Tuban, 14-12-2015.
Grégory TUBAN, Camps d’étrangers : le contrôle des réfugiés venus d’Espagne (1939-1944), Paris, Nouveau Monde éditions, 2018
La guerre d’Espagne, Burnett Bolloden, Agone, 2014
À la mémoire d’un ange
[1] Il fut transformé en Chantier de jeunesse par Vichy.