– Plaque Céline Gutmacher, Collège Pierre-André Houêl
Allocutions des maires de Romainville et des Lilas, Dépôts de gerbes et recueillement
– Statue et stèle de Danièle Casanova, Square de l’église, Dépôts de gerbes et recueillement
– Cérémonie au Fort de Romainville en hommage aux 230 femmes résistantes déportées à Auschwitz-Birkenau le 24 janvier 1943 [1].
– En présence de Annick Odru, fille de Madeleine Odru, l’une des « 31000 » et Yves Jegouzo, président de Mémoire Vive, fils de Madeleine Passot, matricule 31668.
Madeleine, dite “Jacqueline”, ODRU, née DISSOUBRAY [2]
Madeleine JÉGOUZO, née Passot, alias Lucienne Langlois, dite “Betty”
http://www.memoirevive.org/madeleine-dite-jacqueline-odru-nee-dissoubray-31660/
Message pour la journée nationale du souvenir des victimes et héros de la déportation
En cette journée nationale du souvenir, commémorer la tragédie humaine que fut la déportation, c’est d’abord rappeler l’horreur et la barbarie des systèmes concentrationnaire et génocidaire nazis. C’est se souvenir de l’extermination par le régime nazi d’une partie de l’humanité, ciblant les Juifs et les Tsiganes de tous âges ; c’est se souvenir également de la déportation de femmes, d’hommes et parfois d’enfants, considérés comme ennemis du Reich ou indésirables, dans des camps où règnent l’exploitation par le travail, la terreur et la détresse la plus extrême.
En 1944, il y a 80 ans, en France occupée, alors que l’Allemagne subit d’importants revers militaires, partent les 14 derniers convois de déportation génocidaire. En mai et juillet, des femmes et des enfants de prisonniers de guerre juifs détenus en Allemagne sont envoyés comme otages au camp de Bergen-Belsen.
Cette année-là aussi, en France, la lutte contre la Résistance et les maquis devient prioritaire pour l’ennemi. Près de 45 000 hommes et femmes sont déportés de France et plusieurs milliers de ressortissants français, arrêtés sur le territoire du Reich pour rébellion ou actes hostiles, sont envoyés à leur tour dans les camps de concentration.
Victimes des derniers soubresauts d’un Reich à l’agonie mais encore capable des pires atrocités, les détenus vivants et morts sont entassés dans les camps où, malgré tout, la résistance clandestine s’organise pour contrecarrer les sinistres projets nazis.
Cet hommage intervient dans une période à nouveau chaotique où les désordres du monde menacent la démocratie et engendrent la souffrance de populations civiles innocentes.
Restons mobilisés contre le fanatisme, contre la résurgence des idéologies de haine et d’exclusion et unissons dans un même hommage tous ces êtres humains dont les vies furent broyées en raison de leur résistance, de leur croyance, de leur origine ou de leur orientation sexuelle, au nom d’un régime raciste, expansionniste et dominateur.
Plus que jamais, notre combat est celui de la liberté et de la paix.
Ce message a été rédigé conjointement par La Fédération Nationale des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes (FNDIRP)
La Fondation pour la Mémoire de la Déportation (FMD)
L’Union Nationale des Associations de Déportés, Internés et Familles de disparus –
Fédération Nationale des Déportés et Internés de la Résistance (UNADIF – FNDIR)
Avec le concours des Associations de mémoire des camps.
Compte-rendu et photos de la cérémonie, Dominique Dufourmantelle
[1] Charlotte Delbo : « Le Convoi du 24 janvier », Les Editions de Minuit
[2] Petit cahier N°24 : Journée d’étude du 1er octobre 2005 : - La déportation politique à Auschwitz : Conférence de C. Cardon-Hamet. Témoignage oral de M. Odru, Témoignages écrits d’A. Montagne, de F. Devaux et d’H. Borlant. Hommage à S. Radzynski.