Carcans, Gironde
Le 27 avril 2025, cérémonie au monument aux Morts à Carcans-Bourg.

Montée des couleurs et Marseillaise chantée par les personnes présentes

- Hommage à Max Jaurégui
– Souvenir de Max Jaurégui enfant du village et martyr par le président des AC de Carcans Patrice Marchand, en présence de plusieurs membres de la famille.

Max Jaurégui né en 1922 à Grayant et l’hôpital, demeurant à Carcans, bûcheron, est requis pour le STO.
Réfractaire, il est arrêté en essayant de passer la frontière espagnole [1] avec un camarade.
Il est interné au fort du Hâ à Bordeaux, puis transféré à Compiègne-Royallieu, et déporté en Allemagne à Buchenwald en wagon à bestiaux, par le convoi des« 20 000 ». Compiègne - Buchenwald, le 3 septembre 1943. Son camarade François Portet meurt pendant le trajet.
Patrice Marchand nous fait part des conditions de ce voyage à travers le récit d’Aimé Bonifas qui témoigne des tentatives d’évasions pendant la déportation en Allemagne, les SS leur font retirer leurs chaussures et les font changer de wagon.
« Arrivés à Weimar « …nous voilà sur le quai d’une gare de triage. De tous les wagons sortent des êtres ridicules, en caleçons, en pans de chemise, pieds nus. » On peut lire l’article de Marie France Reboul p.6, in Les convois de 1943
Transféré à Dora, il décède le 15 mars 1944.
Le nom de Max Jaurégui a été inscrit récemment sur le monument aux morts de la commune.
- Les enfants du Conseil municipal lisent des lettres échangées par les mères Jaurégui et Portet, sans nouvelles de leurs fils.

- Dépôt de gerbes, sonnerie aux Morts - minute de silence, Chant des marais « das Moorsoldatenlied » Le chant des résistants, « le chant des marais », texte de Johann Esser et de Wolfgang Langhoff, musique de Rudi GOGUEL.
Le texte a été distribué au public par les enfants du Conseil municipal.
- Monsieur Éric Arrigoni pour l’Unadif-FNDIR 33
Jacques Arrigoni né en 1925, a été déporté à Buchenwald par le convoi parti de Compiègne le 28 octobre 1943
Éric Arrigoni, à Castelnau-de-Médoc rappelle que son père, Jacques Arrigoni, arrêté en août 1943 âgé de 18 ans, a été déporté durant deux ans au camp de Buchenwald, en octobre 1943.
Il est au Petit Camp, puis transféré au camp de Schönebeck où les détenus fabriquent des pièces pour les Junkers. Il s’évade avec quatre camarades pendant la Marche de la Mort lors de l’évacuation du camp. Au bout de quatre jours ils rencontrent des soldats américains.
Il est libéré à Stettin le 18 avril 1945.
« Plus jamais ça »
– *Lecture du message de Madame Patricia Mirallès, ministre déléguée chargée de la Mémoire et des Anciens Combattants, par le maire de Carcans, monsieur Patrick Meiffren.

« En rendant hommage à tous les Déportés en ce dernier dimanche d’avril, jour de commémoration nationale voulu par tous les survivants à leur retour, et à une période d’une singulière gravité où tout l’acquis du passé semble vaciller, nos générations qui n’ont pas connu l’horreur des camps doivent poursuivre le combat pour bâtir un monde de paix, de justice et de tolérance. »
- Musée du Souvenir des Anciens Combattants
2 rue des Tilleuls, Carcans-Ville, 33121 Carcans

Pour en savoir plus sur l’arrestation des "Frontaliers, le fort du Hâ, Compiègne, la déportation à Buchenwald, Dora, on peut lire :
Michel Fliecx, Pour délit d’espérance : Deux ans à Buchenwald, Peenemünde, Dora, Belsen, Imprimerie Hérissey, Evreux, 1947
Grâce à un ami, j’ai pu lire le livre en allemand :
Michel Fliecx, Vom Vergehen der Hoffnung : Zwei Jahre in Buchenwald, Peenemünde, Dora, Belsen, préface de Monika Gödecke, Göttingen, Wallstein-Verlag, 2013
NM