Cercle d’étude de la Déportation et de la Shoah

CNRD 2016, Résister par l’art et la littérature

combattre et survivre
dimanche 2 août 2015

Pour l’année 2015-2016, le jury national a arrêté le thème suivant : Résister par l’art et la littérature
Résister par l’art et la littérature : analyser les mots du sujet pour trouver des pistes de recherche :
http://www.cercleshoah.org/IMG/pdf/analyse-voc-cnrd2016.pdf

Résister par l’art et la littérature, combattre et survivre
Jean Moulin face aux Alpilles
Jean Moulin, mort comme ses camarades du combat clandestin, pour que vive la France, photo Francis Bellin.

Joëlle Dusseau présidente du jury national présente le thème du concours 2016

Exposés et conférences :
https://www.reseau-canope.fr/cnrd/article/7211

« Chroniques interdites » Résister par l’art et la littérature, 1940-1945
exposition au Musée de la Résistance nationale à Champigny-sur-Marne
Parc Vercors – 88 avenue Marx Dormoy – 94500 Champigny-sur-Marne
17 janvier-31 août 2016
CNRD 2016, MNR, Champigny
- L’art pendant l’Holocauste, 1939-1945, Berlin, Art from the Holocaust 1939–1945
Deutsches Historisches Museum, Unter den Linden 2,10117 Berlin
http://www.dhm.de/ausstellungen/kunst-aus-dem-holocaust.html
But my soul is free –
http://www.dhm.de/ausstellungen/kunst-aus-dem-holocaust/kuenstler-werke.html
L’art pendant l’Holocauste, 1939-1945, Berlin

Des artistes

Theresienstadt
"On y croise les fantômes de Robert Desnos et de W. G. Sebald, les figures de Petr Ginz, de Kurt Gerron et bien d’autres, fils distendus d’existences qui se sont croisées entre les murs de la forteresse." in
GAUDY Hélène, Une île, une forteresse, éditions Inculte / Dernière Marge, 2016, 400 p.
Librairie Charybde, 129 Rue de Charenton, 75012 Paris, 15 mars, 19h30.
"Lieu de déportation des personnalités et des artistes, la ville-ghetto connut une activité artistique intense, en dépit de tout, « une floraison extraordinaire de littérature, d’art, en présence de la mort".
https://charybde2.wordpress.com/2016/02/18/note-de-lecture-une-ile-une-forteresse-helene-gaudy/

Musique composée à Theresienstadt, Gideon Klein et Karel Reiner, compositeurs tchèques. Le premier mort en déportation, le second a survécu, un des musiciens du régime communiste, à Prague.

Résister lors du tournage de films de propagande
"Le Führer offre une ville aux Juifs" Film tourné à Theresienstadt.
Theresienstadt - Terezin, une colonie modèle
La musique "dégénérée" :
http://www.cercleshoah.org/spip.php?article287

L’art et les camps :
Galerie d’art, Des peintres au camp des Milles, Actes Sud, 1997
http://d-d.natanson.pagesperso-orange.fr/art_et_camps.htm

L’art et la Shoah :

  • Des dessins de Thomas Geve
    GEVE Thomas, ll n’y a pas d’enfants ici, dessins d’un enfant survivant des camps de concentration, préface de Boris Cyrulnik, éd. J.-C. Gawsewitch, Paris, 2009, 160 p.
  • Georges Horan : dessins de Drancy

Cf. |Cercle d’étude, Petit Cahier, 2e série-N°20 intitulé « Le camp de Drancy vu et vécu de l’intérieur ».|

- René Baumer, "La Misère aux Yeux de Fou" par les Éditions BGA Permezel.
KZ-Stöcken (Hannovre), Bergen-Belsen

http://www.renebaumer.free.fr/reperes.htm

  • Violette Rougier-Lecoq,
    Violette Rougier-Lecoq, Témoignages. 36 dessins à la plume. Ravensbrück, Paris, Les Deux Sirènes, 1948, 45 p. (2ème édition, 1975)
  • Aat Breur-Hibma, Un souvenir caché. les dessins de Aat Breur-Hibma de Ravensbrück, dessins sauvés du camp.

Buchenwald-Dora, l’art clandestin dans les camps nazis

Les artistes rescapés de la Shoah en France de 1945 à 1995 : parcours, œuvres et réception :
http://hdja1945.hypotheses.org/1740
Passé présent, cinq anciennes détenues de Ravensbrück sont interviewées : Ceija Stojka (Autriche), Lidia Rolfi (Italie), Aat Breur (Pays-Bas), Stella Kugelman Griez (Russe), Antonina Nikiforova (Russe). Le film est écrit et réalisé par Anet van Barneveld et Annemarie Strijbosch, 1996.
http://www.cercleshoah.org/spip.php?article289

Mittelbau-Dora et Kommandos par Marie-France REBOUL :
http://www.cathyleblanc.fr/page/4

L’art en guerre

Parce que j’étais peintre, L’art rescapé des camps nazis, Christophe Cognet

Hélène Berr
CR Journal de Hélène Berr
Le journal singulier d’Hélène Berr, une rencontre avec Mariette Job
Mariette Job, inauguration de la plaque Hélène Berr
Film Hélène Berr, une jeune fille dans Paris occupé

Charlotte Salomon - Leben ? oder Theater ?

Poèmes écrits dans les camps

Le tarot de Marseille et les artistes surréalistes (cf. Lam, Ernst, Masson, Breton)

- Les exilés allemands et Autrichiens, Braunbuch über Reichstagsbrand und Hitler Terror (le livre brun, sur l’incendie du Reichstag et la terreur hitlérienne, en Tarnschriften écrits camouflés sous le titre "Wallenstein", avec une couverture originale d’un Reclam [1].

Analyse des mots du sujet

Résister par l’art et la littérature : analyser les mots du sujet pour trouver des pistes de recherche
http://www.cercleshoah.org/IMG/pdf/analyse-voc-cnrd2016.pdf

Aucune borne chronologique n’est indiquée dans le sujet : on peut donc penser qu’il s’agit de se concentrer sur la période de la guerre 1939-45.
Toutefois un certain nombre de textes, dessins, peintures, sculptures, œuvres musicales etc. ont été réalisés après la guerre, au retour des camps et sont aussi des formes de résistance : résistance à l’oubli souhaité par des populations voulant « passer à autre chose », résistance à l’angoisse due à l’obsédante ronde des souvenirs, aux traumatismes, à la culpabilité d’être revenu, résistance liée à l’impérieuse nécessité de faire savoir pour être fidèle aux promesses faites à ceux/celles qui n’ont pas survécu.

Les significations des mots du CNRD 2016

  • Résister 
     
    D’après le Petit Robert :
    ne pas céder sous l’effet d’une force ; faire effort contre l’usage de la force ; s’opposer à une attaque par les moyens de la guerre
    ne pas être détruit, affaibli par ce qui menace ; supporter sans faiblir ce qui est moralement pénible, dangereux ; s’opposer à ce qui contrarie les désirs, menace la liberté
    se maintenir, survivre
    D’après le Dictionnaire des synonymes Larousse :
    se débattre, se défendre, faire face, faire front, lutter, ne pas céder (d’un pouce, d’une semelle), réagir, tenir bon
    se cabrer, désobéir, s’insurger, ne pas se laisser faire, s’opposer, se révolter, tenir tête, regimber, défier, affronter, combattre, lutter
    supporter, ne pas se laisser abattre, tenir le coup, tenir le choc
    Les multiples formes de résistance apparaissent nettement dans ces différentes définitions :
    résistance active : choisir de lutter par divers actes (lutte armée ; conception, réalisation et diffusion de supports de propagande ; entraide en fournissant des faux-papiers, des caches, de la nourriture …)
    résistance passive (ne pas participer à ce qui est proposé/imposé par les occupants, les nazis, les collaborateurs, le régime de Vichy)
    résistance à la torture, à la mort programmée = énergie/réflexes pour survivre
  • Art  :
    D’après le Petit Robert :
    ensemble de moyens, procédés (par l’effet d’aptitudes naturelles : adresse, habileté) mis en œuvre pour obtenir un résultat
    expression, par les œuvres de l’homme, d’un idéal esthétique ; ensemble des activités humaines créatrices visant à cette expression ; chacun des modes d’expression, de création d’oeuvres : architecture, peinture, sculpture, gravure, photographie, musique, danse, cinéma
    D’après le Dictionnaire des synonymes Larousse :
    adresse, dextérité, métier, savoir-faire
    don, génie, talent
    On utilise habituellement ce mot, arts, au pluriel : les Beaux-Arts par exemple. Toutefois, parmi les créations faites par les « résistants » (en particulier dans les camps d’internement et dans les camps de concentration) se trouvent des objets humbles, utilitaires, relevant d’un savoir-faire d’artisan qui correspondent au mot « art » au singulier.
    La "rafle" du billet vert et l’ouverture des camps du Loiret 1941
    http://www.telerama.fr/art/derniers-souvenirs-objets-des-camps-de-pithiviers-et-beaune-la-rolande-1941-1942,25848.php
  • Littérature  :
    D’après le Petit Robert :
    ensemble des livres publiés sur une question ; ensemble des connaissances concernant les œuvres littéraires
    les œuvres écrites, dans la mesure où elles portent la marque de préoccupations esthétiques ; le travail, l’art de l’écrivain, le métier d’homme de lettres
    Les œuvres écrites dans les camps ou celles au retour des camps n’ont pour certaines que l’immense qualité d’être un témoignage direct, sincère, unique mais ne relèvent pas de l’art d’un écrivain : sont-elles une œuvre littéraire ?

Une fois les mots cernés, les définitions mises au point, il est toujours utile de se poser les 5 « w » des journalistes [2]. :

  • QUI ?
    Qui sont les résistants qui ont créé des œuvres artistiques ?
    Qui sont les personnes qui ont pu s’appuyer sur des œuvres d’art pour trouver la force de résister ?
    On peut rechercher des exemples (rencontre avec des témoins, lecture de livres, projection de documentaires, voire de films de fiction) de personnes relevant des différentes situations évoquées ci-après.
    différentes catégories de résistants = les résistants impliqués dans des réseaux, maquis ; les personnes qui au gré des circonstances choisissent conjoncturellement d’aider ceux pourchassés par les occupants, les nazis, les forces de répression de Vichy, de divulguer une contre-propagande, de cacher du matériel destiné aux résistants …personnes qui furent arrêtées, emprisonnées, déportées (arrestation pour fait de résistance, arrestation pour appartenance à un groupe pourchassés, en particulier les juifs et les tsiganes, arrestations comme otages etc.) : beaucoup gardent leur capacité morale de résistance dans les prisons, dans les camps de travail forcé nazis (jusqu’à ce que leurs corps s’épuisent et ne « résistent » plus) grâce à la récitation de poèmes, de pages de romans, de scènes de théâtre ou à la création d’œuvres
    Les habitants lambda jamais « engagés » mais qui dans leur for intérieur n’ont pas accepté la défaite, l’occupation, le régime de Vichy : ils tentent par leurs lectures, leurs chansons, leurs propos en privé, leurs créations non destinées au public, leurs attitudes/choix de vie au quotidien d’affirmer leur patriotisme, leur attachement aux valeurs de la République, à la solidarité, à l’égalité … Le plus célèbre texte développant ce type de personnages est «  Le silence de la mer » de Vercors ; de nombreux sites y sont consacrés dont http://cm.revues.org/102 et analyse du Silence de la mer (1942) de Vercors [ [ http://lettres-histoire-geo.ac-amiens.fr/sites/lettres-histoire-geo.ac-amiens.fr/IMG/doc/Pour_lire_le_Silence_de_la__Mer.doc ]]
    Il faut remarquer qu’à cette époque la grande majorité des Français a en commun la formation reçue à l’école primaire laïque et obligatoire qui leur a inculqué les mêmes références apprises par cœur. Ainsi Gavroche, personnage de Victor Hugo, est un personnage connu de tous et certains ont pu réécrire le refrain « je suis tombé par terre » … en le terminant par « c’est la faute à Hitler ».
    D’autre part presque tous les enfants sont allés au catéchisme et connaissent quelques prières – qui ont pu être détournées : http://www.ouest-france.fr/un-notre-pere-version-londres-2580664
  • OU ?
    La guerre est mondiale ; toutefois le plus souvent les élèves participant au concours analysent les situations à l’échelle française. Mais les Français relèvent de différents territoires.
    le territoire métropolitain (avec ses différentes zones en 1940, puis l’occupation de la zone « libre » en novembre 1942) = soumission à des décrets, des règlements émis par les Allemands occupant le territoire et par Vichy, dont la censure.
    Il faut chercher les principaux interdits concernant la diffusion des œuvres d’art conjugués aux restrictions qui limitent l’accès au papier, toiles, couleurs, textiles etc. Pour une première approche on peut consulter : https://fr.wikipedia.org/wiki/Censure_sous_l%27occupation_allemande_en_France .
    Créer sous l’oppression des occupants et de Vichy soulève beaucoup de questions : moralement, politiquement, que doit accepter et refuser un artiste qui a matériellement besoin de vendre pour vivre ?
    « Ce qui m’intéresse, c’est la zone de liberté dans laquelle s’engouffrent les créateurs comme le public, car elle entretient une forme de respect de soi. Plonger dans la culture, c’est une forme de résistance qui aura contribué finalement à la libération des esprits et du pays." affirme Stéphane Guégan, ajoutant « la censure et les difficultés matérielles sont des stimulants pour le créateur" (lire l’ensemble de l’article qui offre d’intéressants exemples et pistes de réflexion sur : http://www.lemonde.fr/culture/article/2012/12/06/creer-sous-l-oeil-des nazis_1801161_3246.html#8xtyTRBqk1vqDVCQ.99 )]
    Les colonies : différents statuts, différentes situations politiques = différentes autorités imposant leurs lois
    Londres (puis Alger) sièges de la résistance extérieure. Importance de Radio-Londres qui entre autres, diffuse des chansons, plagiats de succès de l’époque dus en particulier à Pierre Dac l’humoriste des émissions en français Les Français parlent aux Français de Radio Londres où il intervient pour la première fois, le 31 janvier 1943 : il parodie des chansons à la mode comme Les gars de la Marine devenant « Les gars de la Vermine », Ça fait d’excellents Français … et « Radio Paris ment, Radio Paris ment, Radio Paris est allemand » sur l’air de la Cucaracha.
    Les prisons, les camps d’internement, en France et les camps de travail forcé (= camps de concentration, de mort lente) dans l’Europe soumise aux nazis
  • POURQUOI ?
    Les définitions ci-dessus de l’art et de la littérature insistent sur la recherche du beau, sur les préoccupations esthétiques.
    Or faire œuvre d’art, de littérature quand l’objectif est de résister peut rejeter ces préoccupations dans la futilité. Elles ne sont sûrement pas totalement absentes car un artiste a une sensibilité particulière qui reste toujours un moteur de sa création. Mais créer par urgence de survie, pour conserver de son humanité, sa dignité, pour aider ses camarades à tenir, pour encourager les autres à résister peut être totalement étranger à toute considération esthétique.
    On peut créer une œuvre pour témoigner et aussi pour s’évader de la sordide réalité dans laquelle on se trouve.
  • COMMENT ?
    Il faut bien sûr distinguer dans quelles conditions sont réalisées ces formes de résistance par l’art et la littérature :
    Dans l’intimité de son domicile où même si les restrictions, la censure, les bombardements, rendent sur le territoire français la vie difficile, le créateur peut s’exprimer « librement »
    Pour une diffusion au public : sur le territoire français, il faut « jouer » avec la censure, utiliser un double « langage », des métaphores qui seront comprises des lecteurs/spectateurs mais qui seront suffisamment subtiles pour tromper les censeurs. Ainsi Desnos qui semble écrire des comptines légères, utilise en fait un langage crypté :http://www.liberation.fr/livres/2015/06/12/les-poemes-pour-enfants-de-robert-desnos-des-odes-cryptees-a-la-resistance_1327514
    Et on a pu voir dans les deux cœurs qui continuent de battre à la fin du film «  Les visiteurs du soir [3]
     » un encouragement à continuer de croire malgré tout en la victoire contre le nazisme.
    Dans les journaux clandestins et sur les ondes de Radio-Londres, la connivence est totale avec les auditeurs, et les références étant les mêmes, les créations originales, les plagiats, les détournements peuvent être pratiqués en toute liberté et humour.
    On doit s’intéresser dans le cadre du concours aux éditions clandestines dont les plus connues sont les Éditions de Minuit :
    http://www.leseditionsdeminuit.fr/f/index.php?sp=page&c=7
    Ceux qui ne créent pas, qui ne sont pas des artistes peuvent toutefois trouver une force de résistance, un regain de courage dans la lecture, l’écoute, la contemplation des oeuvres de leurs contemporains mais aussi de ceux qui ont été les chantres de la résistance à l’oppression et/ou de la résistance patriotique dans l’histoire plus ou moins ancienne (Hugo, Villon pour la littérature par exemple …) : se remémorer ces écrits, ces partitions, ces tableaux ou sculptures entretient une foi patriotique, une posture de « non-consentement ». De même certaines chansons de l’entre-deux guerres prennent un relief tout particulier pendant l’occupation et le régime dictatorial de l’État français : ainsi « Ça fait d’excellents Français », chanson interprétée par Maurice Chevalier en 1939 semble prendre dans le dernier couplet fait et cause pour la défense de la République car « c’est encore le meilleur régime ici-bas ».
    L’artiste « engagé » dans la résistance peut à la fois l’être par son expression artistique et par ses luttes au quotidien :
    http://www.copiedouble.com/content/la-po%C3%A9sie-de-la-r%C3%A9sistance
    Une exposition «  Art en guerre » avait soulevé des problématiques essentielles pour notre sujet : de nombreux sites l’évoquent encore donthttp://le-beau-vice.blogspot.fr/2012/10/lart-en-guerre-saisit-le-vif-de.html et http://www.la-croix.com/Culture/Actualite/Creer-pour-resister-_NG_-2013-01-20-900903
    Un documentaire questionne les artistes sur la pratique de leur art dans les camps : « Parce que j’étais peintre » de Christophe Cognet ; jour2fête ; 2013.
    Parce que j’étais peintre, L’art rescapé des camps nazis, Christophe Cognet
    Un dossier pédagogique se trouve sur le lien suivant : http://www.zerodeconduite.net/blog/19098-parce-que-j-etais-peintre-le-site-pedagogique.html#.VaENE02Jjcs

Site des profs de Floride :
A Teacher’s Guide to the Holocaust Produced by the Florida Center for Instructional Technology, College of Education, University of South Florida © 2005.
http://fcit.usf.edu/Holocaust/sitemap/sitemap.htm
http://fcit.usf.edu/Holocaust/gallery2/D31.htm
http://www.ladressemuseedelaposte.fr/Memoires-gravees
L’album d’Angeli : photos prises à Buchenwald
http://asso-buchenwald-dora.com/archives/lalbum-dangeli/
A Pas Aveugles, documentaire de Christophe Cognet

Le Verfügbar aux enfers, une opérette à Ravensbrück, de Germaine Tillion
Le Verfügbar aux enfers, Germaine Tillion

- Auschwitz, Block 10 :
GOLGEVIT Eva, Ne pleurez pas, mes fils…, Paris, Éditions Le Manuscrit-FMS, Coll. « Témoignages de la Shoah », 2010, 262 p. raconte qu’au Block 10, les filles arrivaient à chanter du Zarah Leander ou du Rebecca Kasman, dire des poèmes, jouer des sketches.
http://www.spiegel.de/einestages/menschenversuche-in-auschwitz-ueberlebende-erzaehlt-a-947612.html ( récit et photos)

- Ravenbrück : poèmes et dessins retrouvés dans des tubes de verres médicaux des résistantes poétesses et artistes, Zofia Górska, Grazyna Chrostowska, Halina Golzowa, mais aussi des lettres et des listes à propos des "Króliki", "Kaninchen" (cobayes) :
http://www.tonworte.de/schmuggelfund/dichterinnen-und-kuenstlerinnen/
http://www.spiegel.de/einestages/kz-ravensbrueck-dokumente-belegen-experimente-an-frauen-a-1036829.html

Le 3 octobre 1944 sous la direction de Picasso, le comité du Front national des arts (communiste) demande l’arrestation d’un certain nombre d’artistes et de critiques d’art.
1946, exposition Art et résistance.

Pour Picasso, créer c’est résister.
Les artistes résistants :
Communiquer pour résister : L’art en guerre
André Fougeron, Vaincre, album, 1944.
Bazaine, Manessier
Wols, Artaud
Robert Payen,

Charlotte Salomon

Charlotte Salomon

Charlotte Salomon, Vie ? ou théâtre ?, Éditions Le Tripode, 820 p.,Traduction : Anne Hélène Hoog et Michel Roubinet pour Vie ? ou théâtre ?. Chantal Philippe pour Lettre à Amadeus Daberlohn.
Voir des reproductions :
http://www.mediapart.fr/portfolios/charlotte-salomon-enfin-lintegrale
et aussi exposition de reproductions d’oeuvres de Charlotte Salomon, 28 oct-31décembre 2015, au
Rideau Rouge

Résister par les écrits, par la poésie :

Antigone, Jean Anouilh.
Huis clos, Jean-Paul Sartre.
Kaputt, Curzio Malaparte.

Louis Aragon, Contribution au cycle de Gabriel Péri, Aragon-Vercors, Deux voix françaises Péguy Péri, éd.de Minuit, 1944, Strophes pour se souvenir ( FTP-MOI), 1955.
Jean Cassou, Trente-trois sonnets composés au secret
René Char, Feuillets d’Hypnos, pseudo « Capitaine Alexandre »
René Char, le poète et le maquis, texte de Dominique Bellec, Photographies de Jean-Baptiste Duchenne, Le passager clandestin, 2007.
http://fresques.ina.fr/jalons/fiche-media/InaEdu06405/rene-char-feuillets-d-hypnos.html
Robert Desnos
Robert Desnos
Max Jacob, « Max Jacob assassiné »
Paul Éluard, L’Honneur des poètes
https://eluard.org/
https://gallica.bnf.fr/ark :/12148/bpt6k316180j/f13.item
Pierre Seghers, Octobre, revue Traits, Lausanne, 1942,
La Résistance et ses poètes

Les poètes dans les camps, des écrits perdus.

Il suffit d’un barbelé
pour que n’existe plus
les villes
et l’ivresse des rues,
pour que s’éteignent les grandes routes
et les villages mystérieux.

Robert KLAERRE, Nocturnes

VERCORS, Le silence de la mer, éditions de Minuit, 1942
Le Silence de la mer, film de Jean-Pierre Melville, 1947

Liberté Paul Eluard. BNF

Bruno Doucey, Josiane Grinfas, La Résistance en poésie. Des poèmes pour résister,
Magnard, 2008.
Didier Daeninckx, Caché dans la maison des fous (Eluard), éd. Bruno Doucey, 2015
Je dis ce que je vois
Ce que je sais
Ce qui est vrai

A propos de Lucien Legros, poète, mort à 18 ans, fusillé au stand de tir de Balard, un des 5 du Lycée Buffon, arrêtés sur dénonciation par la Brigade Spéciale n° 2.
http://www.editions-brunodoucey.com/cache-dans-la-maison-des-fous/
Bruno Doucey, Le carnet retrouvé de monsieur Max, éd. Bruno Doucey, 2015
Marc Bloch, L’Étrange défaite, Gallimard, 1990, [1946] .

Résistance en Allemagne :
OHSER Erich, e.o.plauen, Vater und Sohn (Père et fils), BD, éd. Warum, 2015
Ohser, E. (e.o.plauen), Gesamtausgabe, Politische Karikaturen, Zeichnungen, Illustrationen und alle Bildgeschichten Vater und Sohn, Contance, Südverlag GmbH, 2000
Contourner la censure par la BD :
http://germanica.revues.org/1104

Productions du Cercle, Petits Cahiers Vittel Conférence et Passeports pour Vittel, film documentaire sur le camp de Vittel, de Joëlle Novic et Billet vert La "rafle" du billet vert et l’ouverture des camps du Loiret 1941

La brochure de la Fondation de la Résistance est en ligne
http://www.fondationresistance.org/catalogue/index.html
Voir aussi :
http://clioweb.canalblog.com/tag/cnrd

Présentation à la Sorbonne par Mémoire et Espoirs de la Résistance, décembre 2015 :
https://www.youtube.com/watch?v=RUzNSo6g6Gc&feature=youtu.be

A travers un roman : À la mémoire d’un ange
















Juin-juillet 2015

Debora VOGEL, Figures du jour & Mannequins, traduction du yiddish de Batia Baum. éd. La Barque, 2023
ttps ://www.liberation.fr/culture/livres/lundi-poesie-debora-vogel-et-la-geometrie-yiddish-20231009, assassinée en Pologne en 1942 par les nazis, amie de l’écrivain juif polonais, dessinateur,
Bruno SCHULZ, tué en 1942, d’une balle dans la nuque tirée par un SS jaloux, dans le ghetto de Drohobycz, Ukraine.

[1Eine Dokumentation von Mitte 1933 über die Verbrechen der ersten Monate des 3. Reiches , livre de poche classique des éditions Reclam] télécharger le livre :
https://ia800307.us.archive.org/9/items/BraunbuchberReichstagsbrandUndHitlerterror/BraunbuchberReichstagsbrandUndHitlerterror_text.pdf

[2 Les cinq W du journalisme sont un impératif, particulièrement en agence de presse, qui exige une précision dans la rédaction des dépêches. Les cinq w sont en anglais : « who did what, where and when, and why » (qui a fait quoi, où, quand et pourquoi ?)

[3 Le film pourrait bien être en lien beaucoup plus étroit avec l’actualité de l’époque, contrairement à ce que pouvait laisser croire un apparent refuge dans le passé médiéval. Danièle Gasiglia-Laster a bien montré les rapports de ce film avec son temps : la date donnée dès le début du film (1485) nous donne, si on l’inverse, 5 août 41... Quant à la fin du film — le cœur des deux amants changés en statues continuant à battre — il est très éclairant de la mettre en parallèle avec un poème de Prévert écrit plusieurs années plus tôt, La Crosse en l’air (1936) : « où il avait déjà utilisé cette métaphore du cœur que rien ne peut détruire pour évoquer la résistance à Franco. Ce cœur, c’était « le cœur de la révolution », ce cœur écrivait-il, « que rien...personne ne peut empêcher d’abattre ceux qui veulent l’empêcher de battre... de se battre... de battre. » Dans le contexte de l’Occupation, les spectateurs avertis ont saisi la parabole de la guerre, le baron Hugues représentant Pétain, son château le régime de Vichy et le diable, les Allemands ; les deux amants, statufiés à la fin (mais dont les cœurs battent toujours) renverraient à la Résistance.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Visiteurs_du_soir


Documents joints

13 juillet 2015
info document : PDF
154.6 ko