Cercle d’étude de la Déportation et de la Shoah

Les fées de Beauvallon : Marguerite Soubeyran, Catherine Krafft, Simone Monnier

École de Beauvallon (Dieulefit)
lundi 16 juin 2014

Prise de parole par Muriel Taylor, lors de la cérémonie en l’honneur des Justes,
Marguerite Soubeyran, Catherine Krafft, Simone Monnier

Marguerite S., Catherine K. et Simone M.  [1]ont agi dans l’adversité comme elles le faisaient au quotidien dans leur école de Beauvallon.
Pour elles, être « justes » c’était sans doute être « elles même » tout simplement dans le respect des valeurs qui les animaient et que Anne vient de nous rappeler :
humanité et bonté
courage, prise de risque
confiance en l’autre
liberté d’esprit…

L’Ecole de Beauvallon, une grande maison, une grande famille où la porte reste toujours ouverte – pas de clé sur aucune porte – imaginez donc… pas de clé – portes et fenêtres ouvertes sur la vie, sur le monde.
Une grande maison où la table est ouverte, prête à accueillir et à faire une place à celui qui arrive au hasard d’une promenade ou parce qu’il cherche un refuge.
Accueillir celui qui arrive à Beauvallon c’est l’accepter dans sa différence et faire confiance à cette part d’ailleurs qu’il apporte avec lui.
Confiance en l’autre grâce à laquelle les 3 dames de Beauvallon ont su enrichir leur école – Ouverture d’esprit à l’autre qui leur ont permis de continuer à construire, innover, avancer, oser changer de cap…
De même leur travail pédagogique et éducatif est marqué de principes simples :
Par exemple, Marguerite Soubeyran disait souvent « chaque jour on recommence à zéro, à neuf », on met de côté les difficultés d’hier. A Beauvallon, adultes et enfants – côte à côte – égaux, complices, libres d’avancer et de construire ensemble chaque jour sans les entraves des erreurs de la veille.
Ainsi que beaucoup de ceux qui ont eu la chance de faire étape à Beauvallon, ces valeurs, Anne et moi, nous les avons :
bues au biberon
savourées dans notre innocence d’enfance
enflammées dans nos révoltes adolescentes
transmises à nos enfants et nos proches – et en ce qui me concerne dans le quotidien de mes classes de lycée.

Transmettre ce qu’est « être juste » c’est bien sur témoigner et raconter la résistance à l’inhumanité et à la barbarie mais c’est aussi aujourd’hui oser dire NON à l’inacceptable, résister et donc aider à changer le cours des choses.
En ces temps de repli sur soi et de peur de l’autre et dont témoignent les derniers résultats électoraux, il est grand temps, à notre tour, de nous saisir des valeurs des Justes…

Muriel Taylor, petite fille de Marguerite

« Beauvallon est devenu un haut lieu de la Résistance dans la Drôme. Certains intellectuels parisiens gagnèrent alors ce lieu pour fuir le nazisme, et reconquérir une liberté bafouée ».

École de Beauvallon : histoire
http://www.ecoledebeauvallon.fr/regardpasse.html

Les Justes : Chambon sur Lignon, Dieulefit, St Christophe des bois

Coline Serreau jeune, était à l’Ecole nouvelle de Beauvallon.

[1Marguerite Soubeyran et Catherine Krafft, fondatrices, Simone Monnier, codirectrice, arrivée en 1936.


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