Cercle d’étude de la Déportation et de la Shoah

Hubert Tison, un ami fidèle du Cercle d’étude

lundi 3 mars 2025

Hubert Tison, un ami fidèle du Cercle d’étude de la Déportation et de la Shoah-Amicale d’Auschwitz.

Lycée Edgar Quinet
MP Hervieu, H Bulawko, P Truche, H Tison

Hubert Tison,

  • Un des fondateurs du Cercle d’étude de la Déportation et de la Shoah-Amicale d’Auschwitz.
    « Il est très triste d’apprendre la mort d’Hubert que nous connaissions de très longue date, il participa longtemps à nos conférences publiques et fut un bon défenseur du métier de professeur-es d’histoire et géographie, investi avec nous dans l’étude de la déportation, de la Shoah et de la résistance. La revue »Historiens-géographes« , d’une exceptionnelle densité de contenu, reste une référence. »
  • Professeur au lycée Jacques Decour,
    « C’est avec une grande tristesse que nous avons appris la nouvelle de la disparition d’Hubert Tison, survenue le 28 février au matin. »
    Frédérique Le Graverend, Présidente de l’Association Sauvons le patrimoine

Hubert Tison et le Cercle d’étude

  • Hubert Tison, secrétaire général de l’APHG, présentation de la journée sur Les archives 52 ans après la guerre et en deuxième partie, Les ghettos
    C’est un plaisir d’être à cette journée que l’on pourrait appeler “Journée du cercle d’étude”. Je suis content que les participants soient les professeurs, professeurs- documentalistes et bibliothécaires parce qu’à côté de nous, professeurs d’histoire, les professeurs-documentalistes et bibliothécaires ont un rôle important dans la transmission de la mémoire, de la déportation et de la Shoah dans les lycées et les universités.
    Cet enseignement est ouvert sur plusieurs disciplines d’enseignement, on l’a vu brillamment l’an dernier avec monsieur Brunet : la philosophie, le français, les langues. Cet enseignement doit être solide, il intéresse tous les âges, mais avec des méthodes et des moyens qui doivent être adaptés pour ne pas saturer ou banaliser ce que l’on enseigne.
    Pour les professeurs et les élèves, les “pèlerinages” à Auschwitz sont un apport considérable qui doit conduire à une meilleure formation des élèves, tout en ne les désespérant pas mais, au contraire, en valorisant ce qui peut l’être, résistance ou autre.
    Ne pas oublier d’évoquer ce qui se passait avant la guerre et le génocide [1], ce qu’était la vie de tous ceux qui ont eu à subir cette douloureuse période.
    Connaître les conditions dans lesquelles ces massacres ont eu lieu, ne pas les oublier et lutter contre ceux qui nient. C’est le préliminaire d’une journée d’étude.
    Le cercle d’étude, je le vois comme rassemblement d’initiatives et diffusion d’informations qui aboutissent à des journées avec des témoins comme cet après-midi sur les ghettos. Le cercle d’étude doit être ouvert le plus possible à d’autres associations et lié avec la FMD (Fondation pour la mémoire de la Déportation), aux bibliothécaires et documentalistes et d’autres personnes qui peuvent intervenir dans le cadre des régions. Il faudra discuter de ce que l’on peut faire : périodicité, type d’action, coordination. Notre association est prête, dans le cadre de ses régionales, à coordonner dans le cercle d’étude, l’Université, les Associations, les Amicales, et il faut le faire avec les Inspections, car ils ont des moyens de contact. L’APHG peut servir de pivot, mais nous ne sommes pas les gardiens exclusifs de la mémoire de la Déportation et de la Shoah.

Pour tous ceux qui ont l’habitude de réfléchir sur la justice des hommes, en particulier sur les crimes contre l’humanité, le nom de Pierre Truche est une référence et c’est un honneur de l’accueillir au sein du Cercle d’Etude de la Déportation et de la Shoah.
Vous avez été le procureur du procès Barbie qui a eu un grand impact dans les classes. Et pour parler à des éducateurs chargés d’enseigner la Shoah, témoins, documentalistes, professeurs, votre présence ici est justifiée à deux titres indissociables :
. votre qualité de magistrat.
. la solidité de votre réflexion sur la notion de « crime contre l’humanité », cette réalité ancienne qui, à l’heure actuelle, fait éclater au grand jour non seulement les contradictions de notre monde mais aussi celles de l’homme. [...]

En tant qu’homme de réflexion vous avez creusé et affiné la notion de crime contre l’humanité, expression bien galvaudée aujourd’hui. Dès 1992, dans la revue Esprit, vous avez fourni les bases d’une réflexion en établissant les nécessaires distinctions entre l’humanité considérée comme le genre humain, c’est-à-dire la totalité de l’espèce humaine et l’humanité considérée comme nature humaine, c’est-à-dire l’essence de l’homme. A cette distinction, vous ajoutez celle qui existe entre crime d’État et crime contre l’humanité, contre l’essence de l’homme. Or la Shoah, objet principal d’étude du Cercle, dont je voudrais souligner l’excellence des travaux et la qualité de ses animateurs, a déclenché une prise de conscience radicale de ce qu’est le crime contre l’humanité qui consiste à nier l’humain dans l’homme. Nous avons cru que le déni d’humanité que les Grecs infligeaient à l’esclave était le vestige d’un monde barbare, dépassé et aboli. Mais l’histoire au 20ème siècle nous a rappelés brutalement à la réalité. C’est pourquoi nous sommes sûrs que votre présence ici fixera les indispensables repères de ce que nous avons à enseigner sur cet événement hors du commun et hors du bien commun.

Hubert Tison, Auditorium Hôtel de Ville de Paris
Marie Paule Hervieu, Hubert Tison, François Perrot (FR), Cercle, APHG, Ciné-histoire

Amicale des Déportés d’Auschwitz -Association des professeurs d’ Histoire- Géo - Cercle d’étude de la Déportation et de la Shoah

Publications

La cérémonie jeudi 6 mars 2025 et inhumation à Etaples-sur-Mer.

[1le génocide est l’ensemble des actes commis dans l’intention de détruire en tout ou en partie un groupe national, ethnique ou religieux. Définition de Pierre Truche