Cercle d’étude de la Déportation et de la Shoah

Les rendez-vous Ciné-Histoire au cinéma

Tous les 1ers samedis du mois à 10 h 30
lundi 5 septembre 2011

L’association CINÉ- HISTOIRE s’attachent à montrer des films et des aspects peu connus de l’Histoire. Le programme : http://www.cinehistoire.fr/
Ciné-Histoire, aussi à l’Hôtel de ville :
Ciné-Histoire, à l’Auditorium de l’Hôtel de ville

Ciné-Histoire

Après la Pagode, les 7 Parnassiens, Saint André des arts, L’Arlequin

 Guerre froide

*Rendez-vous le 12 février à 10h30 à l’Arlequin (76 rue de Rennes)*

Treize jours de Roger Donaldson avec Kevin Costner et Bruce Greenwood. Ce sont les treize jours de la crise des missiles de Cuba qui ont failli mener le monde à une troisième guerre mondiale en 1962.

Le 14 octobre 1962, un avion espion américain, découvre la présence de missiles nucléaires soviétiques sur le territoire cubain. Lancés sur les Etats-Unis ces missiles pourraient détruire de nombreuses villes américaines et tuer plus de 80 millions d’habitants. La tension est à son comble ! Pour John Fitzgerald Kennedy, président des Etats-Unis, la menace est imminente. Il a à ses cotés deux hommes de confiance : son frère Robert, et Kenneth O Donnel, chef d’état-major. Durant treize jours, et dans le secret de la Maison Blanche, ces trois hommes seront au centre de la plus dangereuse des négociations qui a évité de justesse une troisième guerre mondiale !
Actuellement, en ces temps de fortes tensions à l’Est, le monde semble se rapprocher dangereusement de l’histoire de la crise cubaine, et il n’est pas inutile de revenir sur l’expérience et les leçons historiques de cet épisode.

Le film vous sera commenté par Andreî Grachev, politologue, journaliste dans plusieurs organes de presse soviétiques, dernier porte parole du Président Gorbatchev. Il vient de publier Le jour où l’URSS a disparu, éd de l’Observatoire, 2021.

La séance suivante se tiendra le samedi 12 mars avec le film de Stanley Kubrick Docteur Folamour en présence de notre ami Dominique Vidal.

CINÉ HISTOIRE
Association loi de 1901
Siège social : 8 rue Dupleix 75015 Paris
E-mail : cinehistoire2@gmail.com
ciné-histoire et vidéos

Le 11 décembre 2021 au cinéma L’Arlequin
«  Le Troisième homme  »

 Mise en ligne quelques archives

Ciné-Histoire a mis en ligne quelques archives de séances des années précédentes. Ces vidéos sont accessibles depuis l’onglet « Vidéos » du menu du site mais également depuis notre chaîne Youtube nouvellement créée.

Archives

  • 2019 / 2020
    « Qui était Henri Curiel ? …assassiné par qui ? » (12.03.2020) => Voir la captation vidéo du débat
    « Rosentrasse » de Margarethe Von Trotta (07.03.2020)
    « Section spéciale » de Costa Gavras (01.02.2020)
    « Polar et Histoire » (06.01.2020)
    « La Règle du jeu » de Jean Renoir (04.01.2020)
    Pierre Mendès France (26.11-2019)
    « Une journée particulière » de Ettore Scola (09.11.2019)
    « Goulags », documentaire de Michaël Prazan et d’Assia Kovriguina (22.10.2019)
    « Une femme à sa fenêtre » de P. Granier Deferre (5.10.2019)
  • 2018 / 2019
    « David Rousset » (09.04.2019)
    « Le secret de Véronika Voss » (20.04.2019)
    « Jean-Richard Bloch (La vie à vif) et sa fille France (France Bloch et Fredo Serazin) une famille engagée… » (14.05.209)
    « La troisième génération » de Rainer Werner Fassbinder (18.05.2019)
    « Svetlana, la fille de Staline » (15.06.2019)
    « Le marché de l’art sous l’Occupation » (20.06.2019)
    « Les deux ou trois choses que je sais de lui » (29.06.2019)
  • 2017 / 2018
    « Buchenwald et ses grandes figures » (20 09 2017)
    « L’Enfance d’Ivan » (04 11 2017)
    « 1939-2017, les refuges interdits » (28 novembre 2017)
    « Le Miroir » (02 12 2017)
    « Katyn » (06 01 2018)
    « La Douleur » (18 janvier 2018)
    « CNRD 2018 (25 janvier 2018)
    « Phoenix » (03 02 2018)
    « L’assassinat de Trotsky « (03 Mars 2018)
    « Un résistant méconnu :André Kirschen ou la guerre à 15 ans » (Jeudi 29 mars 2018)
    « Monsieur Klein » (7 avril 2018)
    Le camp d’Argelès(22 mai 2018)
    Le dernier jour d’Yitzhak Rabin d’Amos Gitai (Samedi 2 juin 2018)
    Hôtel Lutetia le souvenir du retour (12 06 2018)
  • 2016/2017
    « Jean Zay, ministre du cinéma », le 20 septembre 2016
    « Les Vivants », le 22 octobre 2016
    « L’Histoire officielle », le samedi 10 décembre 2016
    « Léon Morin, prêtre », le 7 janvier 2017
    « Lili Marleen », le Samedi 4 février 2017 au 7 Parnassiens
    Images, témoignages, et mémoire des maquis (27 04 2017)

  Cycle « dictatures et répressions »

  • « Escadrons de la mort, l’école française », le 1er octobre 2016
    de Marie-Monique Robin
    http://www.cinehistoire.fr/event/escadrons-de-la-mort-lecole-francaise/
     « La Jeune fille et la Mort » de Roman Polanski Samedi 5 novembre 2016 à 10h30 au cinéma Les 7 Parnassiens
    Film anglo-américano-français, 1994 - 1h43’ - avec Sigourney Weaver, Ben Kigsley, Stuart Wilson
    Après la projection, rencontre avec Leneide Duarte-Plon, journaliste brésilienne auteure de La torture comme arme de guerre de l’Algérie au Brésil et de Un homme torturé : dans les pas du frère Tito de Alencars. Le frère Paul Blanquart, qui a connu Tito, sera également présent.
    http://www.cinehistoire.fr/actualite/2693-2/
  • 2016, « Exils, migrations et murs »
    Rue Santa Fe, Carmen Castillo
    6 février 2016, Film d’E. Crialèse Golden Door sur l’immigration de siciliens vers le nouveau monde au début du siècle.
    5 mars 2016, Tous les autres s’appellent Ali
    La pirogue : 2 avril 2016
    « De l’autre côté du mur » : 7 mai 2016
    « Les gens du Salto » et « L’émigrant » : 4 juin 2016
  • 2015/2016
    « Ellis Island », le 3 octobre 2015
    « Terra Ferma », le 7 novembre 2015
    « Rue Santa Fe », le 9 janvier 2016
    « Hélène Berr », le 19 janvier 2016
    Séance de préparation au CNRD :
    « Résister par l’art et la littérature », le 4 février 2016
    « Golden door », le 6 février 2016
    « Betty Marcusfeld » (avec le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation), le 16 février 2016

 Hollywood et le nazisme

Cycle 2014-2015
Mortal Storm, 4 octobre 2014 10:30
Man hunt, 8 novembre 2014, 10:30
Vivre libre, 6 décembre 2014, 10:30
Le criminel , 10 janvier 2015, 10:30
HH, Hitler à Hollywood , 7 février 2015, 10:30
"Fausse enquête ludique sur l’impérialisme culturel américain d’après-guerre notamment à travers son cinéma, avec Marc Ferro, Volker Schlöndorff, Wim Wenders, Jacques Weber, Patrick Chesnais, et bien d’autres dans leur propre rôle. Film désorientant et provoquant !
Dès les premières images Frédéric Sojcher nous emmène au pays du cinéma :
« Lors du tournage qu’elle entreprend sur l’actrice Micheline Presle, celle-ci raconte à Maria de Medeiros qu’elle aimerait bien revoir un film qu’elle a tourné avec Luis Aramchek et qui n’a jamais été projeté. Luis Aramchek a disparu à la fin de la Seconde Guerre mondiale de même que son film « Je ne vous aime pas » Elle part à sa recherche, et son enquête se transforme en film d’espionnage révélant un complot des studios hollywoodiens, prêts à tout pour abattre la production cinématographique européenne. »
Cette enquête sur une alliance entre l’Allemagne nazie et Hollywood prend des tournures parfois hilarantes à la Woody Allen. Documentaire qui nous emmène aux quatre coins du monde en croisant des célébrités et qui remonte jusqu’au Hollywood des années 40."

cinéma La PAGODE, salle classée Monument historique
57 bis, rue de Babylone 75007 Paris
Métro : St.François Xavier/Sèvres Babylone
contact : nicoledorra@gmail.com

URWAND Ben, Collaboration : Hollywood’s pact with Hitler, ( étude à paraître).

(et aussi CINÉ-HISTOIRE à l’Hôtel de ville, en direction des scolaires,
et des journées grand public.Ciné-Histoire, à l’Auditorium de l’Hôtel de ville)

  « Faire « histoire » au cinéma »

 Le 5 octobre 2013 au cinéma La Pagode à 10h 30, Ciné-histoire présente « Dieu ne croit plus en nous », première partie de la trilogie « Welcome in Vienna » d’Alex Corti, 1987, Autriche, d’après le scénario autobiographique de Georg Stefan Troller, et en sa présence.
http://www.cercleshoah.org/spip.php?article240
 Samedi 9 novembre 2013 à 10h30, Hannah Arendt, de Margarethe Von Trotta, Allemagne/France 2012 - 1h53, Avec Barbara Sukova, Alex Milberg, Janet Mecteer
 Samedi 7 décembre 2013 à10h30, Cong Binh, de Lam Le, France 2013 - 1h56

 Samedi 11 janvier 2014 à10h30, La victoire en chantant, de Jean-Jacques Annaud, France 1976 - 1h30, avec Jean Carmet, Jacques Dufilho …

 25 janvier Welcome in Vienna 2 ème partie
 8 février Punishment Park de Peter Watkins
 8 mars City of life and death Lu Chuan
 22 mars Welcome in Vienna 3 ème partie
 5 avril Mémoires de nos pères Clint Eastwood
 10 avril Pour l’exemple Joseph Losey
 14 juin Pétain Jean Marbeuf

 Ces résistants à ne pas oublier

janvier -mai 2014

 13 janvier Joseph Epstein Pascal Convert, Hôtel de ville, 14 h 30
 7 février Pierre Mendes France Lanzenberg
 17 mars Jean Cavailles Armand Gatti
 8 avril René Cassin
 12 mai Danièle Casanova

 Cinéma de l’occupation

Archives 2012-2013
 1er décembre à La Pagode L’éternel retour de Jean Delannoy et Jean Cocteau, une adaptation du mythe de Tristan et Yseult par Jean Cocteau.

Après le film, rencontre avec Alain Riou, journaliste, scénariste et critique.
http://www.cinehistoire.fr/event/leternel-retour/
 13 octobre 2012 à La Pagode : « Les Visiteurs du soir  » de Marcel Carné, 1942 120 min
« Repliée sous le couvercle de l’occupation la production cinématographique se doit d’être intemporelle. Les auteurs ne peuvent être témoins de leur époque. Il est donc décidé de s’évader dans un autre siècle et un autre genre pour conserver une totale indépendance. C’est finalement l’évasion dans le moyen âge qui sera la solution adoptée. »
Débat avec Ophir Lévy, enseignant d’histoire du cinéma à Paris-III Sorbonne nouvelle
http://www.cinehistoire.fr/event/les-visiteurs-du-soir/

 17 septembre 2012, inauguration du cycle avec le film L’Occupation sans relâche, de Y. Riou sur la vie artistique pendant l’occupation, à 18 h00 à l’Auditorium de l’Hôtel de Ville de Paris

 La sortie de guerre froide

ARCHIVES 2011-2012 Sortie de guerre
3 films sur la sortie de guerre froide, l’Allemagne découvrant ce que fut la Stasi, la Bosnie-Herzégovine, sans oublier la République tchèque rassemblée un temps par Vaclav Havel.

 31 mars 2012 : « Pour l’amour du peuple », documentaire d’Eyal Sivan et Audrey Mauron, France – Allemagne, 2004, 1h30. Eyal Sivan et Audrey Mauron ont recueilli le témoignage d’un ex-agent de la Stasi.

 5 mai 2012 : « Cirkus Columbia  » de Danis Tanovic, Bosniaque, 1 h 53, 2011. De retour en Bosnie-Herzégovine après une période d’exil d’Allemagne, le héros...

 2 juin 2012 : un film inédit sur Vaclav Havel
Après la scission de la Tchécoslovaquie en 1992, le dramaturge Vaclav Havel, ancien dissident, leader de la révolution de velours, déjà président tchécoslovaque,
devient président de la République tchèque. L’ancien ennemi de l’état reçoit un mandat populaire pour transformer le pays et ses institutions. Ceci n’étant pas banal, Vaclav Havel permet, dès le premier jour, à son ami le cinéaste Pavel Koutecky, de le filmer.
D’où ce film au regard intime, avec des images et un regard inédit sur un homme sous les projecteurs de la politique internationale, qui essaye de maintenir un équilibre
entre sa vie publique et privée, tout en conduisant sa nation de son passé communiste vers un avenir démocratique et libre.
Pavel Koutécky étant décédé en 2002 le film a été monté par le cinéaste Miroslav Janek.
A l’isue de la projection, débat en présence de M. Petr Janyska, ancien journaliste et ambassadeur à Paris et de Mme Polakova, présidente de l’association tchèque “film et sociologie”.

  l’Algérie

L’Algérie après la guerre d’indépendance, 50ème anniversaire

 Samedi 10 mars 2012 à 10h 30 « Le soleil assassiné » d’Abdelkrim Bahlaoui, 2004, 85 min
Pied noir, le poète Jean Senac, homosexuel a choisi de rester en Algérie après l’indépendance.
Mais, dix ans plus tard, ses relations avec le pouvoir se sont envenimées et la police politique le surveille. D’autant que ses poèmes attirent un public populaire et que son émission de radio rencontre un grand succès dans la jeunesse. Hamid et Belkacem, deux étudiants dont la pièce vient d’être disqualifiée par le Festival de théâtre parce qu’ils l’ont jouée en français, deviennent amis de l’intellectuel homosexuel et témoins de son combat pour la liberté. Jusqu’à la mort.
A l’issue de la projection, débat sur les pouvoirs algériens et la démocratie
En présence de Charles Berling (sous réserve) ou du réalisateur et de Omar Carlier, spécialiste de l’histoire du Maghreb (Paris VII).
SÉNAC Jean, Poèmes, avant-propos de René Char, Paris, collection Espoir dirigée par Albert Camus, Gallimard, 1954 ; Arles, Actes-Sud, avec des notes de Jean Sénac et un dessin de couverture de Pierre Gamin, 1986, 142 p.
MEYNIER Gilbert, Histoire intérieure du FLN, Paris, Fayard, 2002
HARBI Mohamed, Le FLN, documents et histoire 1954-1962, Paris, Fayard, 2004.
THÉNAULT Sylvie, Histoire de l’Algérie à la période coloniale (1830-1962), en collaboration avec Abderrahmane Bouchene, Jean-Pierre Peyroulou et Ouanassa Siari-Tengour, Paris/Alger, éditions La Découverte et Barzakh, 2012, 718 p.
Ali Akika, Jean Sénac, le forgeron du soleil, moyen métrage, documentaire), 2003, 58 min

 Samedi 7 janvier 2012 10h 30 « Youcef ou la légende du septième dormant » De Mohamed Chouik 1991 105’
Youcef combattant blessé à la tête en 1960 s’évade 30 ans plus tard d’un hôpital psychiatrique convaincu d’être toujours prisonnier de l’armée française ! Il gagne son ancien maquis, et, plongé dans la clandestinité, effectue de brèves incursions dans les villages. Ce qu’il y voit le saisit : des jeunes faisant la queue pour avoir du pain, d’anciens responsables du Front de libération nationale (FLN) logeant dans les villas des colons et des ouvriers agricoles maltraités par les contremaîtres algériens, des femmes cloîtrées… Ce gêneur devient un homme à abattre.
A l’issue de la projection, débat avec Akram Belkaid journaliste indépendant auteur de « être arabe aujourd’hui »

 Samedi 4 février 10h 30 « Le thé d’Ania » de Saïd Ould Khelifa 2005, 95’
Mehdi écrivain algérien vit dans la peur devant la violence intégriste et n’a plus le courage de parler. En face de chez lui vit Ania fille de pieds noir qui se bat pour le convertir à la Culture de la vie et de l’amour.
A l’issue de la projection, débat sur la cinéma algérien depuis 1962 avec Saïd Ould Khelifa, réalisateur de cinéma (Ombres blanches, Le Thé d’Ania et bientôt Zabana) et metteur en scène de théâtre après avoir été journaliste en Algérie puis en France.

  L’Allemagne

« Mémoires croisées », 2011
Au cinéma La Pagode un trimestre consacré à l’Allemagne à la sortie de la guerre, en partenariat avec l’institut Goethe de Paris au dernier trimestre 2011
http://www.goethe.de/ins/fr/par/ver/fr8090415v.htm
L’Allemagne à l’issue de la Seconde Guerre mondiale
 samedi 8 octobre 10h30 « Allemagne année zéro » de Rosselini, 1947, 78 min, avec M. Alfred Grosser politologue spécialiste des rapports franco allemands

 samedi 5 novembre 10h30 « Les assassins sont parmi nous » de Wolfgang Staudte, produit dans la zone d’occupation soviétique, 1946, 85 min, avec Lionel Richard professeur émérite des Universités, auteur de nombreux essais sur l’histoire allemande

 samedi 3 décembre 2011, 10h 30 « Le mariage de Maria Braun » de Fassbinder, 1979, 02 h 00 min, avec Bernard Umbrecht journaliste, homme de théâtre

programme 2010-2011
Les neuf séances de 2010-2011 se consacreront aux guerres de libération avec leurs conséquences, traiteront de la France occupée, et enfin exploreront trois des génocides du XXème siècle

 Samedi 2 avril 2011 à 10h30, 6 €
Le génocide arménien de Laurence Jourdan, – France – 102 minutes – 2005
suivi de Chienne d’histoire de Serge Avedikian palme d’or au festival de Cannes Documentaire, film animation - 14 minutes - 2010
Rencontre avec Yves Ternon, Historien spécialiste de la question arménienne et de l’histoire des génocides et Serge Avedikian, réalisateur
Près d’un siècle après les événements, les autorités d’Ankara continuent, sinon à les nier, en tout cas à refuser
qu’on les qualifie de “génocide”. Les faits, pourtant, sont là. Dès avant l’éclatement de la Première guerre mondiale, les Jeunes Turcs rêvaient d’assurer l’homogénéité ethnique de leur pays. Ecrasée par les troupes russes à la bataille de Sarikamis, leur armée se venge donc “naturellement” contre les Arméniens, considérés, pour des raisons religieuses et politiques, comme “cinquième colonne” du Tsar. La grande rafle d’avril 1915 donne le coup d’envoi des tueries. Les hommes sont presque tous exécutés, les femmes et les enfants déportés. En deux ans, plus de la moitié de la population arménienne de l’Empire ottoman, soit environ un million de personnes, meurt dans
les massacres, d’épuisement sur les routes ou de faim et de maladie dans les camps de réfugiés.
Telle est la réalité qu’analyse, à l’aide des rares archives encore conservées, le film de Laurence Jourdan.
Pour en savoir plus :
Le génocide arménien
DADRIAN Vahakn, Autopsie du génocide arménien, Bruxelles, Éditions Complexe, 1995, 266 p., traduit par Jenosid, en turc, par l’ éditeur Ragıp Zarakolu, emprisonné en Turquie :
http://istanbul.blog.lemonde.fr/tag/ragip-zarakolu/
Génocide ? controverse avec Guenter Lewy
« Vincent Duclert, l’historien et le génocide des Arméniens », l’extermination, la mémoire et l’oubli, le négationnisme de l’État turc :
http://clioweb.canalblog.com/archives/2012/01/02/23137390.html

Une interview de Serge Avedikian où il raconte le retour des Arméniens
de France en Arménie : « En 1947, répondant à l’appel de Staline, 7000 Arméniens, dont mes parents, sont partis de Paris, de Marseille, de Lyon, pour l’ Arménie. Je suis le » produit « de ces voyages gratuits. Des voyages gratuits, mais qui coûtent très chers à l’arrivée ! »
http://turquieeuropeenne.eu/article3035.html
Des livres sur le génocide arménien : (Ermeni Kırımı = massacre en turc)
Les Petits-Enfants, par Ayse Gül Altinay et Fethiye Cetin, Actes Sud
Récit d’un déporté arménien, texte établi par Baskin Oran, éditions
Turquoise
La Bâtarde d’Istanbul d’Elif Shafak, éditions Phébus
Chiens d’Istanbul de Catherine Pinguet, éditions Bleu autour.
Les Jeunes-Turcs voient dans l’attachement aux 30 000 chiens des rues
d’Istanbul un signe d’obscurantisme :
http://www.scienceshumaines.com/les-chiens-des-rues-d-istanbul_fr_14550.html

 Samedi 2 octobre à 10h30

  • Sétif un certain 8 mai 1945 de Mehdi Lallaoui et Bernard Langlois, Documentaire - France - 1995 - 55’
    8 mai 1945 : l’Allemagne nazie capitule. Les Algériens fêtent, eux aussi, cette victoire dans les rues en brandissant des banderoles nationalistes et en réclamant la libération de leur leader Messali Hadj. Tout se passe bien, sauf à Sétif, où un policier français, voyant un scout porter le drapeau algérien, tire et le tue. C’est le début de violentes émeutes, dont la répression brutale fera des milliers de morts dans tout le Constantinois. Le nombre de victimes reste contesté, mais pas la proportion : dix fois plus d’Algériens que d’Européens.
    La France avait promis aux Algériens mobilisés pour la libérer : “Vous aurez votre liberté”. Et chacun sait combien les soldats du Maghreb ont contribué à ce que Paris siège à la table des vainqueurs. Pendant ce temps, enfin, la
    conférence de San Francisco, qui fonde les Nations unies, affirme du droit des peuples à disposer d’eux mêmes.
    “Ce jour-là, les enfants ont compris qu’il faudrait se battre les armes à la main pour devenir des hommes libres”, écrira le futur président Houari Boumediene. Sur ces événements décisifs mais longtemps occultés, Mehdi Lallaoui et Bernard Langlois ont réalisé un premier documentaire construit autour de témoignages inédits de survivants et d’images d’archives souvent inconnues.
    Rencontre avec Benjamin Stora (historien) et Mehdi Lalloui (sous réserve)

 Samedi 6 novembre à 10h30
LUMUMBA de Raoul Peck
Drame - France - belgo - haïtien 2000 - 1h56 - 35 min, Scénario Pascal Bonitzer
Ce film retrace la vie de Patrice Lumumba, premier ministre de la République démocratique du Congo, son ascension politique, ses relations avec Mobutu et son élimination brutale en septembre 1960, trois mois après l’indépendance du Congo belge.
Lumumba, héros de l’indépendance congolaise a à peine 30 ans lorsque les premiers soubresauts d’une indépendance bâclée le propulsent sur le devant de la scène politique internationale.
Du bureau de poste de Stanleyville où il est employé en passant par plusieurs séjours en prison, il deviendra en quelques années l’homme le plus vilipendé de cette période intensive de guerre froide.
Il avait une vision stratégique d’un Congo unitaire et détribalisé.
Devenu ministre, son destin de héros tragique est dès lors tout tracé. Il ne restera que trois mois au pouvoir. Arrêté par les hommes de Mobutu il sera, avec la bienveillance des forces de l’ONU, transféré chez ses pires ennemis, les sécessionnistes du Katanga, qui le mettent à mort après l’avoir torturé.
Rencontre avec Colette Braeckman (journaliste au SOIR)

 Samedi 4 décembre à 10h30
MON COLONEL
De Laurent Herbiet
Fiction - France - 2006 - 1h51 - 35 mm
Scénario : Costa Gavras et Jean-Claude Grumberg Avec O. Gourmet, R. Stévenin et Cécile de France
Qui a assassiné le colonel Duplan, ancien officier d’active en Indochine, puis en Algérie, engagé dans une guerre qu’il qualifiait de “révolutionnaire moderne” ? Pourquoi l’a-t-on tué quarante ans plus tard ? Seul indice : une lettre anonyme affirmant que « le colonel est mort à Saint Arnaud » (dans la région de Constantine).
Parallèlement à l’audition des témoins, une jeune femme officier (Cécile de France) analyse le journal tenu, à l’époque, par Guy Rossi. Ce jeune étudiant en droit, devenu sous-lieutenant et aide de camp du colonel, n’en reste pas moins pétri de valeurs humanistes et républicaines. A travers ses confessions intimes, la jeune officier
essaye de comprendre les relations qui existaient entre deux hommes.
Leur confrontation déconstruit l’engrenage d’une guerre coloniale qui viole la légalité républicaine, avec l’usage de la torture présenté comme “réponse” aux attentats des nationalistes algériens, les fusillés pour l’exemple, les scènes d’humiliation et les actes de vengeance perpétrés contre des populations civiles.
Ce film écrit par Costa Gavras et Jean-Claude Grumberg traduit de manière admirable le débat que la guerre d’Algérie a suscité en France et jusque dans l’armée.
Rencontre avec Henri Alleg (auteur de LA QUESTION) et Laurent Herbiet (sous réserve)

 Samedi 8 janvier à 10h00
LAISSEZ-PASSER
De Bertrand Tavernier, Drame - France - 2002 - 2h45 - 35mm
Avec Jacques Gamblin, Marie Gillain, Denis Podalydès
Du cinéma français sous l’occupation, on peut à bon droit penser que, aryanisé, il s’est vendu au nazisme en réalisant des films produits et contrôlés par la Continental dirigée
par Alfred Greven, Allemand passionné de cinéma et francophile avant guerre. Mais le cinéma de la France occupée a pourtant produit des chefs d’oeuvres comme Les
Visiteurs du soir de Carné, ou L’éternel retour de Jean Delannoy. Malgré l’interdiction faite aux professionnels juifs de travailler, certains ont pu le faire clandestinement, comme par exemple le grand décorateur Trauner dont G.
Wakhevitch signait le travail.
Pour évoquer cette étrange mais productive schizophrénie, Bertrand Tavernier raconte l’histoire vraie de Jean Devaivre, qui oeuvre à la Continental afin de camoufler
ses activités de résistant. A l’inverse le scénariste Jean Aurenche refuse toute proposition de travail venant des Allemands. Le film reconstitue avec passion une vérité
contradictoire, et nous offre deux heures cinquante sans un temps mort.
Rencontre avec J-L Douin (journaliste au Monde ) et Bertrand Tavernier (sous réserve)

Laissez-passer

 Samedi 5 février à 10h30
SECTION SPECIALE
De Costa Gavras
France - 1975 - 2h
Avec M. Lonsdale, L. Seigner, P. Dux, M. Galabru

Section spéciale s’inscrit dans le cycle des films politiques de Costa Gavras. De Z à L’Aveu, d’Etat de siège à Amen, ce maître du cinéma engagé interroge les rapports entre l’individu et le pouvoir, et ce dans les situations les plus
extrêmes.
Ce film est une reconstitution minutieuse d’événements historiques établis d’après l’oeuvre d’Henri Villeré, qui a dû se baser non pas sur les archives judiciaires françaises
dont l’accès lui a été refusé, mais sur les archives allemandes.

L’acte constitutionnel du 10 juillet 40, qui marque la fin de la République, fait de Pétain le législateur unique qui détient peu après le pouvoir judiciaire. Tous les magistrats,
sauf un, ont prêté serment au Maréchal.
Une loi d’exception rétroactive est promulguée et appliquée pour la première fois lors de la mise en place de la section spéciale, après l’attentat contre un aspirant de marine allemand, au métro Barbès.
Rencontre avec Costa Gavras (sous réserve)

 Samedi 5 mars à 10h30
Le temps de la désobeissance
De Patrick Volson
Fiction - France - 2006 - 1h45
Avec D. Russo, M.Lamotte, J. Spiesser

Inspiré de faits réels survenus à Nancy en juillet 1942, ce film raconte comment, à la veille d’une rafle, sept policiers du Service des étrangers ont prévenu les futures victimes
et ainsi sauvé des centaines de juifs de la déportation.
Le spectateur suit deux amis d’enfance, Edouard Vigne (Daniel Russo) et Lucas Barrois (Martin Lamotte), confrontés, face aux ordres donnés par le gouvernement
de Vichy, au terrible dilemme : obéissance ou désobéissance ? La rupture entre Edouard et Lucas devient inévitable lorsque le premier choisit la Résistance et que le
second penche de plus en plus vers la Collaboration.
Homme simple, Edouard Vigne expliquait ses actes en disant : “Mais je n’ai rien fait. J’ai agi ainsi parce que je trouvais ça injuste, c’est tout.”
Si la police française a constitué le principal instrument de la répression de Vichy, quelques uns de ses hommes ont cependant eu le courage de faire leur devoir
« d’êtres humains ». Le film de Patrick Volson leur rend hommage.
Rencontre avec Patrick Volson et J.M. Berlière (Historien)

 Samedi 7 mai à 1 0 h 3 0
Autopsie d’un mensonge
de J.Tarnéro et B.Cohn
Documentaire - France - 2000 - 1h40 - 35mm
Fondé sur des témoignages de survivants et des entretiens avec des historiens, des philosophes, des sociologues et des écrivains, ce film revient aux origines de la négation du génocide nazi.
Il incite à réfléchir sur la validité des témoignages (les historiens Annette Wieviorka et Jean François Forge ), mais aussi sur l’évolution du négationnisme (à l’instar de Roger Garaudy et de Robert Faurisson).
Ces “assassins de la mémoire”, comme les qualifiait Pierre Vidal-Naquet, ne se recrutent pas seulement dans quelques groupuscules néonazis. Ils se sont inscrits dans le paysage intellectuel en Occident et ont fait des émules dans le monde arabo-musulman. Pire : le négationnisme se prétend “scientifique” et se banalise via Internet.
Ce film militant, appelle à combattre toute lecture détournée ou falsifiée de l’histoire. Contester, nier ou minimiser les crimes contre l’Humanité, c’est contribuer
à ce qu’ils se répètent…
Rencontre avec Jacques Tarnéro et Jacques Sémelin (historien)

 Samedi 4 juin à 10 h 30
Kigali, des images contre un massacre
de J.C.Klotz
Le 6 avril 1994, le président du Rwanda, Juvenal Habyarimana meurt dans le crash de son avion, abattu à son atterrissage. Aussitôt le massacre des Tutsis commence.
Les casques bleus de l’ONU présents laissent faire, se contentant d’évacuer les ressortissants européens. Dès le 21 avril, le Conseil de sécurité des Nations Unies décide de réduire les effectifs de sa mission. Il faudra attendre le 22 juin pour que "l’opération
Turquoise« instaure une »zone humanitaire sûre". En cent jours, ce génocide fait plus de 800.000 victimes, souvent tuées à la machette. A quoi s’ajoute une autre victime : l’honneur perdu de la communauté internationale.
Cette horreur, le journaliste J.C.Klotz en a été témoin : presque tous les Tutsis réfugiés dans le presbytère du père Blanchard à Kigali ont été assassinés par les miliciens, deux jours après que lui-même ait été blessé par balle et évacué.
Dix ans après, obsédé par l’impuissance de ses images d’alors, il retourne chercher des survivants, mais aussi des acteurs étrangers comme B. Kouchner, le responsable onusien Roméo Dallaire et le responsable suisse de la Croix-Rouge Philippe Gaillard. Son
documentaire constitue un implacable acte d’accusation contre la lâcheté du monde, France comprise.
Rencontre avec Serge Farnel (journaliste) et J.C Klotz (sous réserve)

NM, mise à jour, octobre 2012


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