Cercle d’étude de la Déportation et de la Shoah

Exposition, Lutetia, 1945, le retour des déportés.

CR Catherine Monjanel
vendredi 11 décembre 2015

Après avoir été occupé par l’Abwehr, service de renseignements de l’état-major allemand en 1940, le palace est réquisitionné sur ordre du général de Gaulle, en 1945, pour devenir un centre de rapatriement.
L’exposition continue de tourner en France en 2017 et 2018.
http://lutetia.info/

Exposition Lutetia, 1945, le retour des déportés, par les Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation, délégation de Paris.

A Paris, dès avril 1945, l’hôtel Lutetia est réquisitionné à cause de sa grande capacité d’accueil. Les autorités attendent le retour des survivants. En effet, depuis le début du conflit, 1,5 millions de prisonniers de guerre, 650.000 requis du STO, 90.000 personnes victimes de la répression et 76.000 Juifs dont 11.000 enfants sont partis vers l’Est.

Les volontaires, le personnel médical, sous l’autorité du Docteur Toussaint Gallet (1905-1970), lui-même rescapé de Buchenwald, reçoivent et administrent les premiers secours aux déportés revenus, mais dans quel état pour beaucoup d’entre eux ! Les autorités ne s’attendaient pas à recevoir des gens aussi démunis et d’aspect aussi misérable.

Si les anciens prisonniers apprécient la bienveillance et les attentions qui leurs sont prodiguées, ils sont souvent agacés par les interrogatoires administratifs. Mais beaucoup d’entre eux avoueront par la suite leur malaise devant les demandes des familles des disparus. Comment et quoi répondre aux parents qui leur tendent des photos « d’avant » ? ; photos heureuses de grands-parents endimanchés, de petites filles avec des nœuds dans les cheveux, de petits garçons en costume marin.
Quoi répondre ? Eux savent que les plus faibles ne reviendront jamais.

Car dès l’arrivée des premiers rescapés, l’horreur des déportations commence à apparaître, mais comment exprimer l’indicible ? Sans compter l’immense solitude de ceux qui sont partis en famille et qui sont revenus seuls.

Le besoin de se réunir se fait sentir très vite, des associations naissent :
Fédération Nationale des Déportés, Internés Résistants et patriotes. (FNDIRP. )
L’association des Déportées et Internées de la Résistance ( ADIR)
Le Service Central des Déportés Israélites. ( SCDI).
Ce dernier veut souligner la spécificité de la déportation des Juifs, aider les (rares) rescapés dans leurs démarches, les secourir et répondre aux demandes de recherches des familles à partir des fichiers récupérés de Drancy.

Sur les 166.000 personnes déportées de France, (toutes déportations confondues), dont beaucoup ne revinrent pas, de 18.000 à 20.000 sont passées par l’hôtel Lutetia, qui ferma ses portes le 1er septembre 1945.

Catherine Monjanel

* jusqu’au 18 décembre 2015 aux archives de Paris, 18 bd Sérurier 75019 Paris.

Prochaine date de présentation de l’Exposition, REIMS
Maison de la vie associative, 23 février - 9 mars 2016

Un livre : AFMD, Le Lutetia 1945 : Recueil de témoignages
En vente 12 euros + frais de port (soit 15 euros) à AFMD 75 – 31 bd Saint-Germain 75005 Paris

Un film : Auschwitz-Lutetia de Pascal Magontier, 2000, 58 min
http://www.cercleshoah.org/spip.php?article419

Des témoignages de déportés et de personnes les ayant accueillis au Lutetia :
http://lutetia.info/?page_id=125

L’hôtel Lutetia, centre de rapatriement en 1945 :
http://www.cercleshoah.org/spip.php?article401

http://lutetia.info/?page_id=610

"Les pouvoirs publics n’ont pas, début 1945, pleinement conscience des sévices subis dans les camps. Les structures sociales ou médicales ne sont pas adaptées à la difficile réinsertion des rescapés. Les Résistants-déportés créent donc leurs propres structures pour les accueillir."
http://lutetia.info/?page_id=857

Des Juifs sépharades au Canada

"une vague importante de juifs séfarades arrive à Montréal en provenance de différents pays du Maghreb et du Machrek (Orient arabe). Entre 1945 et 1970, les populations juives séfarades quittent massivement ces pays, et le Canada constitue le troisième pays d’accueil pour ce groupe."

La communauté séfarade de Montréal, dont les membres sont en grande partie arrivés au Québec pendant cette période d’exil du XXe siècle,
recherches
http://www.sephardicstudies.org/
l’association juive nord-africaine
https://ville.montreal.qc.ca/memoiresdesmontrealais/les-sefarades-de-montreal-une-presence-juive-francophone
http://sepharadesdulevant.fr/
http://sepharadesdulevant.fr/page-2/bibliographie/

LASRY Jean-Claude, LEVY Joseph, COHEN Yolande (sous la dir. de). Identité sépharade et modernité. Laval (Québec) : 2305 rue de l’université, 2000.

Décembre 2015


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