Cercle d’étude de la Déportation et de la Shoah

CYCANOWITZ Charles

convoi 76
lundi 23 juin 2025

Charles Cycanowitz, 19 ans en 1944

Charles Cycanowitz est né le 14 avril 1925 à Nancy. Il était le fils d’Alter dit aussi Albert Cycanowitz né en 1899 à Pabjanice, voivodie de Lódz en Pologne, arrivé en France en 1920. Sa mère, Ida Vischel, était née à Eski Cheir, en Turquie, le 15 octobre 1907. Ida était la fille de Moïse ou Maurice Vischel et de Pessy ou Pauline Fraulich qui s’étaient mariés le 10 février 1903 en Roumanie. La famille Vischel était une grande famille, puisque Moïse et Pauline, dite Pessy, avaient eu 9 enfants, Sarah, Joseph, Ida, Rachel, Camille, Suzanne, Nathan, Félix et Fanny. De Roumanie, d’où était originaire Pessy, ils s’étaient rendus en Turquie où Moïse travaillait sur des lignes de chemin de fer. Entre 1907 et 1910 ils s’embarquent avec leurs 3 premiers enfants, Sarah, Joseph et Ida, sur des bateaux à destination des États-Unis. A court d’argent, ils s’arrêtent au Havre. Ils habitent à Paris, dans le 11ème arrondissement, où naissent 4 autres enfants, Rachel, Camille, Suzanne et Félix. Puis à partir de 1922, ils s’installent définitivement à Nancy. Au recensement de 1931, ils vivent au 46, rue des 4 Églises, dans une très grande maison, avec 4 de leurs enfants les plus jeunes, Fanny, Félix, Suzanne, Camille, et une domestique.

Alter Cycanowitz et Ida Vischel, les parents de Charles, s’étaient mariés le 14 juin 1923 à Nancy. De leur union étaient nés 3 enfants, Estelle, née très exactement 1 an plus tôt que son frère à Nancy, le 14 avril 1924, et un très jeune frère, Christian, né également à Nancy le 23 février 1941. Ils travaillaient dans l’ameublement comme plusieurs membres de la famille. Moïse Vischel, avait fondé cette entreprise. Lors du recensement de 1936, il est indiqué patron dans la rubrique relative à la profession. Joseph, frère d’Ida avait un magasin d’ameublement à Épinal, dans les Vosges. A partir de 1938, Alter et Ida gèrent un magasin d’ameublement à Besançon dans le Doubs. Le magasin à l’enseigne ″ Meubles Vischel″, était situé au 6, avenue Carnot de cette ville.

Sur cette photographie prise en 1937 ou 1938, figurent deux des enfants Cyvanowitz, Estelle et Charles

Mais suite à la déclaration de guerre de la France à l’Allemagne, le 3 septembre 1939, Alter Cycanowitz, qui n’a pas la nationalité française, s’engage le 30 octobre 1940 dans la Légion étrangère. Il rejoint le camp militaire de la Valbonne situé à une trentaine de kilomètres de Lyon. Il est cependant rapidement réformé. Il retrouve sa famille dès le mois de mai 1940. La cause de cette décision de la Commission Spéciale de Réforme de Lyon est due à la découverte chez Alter Cycanowitz par les services de santé d’un épithélioma du larynx, c’est-à-dire un cancer.

En 1941, la famille d’Ida revient à Nancy. Ils ont peut-être vu leur magasin spolié au titre de magasin juif. C’est à ce moment que naît leur dernier enfant, Christian. Ils habitent alors chez les parents d’Ida, au 46 rue des 4 Églises, où ils seront recensés, en avril 1942, en tant que Juifs. Ils sont alors les seuls membres de la famille encore présents dans la maison du 46, rue des 4 Églises à Nancy alors que la plus grande partie de la famille a quitté Nancy, pour fuir les persécutions plus redoutables qu’ailleurs dans cette zone interdite. Moïse et Pessy, dont les magasins ont été spoliés sont partis à Paris. D’après le recensement des juifs effectué en octobre 1940 au 46, rue des 4 églises par les nazis, Suzanne est dite partie en zone libre, et Camille est dit prisonnier de guerre. Rachel, mariée à Wolf Gryn, qui habitait au 36 rue des jardiniers est dite partie à Fremville, près de Sevran en Seine et Oise. Seuls Fanny et Félix sont encore là.

La famille de Charles est la première victime, dès 1942, à Nancy, des premières arrestations de Juifs. Une première rafle se déroule dans cette ville, le 19 juillet 1942, trois jours après la rafle du Vel’ d’Hiv. La veille, les policiers du Commissariat de police de Nancy reçoivent la liste de 385 Juifs étrangers habitant dans le centre de Nancy à arrêter le lendemain. Le commissaire de police,Édouard Vigneron, réunit une équipe qui décide de faire échouer cette rafle. Pour cela, ils vont prévenir clandestinement ces familles de leur imminente arrestation pour qu’ils puissent se cacher ou quitter Nancy. Ce que font la plupart d’entre eux, comme Fanny Vischel, par exemple. Ainsi seuls 32 adultes seront arrêtés le 19 juillet. Dont Ida, arrêtée, est-il dit dans son dossier de déportée, au domicile de son père, Moïse. Selon des membres de la famille, elle est arrêtée sur le marché où elle se trouvait, avec son fils Christian dans les bras et la domestique des Vischel, Marie Mahu. Lorsque la Gestapo veut arrêter Ida Vischel, la domestique se présente comme la mère du bébé, (elle avait d’ailleurs été sa nourrice). Ida est emmenée seule, sans Christian, qui semble être resté chez Marie Mahu jusqu’à son arrestation. Ida est conduite à la caserne, avenue de la Garenne, puis rapidement transférée au camp de Drancy le 23 juillet et déportée à Auschwitz 4 jours plus tard, le 27 juillet 1942, par le convoi 11 qui emporte 1000 Juifs dont seulement 13 étaient survivants en 1945. Ida n’était pas survivante.

Pourquoi Ida est-elle la seule de la famille à être arrêtée ? On n’a pas la réponse, mais ce que nous savons, c’est que son mari était déjà très malade, comme nous le verrons plus loin, que son jeune fils Christian était encore très jeune, et que ses deux enfants, Charles et Estelle, âgés de 19 et 20 ans étaient probablement absents. Charles, et peut-être Estelle, avaient pu se joindre à la famille de leur tante Rachel, la sœur d’Ida, épouse Grin qui avait, comme beaucoup de familles lorraines fui cette ″ zone interdite″, probablement avant la rafle de juillet 1942. Ils s’étaient réfugiés dans la région du Haut-Forez, secteur de Noiretable. Il est possible qu’Estelle soit revenue à Nancy, après l’arrestation de sa mère, pour s’occuper de son petit frère Christian et de son père gravement malade. Elle y sera arrêtée.

Extrait du dossier du SHD archivé à Caen. Ici, le grand-père de Charles, Moïse Vischel, fait état de l’arrestaton de sa fille Ida lors de la 1ère rafle de Juifs à Nancy, déjouée en partie par les policiers de la ville, mais à laquelle Ida Cycanowitz n’a pu échapper.

En effet une deuxième rafle est effectuée à Nancy le 9 octobre 1942. Celle-ci n’épargne pas le reste de la famille Cycanowitz. Estelle, son père, Alter, malgré un état de santé gravissime et son jeune frère, Christian, un bébé de 19 mois. Ils sont arrêtés comme 205 Juifs de Nancy et conduits au camp d’internement d’Écrouves, situé dans la banlieue de Toul. Ce camp, un peu oublié, interna 1898 Juifs originaires de Meurthe et Moselle et des départements limitrophes, entre 1941 et 1944. Ce Drancy lorrain contribua à la formation des convois de déportation vers Auschwitz. Moins de 14% des déportés passés par Écrouves reviendront.

Le 23 octobre, les Autorités allemandes ordonnent le transfert au camp de Drancy de 247 personnes internées au camp d’Écrouves, 78 hommes, dont 27 vieillards, 100 femmes et 68 enfants de tous âges, parmi lesquels Estelle, Alter et Christian. Selon le document de la Préfecture de police faisant état auprès des Autorités allemandes du départ de ce convoi : arrivés en gare de Toul, le petit Christian et son père, hospitalisés à l’hôpital de Toul quelques jours après leur arrivée au camp, avaient été sortis de l’hôpital pour être déportés ! puis sont ramenés de la gare, d’où partait le convoi, pour être réintégrés à l’hôpital de Toul, ainsi que 4 autres malades. Probablement jugés trop mal en point pour partir ! Ce qui était effectivement le cas d’Alter. Christian avait également été hospitalisé dès le 22 octobre pour une furonculose.

Le convoi parti de Toul arrive le lendemain matin à 7 heures à Paris et à 11 heures au camp de Drancy. Estelle est internée le 24 octobre au camp avec le numéro matricule 30959. 142 des 247 personnes transférées du camp d’Écrouves sont déportées 10 jours plus tard, le 6 novembre 1942. Un sursis est accordé à Estelle. Il est indiqué sur sa fiche de Drancy, père hospitalisé à Toul et tante au camp, est-ce la raison de ce sursis, rien n’est moins sûr. Elle reste au camp de Drancy jusqu’au 23 novembre, date à laquelle elle est évacuée à l’hôpital Claude Bernard, où étaient hospitalisés des malades venant du camp de Drancy. Selon le registre des entrées au camp, la maladie à l’origine de son hospitalisation est la diphtérie. Effectivement, à cette période, s’est déclarée une épidémie de diphtérie dans le camp. Elle reste 21 jours à l’hôpital, puis est définitivement réintégrée au camp de Drancy le 15 décembre 1942.

Extrait du registre des entrées à l’hôpital Claude Bernard à Paris.
Y figure Estelle Cycanowicz. Ayant contacté la diphtérie lors de l’épidémie qui sévit au camp, elle est hospitalisée 3 semaines dans cet hôpital avant d’être renvoyée au camp d’où elle sera ensuite déportée.

Elle sera finalement déportée le 13 février 1943, dans le convoi 48, qui comprenait exclusivement des Juifs de nationalité française, d’ailleurs le titre de la liste est : ″liste de mille Français ». C’est bien le cas d’Estelle, née à Nancy, donc Française. Son père, par précaution, l’avait, de plus, faite naturaliser ainsi que Charles en 1927. On sait qu’elle est entrée au camp de femmes de Birkenau puisqu’elle a réussi à faire parvenir une carte à sa famille le 15 juin 1943, donc 4 mois après son arrivée à Auschwitz, reproduite ci-dessous. Elle s’adresse à son père, qu’elle sait malade, puisque déjà hospitalisé, lorsqu’elle quitte Écrouves, et demande des nouvelles de son petit frère, qu’elle sait isolé au camp.

Carte aux formules convenues écrite par Estelle à son père du camp de Birkenau le 15 juin 1943. Elle s’y inquiète cependant de la santé de son père et de son petit frère.Elle sait son père gravement malade. II avait été hospitalisé à Toul, ainsi que son frère Christian lorsqu’elle a quitté le camp d’Écrouves pour Drancy.

Ces cartes ont été mises en place au camp de Birkenau en 1943 pour tromper les familles sur la réalité du camp, dire que l’on était en bonne santé était bien sûr obligatoire. Le numéro matricule d’Estelle au camp de femmes de Birkenau était compris entre 35357 et 35523. On perd sa trace par la suite.

Au même moment, son père, Alter, est transféré de l’hôpital de Toul au centre anticancéreux de Nancy, pour une lésion du larynx, le 23 décembre 1942 afin que lui soit appliqué une radiothérapie. De nombreuses démarches seront nécessaires auprès des Autorités allemandes pour obtenir son transfert à Nancy. Il sera surveillé par un représentant des Autorités allemandes présent tout au long de son séjour à l’hôpital, selon sa famille. Il décédera finalement à l’hôpital de Nancy le 31 janvier 1944. Durant cette période, le petit Christian, est désormais seul au camp d’Écrouves. Il figure sur une liste, datée du 28 décembre 1943, des points d’interrogation à la place de son adresse et de son âge, que cet enfant de 3 ans est incapable de donner. Preuve aussi de son isolement au camp. Il sera transféré en 1943 à l’hospice juif de Villers-lès-Nancy, selon les documents du camp d’ Écrouves archivés aux Archives de Meurthe et Moselle. Selon les témoignages familiaux, Marie Mahu, la domestique qui l’avait sauvé une première fois, très attachée à cet enfant, et qui fut sa nourrice, a réussi à le faire sortir du centre où il se trouvait par un employé qui l’aurait caché dans une benne à ordures pour le sauver. Dans les documents du camp d’Écrouves, il est dit libéré le 31 août 1944, ce qui contredirait l’évènement cité précédemment ?

Maison où habitaient en 1944 Charles, ses oncles et tantes et ses cousins dans le hameau de Beauvoir, où ils s’étaient réfugiés.

Charles est le seul de sa famille encore en liberté en 1944. Il vit avec ses oncles et tantes et ses cousins.Ils occupaient une maison, à la sortie du hameau de Beauvoir, commune de Saint-Julien-la-Vêtre. La maison Derue était adossée à la forêt, ce qui leur permettait de s’échapper facilement, si besoin. Mais le 23 mai Charles Cycanowitz se rend de Saint-Julien-la-Vêtre à Noiretable, commune voisine avec son oncle, selon certains témoins, ou avec son cousin, selon d’autres, pour aller chez le coiffeur. Au moment où il entre chez le coiffeur, il est arrêté par la Gestapo, accompagnée de miliciens, qui ont organisé ce jour-là une rafle dans le village de Noiretable. Deux autres familles juives, la famille Hirsch et la famille Grumbach y sont arrêtées ce même jour. L’autre membre de la famille Grin, parti avec Charles, échappe, lui, à cette rafle. Au total, en mai 1944, dans les villages autour de Noiretable, trois grandes vagues d’arrestations menées par la Gestapo ont conduit à 102 déportations.

Les 6 personnes ainsi arrêtées à Noiretable le 23 mai, sont immédiatement conduites, tout d’abord au siège de la Gestapo de Lyon, avenue Berthelot, puis à la prison Montluc. Charles, ainsi que les hommes arrêtés, sont internés dans la sinistre baraque aux Juifs « infestée de poux, de puces et de punaises ». Ils y passent un mois dans les conditions d’insalubrité et de dénuement décrites par les détenus qui y séjournèrent, avant d’être transférés le 21 juin au camp de Drancy où ils entrent avec plus de 100 personnes arrêtées dans la région autour de Lyon. Charles a le numéro matricule 24324. La fiche de son carnet de fouille dit qu’il remet au chef de la police du camp la somme de 45 francs, puisque chaque interné devait remettre argent et objets de valeur à son arrivée au camp. Le 30 juin, il est conduit à la gare de Bobigny avec 1153 internés destinés à être déportés vers le centre de mise à mort d’Auschwitz-Birkenau. C’est le 76ème convoi de déportés juifs parti de Drancy.

Le voyage qui dure quatre jours, par une chaleur torride, est particulièrement épuisant pour ces familles entassées dans des wagons à bestiaux plombés. Le 4 juillet, le convoi entre à l’intérieur du camp de Birkenau sur la « rampe d’Auschwitz » où a lieu la sélection. Les travaux de Serge Klarsfeld ont permis d’apprendre que 223 femmes sur 495 et 398 hommes sur 654 sont déclarés « aptes » pour le travail. Ce sont généralement les plus jeunes. Le nombre de déportés désignés pour ce travail d’esclave, plus de la moitié, est beaucoup plus élevé que celui des transports précédents car les camps deviennent, en 1944, un vivier de travailleurs pour l’industrie de guerre. L’autre moitié du convoi, les malades et les enfants, dits « inaptes » au travail, sont gazés dès l’arrivée.

Charles, jeune, entre au camp d’Auschwitz III situé à une dizaine de kilomètres d’Auschwitz près du village de Monowitz. Y était installée l’usine surnommée « Buna », d’IG Farben-Industrie destinée à fabriquer du caoutchouc synthétique. On ne connaît pas son numéro matricule, (compris probablement entre 16610 et 16620), mais on sait qu’il est entré au camp grâce au témoignage de l’oncle de Claude Hirsch qui figure ci-dessous. Il répond le 5 juin 1945 à la lettre que leur a adressé la tante de Charles, Rachel, et son oncle Wolf, Ils sont particulièrement inquiets du devenir de leur neveu, le seul de la famille à avoir été arrêté ce jour-là, à Noiretable. Et dont ils ont gardé, selon les témoignages familiaux, un profond sentiment de culpabilité.

Réponse de l’oncle de Claude Hirsch, datée du 3 juin 1945 adressée à la tante et à l’oncle de Charles Cycanowitz, probablement Rachel et Wolf Gryn. Ils attendent le retour de Charles et se sont adressé à l’un de ceux qui a été raflé avec lui, Claude Hirsch, rentré en mai 1945, espérant des nouvelles.

Claude Hirsch, raflé à Noiretable, a connu Charles Cycanowitz, tant à Lyon qu’au camp de Monowitz, où il est entré, malgré son jeune âge, 13 ans en 1944. Selon lui, Charles était affecté à des travaux de terrassement. Ces travaux étaient particulièrement pénibles, porter des charges lourdes, et les déportés étaient toujours à l’extérieur, donc en permanence exposés au froid. Claude Hirsch a perdu de vue Charles Cycanowitz lorsqu’il a été lui-même transféré au camp de Dora en janvier 1945, au moment de l’évacuation du camp. On perd alors la trace de Charles qui a dû également être évacué le 18 janvier 1945 devant l’avance de l’Armée Rouge et participer à ces Marches de la mort à l’origine d’une mortalité effroyable. Il a dû au moins faire la première marche le 18 janvier 1945, une marche de 60 kilomètres sur des routes enneigées, en plein hiver, jusqu’à la ville de Gleiwitz, un sous-camp du camp d’Auschwitz. A-t-il survécu à cette marche ou bien a-t-il été évacué vers un camp allemand entassé dans des wagons à charbon que les hommes rentrés dénommaient « wagons découverts », car sans toit, donc ouverts à tous les vents, à la neige et au froid, sans recevoir de nourriture, et où beaucoup étaient morts à l’arrivée, peut-être le cas de Charles ?

Seul reste en vie le petit Christian, dont le grand-père, Moïse, devient le tuteur, en janvier 1947, en raison de la disparition de ses parents. Moïse devient aussi administrateur provisoire du fonds de commerce des époux Cycanowitz.

Pessy Vischel, la grand-mère de Christian est décédée en 1950, morte de chagrin, selon les témoignages familiaux. Christian meurt d’une leucémie, à l’âge de 20 ans le 28 septembre 1961. Moïse décède, quant à lui, à l’âge de 83 ans, le 29 novembre 1964. Ainsi, à cette date, les fondateurs de cette grande famille et leurs enfants Cycanowicz ont disparu. Ida, et ses deux enfants, Estelle et Charles ont été assassinés à Auschwitz entre 1942 et 1945.

Les témoignages précieux des descendants de cette grande famille ainsi que les documents d’archives nous ont permis de reconstituer l’histoire de la famille Vischel-Cycanowitz dont Charles, déporté dans le convoi 76, faisait partie.
Sources :-DAVCC : AC21P439990, 21P439988, 21P439989-Archives départementales de Meurthe et Moselle-Archives Arolsen- Mémorial de la Shoah-Archives hôpital Claude Bernard-témoignages familiaux.

Chantal Dossin

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