Cercle d’étude de la Déportation et de la Shoah

Parce que j’étais peintre, L’art rescapé des camps nazis, Christophe Cognet

film documentaire
vendredi 28 février 2014

"Je n’ose pas le dire, mais pour un peintre, c’était d’une beauté incroyable. C’était une nécessité absolue de reproduire, de représenter ça, de garder ça pour la suite." Zoran Music, déporté à Dachau.
Parce que j’étais peintre. L’art rescapé des camps nazis, film de Christophe Cognet, 105 min, 2013

Parce que j’étais peintre. L’art rescapé des camps nazis, documentaire de Christophe Cognet

Parce que j’étais peintre, affiche d’après un dessin de Joseph Richter

Yehuda Bacon, José Fosty, Walter Spitzer, Samuel Willenberg, Kristina Zaorska, Evelin Akherman, Piotr Ciwinski, Michal Ganz, Monika Herzog, Kochi Lévi, Günter Morsh, Zoran Mušič, Dina Gottliebová, Boris Taslitzky, Léon Delarbre, Joseph Richter.

France, Germany, Israel, Poland, the Czech Republic, Belgium and Switzerland.

http://www.unifrance.org/film/34851/parce-que-j-etais-peintre

Dossier pédagogique de Zéro de conduite :
http://www.zerodeconduite.net/dp/zdc_parcequejetaispeintre.pdf

Une interview avec le réalisateur :
www.auschwitz.be/en-nl/images/_expertises/2015-cognet.pdf

Le distributeur :
http://www.jour2fete.com/index.php/films/168-parce-que-j-etais-peintre

"La nécessité de dessiner, c’est combattre les camps dans leur essence même qui est précisément d’avoir été conçus pour être irreprésentables et provoquer la faillite de toute représentation de l’intérieur. Ces œuvres constituent ainsi l’un des plus haut fait de résistance : elles sont la trace, la preuve, du combat essentiel que mènent les hommes pour produire des images dignes d’eux même."

Bande annonce du film :
http://www.youtube.com/watch?v=gvbZwW4oJT4

Le carnet d’Auschwitz, Auschwitz-Zeichnungen : Skizzen des Schreckens : (croquis de l’horreur)
http://einestages.spiegel.de/external/ShowTopicAlbumBackgroundXXL/a24248/l0/l0/F.html#featuredEntry
Agnieszka Sieradzka : The Sketchbook from Auschwitz, Auschwitz-Birkenau State Museum, Oswiecim 2011, 115 Seiten.
Dina Gottliebová, “The Roma in Auschwitz”
http://en.auschwitz.org/m/index.php?option=com_content&task=view&id=918&Itemid=8
Léon Delarbre, Auschwitz, Buchenwald, Bergen, Dora, croquis clandestins, Michel de Romilly, 1945.
http://www.delarbre-billot.com/Delarbre-Billot.com/Accueil_Billot-Delarbre.html
Boris Taslitzky, 111 dessins faits à Buchenwald, 1946
http://boris-taslitzky.fr/
http://boris-taslitzky.fr/dessins/guerre-Buchenwald/dessins-de-guerre.htm

A l’abyssale question de la "beauté" de ces dessins, peintures et sculptures, le film ne veut pas donner de réponse. Son enjeu, obstinément tenu, est de poser la question. Aux survivants, aux conservateurs des musées, aux textes, à ce qui reste des camps. Et à nous. Seuls un immense travail, un grand engagement et une attention rigoureuse au cadre, aux mouvements d’appareil, aux textes et au savoir rendent possible le dialogue que, peu à peu, le film engage avec son spectateur. Il est rare de pouvoir (et vouloir) ainsi interroger un film, anticiper ses questions ; l’emmener, presque, de séquence en séquence. Il est rare qu’un montage soit ainsi, sans jamais jouer de rien, l’équivalent d’un cheminement. C’est ce que le film propose : cheminer prudemment, douloureusement parfois, parmi ces images qui ne cesseront jamais d’être des documents. Avec une proposition majeure : prendre la mesure de ce que nous voyons. Entrevoir la force des gestes, la résistance des yeux, la volonté de tracer, de trouver le papier et la couleur, et de rien lâcher d’une double exigence : l’expression et l’exactitude. Le film continue son travail. Il est certain, et c’est heureux, qu’il ne finira pas.

Marie-Pierre Duhamel Muller

Parce qu’il est cinéaste et parce qu’il appartient à une génération qui a le recul nécessaire par rapport à cette histoire, Christophe Cognet réussit à proposer une lecture cinématographique inédite de ces œuvres clandestines. Le film parle du mouvement là où il ne reste que quelques images figées. Il parle de la vie là où la mort règne. Il parle de la beauté là où la cruauté s’est imposée. La caméra s’attarde sur les détails des dessins et les caresse avec une tendresse égale à la sensualité qu’elle nous y fait découvrir.

Le cinéaste nous emmène sur le lieu de naissance de ces dessins, des espaces vides mais pleins de tragique, pour nous mettre dans la peau des artistes inconnus, pour nous faire éprouver leur solitude et adopter leur regard sur le monde. C’est un exemple sublime du regard d’un artiste sur le ressenti et l’engagement d’un autre artiste. La pensée d’Albert Camus continuera à retentir : « L’art et la révolte ne mourrons qu’avec le dernier homme ».

Reza Serkanian

voir aussi
Communiquer pour résister : L’art en guerre

Résister par l’art dans le complexe concentrationnaire de Buchenwald, Mittelbau-Dora et Kommandos par Marie-France REBOUL :
http://www.cathyleblanc.fr/page/4

Parce que j’étais peintre

Si vous souhaitez voir Parce que j’étais peintre dans votre ville, contactez-nous : hague.philippe@gmail.com Pour Jour2Fête Philippe Hagué 06 07 78 25 71

Programmation passée :
Après l’excellent accueil de la presse et du public, Parce que j’étais peintre va élargir sa programmation en régions.
Projections-débats à Paris
Vendredi 14 mars à 20h, Cinéma Reflet Médicis : projection suivie d’un débat avec le réalisateur et Hélène Waysbord (présidente de la Maison d’Izieu, écrivain)
Lundi 17 mars à 20h, Cinéma Reflet Médicis : projection suivie d’un débat avec le réalisateur et Jean Narboni (historien et critique de cinéma) Paris, Cinéma Reflet Médicis Orléans, Cinéma Les Carmes Strasbourg, Cinéma Le Star
A partir du 19 mars Paris, Cinéma Reflet Médicis, Boulogne-Billancourt, Cinéma Landowski,Manosque, Cinéma Le Lido, Metz, Cinéma Caméo Nantes, Cinéma Le Concorde
A partir du 26 mars Auterive, Cinéma L’Oustal Châteaurenard, Cinéma Rex,
Nantes, Cinéma Concorde Rouen, Cinéma Omnia (débat le 31 mars en présence du réalisateur)
A partir du 2 avril Auterive, Cinéma L’Oustal Quimper, Cinéma Dupleix (débat le 2 avril en présence du réalisateur toute la semaine du 5 mars : au Reflet Médicis et au MK2 Beaubourg à Paris, au Métropole à Lille et au Star à Strasbourg. Il y aura en outre une projection-débat le dimanche 9 mars à 18h au cinéma Les Carmes à Orléans. Mercredi 5 mars - Cinéma Reflet Médicis : rencontre avec le réalisateur et l’équipe du film.Jeudi 6 mars - Cinéma MK2 Beaubourg : débat avec Tal Bruttmann etMarie-France Reboul (enseignante chercheur, membre de l’association Buchenwald Dora et Kommandos) Vendredi 7 mars - Cinéma Reflet Médicis : débat, en présence du réalisateur, avec Cyril Neyrat (essayiste, enseignant et critique de cinéma).
Lundi 10 mars - Cinéma Reflet Médicis : débat avec Jean Breschand
(co-scénariste du film, cinéaste, essayiste, enseignant) et Jean-Pierre Thiercelin (auteur, metteur en scène de théâtre, fils de déporté, membre de l’Amicale Dora Ellrich) Mardi 11 mars - Cinéma MK2 Beaubourg : débat en présence du
réalisateur, avec Michal Gans (historienne, musée Ghetto Fighters
House – Israël) et de Walter Spitzer (peintre, ancien déporté à Buchenwald)
*Jeudi 6 mars* Lille, Cinéma Métropole (20h). En partenariat avec l’AFMD 59 (Amis de la Fondation pour la Mémoire de la déportation), débat en présence du réalisateur
*Dimanche 9 mars* Orléans, Cinéma Les Carmes (18h). En partenariat avec la FNDIRP (Fédération des déportés et Internés, résistants et patriotes -débat en présence du réalisateur et de Jean-PierreThiercelin (auteur et metteur en scène de théâtre, fils de déporté, membre de l’Amicale Dora Ellrich) *Lundi 11 mars* Strasbourg, Cinéma Le Star, débat en présence du réalisateur.

NM mars 2014


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