Cercle d’étude de la Déportation et de la Shoah

Conférence et Passeports pour Vittel, film documentaire sur le camp de Vittel, de Joëlle Novic

Conf. Passeports pour Vittel. Camp allemand d’internés civils britanniques et américains, 1941-1944
samedi 9 juin 2012

1941-1944. Vittel, camp allemand d’internés civils britanniques et américains. Vittel, camp pour "Juifs d’échanges" contre des ressortissants allemands retenus dans les pays en guerre. Vittel, piège mortel pour des rescapés du ghetto de Varsovie, comme Yitzkhak Katznelson, poète, munis de faux papiers latino-américains, renvoyés dans les chambres à gaz d’Auschwitz. Un exemple particulièrement dramatique de la duplicité des nazis, de leur acharnement meurtrier contre les Juifs.
Madeleine Steinberg née White a été reconnue par Yad-Vashem "Juste parmi les nations", 2013

Le cercle d’étude de la déportation et de la Shoah-amicale d’Auschwitz et l’Union des déportés d’Auschwitz vous invitent Mercredi 13 juin 2012 à 14h30 à assister à la projection du film Passeports pour Vittel , film documentaire de Joëlle NOVIC, 53 minutes, 2007, Injam Production, Co-production : Images Plus France 3 Lorraine Champagne-Ardenne, et à la présentation par Maryvonne Braunschweig du Petit Cahier/2e Série n°16 :

Le camp de Vittel, Gertrude O’Brady

Petit Cahier N°16. Projection-débat du 9 juin 2010 : « Le camp de Vittel – 1941-1944. Camp allemand pour civils anglo-saxons “privilégiés” mais piège mortel pour Juifs polonais » : projection-débat en présence de la réalisatrice J. Novic ; témoignages de D. Dubowsky-Haddad, R. et L. Novic, anciens internés ; articles de M. Braunschweig, É. Fulop, U. Hermann, M.-P. Hervieu et N. Mullier. À la mémoire de Madeleine Steinberg et Gaby Dubowsky. 2012, 110 p.

Colloque sur le Camp de Vittel, 23 et 24 juin 2017

Vittel  : Camp allemand pour prisonniers civils, alibi du respect des conventions internationales, réservoir d’otages négociables, piège mortel pour des Juifs de Varsovie disposant de passeports britanniques ou américains (vrais ou faux), qui viennent se jeter dans la gueule du loup en pensant être sauvés par leur nationalité ou un passeport. Parmi eux le grand poète Yitzkhak Katzenelson. [1]
https://www.zvab.com/DOS-LID-FUNEM-OYSGEHARGETN-YIDISHN-FOLK/7509108004/buch#&gid=1&pid=1
Un exemple particulièrement dramatique de la duplicité des nazis, de leur acharnement meurtrier contre les Juifs.

Résumé

En 1940, des femmes britanniques vivant en France sont dirigées vers Besançon et internées dans des conditions inacceptables dans une caserne désaffectée. Les Allemands les envoient à Vittel par crainte de représailles sur leurs propres ressortissants dans l’Empire britannique.
Divers hôtels sont occupés, entourés de barbelés et surveillés par une patrouille de la Wehrmacht.
Ces juifs avec de vrais passeports, vont être des juifs d’échange contre des civils allemands dont 2000 sont en Palestine, 2000 aux USA, 4000 en Amérique latine. Ils reçoivent des colis de la Croix rouge.
Dans le même temps des organisations juives essaient de sauver des familles du ghetto de Varsovie avec des papiers "latino-américains". Certains papiers arrivent trop tard alors que les gens ont été déportés. La Gestapo allemande et juive de Varsovie [2] revend ces faux papiers.
C’est ainsi que des gens du ghetto, dont le poète Yitzkhak Katzenelson, arrivent à Vittel.
Alois Brunner demande le contrôle de ces papiers et des promesses de visa. Deux convois, du 18 avril et du 16 mai 1944, déportent les juifs du ghetto de Varsovie de Vittel à Auschwitz.
Les confirmations des consulats sud-américains arrivent trop tard.

Seuls quelques "Palestiniens" avec des Palästinazertifikaten et Britanniques ont finalement été échangés contre des germano-palestiniens.
Juifs palestiniens, juifs possédant des passeports britanniques ou des Palästinazertifikaten certificats d’immigration en Palestine (sous mandat britannique),
http://www.injam.com/actualites-vittel-fr.html

Chronologie du camp de Vittel

(mai 1941-septembre 1944), "camp modèle", "vitrine" dans le système d’internement du régime nazi, camp d’internement jusqu’en novembre 1943, camp de transit, camp d’échange, mais aussi, camp antichambre de la déportation à Auschwitz.

- Mai 1941 : Ouverture du camp d’internement pour femmes et enfants, civils britanniques, ressortissants d’un pays ennemi du Reich.
2000 femmes et enfants britanniques et canadiens (précédemment à Besançon depuis décembre 1940 dans les pires conditions) et 60 hommes de plus de 60 ans se retrouvent au Grand-Hôtel (femmes britanniques) et à l’hôtel Cérès (càd son extension), l’hôtel Continental (hommes âgés, religieuses), Vittel-Palace (transformé en hôpital). Avec le parc, l’ensemble est entouré d’une triple rangée de barbelés de trois mètres de haut. Sont déjà présents des soldats français des colonies et quelques médecins prisonniers de guerre.

- Printemps 1942 : Début du regroupement familial, arrivée des Britanniques hommes, internés à Saint-Denis et Compiègne. Hôtel des Sources ( pour les couples).

- Septembre 1942 : Extension du camp au-delà des barbelés, vers la ville avec l’hôtel Central, enclave entourée de barbelés et reliée au reste du parc par un petit pont de bois près de la porte d’entrée à côté du poste de garde (Villa Sainte-Marie).

- Octobre 1942 : Arrivée de 300 Américaines (arrêtées en France) au Central Hôtel, dont l’artiste Gertrude O’Brady.
- 23 janvier 1943 : Arrivée du premier convoi de Varsovie, avec environ deux cents femmes et enfants "américains du nord et du sud" (papiers vrais ou faux) dont 15 non juifs, mais disposant tous de différents papiers de ces pays. Installés avec les autres Américains à l’hôtel Central.

- 28 janvier 1943 : Arrivée d’un petit groupe de 16 Juifs de Drancy dont 7 "Palestiniens"

- Mars 1943 : Arrivée d’internés "nord-américains" du camp de Gleiwitz pour le regroupement familial. Ouverture d’un autre hôtel, le Nouvel-Hôtel pour les familles de Polonais "américains" qui attendent l’arrivée des hommes en provenance du camp de Tittmoning, (Bavière). L’agrandissement du camp continue avec de nouveaux hôtels, côté ville, inclus dans son périmètre, pour les ressortissants latino-américains, en fait des Juifs polonais, hollandais, belges... détenteurs de papiers sud-américains (Promessas), en particulier l’hôtel Providence.

- Vers mars 1943 : Arrivée d’un groupe de femmes juives avec enfants, les "Tripolitaines" ou "Benghazis" (lié à la retraite de Rommel). Vite réexpédiées au camp de Bergen-Belsen d’où elles semblent avoir été envoyées en 1944 à Auschwitz (tous exterminés).

- 22 mai 1943 : Arrivée du deuxième convoi en provenance de Varsovie, 60 Juifs tous munis de différents papiers latino-américains (dont le poète Yitzkhak Katzenelson), internés à l’hôtel Providence alors isolé par des barbelés du reste du camp. Les contacts de ces rescapés de la révolte et de l’anéantissement du ghetto de Varsovie ont lieu d’abord avec les Américains du Nouvel-Hôtel.

- 23 août 1943 : Demande d’Alois Brunner, chef du Sipo-SD en France, à Eichmann d’envoyer de Berlin une commission de contrôle pour les papiers détenus par les internés juifs d’origine polonaise.

- 21 novembre 1943 : Premier échange de prisonniers Anglais/Allemands (100 femmes britanniques malades ou de plus de 60 ans échangées à Götteborg en Suède contre des infirmières militaires allemandes)

- 23 novembre 1943 : Arrivée de Compiègne de femmes américaines et britanniques d’origine juive.
- Décembre 1943 : Suite à une demande écrite de protection des internés juifs sud-américains de Vittel, le représentant des intérêts du Paraguay à Berlin, le consul espagnol, fait savoir au commandant allemand du camp de Vittel que le gouvernement du Paraguay refuse de reconnaître les passeports.

- 22 janvier 1944 : Arrestation et internement à Drancy de la famille Shaul (Rosa, Abraham et leurs enfants, Renée ‒ un de nos trois témoins ‒ et sa sœur Josette) et de la famille Dubowsky (Sarah et ses trois enfants, Danielle – autre témoin, Gaby et Sylvain).

- 28 février 1944 : Les 170 Juifs de Pologne "latino-américains" sont transférés de l’hôtel Providence brusquement fermé et cerné, à l’hôtel Beau-Site, éloigné et isolé du restant du camp de Vittel.

- 29 février 1944 : Premier échange de Nord-Américains, dont des Juifs de Varsovie (comme Mary Berg et sa famille), avec de vrais documents jamais mis en doute (à Lisbonne, le 5 mars et à New-York, le 14 mars).

- 22 mars 1944 : Transfert de Juifs palestiniens de Drancy à Vittel (la famille Dubowsky et la famille Shaul).

- 18 avril 1944 : Déportation d’environ 170 Juifs de Pologne , ayant des papiers latino-américains à Drancy (dont Ytzhak Katznelson), déportés à Auschwitz le 29 avril 1944 par le convoi 72. Tous sont exterminés à l’arrivée.

- Début mai 1944 : Arrivée de "Palestiniens" transférés de Drancy qui témoignent de la déportation vers l’Est des Juifs arrivés de Vittel.

- 16 mai 1944 : Seconde déportation de 60 Juifs de Pologne latino-américains vers Drancy, déportés à Auschwitz par le convoi 75 du 30 mai 1944, arrivés à Auschwitz le 2 juin. Tous les internés de Vittel sont exterminés à l’arrivée.

- 31 mai 1944 : Reconnaissance officielle des passeports des Etats latino-américains ; mais cela arrive trop tard. (Documents retrouvés dans le bureau du commandant après son départ le 2 septembre).
- 29 juin 1944 : Echange de 60 Palestiniens de Vittel (femmes et enfants) qui rejoignent en train à Vienne 222 femmes et enfants palestiniens de Bergen-Belsen, échangés à Istanbul, et poursuite en train par la Syrie jusqu’à Haïfa où ils arrivent le 10 juillet. (internement pour une dizaine de jours à l’arrivée dans le camp de quarantaine d’Athlit).

- 10 juillet 1944 : Echange de 600 Britanniques (dont Sofka Skipwith) contre des Allemands en passant par l’Espagne et le Portugal

- 24 juillet 1944 : Suite de l’échange important qui précède, avec 400 Britanniques (dont Madeleine White-Steinberg) par l’Espagne et le Portugal, contre des Allemands (en 15 jours le tiers des effectifs du camp est parti).

- 2 septembre 1944 : fuite du commandant allemand Landhaüser et de ses hommes.

- 12 septembre 1944 : Arrivée de la 2e DB.
Libération du camp de Vittel :
Maryvonne Braunschweig

http://www.itnsource.com/shotlist//BHC_FoxMovietone/1944/10/03/X03104401/

Bilan chiffré difficile à donner : presque tous les Juifs latino-américains ou en attente de papiers palestiniens (essentiellement des Juifs de Pologne) ont été exterminés à Auschwitz soit environ 275 personnes dont à peu près 45 enfants, 18 sont décédés au camp de Vittel même, dont plusieurs par suicide, une vingtaine ont été libérés ou échangés. Quelques-uns ont réussi à se cacher ou s’évader.

Compte rendu de la conférence

N.M. "Passeports pour Vittel. Camp allemand d’internés civils britanniques et américains, 1941-1944".
Mercredi 9 juin 2010 à 14h Lycée Edgar Quinet, salle 13, film-débat
63 rue des Martyrs 75009 PARIS
avec Joëlle Novic, documentariste, Renée Novic née Shaul et Léon Novic, anciens internés juifs britanniques de Vittel
et Danielle Haddad née Dubowsky, ancienne prisonnière britannique échangée contre des Allemands prisonniers des Anglais, décédée en décembre 2015.

M. Braunschweig, Léon, Renée Novic, Joëlle Novic, Danielle Haddad

À la tribune, Maryvonne Braunschweig, Léon Novic, Renée Shaul-Novic, Joëlle Novic et Danielle Dubowsky-Haddad.

Dans le film, Passeports pour Vittel, Joëlle Novic retrace l’histoire de sa famille à travers les souvenirs de Renée Novic née Shaul et de Léon Novic, anciens internés juifs britanniques de Vittel, camp d’internement allemand pour prisonniers civils, réservoir d’otages. Elle évoque le grand poète Yitskhok Katzenelson et les Juifs de Varsovie disposant de passeports britanniques ou américains (vrais ou faux) qui viennent se jeter dans la gueule du loup. Jean Louis Le Dall qui habitait près de l’hôtel Beau-Site, raconte qu’il a joué avec une petite fille du camp.
Maryvonne Braunschweig intriguée il y a longtemps par la mention « Oswiecim » sur une carte envoyée de France, a fait un tableau historique du camp et a répondu avec précision aux questions de la salle. Internement de citoyens étrangers de pays « ennemis du Reich »
En 1940, des femmes et des enfants britanniques et canadiens sont internés dans des conditions inacceptables à la Citadelle de Besançon. Par crainte de représailles sur leurs ressortissants prisonniers, les Allemands les dirigent vers Vittel. Des hommes les rejoignent par la suite. Les prisonniers civils sont parqués dans divers hôtels comme le Grand-Hôtel, l’hôtel Continental, l’hôtel Beau-site, entourés d’une triple rangée de barbelés de trois mètres de haut et surveillés par des vieux soldats de la Wehrmacht. En septembre 1942, le camp est agrandi au-delà des barbelés et relié au reste du parc par un petit pont de bois. Là se trouve l’hôtel Central, où en octobre, 300 Américaines arrêtées en France, sont internées.
Joëlle Novic précise que le camp était sur l’emplacement de la ville thermale, dont les hôtels ont été réquisitionnés les uns après les autres pour former le camp.
Les Juifs Varsovie et les papiers latino-américains
Joëlle Novic explique que des organisations juives en Suisse cherchaient à obtenir des vrais faux visas auprès de consuls sud-américains ; des familles du ghetto de Varsovie ont acheté des papiers « américains » à la Gestapo allemande et juive. La famille de Michaël Zurawin, un témoin du film, semble être de celles-là. Le 23 janvier 1943, un premier convoi arrive de Varsovie, avec des femmes et des enfants disposant tous de différents papiers "américains". Ils sont mis à l’hôtel Central, avec les autres Américains. Le 22 mai 1943, un deuxième convoi arrive de Varsovie, avec 60 Juifs rescapés de la révolte du ghetto de Varsovie, témoins de la déportation des Juifs vers Treblinka et Auschwitz, dont le poète Yitzkhak Katzenelson et son fils Zwi. Les Juifs de Pologne sont internés à l’hôtel Providence, isolés par des barbelés du reste du camp.
La vie dans le camp d’internement
Léon Novic, témoin, décrit les conditions de vie des prisonniers de Vittel qui sont des privilégiés, car ils recevaient des colis de la Croix rouge, assistaient à des spectacles, ils avaient tout le parc à leur disposition. Ils étaient une bande de jeunes, profitaient des installations de tennis. Il se souvient d’avoir joué au ping-pong avec un Polonais qui a disparu un jour. Madeleine White décrit une société cosmopolite des Blue Bell Girls aux Juifs de l’Est, religieux. Les Anglaises arrivent à avoir le contact avec les Polonais. Madeleine donne des cours d’anglais aux enfants. A Noël 1943, au cours d’un spectacle, les enfants interprètent La Varsovienne, les Allemands sont partis, furieux. Renée Novic rapporte qu’il n’y avait absolument aucune différence entre juifs et non-juifs dans le camp. Danielle Haddad se souvient de son petit frère qui sortait la nuit « pour marcher dans la liberté » avec la complicité d’un gardien du camp.

Vittel devient un camp antichambre de la déportation à Auschwitz.
Alois Brunner demande à Eichmann le contrôle de ces papiers « américains » et des promesses de visa. Le 28 février 1944, les Juifs de Pologne sont isolés à l’hôtel Beau-site à l’écart des autres internés. Les Anglaises dont Madeleine White essayent de les aider pour obtenir leurs papiers, elles font passer à l’extérieur une liste de noms. Sofka Skipwith, née Dolgorouky, a fait jouer toutes ses relations. Elles écrivent partout. Madeleine et Sofka Skipwith ont fait passer à un résistant une boite contenant un bébé juif polonais nouveau-né. Les Anglais font pression sur le Paraguay, le Honduras et le Costa Rica, pays concernés par les papiers. Madame Novic raconte qu’une famille de Polonais, le père, et la mère se sont jetés par la fenêtre au moment d’être déportés le 17 avril, la veille de leur départ pour Drancy.
Lorsque des confirmations de la validité des papiers arrivent, le 31 mai 1944, 263 Juifs du ghetto de Varsovie ont été déportés via Drancy vers le camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau par les convois 72 et 75, l’un, le 29 avril 1944 avec Yitskhok (ou Yitzkhak) Katzenelson, l’autre, le 16 mai 1944. Tous ont été exterminés à l’arrivée.

Des Juifs d’échange
Danielle Haddad née Dubowsky, ancienne prisonnière britannique, internée à Drancy en mars 1944 avec sa mère et ses deux frères, explique qu’elle a été envoyée à Vittel le 22 mars 1944. Elle a été échangée contre des Allemands prisonniers des Anglais en Palestine. Le 29 juin 1944, 60 Palestiniens de Vittel (femmes et enfants) rejoignent en train à Vienne 222 femmes et enfants palestiniens de Bergen-Belsen. Ils sont échangés à Istanbul, et poursuivent en train par Beyrouth, la Syrie jusqu’à Haïfa, en Palestine, 10 juillet 1944. Le grand-père de Danielle est là pour les accueillir, non à cheval comme ils l’avaient imaginé, mais en taxi.
Madeleine White-Steinberg est échangée le 24 juillet 1944, passant par l’Espagne et le Portugal.
Vittel est libérée le 12 septembre 1944 par la 2e DB.

"Malheur, il n’y a plus personne... Il était un peuple, il était, il n’est plus... Il était un peuple, il était, il a disparu !" in Le Chant du peuple juif assassiné, écrit en yiddish par Yitskhok Katzenelson en 1943, dans le camp de Vittel.

N.M.
Madeleine Steinberg née White
Juifs polonais et Justes au camp de Vittel 1943 –1944

Bibliographie

AUERBACH-POLAK Lies, BAUSCH-POLAK Betty, Erinnerungen zweier jüdischer Schwestern, ihr jüdischer Ursprung, der Krieg und die Aufbauzeit (Souvenirs de deux sœurs juives, leurs origines juives, la guerre et la reconstruction), Éd. Litblockin, 2009, 161 p.
BERG Mary, Le ghetto de Varsovie, Journal de Mary Berg, éditions Albin Michel, 1947.
extrait en anglais avec des photos :
http://maryberg.oneworld-publications.com/blad.pdf
BIERMANN Wolf / KATZENELSON Jizchak, Dos lied vunem ojsgehargetn jidischn volk / Großer Gesang vom ausgerotteten jüdischen Volk, übersetzt von Wolf Biermann, Hoffmann und Campe, 2009, 176 p.
BIERMANN Wolf, Großer Gesang vom ausgerotteten jüdischen Volk [d’après KATZENELSON Jizchak, Dos lied vunem ojsgehargetn jidischn volk], illustré par Nelli Haremann, Liederproduktion Altona (2 CDs), 2004 (poèmes dits à Hambourg en 1994).
BIERMANN Wolf, Großer Gesang des Jizchak KATZENELSON vom ausgerotteten jüdischen Volk, 2 cd enregistrés lors d’une lecture des poèmes à Zurich, le 6 décembre 2003.
BLOCH Jean Camille, Les Juifs des Vosges 1940-1944, 1200 martyrs presque oubliés, 2007, 537 p.
FAVEZ Jean Claude, Une mission impossible, le CICR, les déportations et les camps de concentrations nazis, Lausanne, Payot, 1988
HUBERT Micheline, Les Camps de Besançon et Vittel : Témoignages , Le Monde juif, n°137, 1990
KATZENELSON Itzhak, Vittel diary (22 mai 1943-16 sept. 1943), Kibbutz Lohamei Hagettaot, 1972
KATZENELSON Jizchak, Das Lied vom letzten Juden, Edition Hentrich, 1992
KATZENELSON Yitskhok, Le chant du peuple juif assassiné, (traduit du yiddish par Batia Baum, présenté par Rachel Ertel), Zulma, 2007
KLARSFELD Serge, Vittel-Haïfa en chemin de fer, Le Monde juif. Revue d’histoire de la Shoah, n°146, 1993
LÖB Ladislaus, Dealing with Satan : Rezso Kasztner’s Daring Rescue Mission, éd. Jonathan Cape, 2008, 338 p.(parution prochaine aux éditions André Versaille)
OFER Dalia, Escaping the Holocaust : Illegal Immigration to the Land of Israel, 1939-1944, Oxford University Press, 1991, 408 p.
http://www.scribd.com/doc/50448883/Escaping-the-Holocaust-Illegal-Immigration-to-the-Land-of-Israel-1934-1944
RUTKOWSKI Adam, Le Camp d’internement et d’échange pour Juifs de Vittel, Le Monde juif, n°102, 1981
SANDS Philippe, Retour à Lemberg (East West Street. On the Origins of Genocide and Crimes against Humanity), traduit de l’anglais par Astrid von Busekist, Albin Michel, 544 p.(Pour Miss Tilney).
SAY Rosemarie, HOLLAND Michael, Rosie’s War, O’Mara Books, 2011
SKIPWITH Sofka, Sofka : the autobiography of a princess, Hart-Davis, 1968 - 284 p.
SOUSSEN Claire, Le Camp de Vittel, 1941-1944, Le Monde juif. Revue d’histoire de la Shoah, n°153, p. 104-119
SOUSSEN Claire, Le Camp de Vittel, 1941-1944, Mémoire de Maîtrise, Paris, Université Panthéon-Sorbonne, 1993, 211 p.
STEINBERG Madeleine, Paris, Besançon, Vittel 1941 - 1944, Une internée civile britannique témoin indirect de la fin du ghetto de Varsovie, Revue d’ histoire de la Shoah, N°180, 2004
TOMKIEWICZ Stanislaw, L’adolescence volée, Calmann-Lévy, 1999, 253 p.
Stanislas Tomkiewicz, du ghetto de Varsovie à Bergen-Belsen
ZEUGIN Bettina, SANDKÜHLER Thomas, Die Schweiz und die deutschen Lösegelderpressungen in den besetzten Niederlanden. Vermögensentziehung, Freikauf, Austausch 1940-1945, Beitrag zur Forschung, Zürich 2001
ZINOVIEFF Sofka, Red Princess : A Revolutionary Life, Granta, 2007, 346 p.

Le film :
Passeports pour Vittel. Camp allemand d’internés civils britanniques et américains, 1941-1944., Joëlle Novic, Documentaire, 53 min, Année : 2007, Réalisation : Joëlle Novic, Injam Production, Co-Production : Images Plus France 3 Lorraine Champagne-Ardenne
La démarche de la documentariste :
http://www.injam.com/actualites-vittel-fr.html
Le DVD est en vente au Mémorial de la Shoah.
Extraits :
http://www.vodeo.tv/documentaire/passeports-pour-vittel

Les Juifs polonais du camp de Vittel :
site de Jean Camille Bloch :
http://sites.google.com/site/jeancamillebloch/
http://judaisme.sdv.fr/histoire/shh/vosges/vosges.htm
Angela Maranian’s Story - Internment Camps in Germany and France
http://www.bbc.co.uk/ww2peopleswar/stories/85/a4151585.shtml
suite du témoignage :
http://www.bbc.co.uk/ww2peopleswar/stories/11/a4151611.shtml

Frontstalag 142 : the Internment Diary of an English Lady by Katherine Lack
http://www.telegraph.co.uk/
Témoignages croisés, juifs d’échange et civils allemands de Palestine :
http://www.merkur.de/2010_15_Ein_Schiff_wird_k.41612.0.html?&no_cache=1

Une biographie avec des reproductions, Gertrude O’Brady, 1903-1978
"Venez me voir, je suis devenue peintre !", "Come and see me, i’ve become a painter !", Martine et Bertrand WILLOT, traduction Emma-Jane Crozier, Edition bilingue français/anglais, tirage limité, 166 pages, 21 x 15 cm. Texte accompagné de 50 illustrations (trois en couleurs), œuvres peintes et dessins, portraits de prisonniers du camp de Vittel et de célébrités d’après-guerre : Dubuffet, Cocteau, Roger Dutilleul... Des documents inédits, photographies provenant de la famille de l’artiste, portraits par Rogi André, correspondances avec Anatole Jakovsky.
25 euros* à l’ordre de La vie d’artiste awd,
à l’adresse suivante : La vie d’artiste, 8 rue de Melun, 91490 Milly-la-Forêt.
http://laviedartiste.org/artiste.php?id=obradyg

Joëlle Novic a aussi réalisé un documentaire, Journal d’un médecin dans les tranchées, d’après Les carnets de l’aspirant Laby, Médecin dans les tranchées, 28 juillet 1914- 14 juillet 1919, de Lucien Laby, Bayard Editions,
2011, durée 52 min, Injam Production - France Télévisons - ECPA-D
http://joelle-novic.eu/Films/Journal-medecin-tranchees.php
http://joelle-novic.eu/index.html

Renseignements :
nouvelle adresse :
Cercle d’étude de la Déportation et de la Shoah
Maison des Associations du 11e arrondissement,
8, Rue du Général Renault, 75011 Paris
ou par le site cf. Contact

N.M. mai 2010, revu décembre 2013, 2017, 2018, 2022

[1"Malheur, il n’y a plus personne... Il était un peuple, il était, il n’est plus... Il était un peuple, il était, il a disparu !", Le Chant du peuple juif assassiné Dos lid funem oysgehargetn yidishn folk, Katzenelson Itzhak, Miriam Novitch, Verlag : New York, YKUF], 1948, 79 p.

[2Stanislaw Tomkiewicz, L’adolescence volée


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2 janvier 2017
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