L’Instituto Cervantes de Paris présente une exposition consacrée aux sœurs Josefa et Elisa Úriz Pi, féministes, qui « représentent un véritable exemple d’engagement social et de lutte pour les valeurs démocratiques universelles ».
Elisa Úriz Pi (1893-1979) née à Tafalla et Josefa (1883- 1958) née à Badostáin, Valle de Egüés, ont été poursuivies pour leurs idéaux et ont été contraintes à l’exil, d’abord en France, puis en Allemagne, où elles ont continué leur combat pour l’égalité.
Elles sont au syndicat UGT de Catalogne. En France, elles aident des réfugiés espagnols de la guerre civile à partir en Amérique latine ou à trouver refuge en France. Elle luttent en faveur des enseignants internés dans les camps français.
En 1940, lorsque l’invasion allemande a lieu, elles participent à la résistance contre l’occupation nazie, dans le groupe de José et Conrad Miret y Musté qui tombent dans les mains de la Gestapo, José à Mauthausen et Conrad sous la torture.
Elles rejoignent alors, l’Union nationale espagnole dirigée par Jesús Monzón Repáraz (tendance Juan Negrín) et deviennent FFI.
En 1951, militantes communistes, elles ont été expulsés de France vers la République démocratique allemande.
Elles ont consacré leur vie entière à la défense des droits des femmes et des enfants. La création de la Journée internationale de l’enfant, proclamée par l’ONU en 1954, est une initiative d’Elisa.
En exil, Elisa collabore avec Dolores Ibárruri au sein de l’Union des femmes espagnoles et devient secrétaire générale de la Fédération démocratique internationale des femmes. Elle dénonce la situation des femmes dans les prisons franquistes
Josefa (Pepita), née à Badostáin, Valle de Egüés (1883 - Berlin-Est 1958) était une enseignante, éducatrice et communiste, activiste politique espagnole. Elle utilise les méthodes pédagogiques de Maria Montessori, Célestin Freinet, Ovide Decroly et Jean Piaget. Ses méthodes heurtent, scandalisent les forces réactionnaires de la capitale catalane. Elle est dénoncée par l’évêque de Lérida Josep Miralles y Sbert au recteur de l’université, qui a ordonné l’ouverture d’une procédure disciplinaire. En janvier 1934, elle est démise de ses fonctions de directrice de l’école normale.
Elle a été persécutée avant et après la guerre civile.
https://cultura.cervantes.es/paris/fr/Hermanas-Uriz-Pi/157568
Exposition
Le vernissage sera suivi, à 18h30, d’une table ronde, avec la participation de Manuel Martorell, historien, journaliste et commissaire de l’exposition : « Hermanas Uriz Pi : de la Resistencia a Berlín Oriental », Mercedes Yusta, historienne, Université Paris 8 : « La Unión de Mujeres españolas y el exilio francés », Olga García Domínguez, docteure en médicine : « El exilio berlinés de las hermanas Úriz y la FDIM » et Claudia Jareño, historienne, CY Cergy Paris Université : « Pasado y presente del feminismo español ».
Unión de Mujeres Antifascistas (Union des femmes antifascistes) y el exilio francés mobilisation des femmes antifascistes (1934-1950).
Brochure, biographie complète des deux soeurs
https://laescueladelarepublica.es/wp-content/uploads/2016/05/PEPITAY-ELISAURIZ-PI.pdf
https://journals.openedition.org/mcv/4597
JUDT Tony (2005), Posguerra. Una historia de Europa desde 1945, Madrid.
Cf. Wikipedia
La guerre d’Espagne, Burnett Bolloden, Agone, 2014
NM-APLV
https://www.aplv-languesmodernes.org/spip.php?article9850
