Cercle d’étude de la Déportation et de la Shoah

Famille Schrader

jeudi 13 mars 2025

Gérald Schrader, résistant, mort en déportation le 6 mars 1944 à 19 ans dans le camp de concentration de Nordhausen,

Famille et biographie de Gérald Schrader par Samuel Thomas

Gérald Schrader, résistant, déporté, lycéen à Rollin-Jacques Decour

« Gérald Schrader (né à Paris le 3 octobre 1924) était scolarisé au Lycée Rollin lorsqu’il fut arrêté par la Gestapo en mars 1944. Il habitait 13 rue Gérando dans le 9ème arrondissement de Paris avec son père William Théodore Schrader (né en 1888), sa mère »Andrée« Schrader (née Pican) et son frère William Schrader (né en 1920). De 1942 à 1944 ils s’investirent dans le réseau Comète pour convoyer, héberger les parachutistes anglais, canadiens et américains, organiser leurs »planques" et les conduire dans des familles de résistants en France.

La famille Schrader pratiquait le métier de tailleur depuis des générations. Ils quittèrent l’Allemagne pour s’installer en Hollande au 17ème siècle, puis en Angleterre au 19ème siècle et en France au début du 20ème siècle. Les Schrader furent « officiellement » enregistrés comme protestants en Hollande, en Angleterre et en France.

Le père de Gérald Schrader, Théodore William Schrader était né à Londres d’une mère anglaise, Emilie Sarah Sprinks, et d’un père hollandais tailleur pour la reine d’Angleterre, John Cornelius Schrader. Il était le dernier des 14 enfants dont seuls 4 vécurent jusqu’à l’âge adulte, les 10 autres moururent durant leur enfance. Lorsque John Cornelius Schrader mourut en 1903, Emilie Sarah Sprinks et ses enfants vécurent moitié à Rennes, moitié à Londres, jusqu’à sa mort à Lorient en 1920. Les sœurs ainées de Théodore William Schrader, Joséphine-Alice et Anna, épousèrent en France deux « frères de lait », respectivement Maurice Xevoron en 1900 au temple protestant de Rennes et Louis Lelu en 1906, tandis que son frère plus âgé Isidore (né en 1873) fit sa vie en Angleterre. 
Dès le début des années 1920, Théodore William Schrader fut recruté comme tailleur modéliste chez Weill qui habillait les femmes avec élégance et à des prix accessibles. Il y travailla jusque dans les années soixante. La « Maison Weil » avait été fondée par Albert Weill qui, débarquant à Paris de son Alsace natale en 1892, ouvrit un petit atelier de « confection pour dames » rue d’Aboukir. Les modèles, conçus par sa femme Anna, étaient fabriqués par des couturières à leur domicile et livrés aux grands magasins de l’époque. En 1924, la saga familiale prit vie avec l’arrivée de Robert Weill, le fils qui, devant le succès de ses parents, décida d’installer l’entreprise dans un immeuble construit pour l’occasion avec un puits de lumière et des espaces modulables afin d’envisager l’avenir. Dès lors, le regroupement de la confection permit d’optimiser la qualité.

Le mobilier du siège social de la Maison Weill fut conçu en 1924 par Paul Dupré Lafon, non loin de Montmartre, c’était le parfait exemple de l’Art déco des années 20 à Paris. En 1950, Jean-Claude Weill, troisième du nom, propulsa l’entreprise dans la modernité, passant de la confection au prêt-à-porter en série avec l’introduction de la griffe WEILL. Avant-gardiste, il fut le premier à commander une campagne publicitaire à Publicis pour être présent dans les magazines. Il fit également rénover l’immeuble familial par l’architecte Paul Dupré Lafon, qui ne possédait pas encore son statut légendaire. Le design, le sens des volumes et les lignes pures et strictes en font un chef d’œuvre de modernité qui caractérise l’esprit maison.

Scolarisation des frères Schrader au lycée Rollin
Gerald, son frère William et leurs parents habitèrent au 44 rue des Vinaigriers, près de la Porte Saint-Martin dans le 10ème arrondissement de Paris entre 1926 (recensement de 1926) et 1935. À partir du 1er Janvier 1936, ils furent 13 rue Gérando, à 200 mètres du lycée Rollin (rebaptisé Lycée Jacques-Decour à la Libération) dans le 9ème arrondissement de Paris. 
Gerald fut scolarisé dés la section enfantine en 1929 au lycée Rollin et y fit sa scolarité jusqu’en 1939. Son frère aîné William (Willy Boy) quitta le lycée après la 6ème pour être scolarisé ailleurs, peut-être au Cours Vauvenargues.

En 1936 les Schrader soutinrent le Front Populaire dirigé par Léon Blum, avec toute la Famille Xevoron-Scobart, membres fondateurs du mouvement des Auberges de Jeunesse en France.
En octobre 1938, les noms de Gerald (14 ans) et William (18 ans) Schrader apparaissent dans une liste de Français, publiée par un organe de presse qui soutenait le Front Populaire et Léon Blum, qui firent un don pour financer l’acquisition d’une Maison en France pour le premier ministre Britannique Neville Chamberlain. Cela indique leur patriotisme anglais, mais cela implique aussi qu’ils ne dénonçaient pas les accords de Munich signés le 30 septembre 1938 par Édouard Daladier, Neville Chamberlain et Adolf Hitler, laissant le IIIème Reich prendre le contrôle d’une partie de la Tchéquie (les Sudètes) sans que la France et le Royaume Uni ne déclarent la Guerre à l’Allemagne Nazie.

Les Schrader assistèrent quelques mois plus tard, impuissants, à la guerre éclair déclenchée par Hitler qui envahit la Pologne le 1er septembre 1939 et obtint la capitulation de Varsovie le 28 septembre 1939. Le 3 septembre 1939, l’Angleterre et la France déclarèrent la guerre à l’Allemagne. Les Parisiens partirent alors en exode. Les Schrader s’installèrent dans la maison Schrader à Rennes et Gérald fut scolarisé en 3ème de septembre 1939 à juin 1940 au collège de Lannion près de Rennes.

Engagement des Schrader dans la résistance en écho aux appels du Général de Gaulle et de Winston Churchill
Les Schrader suivant Radio Londres, ils soutinrent l’appel à la résistance du Général de Gaulle le 18 juin 1940 depuis Londres, tandis que le Maréchal Pétain signait l’Armistice le 22 juin 1940 et mettait en place un gouvernement d’extrême droite, antisémite et pro-nazi.

De retour au lycée Rollin en 1940, Gerald et William firent un premier acte de résistance en participant à la cérémonie du 11 novembre à l’arc de Triomphe avec les lycéens patriotes français (surtout des communistes) qui commémoraient la victoire de la France sur l’Allemagne de 1918. Dans les récits de famille il m’a été raconté que Gerald avait été arrêté par la Gestapo pour avoir participé à cette commémoration. J’ai trouvé dans la presse communiste des documents sur les lycéens du lycée Rollin (comme Tony Bloncourt) qui avaient dès novembre 1940 été arrêtés par la Gestapo et fusillés suite aux rassemblements en soutien du physicien Paul Langevin le 8 novembre aux abords du Collège de France ou celle du 11 novembre place de l’Étoile. Mais dans ces documents je n’ai pas trouvé le nom de Gérald Schrader parmi les jeunes lycéens arrêtés en novembre 1940.

De sept 1940 à juin 1941, Gerald Schrader fut scolarisé en Seconde au lycée Rollin puis il fut inscrit en 1ère au Cours Vauvenargues dans 17ème arrondissement de septembre 1941 à juin 1942 ou seulement de septembre 1942 à juin 1943.

Le 29 mai 1942 la huitième ordonnance allemande interdit aux Juifs français et étrangers de la zone occupée de paraître en public sans porter une étoile jaune sur le côté gauche de la poitrine : « Tout juif ou juive de plus de cinq ans est dans l’obligation de porter d’une manière visible sur l’extérieur gauche de son vêtement une étoile jaune a six branches au milieu de laquelle est écrit en noir : JUIF ». Le décret précise la taille exacte de l’étoile et les peines infligées à ceux qui seront pris en défaut de ne pas la porter. Au lycée Rollin, les lycéens juifs étaient nombreux à porter l’étoile jaune.

Le 17 juillet 1942 la police française sur les ordres du Maréchal Pétain arrêta 13.152 personnes juives dont 4.115 enfants : c’est la rafle du Vel d’Hiv. L’arrestation et la déportation de 27 lycéens juifs du lycée Rollin en juillet 1942 a inspiré à Louis Malle le film [Au revoir les enfants->https://www.cercleshoah.org/spip.php?article693] dans lequel des lycéens juifs déportés viennent de ce lycée. Sous les arcades de la Cour d’Honneur du lycée Jacques-Decour (anciennement Rollin) se trouve une plaque portant les noms des 27 élèves juifs morts en déportation, qui fut inaugurée par Simone Veil dont le père, André Jacob, avait été élève au collège Rollin.

Dans le livre La guerre des cancres : un lycée au cœur de la résistance et de la collaboration publié par Périn en 2010 avec une préface de Patrick Modiano, Bertrand Matot évoque les lycéens résistants et miliciens du lycée Rollin. Il donne les dates auxquelles Gerald Schrader fut scolarisé au lycée Rollin, celles de son arrestation par la Gestapo, de sa déportation et de son décès au camp de Nordhausen-Dora. 
Le film Les garçons de Rollin, réalisé en 2015 par Claude Ventura et produit par la Fondation pour la mémoire de la Shoah, raconte l’histoire des lycéens, miliciens et résistants de ce lycée mais ne parle pas de Gerald. Toutefois sur une photo de classe j’ai cru le reconnaître. (https://youtu.be/_qwakxzD874).

Engagement des Schrader dans le réseau Comète
Gérald Schrader retrouva le lycée Rollin en Terminale Mathématique en septembre 1943 où il fut scolarisé jusqu’à son arrestation par la Gestapo le 28 mars 1944 pour acte de résistance. Gerald s’investi avec ses parents dans le Réseau Comète en 1943 et 1944, mais peut-être aussi en 1942. 
Ce réseau, fondé par des Belges, recevait ses directives depuis l’Angleterre. C’était un réseau important du fait du grand nombre d’aviateurs alliés sauvés : plus de 800 entre 1941 et 1944.

La cheffe du module d’hébergement à Paris dont faisaient partie les Schrader en 1943, était Fernande Phal, épouse de Robert Onimus. Elle avait plusieurs pseudonymes :« Mme Francoise », « Rosa », « The (Little) Lady in Black ». Née à Charenton-le-Pont (Seine) le 9 octobre 1899, elle habitait 84 rue des Rondeaux dans le 20ème arrondissement de Paris, au coin de l’avenue Gambetta et du cimetière du père Lachaise. Son groupe d’hébergeurs d’aviateurs alliés était composé de Mr et Mme Verhulst-Vandeputte, Verhulst-Lami, Mr et Mme G. Schrader, Mr et Mme R. Touquet, Camille Hausherr, Mr et Mme Lemarignies, Mr et Mme E. Malot, Mr et Mme L. Paillard, Mr et Mme Henet, Mr Ralaün, Mr et Mme Maudin.

Fernande Phal, fournit un maximum de vêtements à Jacques Le Grelle, qui assurait la coordination du secteur de Paris du réseau Comète de juin 43 jusqu’au 18 janvier 1944, jour de son arrestation par la Gestapo. (Peut-être ces vêtements étaient-ils fabriqués par les Schrader ?). Arrêtée le 18 janvier 1944, Fernande Phal fut déportée avec Odile Verhulst le 13 mai 1944 à Ravensbrück et fut gazée le 23/24 avril 1945 à Ravensbrück à 45 ans. Elle avait volontairement échangé son identité avec une autre prisonnière, mère de famille nombreuse, qui devait être exécutée ce jour-là.

En 1943, le rôle de Gerald Schrader dans la résistance s’intensifia : il est cité dans plusieurs témoignages d’aviateurs qu’il avait « conduit » dans les « planques » pour échapper à la Gestapo et aux Allemands. Il s’agissait d’aviateurs américains, anglais ou belges dont les avions avaient été abattus par les Allemands. Gerald convoyait « au nez et à la barbe de la police de Vichy » dans des « planques », chez des hébergeurs du réseau Comète, dont ses propres parents dans le 9ème ou chez sa cousine Annie Lelu dans le 12ème arrondissement.

Témoignages d’un aviateur allié « conduit » et hébergé par Gérald Schrader du réseau Comète
Sur le site internet dédié à l’aviateur américain Raymond James Nutting Jr., il est indiqué que Gérald Schrader l’a caché à Paris chez sa cousine et chez son père. Né le 10 février 1918 dans le Michigan, il était copilote lorsque son avion, une Forteresse Volante, n° série 42-5867, LN-O / « Alice From Dallas », fut abattu le 17 août 1943 par la Flak lors d’une mission sur Regensburg. Ecrasé près de Langerlo, un peu au sud de Genk dans le Limbourg belge, il fut recueilli, caché, et conduit en France. Quand il arriva à Paris le 26 novembre 1943, il fut convoyé par Gerald Schrader chez Annie Lelu, sa cousine germaine, qui reconduisit ensuite Nutting chez William Schrader, le père de Gérald, où il resta jusqu’au 10 décembre 1943.
http://www.evasioncomete.org/fnuttinrj.html

Son frère aîné William (Willy Boy), de quatre ans plus âgé que lui, était aussi résistant avec ses parents dans le réseau Comète. Il s’engagea dans l’armée de libération dirigée par le Général Leclerc et revint libérer Paris. dans la 2ème division blindée.

Arrestation de Gerald Schrader par la Gestapo et déportation à Buchenwald
Gerald Schrader fut arrêté à son domicile 13 rue Gérando le 28 mars 1944 par la Gestapo quelques mois après l’arrestation de Fernande Phal et de nombreux résistants du réseau Comète. Motif de l’arrestation : aide à l’ennemi, appartient à une organisation pour le transport et l’hébergement de parachutistes et aviateurs tombés en territoire ennemi.

Gerald avait été dénoncé pour ses actes de résistance dans le réseau Comète sans doute par un membre du réseau torturé ou bien par un traître ou encore par un aviateur qu’il avait hébergé. Incarcéré à la prison de Fresnes cellule 321, division 2, il résista aux interrogatoires de la Gestapo ; c’est ainsi que ses parents et sa cousine échappèrent aux arrestations par la Gestapo.

Il fut déporté dans le convoi du 15 août 1944, parti le de Pantin en août 1944 qui transportait 2.200 déportés, comme on peut le voir dans le film de René Clément Paris Brûle-t-il ?  (1966). Arrivé le 20 août 1944 au KL Buchenwald, on lui attribua le numéro de matricule 77 305. Il a été vu à Dora en janvier 1945 et aurait été transféré à Nordhausen le 3 mars 1945. Un infirmier de l’hôpital du camp d’Ellrich a indiqué l’a voir vu à l’hôpital pour broncho-pneumonie et dysenterie.
En septembre 1946, l’état civil de la Mairie de Paris fut informé que le nom de Gerald figurait sur une liste de prisonniers décédés à Nordhausen, probablement du typhus le 15 mars 1945. Il avait 20 ans.

Ces informations ont été réunies par Samuel Thomas, dont l’arrière grand-mère était Josephine Alice Schrader, sœur du père de Gerald. Gerald était le cousin germain de son grand-père maternel Maurice Xevoron, qui habitait au rez-de-chaussée du 13 rue Gérando.
Son arrière-grand-mère, Alice Joséphine Schrader et son frère William Theodore Schrader ont obtenu la naturalisation française en 1931.

Son grand-père William Xevoron habitait jusqu’à son mariage à 22 ans en 1930 dans le 12ème au domicile de ses parents, au 6 rue Erard ou j’ai moi même habité jusqu’en 2002. Son mariage avec ma grand-mère, Jeanne Scobart, a été célébré à Paris 18ème le 3 mai 1930 avec pour témoin William Théodore Schrader, son cousin. 
En 1938, mes grands parents sont partis habiter Marseille avec leur première fille, ma tante Danièle née en 1931 (qui aimait beaucoup son cousin Gerald, c’est elle qui m’a toujours parlé de lui ) pour prendre les fonctions de Père et Mère Aubergistes. Ils étaient déjà dans le mouvement des Auberges de jeunesse auparavant. En 1939, ils ont fondé l’Auberge de Porquerolles dont ils ont été Père et Mère aubergiste. Les auberges de jeunesse ont été réquisitionnées entre 1940 et 1944. C’est à Marseille que ma tante est née en 1940 et ma mère en 1942. 

Les Xevoron-Scobart ont été rejoints fin 1940 par les frères Marcel et René Bleibtreu, résistants, juifs, militants du Front Populaire, socialistes trotskistes cofondateurs à 22 ans et et 20 ans de la coopérative « Croque fruit » en 1940 qui servit de couverture à l’action clandestine révolutionnaire jusqu’à l’entrée des troupes allemandes en zone sud et offrait un travail aux poètes surréalistes descendus se réfugier à Marseille. Le 11 novembre 1940, Marcel Bleibtreu, jeune leader socialiste avait participé au rassemblement à l’Étoile où étaient aussi les Schrader.
A Paris, la sœur Denise Bleibtreu hébergeait dans sa galerie d’Art fondée en 1937 (elle fit connaître Vasarely notamment) une réunion du Conseil National de la Résistance en 1943. 

Après la Libération, en 1945 les Xevoron-Scobart retrouvèrent les Schrader à Villandraut. En janvier 1946, Marcel Bleibtreu à 28 ans fut élu Secrétaire Général du PCI (Parti Communiste Internationaliste), responsabilité qu’il occupera jusqu’en 1952. Ma tante Danielle Xevoron épousera plus tard René Bleibtreu.

Concernant William Schrader né en 1920, élève au lycée Rollin entre 1926 et 1936, je vous donne ces nouveaux éléments.
Je n’ai pas réussi par les photos agrandies des boutons d’uniforme de Willy Boy à reconnaitre son armée mais grâce aux documents de 1970 pour l’enquête menée en vue de sa décoration de chevalier de la légion d’honneur j’ai eu les éléments sur l’armée « de libération » dans laquelle il s’était engagé.

Ainsi William Schrader, élève du lycée Rollin, engagé dans le réseau Comète avec son frère en 1943 (sans doute déjà en 1942) avait été arrêté par la Gestapo le 28 mars 1944 et incarcéré à la prison de Fresnes avec son frère jusqu’au 25 juillet 1944.

En octobre 1944 Willy Boy Schrader s’engage dans le deuxième régiment de marche du Tchad qui était venu libérer Paris en août 1944 avec la deuxième DB alors que son frère Gérald Schrader était déporté dans le camp de concentration de Buchenwald le 15 août 1944 juste avant la libération de Paris.

Selon le site de la 2eme DB fondée par le Général Leclerc, le deuxième Régiment de Marche du Tchad a libéré Paris le 25 août 1944. Il constitue l’infanterie blindée de la 2eme DB.

Le régiment dans lequel s’est engagé comme caporal William Schrader en octobre 1944 achève son épopée le 4 mai 1945 à Berchtesgaden.

Le RMT est l’unité qui comprend le plus de compagnons de la Libération à titre individuel (106).
Il fait également partie des dix régiments de l’armée de Terre nommés Compagnon de la Libération. Sa devise était : « Le Régiment du Serment ».

Gérald était modéliste comme son père pour des marques prestigieuses de la Haute couture et son père William Schrader a reçu les palmes académiques en 1970."
Samuel Thomas

Plaque en hommage au résistant Gérald Schrader, mort en déportation.

plaque au 13 rue Gérando Paris 9e, photo D Dufourmantelle

Gérald Schrader, résistant, déporté, lycéen à Rollin-Jacques Decour
Les photos et vidéos, prises et organisées par les élèves, ainsi que les 3 textes lus et les documents utilisés pour la préparation de la cérémonie de jeudi dernier, sont en ligne ici

Merci à Samuel Thomas, à Milène Broveli et à Dominique Dufourmantelle.