« Escape to Life : the Erika and Klaus Mann Story »
Documentaire sur la vie d’Erika et Klaus Mann :
https://www.youtube.com/watch?v=EVEkDgTH_4w
Escape to Life : the Erika and Klaus Mann Story, documentaire d’Andrea Weiss et de Wieland Speck, Allemagne, 85 min, Jezebel productions, 2000
Témoignages d’Elisabeth Mann [1] et de Igor Pahlen (Pfeffermühle).
« Was wollten wir ? Die Nazis bekämpfen. » (Que voulez-vous ? Combattre les nazis.)
Sanary, Das flüchtige Paradies
Sanary, sur la Côte d’Azur, était « la capitale secrète de la littérature allemande en exil », avec Thomas et Heinrich Mann, Bertolt Brecht, Lion Feuchtwanger et Walter Hasenclever, entre autres
https://www.else-lasker-schueler-gesellschaft.de/aktuelles/veranstaltungen/els-forum-in-sanary-sur-mer/
Défendre la liberté.
- Alerter les Allemands
Face à la montée du nazisme, Erika réplique, avec la création à Munich, le 1er janvier 1933, du cabaret antifasciste Die Pfeffermühle (Le Moulin à poivre) avec Therese Giehse, le musicien Magnus Henning et son frère Klaus, Igor Pahlen, Lotte Goslar et Sybille Schloß, Walter Mehring et Wolfgang Koeppen, contre les « incendiaires et les assassins ».
- Un premier exil en Suisse
En mars 1933, les enfants Mann partent en exil à Zurich, contents de ne plus¨voir le drapeau nazi. Ils préviennent leur père de ne pas rentrer en Allemagne et se retrouvent en 1933 à Sanary-sur-Mer.
De retour en Suisse, ils recréent le Pfeffermühle jusqu’au moment où des bagarres éclatent avec des nazis suisses. Ils sont censurés et interdits à Zurich.
Klaus Mann fonde à Amsterdam une revue contre les nazis, Die Sammlung, qui paraît du 1er septembre 1933 au 1er juillet 1935, éditée par les éditions Querido
[2]. Déchu de la nationalité allemande en 1934, il obtient la nationalité tchèque, comme toute la famille. La perte de la nationalité allemande est un « honneur suprême ». Klaus a du mal avec sa revue.
Fin mai 1933, les biens de Thomas Mann sont confisqués. Sa femme Katia, est juive, et en juin un mandat d’arrêt est délivré contre lui. Erika est dure envers son père : son éditeur lui a demandé de se tenir à l’écart des émigrés pour continuer à vendre ses livres « écrits pour les Allemands ».
Erika perd le 11 juin sa nationalité allemande, elle épouse W. H. Auden [3], poète, homme de gauche, le 15 juin 1935, présenté par Christopher Isherwood, pour acquérir la nationalité britannique. En 1926 Erika avait épousé l’acteur Gustaf Gründgens qui a fait carrière sous le national socialisme. Elle a divorcé en 1929.
De nombreux Juifs ont fui en direction du pays de Gex pour essayer de passer en Suisse. Il y a eu aussi des refoulements de la part des autorités helvétiques. »
https://patrimoines.ain.fr/n/s-exiler-pour-survivre-passage-clandestins-des-juifs-en-suisse/n:1567
- Exil aux États-Unis
En 1936 Erika fait un voyage aux États Unis, avec Annemarie Schwarzenbach qui fait des photos.
Le cabaret « Pepper Mill » est recréé aux États-Unis, mais ayant peu de spectateurs, ils abandonnent en 1937.
Erika donne des conférences sur le danger nazi et appelle au boycott de l’Allemagne nationale-socialiste.
« Where I am, there is Germany ». Thomas Mann arrive à New York le 21 février 1938. Ses enfants lui avaient demandé en 1933 de ne pas rentrer en Allemagne. Il a perdu sa nationalité allemande, et son titre de docteur h. c..
Dépendant des drogues, Klaus Mann suit des cures de désintoxication. En 1943 il obtient la nationalité américaine et s’engage dans l’armée pour libérer l’Europe.
Klaus n’arrive plus à écrire, ni en allemand, ni en anglais.
« Si je n’ai plus de langue, que me reste-t-il ? Suis-je arrivé au bout ? »
- Les principes d’Erika
Vérité, honneur, décence, liberté, tolérance. Erika Mann, 1943
Au Madison Square Garden de New York, elle prend la parole lors d’un « Peace & Democracy Rally » devant 23 000 personnes.
« Erika Mann. Artiste de cabaret - reporter de guerre - orateur politique », puis conférencière, auteur de livres et correspondante de guerre. Film documentaire :
https://www.youtube.com/watch?v=9D1kmXPxQhM
– Exposition à Munich
https://kuenste-im-exil.de/KIE/Web/DE/Navigation/Sonderausstellungen/ErikaMann/erika-mann_node.html
https://www.historisches-lexikon-bayerns.de/Lexikon/Kabarett_%22Die_Pfefferm%C3%BChle%22,_1933-1937
- Éducation
« 10 millions d’enfants. L’éducation des jeunes dans le troisième Reich » Endoctrinement et éducation au temps du national-socialisme :
erika-mann-ausstellung-in-der-monacensia/
Erika Mann, Zehn Millionen Kinder. Die Erziehung der Jugend im Dritten Reich, Amsterdam, Exilverlag Querido, 1938. School for Barbarians. Education under the Nazis, USA
La jeunesse sous le troisième Reich
Exilée, correspondante de guerre :
https://gallica.bnf.fr/ark :/12148/bpt6k9108021q/f7
- Médiagraphie
Erika et Klaus Mann, Das Buch von der Riviera. Was nicht im Baedeker steht,Piper, München 1931. Reprint : Rowohlt, Reinbek 2003
Heinrich Mann (1871–1950), Professor Unrat et Der Untertan.
Klaus Mann (1906–1949), Mephisto.
Thomas Mann, Buddenbrooks. Verfall einer Familie , 1901
Der Zauberberg, 1924
Joseph und seine Brüder,tétralogie, 1933-1943
Doktor Faustus, 1947
Die Bekenntnisse des Hochstaplers Felix Krull, 1954
Deutsche Hörer ! Radiosendungen nach Deutschland aus den Jahren 1940-1945, Frankfurt am Main, Fischer Taschenbuch Verlag, 1987
Maurice Godé, « « Wo ich bin, ist Deutschland. Thomas Mann und die Vereinigten Staaten », Recherches germaniques, 41 | 2011
Horst Möller, Exodus der Kultur. Schriftsteller, Wissenschaftler und Künstler in der Emigration nach 1933, München, Beck, 1984.
Géographie des migrations.
Catherine Withol De Wenden, Atlas des migrations, Autrement, 2021
Erwin Blumenfeld
Marseille, 10 mai 1941.
Après l’internement dans les camps français, la famille Blumenfeld, munie d’un visa, embarque pour les USA sur le Mont-Viso.
Erwin Blumenfeld, photographe, (Berlin, 1897 — Rome, 1969)
https://mahj.org/fr/programme/les-tribulations-derwin-blumenfeld-1930-1950-29943https://mahj.org/sites/default/files/2022-11/DP_Blumenfeld%20DEF_0.pdf
NM
[1] Erika, Klaus, Golo, Monika, Elisabeth et Michael, sont les enfants de Thomas Mann.
[2] Querido (Franz Landshoff) est l’éditeur, à Amsterdam, de livres interdits par le IIIe Reich
[3] W. H. Auden, The Age of Anxiety : A Baroque Eclogue , (1947 ; first UK edition, 1948 ; Princeton University Press, 2011