Cercle d’étude de la Déportation et de la Shoah

Gérald Schrader, résistant, déporté, lycéen à Rollin-Jacques Decour

Plaque devant le 13 rue Gérando, Paris 9e
mardi 11 mars 2025

Le dépôt de plaque au 13 rue Gérando 75009 Paris, où vivaient la famille Schrader, est programmée pour le 6 mars à 14h avec Delphine Bürkli, Maire du 9ème, Alexis Govciyan, premier adjoint, et des collégiens de la cité scolaire Jacques-Decour (ancien Lycée Rollin) .

 Gérald Schrader

Gérald Schrader, né le 5 octobre 1924 à Paris, fut scolarisé au lycée Rollin où il obtint le baccalauréat en juin 1943. 
Toute la famille d’origine anglaise répondit à l’appel du 18 juin 1940 du Général de Gaulle. 

Son père, William Théodore Schrader, né en Angleterre et naturalisé français en 1931, était tailleur « Chez Weill », une grande maison de couture installée dans le 18ème arrondissement de Paris. Il s’engagea dans le réseau de la Résistance Comète et, en 1943, il cacha des parachutistes et aviateurs américains au domicile familial 13 rue Gérando devant lequel nous sommes actuellement réunis.

Dans le réseau Comète (Comet line), il fut chargé aussi de conduire à leur destination des soldats aviateurs et parachutistes américains, canadiens et anglais envoyés en France pour combattre avec la Résistance. 
Comme l’a dit Ilyas, il participa à la manifestation du 11 novembre 1940 avec de nombreux autres jeunes lycéens de l’établissement. 

Il fut arrêté par la Gestapo en mars 1944, incarcéré à Fresnes, tandis que son frère aîné William, dit « Willy boy », marchait dans la Deuxième Division Blindée du général Leclerc pour libérer Paris.

Gérald Schrader fut déporté pour acte de résistance par le dernier convoi parti de Pantin le 15 août 1944 à destination du camp de concentration de Buchenvald où il arriva le 20 août 1944 avec 2200 autres déportés, parmi lesquels 168 aviateurs alliés (83 Américains, 57 Britanniques et 26 Canadiens). 

Après quelques jours au camp de Buchenwald, il fut interné dans les sous-camps de Buchenwald, dans le Harz, de Dora, Ellrrich, puis Nordhausen où il fut déclaré mort le 15 mars 1945.

Son nom est gravé sur les plaques commémoratives des élèves morts pour la France sous les arcades de la Cour d’Honneur du lycée Jacques-Decour. Texte lu par Oulay Cisse



 Les lycéens de Rollin

Avant, notre établissement s’appelait Charles Rollin. C’était un lycée de garçons. Les filles allaient au lycée voisin Jules Ferry.
En juin 1940, une partie de la France est occupée par l’Allemagne nazie. Paris est occupé.
Les lycéens de Rollin, camarades, amis prennent des chemins différents. Ils s’engagent dans la Résistance ou aux côtés du Maréchal Pétain ou de la Waffen SS.

Les lycéens parisiens de tous bords répondent en masse à l’appel du 11 novembre 40, réussite patriotique, célébration de l’armistice de 14-18. Gérald Schrader est parmi eux. Les meneurs, presque tous élèves de Rollin, sont arrêtés. Cette manifestation est un acte fondateur qui marque la véritable entrée dans la Résistance des étudiantes et étudiants de France.

Leur engagement repose sur des convictions profondes, qui se manifestent par le refus clair du fascisme et du nazisme, au nom des valeurs républicaines, dont la fraternité au premier rang.
Texte lu par Ilyas Snaoui












 L’importance de la Mémoire

L’histoire prend corps en retraçant la vie des résistants pendant la 2eme guerre mondiale, comme celle de Gérald Schrader. 80 ans plus tard, il est important de faire revivre cette mémoire.

Découvrir des héros de cette trempe, des hommes si jeunes et si courageux, qui te disent que tout est possible dans la vie, que, même face au pire, tu as quand même ton destin en main, voilà quelque chose qui est hyper important.
C’est aussi une alerte. On voit, on sait jusqu’où l’homme peut aller. On est prévenus des mécanismes qui ont été mis en oeuvre et qu’on voit à l’oeuvre encore aujourd’hui. On ne veut « plus jamais ça ».

Aujourd’hui, la situation internationale est plus qu’inquiétante avec plusieurs conflits, dont un aux portes de l’Europe et la présence très forte de l’extrême droite un peu partout.
Alors nous avons un devoir, celui d’être à la hauteur de héros comme Gérald Schrader, comme les garçons de Rollin, qui ont résisté pour nous laisser un monde libre, plus juste et plus solidaire.
C’est à nous qu’il revient désormais de porter cet esprit de la Résistance qui a animé ces lycéens.
Texte lu par Tasala Amakhil





photo D Dufourmantelle

 Discours hommage à Gérald Schrader

Discours hommage à Gérald Schrader du 6 mars 2025 au 13 Rue Gérando par Samuel Thomas

Discours de Samuel Thomas
photo Dominique Dufourmantelle

Gérald Schrader, né à Paris le 3 octobre 1924 est mort en déportation le 6 mars 1944 à 19 ans dans le camp de concentration de Nordhausen, assassiné par les nazis pour avoir fait partie du réseau de résistance appelé « Comète Evasion » avec son frère, ses parents et sa cousine.

Gérald Schrader vivait au 13 rue Gérando où il a été arrêté par la GESTAPO, avec son frère William.
La famille Schrader était une famille de tailleurs renommés depuis de très nombreuses génération d’abord en Hollande, en Belgique puis en Angleterre et en France. Le père de Gérald et William était tailleur chez Weill une grande maison de prêt à porter dont l’immeuble était juste au pied de Montmartre.

La famille anglaise protestante qui vivait à Rennes en 1898 et qui avaient avec la communauté protestante de Rennes soutenu la femme d’Alfred Dreyfus durant le procès en révision du capitaine Dreyfus et avaient affronté la presse et la population antisémite de la ville et du Pays.
Le père de Géerald, de nationalité anglaise, a été naturalisé Français en 1931 juste avant l’adoption de lois racistes qui visaient à limiter l’accès à la nationalité française des immigrés originaires de divers pays d’Europe.

En 1934, le cousin de Gérald et de William Schrader, mon grand-père, militant socialiste, affrontait dans les rues de Paris les ligues fascistes, la haine antisémite et la mise en œuvre des lois de préférence nationale dans les entreprises. En France en 1934, une loi avait été adoptée pour empêcher les médecins étrangers d’exercer et cela concernait indirectement les médecins juifs qui fuyaient les persécutions antisémites en Allemagne où Hitler venait en 1933, d’adopter les premières lois antisémites.

Cette même année 1934, un cousin de Gérald et William, se mariait avec une jeune femme dont la maman qui était juive était la cousine du patron de la maison Weill de prêt à porter où travaillaient les Schrader.

Face à la montée des discours et des politique hostiles aux immigrés, face à la montée de l’antisémitisme des années 30, la famille Schrader était mobilisée en soutien au Front Populaire et soutenait le gouvernement de Léon Blum de 1936 à 1938 alors que la dictature de Franco s’installait en Espagne, que le régime nazi du IIIe Reich d’Hitler se renforçait en Allemagne et alors que le fascisme de Mussolini se renforçait en Italie .

En septembre 1939 lorsque la France déclare la guerre à l’Allemagne, Gérald Schrader quitte le lycée Rollin où il était scolarisé avec son frère depuis 1930, depuis la section enfantine, parce que ses parents vont en exode se réfugier en Bretagne du côté de Lorient d’où ils vont entendre le 18 juin 1940 l’appel du général de Gaulle depuis Radio Londres. Une partie de la famille Schrader a alors fait le choix de retourner vivre à Londres en Angleterre. A Paris, la ville est occupée par les Allemands et le Maréchal Pétain qui a conclu l’armistice avec les nazis, s’est fait accorder les pleins pouvoirs.

En septembre 1940, Gerald avec son frère William et ses parents Schrader, sont de retour à Paris au 13 rue Gerando. Gerald retrouve le Lycée Rollin. Le 3 octobre 1940 le gouvernement du maréchal Pétain oblige tous les juifs à se faire recenser. Quelques jours plus tard, le père Schrader, Théodore William, affronte la première mesure de discrimination antijuive du régime de Vichy qui le 18 octobre 1940, prend le contrôle de la Maison Weill ou il travaille comme tailleur parce que les dirigeants de cette entreprise sont juifs.
Tous les dirigeants juifs d’entreprise doivent céder leur pouvoir et leur propriété à des administrateurs nommés par l’État. Le 2 juin 1941 les juifs doivent à nouveau se faire recenser.

Au lycée Rollin qu’a retrouvé Gerald, en octobre 1940, s’affrontent alors intellectuellement tant parmi les lycéens que parmi les enseignants, les jeunes pétainistes, de l’Action française, favorable au Maréchal Pétain et les résistants. Les jeunes communistes, trotskystes, socialistes, appellent à honorer le 11 novembre 1940 la mémoire du soldat inconnu sous l’Arc de triomphe alors que les autorités allemandes l’interdisent. Avec son frère William, Gerald va participer à cette manifestation interdite qui rassemble plus de 3000 jeunes français dont certains vont être arrêtés par la GESTAPO.

A l’automne 1941 Gerald est changé de lycée par ses parents qui lui font faire sa classe de première, première année de baccalauréat, au Lycée Vauvenarges dans le 18ème. Au lycée Rollin la chasse aux enseignants juifs a commencé avec une mesure discriminatoire qui sera prise à leur encontre leur interdisant d’enseigner.

C’est donc au lycée Vauvenargues que Gérald Schrader assiste à la mise en œuvre de cette mesure qui contraint les enfants juifs de son lycée de porter l’étoile Jaune [1] à partir du 7 juin 1942. Et puis le 17 juillet 1942, la famille Schrader est témoin des rafles qui se font dans le quartier de Montmartre, des familles juives par les forces de police française, emmenés au Vel d’Hiv d’où elles seront ensuite déportées et exterminées dans les camps d’extermination nazi. En tout 13 152 juifs ont été raflés dont 4115 enfants parmi lesquels des enfants du Lycée Rollin que Gerald avait côtoyés.

C’est dans cette période que la famille Schrader va décider de s’engager dans la résistance en rejoignant un réseau de résistance dont la mission de s’occuper de l’hébergement et de l’évasion des aviateurs anglais, américains, dont les avions ont été abattus par les Allemands. Ce réseau s’appelle le réseau Comète-Évasion.

Le réseau Comète-Évasion, était dirigé depuis 1941 jusqu’en 1944 depuis la Belgique par une femme, Andrée de Jongh à Paris, et à partir de juin 1943, avec le renfort de Jacques Le Grelle pour diriger le réseau Comète sur Paris. Ce réseau de résistance organise les évasions des aviateurs, Américains, Anglais, Canadiens, Hollandais dont les avions ont été abattus par les Allemands dans le ciel de France, de Belgique ou du Luxembourg, pour leur permettre de rejoindre l’Angleterre en passant par les Pyrénées, et le détroit de Gibraltar afin de continuer la guerre contre les nazis, en tant qu’aviateurs. Ce réseau de résistance est aussi dirigé et financé par les services du MI9 Britannique depuis l’Angleterre. C’est un réseau important du fait de la quantité des aviateurs alliés sauvés, plus de 800 entre 1941 et 1944.

A Paris, c’est aussi une femme, Fernande PHAL épouse Onimus, agent P2, qui dirige les hébergeurs du réseau Comète [2]

Selon un rapport aux archives de la Défense, Gérald Schrader, alors étudiant au lycée Rollin, est recruté comme « agent PO du réseau Comète » à partir du 1er août 1943. Il assure les liaisons de son frère William, avec les chefs, responsables locaux de l’hébergement d’aviateurs en voie de rapatriement vers l’Angleterre. »
Son frère William Schrader né à Paris en 1920, a été recruté le 1er juillet 1943 comme agent P1, agent de renseignements pour le Mouvement National de Libération Nord sous les ordres du capitaine Henri Mercier, inspecteur divisionnaire du Mouvement de Libération National Sud (MLN SUD, réseau de l’Aisne) qui lui confie de surveiller les travaux de fortifications militaires de l’Aisne jusqu’à son arrestation du 28 mars 1944. Cet officier atteste que « le petit Willy » se consacre quotidiennement à sa mission de renseignements avec grand dévouement et fait preuve d’un désintéressement total.

William Schrader est recruté dans le réseau Comète le 1er aout 1944 et il recrute son frère Gérald pour faire « guide » du réseau Comète, pour guider les aviateurs pris en charge par le réseau comète et les héberger au domicile des parents Schrader ou de leur cousine Annie Lelu.

De nombreux témoignages ont été recueillis après-guerre auprès d’aviateurs sauvés par le réseau Comète qui racontent avoir été pris en charge par Gérald Schrader.
L’aviateur américain Raymond James Nutting, copilote d’un Boing B-17 appelé « forteresse volante » a vu son avion être endommagé au-dessus de la Belgique le 17 Août 1943, par des tirs de l’armée allemande. Il est pris en charge en Belgique par le réseau Comète-Evasion qui l’emmène en train via Beauvais à Paris. A Paris, son « convoyeur pour le réseau comète est Gérald Schrader qui cache à Paris chez sa cousine Annie Lelu au 137 avenue du général Bizot puis chez les parents Schrader au 13 rue Gérando du 26 novembre 1943 au 10 décembre 1943. Cet aviateur américain est revenu après la guerre remercier Ninette, Annie Lelu, la cousine de Gérald, de l’avoir hébergé et il apprendra alors que son convoyeur Gerald Schrader avait été déporté dans les camps de concentration et n’était pas revenu de déportation.

Le sergent-chef de l’armée de l’air britannique, la Royal Air Force, John Ernest Grout est Fly sergent avec la fonction de radio, sur un avion de type Handley Halifax II. L’avion est abattu le 18 octobre à Herentals, près d’Anvers en Belgique. Il est amené par des guides du réseau comète évasion, des convoyeurs à Paris où il est pris en charge par Gerald SCHRADER et logé chez les Schrader au 13 rue Gérando du 18 au 22 novembre, après quoi il est emmené en train pour Bordeaux, puis Dax, franchi les Pyrénées le 24 novembre 1943, arrive à Gibraltar pour s’envoler vers l’Angleterre le 11 décembre 11943.
Un autre aviateur anglais, James E. Rainsford, sergent navigateur de la Royal Air Force sergent volait sur un avion de type Avro Lancaster qui a été abattu au-dessus du Luxembourg le 27 août 1943 lors d’une mission sur Nuremberg . Avec un autre aviateur, il est pris en charge par le réseau Comète-Evasion, passé par Bruxelles, il arrive à Paris à la Gare du Nord le 8 ou le 14 octobre et les deux aviateurs sont pris en charge par Gerald Schrader qui en héberge un chez ses parents au 13 rue Gérando, tandis que l’autre est amené dans une maison près de Mairie d’Issy, au terminus de la ligne 12. Ils se retrouvent sur un pont sur la Seine le 21 octobre pour prendre un train en direction des Pyrénées.

Les archives de la police de Paris au Pré-Saint-Gervais mentionnent que le 28 mars 1943 à leur domicile à 7 heures du matin, la GESTAPO arrête Schrader Gérald âgé de 19 ans, lycéen au Lycée Rollin où il effectue sa deuxième année de Baccalauréat et son frère William Schrader, âgé de 23 ans, est arrêté en même temps.

La chef du réseau Comète Évasion, Madame Robert Ayle, née Germaine Leca, écrit le 10 octobre 1961, que ses agents Gérald Schrader au grade de P0 et William Schrader qui avait le grade de P1, ont été arrêtés par la GESTAPO avec un certain nombre d’autres agents du réseau Comète sur dénonciation d’un agent double Jacques Desoubrie, membre de la Gestapo.

Ils sont amenés pour être interrogés au QG de la GESTAPO au 11 rue des Saussaies. La Gestapo s’est emparée alors du 11 rue des Saussaies, siège de la Sûreté nationale française, situé juste à côté de la place Beauvau. Motif de l’arrestation : aide à l’ennemi, appartenance à une organisation pour le transport et l’hébergement de parachutistes et aviateurs tombés en territoire ennemi. Ce 28 mars 1944, les parents Schrader disparaissent du 13 rue Gérando, comme la couine Annie Lelu aussi membre du réseau Comète qui quitte son domicile du 137 avenue du Général Bizot pour aller se mettre à l’abri en banlieue parisienne où ils retrouvent d’autres membres de la famille.

Les deux frères Gerald et William sont ensuite incarcérés à la prison de Fresnes, le même jour, cellule 321, division2 pour Gerald Schrader tandis que William Schrader est dans une autre cellule. Durant leur incarcération de mars à juillet les interrogatoires se multiplient et aucun des deux ne donne une quelconque information aux tortionnaires de la GESTAPO. Finalement la GESTAPO considère que le William Schrader dénoncé par l’agent infiltré Desoubrie, n’étant pas William Schrader né en 1920, âgé de 24 ans mais le père des enfants Schrader, Théodore William Schrader, né en 1888, âgé de 56 ans qui se fait appeler William, tailleur chez Weill.

William Schrader est libéré de prison le 26 juillet 1944 tandis que Gerald est mis dans le convoi de déportation du 15 Août 1944 pour le camp de concentration de Buchenwald où il arrive le 20 août 1944.

Le camp principal de déportation de Gerald a été celui d’Ellrich-Juliushütte. Au départ, camp annexe de celui de Buchenwald, Ellrich a été rattaché au camp de concentration de Mittelbau-Dora lors de sa création le 28 octobre 1944. Ce camp était particulièrement meurtrier car les détenus étaient affectés aux chantiers de creusement des projets souterrains du B11 et du B12 qui visaient à augmenter la surface des usines souterraines déjà construites à Dora (usine des fusées V2, bombes volantes V1 et usine Junkers). Près de 2 500 déportés de France ont été envoyés à Ellrich et 85 % y sont morts. 

Tombé malade début 1945, Gérald Schrader a été sélectionné pour le convoi de 1 602 malades d’Ellrich dirigé vers le camp mouroir de la Boelcke-Kaserne à Nordhausen. Il y est décédé le 6 mars avant le départ d’un nouveau convoi pour Bergen-Belsen.

Le frère ainé de Gérald, William, lors de la Libération de Paris par la Deuxième division blindée du Général Leclerc demande à s’enrôler dans cette deuxième DB pour marcher sur Berlin et libérer son frère des camps de la mort.

Le 12 octobre 1944, Willy Boy est intégré dans le 3ème RMT (Régiment de marche du Tchad) de la Deuxième DB et il participe aux combats entre le 18 et le 24 novembre 1944, pour libérer Strasbourg comme en témoigne le colonel Barboteu dans une attestation. Il lui est donné à ce titre l’insigne américain de la « Presidential unit citation ». William ne va pas arriver à temps pour libérer son frère qui meurt le 6 mars 1945 seulement un mois et demi avant la libération du camp de Buchenwald.

William sera libéré de ses obligations militaires le 1erdcembre 1945 mais ce n’est qu’à l’été 1946 une l’information de décès de Gerald sera donné à la famille Schrader, plus d’un an après sa mort dans les camps de concentration
Nous ne l’oublierons jamais. 

Vidéo du discours de Samuel Thomas, descendant de Gérald Schrader
https://vimeo.com/1063206413

Compléments :
Famille Schrader

Les photos et vidéos, prises et organisées par les élèves, ainsi que les 3 textes lus et les documents utilisés pour la préparation de la cérémonie de jeudi dernier, sont en ligne ici :
https://www.pearltrees.com/private/id89559548?access=473ac0646ed.55691fc.f026a64c24f0ee3a64538f2caab5d499

Merci à Samuel Thomas, à Milène Broveli et à Dominique Dufourmantelle et à l’Association Sauvons le patrimoine de Jacques Decour :
https://0759968c.esidoc.fr/

SELLIER André, Histoire du camp de Dora, Editions La Découverte, 1998

THIERY Laurent, sous la direction de, Le Livre des 9 000 déportés de France à Mittelbau-Dora, camp de concentration et d’extermination par le travail, préface d’Aurélie Filippetti, éd. Cherche-Midi, 2020, 456 p., 3 000 photos

Dictionnaire biographique des déportés à Dora (La Coupole)
Sources, Dominique Dufourmantelle, Association Sauvons le patrimoine,
Merci à Milène Brovelli, lycée Jacques Decour et à Samuel Thomas, petit-neveu de Gérald Schrader.
NM, retraitée, lycée Edgar Quinet, voisin de Jacques Decour.
Mémoire et histoire au lycée Edgar Quinet, Paris 9e

[129 mai 1942 : Une ordonnance allemande rend obligatoire en zone Nord le port de l’étoile jaune : il est interdit aux juifs, dès l’âge de six ans révolus, de paraître en public sans porter l’étoile juive. L’ordonnance est publiée le 1er juin et elle est applicable à partir du 7 juin

[2. Les familles qui hébergement les aviateurs pour le réseau Comète étaient composées de Mr et Mme Verhulst-Vandeputte, Verhulst-Lami, Mr et Mme G. Schrader, Mr et Mme R. Touquet, Camille Hausherr, Mr et Mme Lemarignies, Mr et Mme E. Malot, Mr et Mme L. Paillard, Mr et Mme Henet, Mr Ralaün, Mr et Mme Maudin.